Congo/Société : La ministre Lydie Pongault au cimetière du centre-ville de Brazzaville

La ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, Marie-France Lydie Hélène Pongault a procédé, le 1er novembre 2022 à Brazzaville, au nom du gouvernement, au dépôt d’une gerbe de fleurs au cimetière du centre-ville. Elle a déclaré après cet acte devant les microphones de la presse que la nation congolaise a toujours préservé cette valeur culturelle, celle qui consiste à honorer et respecter les défunts du pays. Elle n’a pas manqué de rappeler que cette journée est réservée à la célébration des morts et qu’il existe trois événements, à savoir, la naissance, le mariage et la mort et ce jour est celui de la célébration des morts tout en soulignant qu’ils sont en union avec les vivants. Plusieurs familles ont fait ce déplacement pour rendre une espèce de visite à leurs parents, amis et connaissances aujourd’hui disparus. Cet acte a été timidement salué par les vendeurs de fleurs qui se sont exprimés chacun selon ses entrées financières qui étaient pourtant nombreux aux différentes entrées mais qui n’ont pas eu la même chance et fait la même encaisse. D’autres ont passé quelques temps à la recherche des tombes de leurs défunts du fait de l’envahissement des lieux par l’herbe. La responsabilité de la mairie a été interpelée quant à l’état d’insalubrité de ces endroits. Florent Sogni Zaou
1er novembre. Jamais, nous ne les oublions

TRIBUNE. Le 1er novembre de chaque année, Jour de la Toussaint, est un jour dont l’usage a établi la commémoration des morts. Vie longue ou brève, qu’importe. Si loin que s’étire la corde, elle doit passer par l’anneau. La mort est ultime. Tous, elle nous réunit dans la boue pour finir avec la vie. Au Congo, comme ailleurs dans le monde, l’on se rend dans les cimetières pour honorer les proches disparus et fleurir leurs tombes. Les personnes que l’on a aimées, nous ayant quittés, restent toujours dans nos pensées, même s’il est important de les laisser partir en paix. D’autant que leur existence se poursuit dans nos souvenirs, dernier rempart contre le néant absolu. Le 1er novembre est la matérialisation symbolique de ce que la mort n’efface pas nos mémoires, la vie étant aussi constituée de celles-ci. Pour ce 1er novembre 2019, nos pensées sont à nouveau tournées vers ces intimes qui s’en sont allés, mais vivent toujours en nous, comme au temps d’avant. Jean D’Ormesson l’exprime, d’ailleurs, en estimant » qu’il y a quelque chose de plus fort que les morts, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. » A ces compatriotes qui, comme moi, dans les cercles de la diaspora congolaise, ou au Congo, pour des raisons politiques ou autres, ne pourraient pas, librement, ce 1er novembre 2019, regagner les cimetières de leur pays pour nettoyer les sépultures des familiers, s’y incliner et les fleurir, comme ils auraient bien voulu le faire pour sacrifier à la tradition, que ne les quitte pas l’espoir de poser un jour cet acte noble. L’homme supérieur est celui qui reste toujours fidèle à l’espérance. Ne point persévérer est d’un lâche. Paris le 1er novembre 2019 Ouabari Mariotti .