1er novembre. Jamais, nous ne les oublions

TRIBUNE. Le 1er novembre de chaque année, Jour de la Toussaint, est un jour dont l’usage a établi la commémoration des morts. Vie longue ou brève, qu’importe. Si loin que s’étire la corde, elle doit passer par l’anneau. La mort est ultime. Tous, elle nous réunit dans la boue pour finir avec la vie.

Au Congo, comme ailleurs dans le monde, l’on se rend dans les cimetières pour honorer les proches disparus et fleurir leurs tombes.

Les personnes que l’on a aimées, nous ayant quittés, restent toujours dans nos pensées, même s’il est important de les laisser partir en paix. D’autant que leur existence se poursuit dans nos souvenirs, dernier rempart contre le néant absolu.

Le 1er novembre est la matérialisation symbolique de ce que la mort n’efface pas nos mémoires, la vie étant aussi constituée de celles-ci.

Pour ce 1er novembre 2019, nos pensées sont à nouveau tournées vers ces intimes qui s’en sont allés, mais vivent toujours en nous, comme au temps d’avant.

Jean D’Ormesson l’exprime, d’ailleurs, en estimant  » qu’il y a quelque chose de plus fort que les morts, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

A ces compatriotes qui, comme moi, dans les cercles de la diaspora congolaise, ou au Congo, pour des raisons politiques ou autres, ne pourraient pas, librement, ce 1er novembre 2019, regagner les cimetières de leur pays pour nettoyer les sépultures des familiers, s’y incliner et les fleurir, comme ils auraient bien voulu le faire pour sacrifier à la tradition, que ne les quitte pas l’espoir de poser un jour cet acte noble.

L’homme supérieur est celui qui reste toujours fidèle à l’espérance. Ne point persévérer est d’un lâche.

Paris le 1er novembre 2019

Ouabari Mariotti .

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