
PARLONS-EN. Les inondations suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale congolaise n’ont pas fait que des malheureux. Il y en a qui en ont tiré un profit maximal. En voilà quelques exemples-types.
1. Hier matin nous étions émerveillés par la justesse de la décision prise par le gouvernement pour disponibiliser les navettes pour transporter les voyageurs par la voie fluviale. Les organisateurs en ont fait leurs choux gras. Ils ont monté les enchères jusqu’à taxer à 200 $ un petit voyage qui d’ordinaire ne coûte que 15$.
2. Pour atteindre l’aéroport de N’djili, certains passagers ont embarqué à bord d’un petit porteur à partir de l’aérodrome de Ndolo. Un vol de 5 minutes facturé entre 120 à 150 Usd par siège. Et tenez-vous bien: beaucoup parmi eux ont été contraints de payer 15$ de GOPASS pour un si petit trajet local.
3. Quelle n’a pas été notre joie de voir le gouverneur de la ville de Kinshasa sillonner des rues sinistrées de sa ville dans un hors-bord! Puis patatras ! Cette scène rocambolesque du hors-bord tombé en panne avrc dedans le gouverneur mobilisé au milieu des eaux en furie. Même scène par ailleurs avec un groupe de passagers ayant pris une navette à Gombe en direction de l’aéroport et qui se sont retrouvés bloqués sur le fleuve Congo suite au moteur de la navette qui s’est brusquement arrêté. Faut-il encore des preuves supplémentaires pour démontrer que ces engins de l’Onatra ne connaissent plus d’entretien technique depuis belles lurettes.
4. Un fait a échappé à l’attention du commun de mortel : le nombre ahurissant des bouteilles plastiques qui ont inondé la station de purification d’eau de Regideso située juste en aval du pont de la rivière Ndjili. Tout était couvert de ces détritus non biodégradables que les congolais ont pris la triste habitude de jeter partout. Ces bouteilles plastiques sont en train de prendre tout le lit de rivières congolaises et faute d’un travail de curage ou de druggage, il faudra nous attendre au pire dans les jours qui viennent.
Une ville de plus 14 millions d’habitants sans un service sérieux de sapeurs-pompiers ni de secours civils d’intervention rapide avec des moyens conséquents tels des hélicoptères et des canots de de sauvetage court d’énormes risques en termes de pertes en vie humaine et en dégâts matériels. Chaque commune devait en être dotée.
Quelqu’un peut m’expliquer ce que l’hôtel de ville fait de tous ces millions des contribuables???
Par Germain Nzinga