Les membres de la commission ad hoc paritaire de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le Pool, soient trente-quatre membres dont dix-sept du gouvernement et dix-sept autres du camp du pasteur Ntoumi ont proposé au cours de leur réunion du 17 au 20 janvier 2018 à Brazzaville, que M. Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntoumi recouvre tous ses droits et libertés.
Cette proposition a été en effet faite lors de la tenue à Brazzaville de la Commission ad hoc paritaire entre dans le cadre du respect et de l’application stricts de l’accord du 23 décembre 2017, signé entre le gouvernement et les représentants de Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntoumi. Les membres de la commission ont proposé que le pasteur Ntoumi recouvre ses droits et libertés pour espérer ramener définitivement la paix dans le département du Pool.
Il lui a ensuite été exigé de garantir la mise en œuvre de cet accord aussi bien dans ses communications que dans ses actes. En ce qui concerne le ramassage des armes détenues par les Ninjas, la commission a jugé essentiel un recensement et une identification en amont les ex-combattants afin d’éviter toute intrusion. Il a été également retenu que l’implication de Ntoumi est essentielle à la réussite de cette action.
S’agissant de la normalisation de la vie dans le département du Pool, les membres de la Commission ont reconnu que la paix souhaitée par tous passe par la consolidation du cessez-le-feu et l’arrêt des hostilités en vue de rétablir le fonctionnement de l’Etat par la réinstallation des autorités administratives, judiciaires et le redéploiement de la Force publique là où cela est nécessaire. Elle a souhaité la levée des barrières et la restauration de la libre circulation des personnes et des biens sur tous les axes de communication traversant le Pool.
Dans cette même logique, les membres de la commission ont recommandé la réinstallation de la population dans les localités d’origine. Cette opération sera précédée par l’organisation des campagnes de vulgarisation des dispositions de l’accord et du processus de paix.
En ce qui concerne la démobilisation, l’insertion et la réinsertion des ex-combattants, il a été considéré que les actions y relatives devraient se matérialiser par la création des centres locaux de démobilisation où les ex-combattants seraient identifiés et enregistrés.
Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, qui a dirigé les travaux de cette commission a pris l’engagement, clôturant les travaux, de porter sur la table du gouvernement les recommandations et la feuille de route adoptées par les membres de cette structure.