Le film « Le Figuier » d’Aäläm-Wärqe Davidian a gagné le prix du meilleur long-métrage de fiction, tandis que le documentaire « Khartoum hors-jeu » a gagné le prix du meilleur film documentaire.
Le Festival de cinéma africain de Tarifa-Tanger ferme et donne rendez-vous au public à l’année prochaine, du 29 mai au 6 juin 2020.
Le jury officiel de la 16e édition du FCAT, composé du réalisateur burkinabé Berni Goldblat, de la programmatrice londonienne d’origine Guyanaise June Givanni et du distributeur Enrique González Kuhn, a élu les gagnants de quatre de sept prix présentés par le festival ce vendredi : Meilleur Long-métrage de fiction, Meilleur documentaire (financé par Casa Africa), Meilleur acteur et meilleure actrice dans la section Hypermétropie.
Parallèlement, le jury andalou composé du réalisateur et scénariste Rakesh B. Narwani, de la directrice Paula Villegas et du réalisateur et scénariste Irene Garcés ont sélectionné le gagnant du prix du Meilleur Court-Métrage dans la catégorie Court métrage.
Le public du festival a décerné le Prix du public au meilleur long-métrage de la sélection Hypermétropie, prix sponsorisé par le Département du tourisme de la Mairie de Tarifa. Finalement, la Radio Télévision Espagnole, TVE, a présenté le prix « Griot de vent » pour l’interculturalité de la sélection Hypermétropie.
PALMARÈS DU FCAT 2019
Meilleur Film de la Sélection Hypermétropie
Fig Tree d’Aäläm-Wärge Davidian (Ethiopie, Israel, 2018)
Le jury s’est « réjoui d’avoir visionné toutes les fictions qui ont participé dans cette sélection » et a reconnu l’excellente qualité de chaque film. Cependant, ils ont considéré qu’un film s’est démarqué particulièrement au vu de la façon dont l’idée principale, qui aborde un thème complexe, a été traitée à l’aide de la poésie visuelle, soutenu par d’excellentes interprétations et un scénario et une réalisation solides. Pour ces raisons, ils ont élu Fig Tree (Le Figuier), d’Aäläm-Wärqe Davidian, comme Meilleur Long-métrage de fiction. Il s’agit d’une production israélo-éthiopienne qui aborde les themes de la guerre et de l’interculturalité.
Mention Spéciale
The Mercy of the Jungle de Joel Karekezi (Rwanda, Belgique, France, 2019)
En outre, le jury a décidé de décerner une mention spéciale à une autre fiction pour « sa capacité de raconter une histoire contre la guerre d’une façon originale avec une transcendance universelle ». Un hymne à la vie. Il s’agit de La Miséricorde de la jungle, de Joël Karekezi. La Miséricorde de la jungle a reçu l’Étalon d’Or au Fespaco. Il s’agit du premier film ruandais qui a gagné un prix au festival Fespaco.
Meilleure Actrice de la Sélection Hypermétropie
Maha Alemi dans Sofia (Meryem Benm’Barek, Maroc, Belgique, France, Qatar, 2018)
Le jury d’Hypermétropie a décerné le prix à la meilleure actrice au personnage principal qui apparaît dans presque toutes les scènes de cette histoire intense et dramatique. Le personnage supporte le poids de l’action pendant le film en entier, comme le titre du film, Sofia, le démontre. Le prix à la meilleure actrice a ainsi été décerné à Maha Alemi. C’est dans ce rôle que la jeune a fait ses premiers pas en tant qu’actrice, accompagnée de l’actrice expérimentée Sarah Perles.
Meilleur Acteur de la Sélection Hypermétropie
Mohamed Dhrif dans Weldi (Mohamed Ben Attia Saleh, Tunisie, Belgique, France, 2018)
L’interprétation sombre et puissante de Mohamed Dhrif dans le film Weldi (réalisé par Mohamed Ben Attia) a gagné le prix au Meilleur acteur. Le jury a considéré que le film transmet une histoire moderne et à la fois intense, qui joue avec les émotions, dont la plupart sont éxprimées à travers le regard et l’expressivité de son acteur principal si talentueux. Weldi, le deuxième film de Mohamed Ben Attia, a fait sa première lors de la Semaine des réalisateurs à Cannes. Ben Attia a gagné le Prix spécial du jury à la Berlinale avec son film Hedi.
Meilleur Film Documentaire de la Sélection Hypermétropie (Financé par Casa África)
Khartoum, Offside de Marwa Zein (Soudan, Danemark, France, Norvège, 2019)
Pour le prix au Meilleur film documentaire, le jury a choisi un film qui se présente comme « un projet très enthousiasmant réalisé par une réalisatrice prometteuse dotée d’un très clair talent ». Le film présente des personnages forts et implique le public dans leurs luttes, des luttes qui vont au-delà du foot et du sport. Le film a eu un impact énorme dans la lutte pour la liberté parmi la population soudanaise. Le prix au Meilleur film documentaire a été décerné à Khartoum Offside, de Marwa Zein.
Le film a fait sa première à la Berlinale 2019 et a été projeté récemment au festival Hot Docs à Toronto. C’est l’un des rares films à avoir été produit au Soudan.Khartoum Offside aporte une vision sur la lutte pour les droits des femmes dans un contexte de football.
Prix RTVE “Griot de vent” à l’interculturalité
Lost Warrior de Nasib Farah, Søren Steen Jespersen (Somalie, Danemark, Kenya, Royaume Uni, 2018)
Le jury de la Radio-télévision espagnole (TVE) a décerné le prix « Griot de vent » à l’interculturalité à The Lost Warrior de Nasib Farah. C’est l’histoire intime d’un jeune couple moderne qui vit séparé par des milliers de kilomètres, l’un en Afrique et l’autre en Europe. Le film réfléchit à l’importance de l’intégration et de l’interculturalité dans un monde diverse et complexe.
Prix du public au meilleur film de la sélection Hympermétropie (Financé par l’Association des Hôtel de Tarifa)
Renault 12 de Mohamed El Khatib (Maroc, France, 2018)
Le public 2019 du FCAT a voté en faveur du documentaire Renault 12. Il s’agit du premier long-métrage du réalisateur Mohamed El Khatib. Renault 12 raconte la mort de sa mère lors qu’il voyage d’Orléans à Tanger dans une Renault 12 dans laquelle il redécouvre ses racines et documente des rencontres inespérées qui décrivent des paysages sociaux, politiques et culturels.
Meilleur Court-métrage de la sélection En bref
Ikhwène de Meryam Joobeur (Tunisie, Canada, Qatar, Suède, 2018)
Le jury andalou chargé de décerner le prix au meilleur court-métrage de la sélection En Bref a élu le court-métrage tunisien Ikhwène, de Meryam Joobeur.