Etats  africains. Vous, aussi, réformez vos polices

TRIBUNE. Le Noir- américain George Floyd qui a trouvé la mort, le 25 mai 2020, à Minneapolis, dans le Minnesota, aux USA, lors de son interpellation par le policier blanc, Derek Chauvin, a été mis en terre, le mardi 9 juin 2020, à Houston.

La mort atroce de George Floyd a indigné la communauté internationale et déclenché de grandes mobilisations, à travers le monde, contre les violences policières.

Dans bien de villes des USA, a été vécu, avec les pillages et autres casses, le postulat de la violence qui a coutume d’engendrer la violence.

Ainsi, se pose la question majeure de la pratique des forces de police, dans l’exercice de leur métier. Tout en préservant le principe qu’un pays, sans police, est l’équivalent d’un grand navire sans boussole et sans gouvernail.

Aux USA où le meurtre de George Floyd a été commis, des Etats se sont engagés à réformer leur police et injecter une dose d’humanisme dans son exercice.

En France, la question est également à l’ordre du jour. La réflexion est en cours, basée sur la jurisprudence des évènements de Minneapolis.

Peut être faudrait-il qu’également, les Etats africains s’alignent, au regard des réalités locales, sur cette logique de réforme de leur police. Une préoccupation qui s’étend à l’échelon mondiale, suite à la mort de George Floyd et aux manifestations qui s’en sont suivies.

Les Etats africains sont d’autant plus concernés que, dans leur majorité, leurs agents de police, piétinant, par zèle, le versant pédagogique de leur rôle dans la société, brillent par leurs brutalités qui conduisent, dans bien des cas, à des décès.

Décès, au cours de l’interpellation ou pendant la garde à vue, dans des cellules ou autres pièces d’enfermement de police, généralement, hors des normes de respect des droits humains.

Certains Etats africains, pour des besoins de conservation de pouvoir par les équipes dirigeantes, en sont arrivés à renforcer le caractère clanique de la police. D’où des brutalités, en guise d’intimidation, à la demande du pouvoir.

Au Congo, l’on pas oublié le décès des 13 jeunes gens, au Commissariat Chacona de Brazzaville, et le cas du collégien ayant trouvé la mort, au poste de gendarmerie de Gamboma.

Comme l’a écrit Mao Tsé Toung, dans son Livre Rouge, le peuple est comme l’eau, la police ou l’armée comme le poisson. C’est dire la communion d’intérêt entre la police et le peuple. Et dans cette communion d’intérêt, du reste stratégique et sociale, l’art de la police consiste à ne pas voir, dans le peuple, ce qui est inutile qu’elle y voit.

Paris le 10 juin 2020

Ouabari Mariotti (Membre de l’UPADS)

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