
Si au départ la RUMBA est UNE, celle issue du Royaume du Kongo : « Kumba », cependant, à partir de la cohabitation qui s’est opérée naturellement à Cuba, entre les « Congo » ou (« Kongo ») et les autres africains comme, les :
Les « Lucumis » (Yoruba), les « Carabilis » (Abakua) du Nigéria, ou les « Araras » du Benin, auxquels il faut ajouter les éléments hispaniques. De ce brassage il s’est dégagé 3 styles principaux de la rumba :
01 – Le « YAMBU » (la plus ancienne issue de « Kumba ». Le mot « Yambu » viendrait de « Yambula » que nous verrons très prochainement)
02 – La « COLUMBIA » qui voit le jour au 19ème siècle dans les logis des esclaves « Congos » (« Barracones ») – A voir très prochainement, également.
Enfin au N° 03 – Le « GUANGUANCO » que nous examinons maintenant :
Le « GUANGUANCO » est la danse la plus prisée du cycle de la Rumba. Rapide et énergique, elle est plutôt dansée par de jeunes danseurs. Elle se joue à un tempo moyen ou rapide des tambours. Le chanteur ou la chanteuse lance, ce que les cubains appellent le « Diana », en quelque sorte une introduction sous forme d’onomatopées des sons sans signification, mais qui servent à chauffer la voix.
Après l’introduction, le soliste psalmodie une intonation que le chœur reprend. Peu à peu, chants et percussions développent un dialogue dans une bouillante polyrythmie entretenue par trois tambours « Conga » ; la plus aigu improvisant, la plus grave exécutant le rythme de base et la troisième des contre-rythmes. Choristes et percussionnistes forment un arc de cercle devant lequel se présentent les danseurs toujours en couple.
Dans le « Guanguanco », la danse repose sur le principe des mouvements du bassin ou « Vacunao ». Elle est exécutée par un couple simulant un processus de séduction de l’homme et du rejet des avances par la femme. Si cette dernière répond à un geste d’acception, cela met un terme à la danse. Le « Vacunao » prend ses racines dans la danse de la « Yuka » son ancêtre Kongo.
Certains disent que le « Vacunao » viendrait aussi d’une autre danse des peuples bantous ; le « Makuta ».
Clément OSSINONDE