Prix du Leadership : Speak Up Africa célèbre les champions et championnes du développement durable en Afrique

Prix du Leadership : Speak Up Africa célèbre les champions et championnes du développement durable en Afrique

Speak Up Africa a distingué les acteurs qui ont marqué l’année 2023 dans le domaine du développement durable en Afrique lors de la 5ème édition du Prix du Leadership Speak Up Africa qui s’est tenue à Dakar, au Sénégal. Ce prix annuel lancé en 2019 par Speak Up Africa vise à reconnaître et célébrer les personnes ainsi que les organisations qui font preuve d’un leadership exemplaire dans le secteur de la santé publique et qui ont eu un impact positif sur le développement durable en Afrique. Pour cette 5ème édition, cinq personnalités et organisation de divers secteurs ont été distinguées lors du Prix Speak Up Africa du Leadership pour leur engagement et leurs réalisations dans la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées ou encore la promotion de l’accès universel à l’assainissement et l’égalité des genres. Parmi ces lauréats, l’on compte : • Farida Tiemtore, Fondatrice des Héroïnes du Faso, Voix EssentiELLES du Burkina Faso et Membre du Conseil des Jeunes du Fonds mondial a été distinguée pour son travail et son engagement à l’échelle communautaire sur les questions de l’égalité des genres ; • Dr. Ibrahima Socé Fall, Directeur du Programme des maladies tropicales négligées à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour son rôle essentiel dans la priorisation et l’augmentation de la visibilité sur ce groupe de maladies ; • Amadou Gallo Fall, Président de la Ligue Africaine de Basketball, pour son leadership et la collaboration directe avec Speak Up Africa dans le cadre du programme de mentorat « Les LeadHERs d’Afrique rencontrent la BAL4HER » visant à renforcer l’égalité des genres et le leadership féminin dans les industries du sport en Afrique ; • Dr. Michael Adekunle Charles, CEO du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme pour son leadership dans les efforts communs d’élimination du paludisme à l’échelle mondiale ; et • Oumou Kalsom Diallo, pionnière de la santé digitale au Sénégal et Membre Fondateur du Réseau des femmes africaines dans la santé digitale (AWIDH), avec Africa CDC et Speak Up Africa, mis en place depuis octobre 2022. « C’est un honneur pour moi de recevoir le Prix du Leadership de Speak Up Africa. Nous sommes confrontés à de nouveaux défis en matière de lutte contre le paludisme, à l’image du changement climatique ou de la résistance aux médicaments et insecticides, c’est pourquoi le Partenariat RBM redouble d’effort pour rassembler les acteurs de la lutte contre le paludisme afin de dynamiser et mutualiser nos efforts communs et pour en finir avec cette maladie », déclaré Dr. Michael Adekunle Charles, CEO du Partenariat pour en finir avec le paludisme. Farida Tiemtore, Fondatrice et Présidente des Héroïnes du Faso et Voix EssentiELLES du Burkina Faso n’a pas manqué de réitérer l’engagement son organisation à continuer à agir aux côtés de Speak Up Africa pour renforcer l’impact et le leadership des femmes des jeunes au niveau des plateformes et instances de prise de décision sur le continent. « Je suis ravie de faire partie d’un mouvement et d’une initiative régionale qui visent à magnifier la place des femmes dans les instances de prise de décisions, en tant que jeune burkinabè, c’est un immense honneur de recevoir cette reconnaissance qui me motive d’autant plus à apporter des changements transformationnels au niveau du Burkina Faso, du Conseil des jeunes du Fonds mondial ou des réseaux Voix EssentiELLES », déclare-t-elle. Célébré en 2024, la remise du Prix du Leadership a conclu la « Journée Speak Up Africa : « Sortir des sentiers battus : Célébrer le leadership et promouvoir la collaboration » » qui a rassemblé plus de 100 partenaires gouvernementaux, techniques, financiers et de mise en œuvre afin de promouvoir initiatives, mouvements et campagnes innovantes et impactantes en Afrique. « Aujourd’hui, Speak Up Africa célèbre le leadership africain dans l’atteinte de nos objectifs communs et mondiaux de développement durable. Un leadership que l’organisation catalyse, promeut et amplifie à travers chaque partenariat stratégique et chaque moment clé. L’architecture de la santé et du développement mondiale se ficelle grâce aux individus que nous célébrons et que nous avons rassemblé aujourd’hui et nous leurs en sommes reconnaissantes et reconnaissants », a conclu Yacine Barro Bourgeault, Présidente du Conseil d’administration de Speak Up Africa. La rédaction

La Chine, l’Europe et l’Afrique collaborent dans le domaine des énergies vertes pour promouvoir le développement durable et la croissance économique

La Chine, l’Europe et l’Afrique collaborent dans le domaine des énergies vertes pour promouvoir le développement durable et la croissance économique

Le 19 octobre, le 2e forum Chine-Europe-Afrique sur le développement des énergies vertes s’est tenu à Wenzhou, dans la province chinoise du Zhejiang, sur le thème « Collaborer sur les énergies vertes et se donner la main pour lutter contre le changement climatique mondial ». Ce forum vise à promouvoir la coopération entre la Chine, l’Europe et l’Afrique dans le domaine du développement des énergies vertes et à aider les participants à découvrir de nouveaux potentiels dans ce secteur. Cinq questions relatives à l’énergie verte ont été abordées, notamment les réalisations et les perspectives, les moteurs potentiels, les possibilités de coopération, les partenariats financiers verts et la chaîne industrielle. « Le renforcement de la coopération entre la Chine, l’Europe et l’Afrique dans le domaine des énergies vertes est non seulement bénéfique pour lutter contre le changement climatique mondial et parvenir à un développement durable, mais aussi pour maintenir la stabilité mondiale », a déclaré Liu Qibao, vice-président du 13e comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois et président de l’Association Chine-UE. « Cette coopération peut être le meilleur exemple du XXIe siècle », a déclaré Jose Luis Rodriguez Zapatero, ancien premier ministre d’Espagne. « L’énergie verte peut stimuler l’économie mondiale, éliminer la pauvreté, réduire les inégalités sociales et même créer un modèle économique plus coopératif. La Chine, l’Europe et l’Afrique disposent d’avantages uniques pour développer les énergies vertes dans de nombreux secteurs, telles que l’énergie solaire, l’énergie hydrogène et l’énergie éolienne. “Dans le domaine de l’énergie photovoltaïque, nous pouvons combiner notre technologie sophistiquée et notre chaîne industrielle avec les abondantes ressources d’énergie solaire en Afrique et la riche expérience de la politique d’énergie verte, de l’innovation technologique et des mécanismes de marché en Europe”, a déclaré Nan Cunhui, vice-président de l’Association Chine-UE et président du CHINT. “La Chine a signé plusieurs projets clés avec nous, car elle occupe une position de premier plan dans le domaine des nouvelles énergies, s’appuyant sur une technologie avancée et une vaste expérience en matière d’énergie éolienne et solaire”, a déclaré Salaheddine Mezouar, ancien ministre marocain des Affaires étrangères, “elle joue un rôle important dans le développement futur des énergies vertes pour le Maroc”. Les experts et les universitaires ont également proposé que la finance verte et les chaînes industrielles soient d’une grande importance pour le développement durable de l’énergie verte. Les participants du monde entier ont convenu que la coopération entre la Chine, l’Europe et l’Afrique dans le domaine de l’énergie verte ouvrira des perspectives de développement sans précédent. Ce forum a été organisé conjointement par le CPAFFC, l’Association Chine-UE, le Conseil chinois de l’électricité et le groupe CHINT. APO

Rwanda : la Banque africaine de développement et le Fonds Vert pour le Climat collaborent pour soutenir des projets verts et climato-résilients

Rwanda : la Banque africaine de développement et le Fonds Vert pour le Climat collaborent pour soutenir des projets verts et climato-résilients

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 16 octobre 2024 à Abidjan, une collaboration avec le Fonds Vert pour le Climat (FVC) au Rwanda pour une enveloppe de financement de 42,793 millions de dollars américains pour mettre en œuvre le Programme de la facilité d’investissement vert (RGIF). Ce programme est une initiative stratégique du gouvernement rwandais visant à mettre en place un mécanisme innovant destiné à mobiliser les financements climatiques à long terme et les canaliser à travers le Fonds vert du Rwanda (FONERWA) et la Banque rwandaise de développement (BRD) vers des projets verts et climato-résilients portés par le secteur privé. Le programme est par ailleurs fortement aligné avec la Stratégie nationale de transformation (NST-2) du Rwanda et les objectifs stratégiques de la Banque africaine de développement. Structuré en deux phases, le programme RGIF bénéficiera, dans sa première phase, d’un prêt de dix millions de dollars, d’un don non remboursable de 5,573 millions de dollars et d’un don remboursable de 2,286 millions de dollars du FVC intermédiés par la Banque.  Le reliquat de l’enveloppe de financement du FVC sera déployé dans le cadre de la seconde phase du programme. Le programme comporte deux piliers opérant suivant une approche intégrée : 1) la facilité de préparation des projets gérée par FONERWA en vue de l’octroi de dons non remboursables et de dons remboursables pour soutenir des projets verts et climato-résilients ; et, 2) la Facilité de crédit gérée par BRD en vue de l’octroi de prêts pour des projets bancables, verts et climato-résilients. Les quatre secteurs éligibles pour le financement du FVC qui sera intermédié par la Banque sont : les énergies renouvelables, le transport à faible émission, l’efficacité énergétique dans les bâtiments, et l’agriculture intelligente face au climat. Ahmed Attout, directeur du Département du Développement du secteur financier de la Banque, a déclaré : « La Banque africaine de développement est heureuse d’avoir soutenu le gouvernement rwandais dans la structuration de ce mécanisme de financement innovant dans le cadre du programme RGIF. La Banque s’est associée à des parties prenantes clés pour le développement du secteur vert au Rwanda, notamment MINECOFIN, FONERWA et BRD dans le cadre de cette opération. Le rôle de la Banque dans la mobilisation de financements du Fonds vert pour le climat pour le programme RGIF démontre le rôle de catalyseur de la Banque pour attirer des financements ou des cofinancements pour des projets verts et résilients au changement climatique dans nos pays membres régionaux. » Au terme de sa mise en œuvre, le programme devrait permettre d’éviter 222 000 tonnes métriques d’équivalents CO2 et d’économiser environ 65 000 millions de litres d’eau et 551 670 kilos d’engrais. Il devrait également permettre la création de 32 304 emplois directs, dont 24 % pour des femmes. En octobre 2024, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Rwanda comprend 23 projets pour un engagement total de 2 milliards de dollars. Les investissements sont orientés principalement dans les infrastructures : approvisionnement en eau et assainissement à 44 %, transport à 26,8%, et énergie à 25,1%. Les 4,1 % restants sont répartis de manière presque égale entre les projets multisectoriels, l’agriculture, l’industrie, le secteur social, le secteur de la communication. BAD

Congo/Conservation : Le CTPE effectue une réactualisation des entités liées à l’Accord TRIDOM

Congo/Conservation : Le CTPE effectue une réactualisation des entités liées à l’Accord TRIDOM

La réunion du Comité Tri National de Planification et d’Exécution du tri-national Dja-Odzala-Minkébés (CTPE-TRIDOM), tenue le 18 octobre 2024 à Ouesso, dans le département de la Sangha, a pris fin avec certaines recommandations. Cette rencontre faisait partie du processus de ré-opérationnalisation des instances de l’accord TRIDOM et visait à atteindre des objectifs spécifiques, d’élaborer un projet de plan de travail biannuel consolidé ; discuter du protocole d’organisation et de réalisation des patrouilles dans les Aires Protégées situées au-delà de 20 Kilomètres de part et d’autre de la frontière y compris les procédures judiciaires ; faire un état des lieux des postes TRIDOM et tenir à disposition un recueil des lois sur la gestion des ressources forestières des pays du TRIDOM ; préparer le prochaine CTSA. Au cours de ladite rencontre, les participants ont suivi tour à tour les présentations des recueils des textes régissant la gestion des forêts et de la faune des trois Etats-parties, respectivement par Messieurs MENGAMENYA Achile , Conservateur du Parc National de Nki, Monsieur Eric KINZONZI, Conservateur Adjoint du Parc National d’Odzala-Kokoua et Monsieur Guy Ghislain IBINGA SANA, Conservateur du Parc National de Mwagna. La présentation du protocole de LAB, par Monsieur KABELONG Roger, consultant GIZ. A noter que ces présentations ont été suivies de travaux en groupes sur les thèmes suivants ; Identifier les activités à mettre en œuvre pour les composantes 1 et 4 du plan de travail ; le Cadre institutionnel ; le Renforcement des capacités et communication ; Identifier les activités à mettre en œuvre pour les composantes 2 et 3 du plan de travail. Technique et opérationnel sans oublier la Cogestion/Eco-développement. Au terme de ces travaux de trois jours, les participants ont formulés quelques recommandations ont été formulées. Il s’agit de mettre en place une stratégie de mise en œuvre du PTB en vue de son opérationnalisation ; procéder à la révision de l’accord TRIDOM ; prendre en compte des questions du développement durable ; élaborer des protocoles indispensables au bon fonctionnement de l’ACCORD (protocole de développement durable au profit des communautés, etc.); sensibiliser et former les différents acteurs par Segment du paysage TRIDOM, sur les dispositions de l’Accord ; créer une plateforme de concertation des élus locaux ; mettre en place un mécanisme de gestion des conflits homme-faune; réhabiliter les postes transfrontaliers de l’espace TRIDOM et développer une stratégie d’éco-tourisme dans le TRIDOM. A noter que la réunion du Comité Tri National de Planification et d’Exécution du tri-national Dja-Odzala-Minkébé (CTPE-TRIDOM) a été organisée par le Secrétariat Exécutif de la Commission des Forêt d’Afrique Centrale (COMIFAC) avec l’appui de la coopération technique allemande (GIZ), à travers le projet « Biodiversité et Développement Durable du Paysage Tri-National Dja-Odzala-Minkébé (TRIDOM) », a été présidée par Monsieur Edouard Denis OKOUYA, Préfet du Département de la Sangha. Christian Zanga

Congo/Conservation : vers une ré-opérationnalisation des organes de l’Accord TRIDOM et le CTPE

Congo/Conservation : vers une ré-opérationnalisation des organes de l’Accord TRIDOM et le CTPE

Pendant trois jours, la ville de Ouesso, dans le département de la Sangha, est la capitale de la biodiversité avec la tenue, du 16 au 18 octobre 2024, de la réunion du Comité tri-national de la planification et d’exécution (CTPE) de l’accord Dja-Odzala-Minkebe (TRIDOM). « Jeter les bases d’une ré-opérationnalisation des organes de l’Accord TRIDOM et notamment de son Comité Tri-national de Planification et d’Exécution (CTPE) » dans le but de développer et renforcer les capacités des différents acteurs du secteur public, privé et de la société civile, pour une interaction cohérente et efficace en vue de la conservation de la biodiversité et d’un développement durable dans le paysage forestier du TRIDOM. « La réunion que j’ai le privilège d’ouvrir solennellement marque une étape importante dans la mise en œuvre de l’ambitieux projet tri-nationaux, né de la volonté commune de nos trois pays ; le Congo, le Cameroun et le Gabon, de préserver un patrimoine naturel d’une valeur inestimable », a déclaré le Préfet Edouard Denis Okouya, en ouvrant les travaux, en présence des autorités militaire et civiles ainsi que l’équipe de la GIZ qui en est l’organisatrice. Au cours de ces assises de trois jours, les participants vont examiner les dispositions de l’Accord nécessitant une révision ; réparer un projet de protocole d’accord révisé à soumettre au Comité Tri-national de Suivi (CTS) et Comité Tri-national de Supervision et d’Arbitrage (CTSA) (la révision de l’accord TRIDOM vise à prendre en compte toutes les réalités de terrain dans un contexte nouveau) ; élaborer un projet de plan de travail et le budget annuel consolidé ; discuter du protocole d’organisation et de réalisation des patrouilles dans les Aires Protégées situées au-delà de 20 Kilomètres de part et d’autre de la frontière y compris les procédures judiciaires ; faire un état des lieux des postes TRIDOM ; tenir à disposition un recueil des lois sur la gestion des ressources forestières des pays de la TRIDOM et de préparer le prochain CTSA. Relations séculaires de fraternité et d’amitié A noter que cet Accord appelé « Accord TRIDOM » repose essentiellement sur les relations séculaires de fraternité et d’amitié qui existent entre les trois pays et leurs peuples respectifs, mais également sur leur intérêt commun à conserver les écosystèmes forestiers des pays d’Afrique centrale qui constituent non seulement un riche patrimoine universel, mais aussi un important pôle de développement économique et un cadre de vie irremplaçable pour les communautés riveraines. Les Etats parties à l’Accord ont convenues d’un système de gestion participative du paysage TRIDOM, reposant sur les actes suivants : l’harmonisation des législations, la lutte anti-braconnage, la recherche scientifique, le suivi écologique, le contrôle de l’exploitation des ressources, l’éco-tourisme, l’appui institutionnel et le renforcement des capacités, l’implication des communautés riveraines et des opérateurs économiques, le financement des activités, le partage des retombées et la mise en place d’un système de communication transfrontalière. Cependant depuis l’entrée en vigueur de l’Accord, l’une des difficultés en lien avec son opérationnalisation, est la mobilisation des ressources nécessaires à son fonctionnement ce qui empêche la tenue périodique des sessions de ses organes. Vers la réorganisation du projet TRIDOM Afin de redynamiser ce projet, avec l’appui du projet « Biodiversité et développement durable du paysage Tri-national Dja-Odzala-Minkébé (ProTRIDOM) » financé par le Gouvernement fédéral allemand via son Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement (BMZ), à travers son outil technique (GIZ), une rencontre préliminaire tenue à Ebolowa en Juin 2024 et mettant en présence différentes parties prenantes du paysage, a permis de faire une relecture des différents axes d’intervention du projet et d’envisager un peu plus sereinement sa mise en œuvre. C’est à l’issue de cette concertation qu’a été retenue l’idée de la programmation pressante la première session du CTPE. Organes de mise en œuvre La Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) a organisée en 2004, la conférence extraordinaire qui a conduit à Libreville au Gabon à l’élaboration d’un Accord relatif à la mise en place de la Tri-nationale Dja–Odzala–Minkébé (TRIDOM). Le Secrétaire Exécutif de la COMIFAC ou son représentant, assurent le secrétariat de la CTSA de l’Accord TRIDOM et sont membres de son CTS. Elle assure la tutelle politique du projet ProTRIDOM de la GIZ, qui apporte son appui pour la tenue de cette session du CTPE. Elle est chargée de l’orientation, de l’harmonisation et du suivi des politiques forestières et environnementales en Afrique centrale. Quant à la Coopération technique allemande GIZ mandatée par le Ministère Fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ) va accompagner dans le cadre du ProTRIDOM, les Etats membres de l’Accord TRIDOM (Cameroun, République du Congo et Gabon) dans la redynamisation de ses organes. Sephora Huguette

Le Fonds pour l’énergie durable en Afrique de la Banque africaine de développement approuve un financement de 6 millions d’euros pour le projet d’énergie solaire Desert to Power au Burkina Faso

Le Fonds pour l’énergie durable en Afrique de la Banque africaine de développement approuve un financement de 6 millions d’euros pour le projet d’énergie solaire Desert to Power au Burkina Faso

Le Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé un financement concessionnel de 6 millions d’euros du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), un fonds spécial multidonateurs géré par la Banque, afin d’accélérer l’achèvement du projet solaire photovoltaïque de Dédougou au Burkina Faso, à l’appui de l’initiative « Desert-to-Power » de la Banque. Le projet comprend la conception, la construction et l’exploitation d’une centrale solaire de 18 mégawatts à Dédougou, située à 250 kilomètres à l’ouest de la capitale, Ouagadougou. Le Burkina Faso est l’un des cinq pays prioritaires de l’initiative « Desert-to-Power », qui vise à produire 10 gigawatts d’énergie solaire dans 11 pays du Sahel d’ici 2030, favorisant ainsi le développement socio-économique. Ce projet est l’un des premiers producteurs d’électricité indépendants (IPP) au Burkina Faso et a obtenu à la fois des prêts seniors et subordonnés, ainsi qu’un contrat d’achat d’électricité (PPA de son acronyme en anglais) de 25 ans avec la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (SONABEL). Toutefois, le projet a rencontré des difficultés pour parvenir à la clôture financière en raison des hausses de coûts liées à la pandémie de Covid-19. Le SEFA Covid-19 IPP Relief Programme a joué un rôle crucial pour surmonter ces obstacles. Grâce à un financement concessionnel, le SEFA a aidé à restructurer les arrangements financiers pour absorber les surcoûts liés à la pandémie, garantissant la viabilité du projet tout en préservant la structure initialement convenue avec le gouvernement du Burkina Faso, contribuant ainsi à la sécurité énergétique du pays. Dans le cadre du programme SEFA, un prêt concessionnel senior de 2,5 millions d’euros et un don remboursable de 3,5 millions d’euros ont été accordés par le biais de sa facilité de financement concessionnelle. L’implication du SEFA a été déterminante pour débloquer des financements supplémentaires auprès de la banque néerlandaise de développement entrepreneurial FMO (le lien est externe), comprenant des prêts subordonnés et seniors. Ces fonds seront versés à Dédougou Solaire SARL, la société de projet développée conjointement par QAIR (le lien est externe), qui est responsable de la gestion du projet. Dans le cadre de l’initiative Desert-to-Power, le projet devrait contribuer à la sécurité énergétique, à la diversification du mix énergétique, à la réduction des coûts de l’électricité et à l’augmentation des taux d’électrification nationaux. « Le projet solaire PV de Dédougou accroît la capacité de production d’énergie renouvelable du Burkina Faso, en ligne avec les objectifs de l’initiative Desert-to-Power. En soutenant des projets comme celui-ci, nous faisons des avancées concrètes vers l’électrification du Sahel, le renforcement de la sécurité énergétique et l’amélioration des conditions de vie de millions de personnes », a déclaré Daniel Schroth, directeur du Département des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement. Abdoulaye Toure, directeur financier de Qair Afrique, a salué le soutien du SEFA et l’avancement du projet : « Nous sommes satisfaits de l’approbation de ce financement du SEFA et remercions la Banque africaine de Développement pour son soutien au projet. Cela nous permet de progresser dans notre engagement à soutenir les objectifs énergétiques du Burkina Faso en développant une deuxième centrale solaire, seulement un an après la mise en service réussie de Zano. Cette réalisation s’aligne sur les ambitions du pays en matière d’approvisionnement énergétique et renforce la vision de Qair de devenir un acteur clé dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique dans les années à venir. »

Participation du Maroc à la Conférence de l’Offshore Northern Seas 2024 – Norvège

Participation du Maroc à la Conférence de l’Offshore Northern Seas 2024 – Norvège

Dr Leila Benali, Ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable du Maroc, a pris part à la Conférence de l’Offshore Northern Seas 2024 – ONS 2024 – qui a eu lieu du 26 au 29 août 2024 à Stavanger, en Norvège. L’édition 2024 de l’ONS, marquant son 50ème anniversaire en tant que plateforme de débat autour des enjeux critiques du secteur énergétique, a été inaugurée par son altesse le Prince Héritier du Norvège Haakon et a réuni plus de 60 000 participants venus du monde entier et a connu une participation particulièrement remarquée du Maroc. Lors d’un panel avec M. Jonas Gahr Støre, Premier Ministre Norvégien sous le thème « Vers un avenir plus durable et résilient »,   à l’occasion de l’ouverture de la conférence, Dr Leila Benali a souligné les avancées significatives réalisées dans le secteur des énergies propres au Maroc ainsi que dans les domaines de l’électrification et du développement durable (Electrification rurale au Maroc : 99,8%), tout en rappelant la forte expérience du Maroc en matière des énergies renouvelables et son positionnement stratégique en tant que seul pays africain interconnecté avec l’Europe et l’Atlantique. Madame la Ministre a également rappelé l’Initiative de Sa Majesté le Roi pour l’Atlantique, visant à assoir des synergies entre le Royaume et ses partenaires en tant que hub reliant « le dernier réservoir des capacités productives inutilisées » (l’Afrique) au reste du monde. Dr Leila Benali a également participé à une table ronde autour des « dépendances dans les chaînes d’approvisionnement des technologies propres », et y a souligné l’importance du recyclage des minéraux essentiels pour assurer leur durabilité à long terme tout en plaidant en faveur de l’innovation, de la certification et des incitations pour relever les défis liés à ces ressources essentielles. En marge de la Conférence, Dr Leila Benali a tenu plusieurs réunions bilatérales, dont d’une part une réunion de travail avec Le ministre norvégien de l’Énergie Terje Aasland, pendant laquelle les deux ministres ont discuté des domaines d’intérêt commun dans le secteur de l’énergie, notamment les solutions de marché et le développement de l’énergie offshore tout en soulignant communément l’importance de la coopération pour renforcer les capacités dans le secteur énergétique. D’autre part, une réunion bilatérale avec le Ministre Norvégien du Climat et de l’Environnement Andreas Bjelland Eriksen, en présence des deux ambassadeurs respectivement du Royaume du Maroc et du Royaume du Norvège Madame Nabila FREIDJI et Monsieur Sjur Larsen, pendant cette rencontre, il a été souligné les progrès réalisés par le Maroc pour favoriser l’investissement en matière d’environnement et du climat ⁠ainsi que les modalités de renforcement de la coopération entre les deux pays, ⁠notamment à travers le développement de projets conjoints, y compris dans l’économie circulaire, pour concrétiser le MoU signé à la COP28 sur l’article 6 de l’accord de Paris et l’accompagnement des projets de la coupe du monde 2030. A l’occasion des travaux de la conférence, Madame la Ministre Leila Benali a échangé autour des opportunités d’investissement au Maroc avec de hauts responsables du secteur privé norvégien opérant dans le secteur de l’énergie et des mines.

L’Afrique est confrontée à une pauvreté et à des difficultés économiques massives au nom de la lutte contre le changement climatique

L’Afrique est confrontée à une pauvreté et à des difficultés économiques massives au nom de la lutte contre le changement climatique

TRIBUNE. Des organisations allant de la Banque mondiale à la Banque européenne d’investissement (BEI) ont cessé de soutenir la production de combustibles fossiles en Afrique dans l’espoir d’encourager la transition du pétrole, du gaz et du charbon vers des sources d’énergie durables telles que l’énergie éolienne et solaire. Aujourd’hui, on peut légitimement craindre que le soutien des investisseurs à la production de pétrole et de gaz ne diminue également. Blackrock, qui contrôle 7 000 milliards de dollars d’investissements, et la Royal Bank of Scotland ont déclaré qu’elles se détourneraient des investissements qui soutiennent la production de combustibles fossiles. La ferveur anti-combustibles fossiles se manifeste d’une manière qui peut paraître surprenante: la Banque d’Angleterre a été critiquée pour la présence d’une compagnie pétrolière au sein de son conseil d’administration. La pression vient également du continent africain. Des ONG du Kenya et de la région environnante, financées par l’Occident, ont récemment demandé à l’Union africaine de mettre un terme à l’utilisation du charbon et d’envisager l’abandon progressif de l’utilisation du pétrole et du gaz au cours des trois prochaines décennies, dans l’espoir d’éliminer les émissions qui contribuent au réchauffement de la planète. Je reconnais que le changement climatique doit être pris au sérieux, mais nous ne pouvons pas accepter des réponses à côté de la plaque. Nous ne devons pas priver notre continent des avantages considérables qu’il peut tirer de l’exploitation du pétrole et du gaz, qu’il s’agisse des opportunités économiques liées à la monétisation des ressources naturelles ou des initiatives d’importance cruciale liées à la transformation du gaz en électricité. Je n’appelle en aucun cas à l’arrêt des programmes d’énergie durable. Ils sont mis en œuvre et j’espère qu’il y en aura d’autres. Je dis simplement qu’il est trop tôt pour adopter une approche de type « ou bien, ou bien » à l’égard des sources d’énergie vertes et des combustibles fossiles. De plus, ce sont les Africains, et non des étrangers bien intentionnés, qui devraient déterminer le moment opportun pour éliminer progressivement les combustibles fossiles en Afrique, si tant est qu’ils le fassent un jour. Faire pression sur l’Afrique pour qu’elle agisse autrement est insultant, et ne vaut pas mieux que de nous envoyer de l’aide étrangère en partant du principe que les Africains sont incapables de se construire un avenir meilleur. Il est également hypocrite de la part de pays et de personnes qui bénéficient de la sécurité, d’une plus grande espérance de vie, du confort et des opportunités économiques associés à une énergie abondante et fiable de dire: « C’est fini, l’Afrique. Plus de combustibles fossiles pour vous. Les temps désespérés appellent des mesures désespérées ». Qu’en est-il du désespoir que vivent quotidiennement les quelque 600 000 Africains privés d’électricité? Est-il raisonnable de s’attendre à ce qu’ils attendent que les énergies vertes se développent alors que les réserves nationales de gaz naturel et de pétrole brut peuvent être exploitées pour produire de l’électricité et des combustibles de chauffage beaucoup plus rapidement? S’attaquer à la pauvreté énergétique Nous ne pouvons pas aller de l’avant avec l’élimination progressive des combustibles fossiles en Afrique avant de nous attaquer aux vastes étendues de notre continent qui vivent dans la pauvreté énergétique. Je suis tout à fait d’accord avec feu le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo, qui a déclaré dans son discours de 2021: « Les près d’un milliard de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à l’électricité et les trois milliards qui n’ont pas accès à des combustibles modernes pour cuisiner ne sont pas de simples statistiques sur une page. Ce sont de vraies personnes…Personne ne doit être laissé pour compte ». Plus près de nous, plus des deux tiers de la population de l’Afrique subsaharienne, soit plus de 620 millions de personnes, n’ont pas accès à l’électricité. Ce qui est encore plus exaspérant, c’est que ce chiffre est susceptible d’augmenter. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit que d’ici 2040, environ 75 % de l’Afrique subsaharienne n’aura pas accès à l’électricité. Pourquoi ? La croissance démographique dépasse de loin l’extension des infrastructures. Comme je l’ai écrit dans mon livre, « Une transition juste : Résorber la pauvreté énergétique grâce à un mix énergétique », vivre sans électricité est bien plus qu’un simple désagrément. Elle empêche les gens de bénéficier de soins de santé modernes et les expose à la pollution atmosphérique toxique causée par la combustion de combustibles dangereux à l’intérieur des habitations. Elle renforce également la pauvreté et contribue à la stagnation économique : Les entreprises, les usines et les écoles ont besoin d’électricité pour fonctionner et se développer. Je suis convaincu que l’une des meilleures chances pour notre continent d’éliminer la pauvreté énergétique est d’exploiter stratégiquement nos abondantes ressources en gaz naturel au lieu de l’exporter et de le brûler à la torche. En 2024, l’Afrique disposait de 503,3 billions de pieds cubes de réserves prouvées de gaz naturel. Le gaz naturel peut être utilisé pour la production d’électricité : Il est disponible, il produit moins d’émissions de dioxyde de carbone que le diesel, l’essence ou le charbon, et il est abordable. En fait, son prix a récemment baissé. De plus, le gaz naturel peut être intégré à l’énergie éolienne et solaire pour produire une énergie à la fois durable et fiable. La conversion du gaz en électricité nécessitera certes des efforts, qu’il s’agisse de la création d’accords commerciaux intra-africains mettant le gaz naturel à la disposition des pays qui en sont dépourvus ou de la coopération des producteurs d’électricité, mais elle représente pour les Africains un moyen tout à fait réalisable de relever l’un des plus grands défis auxquels le continent est confronté.En outre, la Namibie a été le théâtre de découvertes étonnantes par TotalEnergies, Shell et Galp Energia. La Mauritanie, le Sénégal, l’Ouganda, le Congo, le Mozambique, le Ghana, l’Angola et la Côte d’Ivoire sont les principaux bénéficiaires des investissements directs étrangers dans de nouveaux projets. Dans ce contexte, le moment est mal choisi pour arrêter la production et l’utilisation du gaz naturel en Afrique. C’est pourquoi l’African Energy Week est importante, car