Goma : calme précaire après des affrontements entre FARDC, Wazalendo et FDLR à Mugunga
Une accalmie relative s’observe depuis le matin de ce jeudi 26 septembre dans les camps de déplacés situés à Mugunga à l’Ouest de la ville de Goma, (Nord-Kivu), après une panique qui a prévalu à l’aube ce jeudi. D’après plusieurs sources, cette situation a été causée par des affrontements à l’arme lourde et légère signalés dans la région Rusayo, dans le parc des Virunga en territoire de Nyiragongo, entre des militaires des FARDC, des éléments de la force d’autodéfense pour la patrie, Wazalendo et les rebelles des FDLR. Selon le chef de quartier, plusieurs personnes déplacées qui avaient fui regagnent timidement leurs milieux. L’armée n’a toujours pas communiqué sur cette situation qui sème la confusion dans la région. Cependant, les autorités locales et la société civile affirment que c’est le troisième incident qui oppose l’armée aux FDLR et Wazalendo dans cette partie qui surplombe les camps de personnes déplacées et qui les exposent à des risques. Radio Okapi
La RDC a enregistré un excédent de trésorerie de 164 milliards FC en 2 mois
L’État congolais a enregistré un excédent de trésorerie de 164 milliards CDF, soit plus de 58 millions USD entre juillet et août derniers, a indiqué, mercredi 11 septembre le ministère des Finances. Cette performance est le résultat du programme de réformes que le ministre des Finances, Doudou Fwamba a entreprends depuis quelques mois en vue de restaurer le cadre macro-économique du pays. Selon le ministère des Finances, cette performance résulte également de l’amélioration des recettes publiques ayant totalisé 4 582 milliards CDF, contre des dépenses de 4.418 milliards CDF. A la fin du mois d’août 2024, le taux d’inflation cumulée s’établissait à 9,4 %, contre 17,5 % sur la même période en 2023. De plus, le taux de change, qui avait fortement fluctué au cours des dernières années, s’est stabilisé autour de 2.880 CDF/USD entre juillet et août 2024, réduisant les pressions sur la monnaie nationale. Contrairement aux années précédentes marquées par des déficits, l’État congolais a enregistré un excédent de trésorerie de 164 milliards CDF sur les mois de juillet et août 2024. En 2022 et 2023, les mêmes périodes avaient enregistré des déficits de 154 milliards CDF et 1.297 milliards CDF respectivement. Une autre mesure phare a été la réduction des dépenses en procédure d’urgence. Ces dépenses, qui représentaient 33% du total des dépenses publiques en février 2024, ont été réduites à 12 % à la fin du mois d’août. Cette rationalisation permet au Ministère de renforcer le contrôle des dépenses et de mieux allouer les ressources publiques. En seulement trois mois, de juin à août 2024, les recettes publiques ont atteint 6.714 milliards CDF, représentant une part considérable des revenus générés depuis le début de l’année. Le ministère des Finances a en outre mis en place des mécanismes pour éliminer les pratiques frauduleuses dans la chaîne des dépenses publiques, tout en renforçant la transparence.
RDC/Goma : 8 présumés recruteurs du M23 arrêtés par les services de sécurité
Le maire de la ville de Goma,(Nord-Kivu), le commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand, a annoncé samedi 24 août, l’arrestation de huit présumés recruteurs pour le compte de la rébellion du M23, par les services de renseignements de la 34e région militaire. Il a fait cette révélation samedi lors de la présentation d’un groupe de quinze personnes interpellées dans le cadre de l’opération hebdomadaire ‘’Safisha Mji wa Goma’’(Nettoyez la ville de Goma). Parmi eux figurent un militaire de la 11e brigade, des sujets rwandais en situation irrégulière, des dealers de drogue et des jeunes arrêtés dans différents quartiers de Goma, et dans le territoire de Nyiragongo. Selon lui, ces personnes proviennent de la zone ennemie et ils procédaient déjà à un recrutement clandestin pour le compte du M23. Le soldat de la 11e brigade est poursuivi pour dissipation des minutions en temps de guerre. Le commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand a affirmé que le territoire de Nyiragongo est l’endroit où se cachent tous ces bandits qui viennent opérer dans la ville, organisant des cambriolages, des braquages, et autres forfaits. « Les jeunes gens qui sont, les uns de Nyiragongo et les autres des quartiers Majengo, Kasika et Katoy ont avoué que ce sont eux qui ont arraché l’arme du policier, lorsqu’il y a eu barricades des routes, il y a une semaine« , a ajouté l’officier qui annonce également que la direction de renseignements de la 34e région militaire a déjà transféré d’autres malfrats à Kinshasa. Selon lui, cette opération était menée secrètement afin de pas alerté les infiltrés.
RDC/Ituri : au moins 15 personnes tuées par des rebelles ADF dans le territoire de Mambasa en deux jours
Au moins 15 personnes ont été tuées par des rebelles ADF (Forces démocratiques alliées) depuis mercredi 14 août, dans les localités de Bana Congo, Limba, et Mayana, situées dans le territoire de Mambasa (Ituri). La Nouvelle société civile de Mambasa rapporte que parmi les victimes, huit ont perdu la vie lors d’une double attaque survenue jeudi 15 août, ayant également provoqué le déplacement de nombreux agriculteurs. Le bilan reste provisoire, car le sort d’une vingtaine d’autres personnes, enlevées par ce groupe armé, demeure inconnu. L’attaque qui s’est déroulée jeudi 15 août dans le village de Mayana, situé dans la chefferie de Babila Babombi, a fait cinq morts. Les victimes étaient des agriculteurs surpris dans leurs champs. Plus tard dans la journée, un autre groupe de rebelles ADF a attaqué la localité de Limba, tuant trois civils. La Nouvelle société civile rapporte également qu’une attaque menée par les ADF mercredi 14 août à Bana Congo, près de Mungamba, a fait sept morts, et qu’au moins 25 personnes ont été emmenées de force dans la brousse. La situation sécuritaire dans la région a poussé de nombreux habitants à fuir vers Lolwa, tandis que les activités agricoles, principale source de subsistance pour la population locale, sont complètement paralysées. Les acteurs de la société civile de Mambasa appellent le Gouvernement à organiser des opérations militaires pour traquer ces rebelles, à l’image des actions menées dans le Nord-Kivu, afin de démanteler ce groupe armé qui continue de semer la terreur dans la région.
Judith Suminwa : « Les crimes internationaux commis en RDC ne resteront pas impunis »
COMMEMORATION. « Les crimes internationaux commis en RDC ne resteront pas impunis. Des mécanismes de répression sont envisagés aussi bien sur le plan national qu’international », a déclaré ce vendredi 2 août la Première ministre Judith Suminwa, à l’occasion de la célébration du 2e anniversaire du GENOCOST à Kisangani. Pour Judith SUMINWA, la réparation seule ne suffit pas. Elle doit s’appuyer notamment sur la justice, la vérité et les garanties de non-répétition. C’est dans ce cadre qu’elle sollicite l’appui de ses partenaires en vue de la création d’un tribunal pénal international pour la RDC. « Toujours dans le souci de voir ces crimes internationaux réprimés, le Gouvernement poursuit le plaidoyer visant la création d’un tribunal pénal international pour la RDC. L’exécutif congolais appelle nos partenaires internationaux à soutenir cette initiative. Dans le cadre de garantie de non-répétition, il est important que nos institutions, à savoir, le Parlement et le Gouvernement, travaillent ensemble pour prendre les textes législatifs ou réglementaires, visant à écarter les auteurs desdits crimes de l’accès à des charges publiques », a annoncé Judith Suminwa. Selon la cheffe de l’exécutif, le Président de la République attend assumer son engagement pris personnellement devant les victimes, précisant « qu’il n’y aura aucune tolérance en cas de fraude ou de compromission des animateurs, des organismes qu’il vient de désigner dans la gestion des fonds destinés aux victimes ». Des massacres documentés Elle a rappelé que cette deuxième commémoration se tient pendant que la RDC fait face, particulièrement au Nord-Kivu, à une agression de l’armée Rwandaise et ses supplétifs terroristes du M23. « Des massacres sont enregistrés et documentés sur les populations civiles sans défenses notamment à Kishishe, à Mugunga et dans plusieurs autres localités, et qui constituent des graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme à travers les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre », a fait remarquer la Première ministre. Ne pas abandonner À la fin de la cérémonie, Judith Suminwa a visité le village expo du GENOCOST et a laissé un message d’espoir : « Nous ne sommes pas des pleurnichards. Il s’agit d’un devoir de mémoire. Nous n’abandonnerons pas. Nous allons continuer à lutter pour la paix pour que notre population puisse à jamais profiter de nos richesses. Et pour cela, soyons tous solidaires. Vive la RDC », a-t-elle écrit.
Le marché congolais des assurances a mobilisé 320 millions USD en 2023 (ARCA)
Le directeur général de l’Autorité de régulation et de contrôle des assurances en RDC (ARCA), Alain Kanyinda, a annoncé, mercredi 24 juillet, que le marché congolais des assurances est croissant avec 320 millions USD réalisés en 2023, alors que ces chiffres étaient de 70 millions USD en 2018. Il l’a dit lors de la présentation de l’état du marché des assurances en RDC pour les exercices 2021 et 2022. Depuis la libéralisation du secteur en 2015 et son entrée en vigueur en 2018, la part de la RDC réalise 0,5% du marché africain des assurances. Le continent africain représente 1% soit 74 milliards de dollars du marché mondial des assurances. La République sud-africaine rafle à elle seule 70%, le Maroc, l’Algérie, le Kenya et le Nigeria se partagent 18% et les autres pays africains dont la RDC se partagent les 12% restants, a ajouté Alain Kanyinda. Il fait remarquer que les investisseurs veulent exploiter ce secteur et des signes sont encourageants. Au niveau de l’ARCA, l’équipe dirigeante veut mettre en place un secteur dynamique avec des opérateurs fiables.
RDC : le Gouvernement Suminwa investi
Les députés nationaux de la République démocratique du Congo ont approuvé mercredi 12 juin à Kinshasa, avec une écrasante majorité, le programme 2024-2028 du Gouvernement Suminwa. Sur un total de 405 députés qui ont participé au vote, 397 ont voté pour ce programme d’actions et 8 se sont abstenus. Au cours des débats en plénière qui ont suivi la présentation ce programme, les députés ont formulé des recommandations à la cheffe du Gouvernement en vue de son enrichissement. La Première ministre, n’a pas sollicité 24 voire 48 heures pour revenir répondre aux diverses préoccupations exprimées par les députés nationaux. Trente minutes ont suffi à Judith Suminwa pour regrouper les préoccupations des élus du peuple manifestées à travers les différentes questions. A la suite des réponses qu’elle a apportées, son Gouvernement a été investi. Du programme Le programme d’actions du Gouvernement 2024-2028 servira de base pour la programmation des activités des ministères, des structures et des agences, ainsi que pour l’élaboration et la mise en œuvre du budget de l’État au cours de la période indiquée. « Compte tenu de l’ampleur de ces contraintes structurelles, le programme d’actions du Gouvernement 2024-2028 traduit la ferme volonté du Gouvernement congolais d’atteindre un double objectif, à savoir: consolider les acquis du premier mandat en vue de parachever l’avènement d’un Congo plus uni, mieux sécurisé, avant-gardiste à la souveraineté affirmée et plus prospère et, poser définitivement les jalons d’un Congo émergent dans lequel l’autorité de l’État est consolidée, la solidarité renforcée et les villes connectées pour le meilleur », a résumé la Première ministre de la RDC. Pour atteindre ces objectifs, le programme d’actions du Gouvernement a défini ses grandes orientations, objectifs, axes d’intervention et actions prioritaires en vue de guider ses décisions stratégiques et opérationnelles. Ce cadre d’orientation stratégique est structuré en six piliers : Selon la cheffe de l’exécutif, ces six piliers permettront, par leurs synergies et leurs effets complémentaires et cumulatifs, d’accélérer le développement économique et social de la RD Congo. Ces piliers se déclinent en 52 axes stratégiques qui correspondent aux différents domaines d’intervention.
RD Congo. L’amélioration de la vie de la population parmi les défis de Vital Kamerhe
Réhabiliter l’image de l’Assemblée nationale, restaurer le député dans son honneur et sa dignité et améliorer les conditions de vie de la population, sont parmi les priorités que s’est fixées Vital Kamerhe nouveau président de l’Assemblée nationale. Lors de la première réunion du bureau, samedi 25 mai, Vital Kamerhe a réitéré ces priorités exprimées lors de son investiture. Il a dit sa détermination à lutter contre les inégalités en faisant voter des lois justes qui garantissent la redistribution équitable des droits et devoirs à tous les Congolais et un contrôle rigoureux de la gouvernance afin de barrer la route à l’enrichissement illicite. Ce que salue le député Checain Malandji, élu de Lubumbashi. Il compte sur l’expérience de Vital Kamerhe pour conduire avec fermeté et responsabilité le bateau de la démocratie. Ce vœu est partagé par la société civile parlementaire qui estime que « l’image du député national aujourd’hui est ternie par les 21 à 33 000 dollars qu’il toucherait chaque mois pour passer du temps à dormir dans l’hémicycle, à après être arrivé à la plénière avec plus de 4 heure de retard pour examiner des lois qui n’ont rien avoir avec les attentes des Congolais ». Le nouveau président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, se lance le défi de rencontrer les attentes de la population : « Vecteur pour canaliser les attentes de la population, l’Assemblée nationale a dans sa mission, d’abord s’assurer que dans son programme d’investiture, Mme la Première ministre a tenu compte de ces desiderata. Est-ce que toutes les contrées du pays, toutes les provinces, toutes les questions en commençant par la question sécuritaire, du quotidien, du social du Congolais, les infrastructures de base [sont prises en compte]. Et pour toutes ces raisons, nous devons restituer à la chambre basse ses lettres de noblesse, au député national sa dignité et son honneur. Croyez-moi, ça sera fait ».