La jeune Aknowan Momokama est l’incarnation d’une génération de femmes africaines qui cherchent à s’illustrer dans un domaine considéré comme l’apanage des hommes. Elle illustre, par son parcours singulier, le rôle prépondérant que joue la femme africaine dans l’édification de la société de l’égalité, de la parité et de l’ascension professionnelle qu’elle doit à des compétences avérées.
Âgée de 34 ans, cette commissaire de police centrafricaine est venue en formation au Maroc en quête de perfectionnement après avoir exercé pendant dix ans en tant que gardienne de la paix dans les rangs de la police nationale. Elle compte à son actif un long et excellent cursus en droit dans les prestigieuses universités de son pays.
Tout récemment, elle décide de passer un examen de promotion au grade de commissaire après qu’elle a réussi peu avant son passage au grade d’officier par ancienneté.
Aussitôt après sa promotion, elle a été choisie parmi une dizaine d’officiers pour compléter leur formation au Maroc dans le cadre de la coopération liant la police du Royaume à celle de la république centrafricaine. De l’avis de la jeune commissaire, c’est une chance de pouvoir côtoyer les rangs d’une police moderne, pointilliste et en quête permanente de développement et qui, de surcroît, ne cesse de cumuler les réalisations et les méritas.
Selon elle, la police n’est guère un métier d’hommes, d’armes ou de gens impavides, ce n’est non plus pas un métier facile. « C’était entièrement mon choix, je n’ai subi aucune pression, car j’en étais convaincue et ma famille n’a pas tardé à m’apporter le soutien nécessaire », confie-t-elle à la MAP.
Elle affirme avoir constaté, dès le début de sa formation, les atouts à mettre à profit en termes d’efficience, d’anticipation et de perfectionnement de ses compétences par le biais de plusieurs cycles de formation à la fois théorique et pratique développée par l’Institut royal de police (IRP).
La police marocaine, a-t-elle dit, est à l’origine de nombreuses innovations et succès reconnus à l’échelle africaine et dans le monde entier et que le choix de son pays de former ses cadres au Maroc revient au fait que la police marocaine est sans doute la plus expérimentée d’Afrique.
Pour ce qui est du regard porté par la société sur la femme policière, Aknowan estime que l’intégration de la femme passe par son implication dans tous les secteurs, tout en saluant l’apport de la gente féminine marocaine qui compte bien des acquis.
« Il ne suffit pas de sortir simplement lauréat d’un Institut de police pour être un bon élément de ce corps, mais d’apprendre au fil de sa carrière un métier qui associe à la fois le sens du service et la capacité physique et psychologique », a-t-elle fait observer.
Pour elle, l’IRP est une extraordinaire opportunité pour la formation de jeunes dans des métiers d’avenir et non juste dans celui de la police, dont la fonction consiste à faire respecter la loi, à maintenir l’ordre et à assurer la sécurité publique. Bien plus, a-t-elle relevé, le policier doit être formé dans plusieurs nouvelles spécialités pour accompagner la dynamique et les mutations que connait ce métier.
Le Maroc, a estimé Mme Momokama, dispose d’une excellente formation de base qui est perfectionnée au sein de l’IRP dans plusieurs domaines et spécialités, allant de la théorie jusqu’à la psychologie et l’équilibre personnel de l’agent, s’appuyant sur des standards internationaux que le Royaume cherche constamment à intégrer tout en diversifiant les métiers de sa police.
Cette commissaire pleine de joie de vivre n’a pas omis de rendre un vibrant hommage aux braves Casques bleus marocains qui sont décédés en Centrafrique alors qu’ils servaient la cause du rétablissement de la paix dans le continent.
MAP