Affaire Negreira : La Garde Civile met en lumière des “intentions frauduleuses” derrière 135 transferts d’argent effectués par le Barça

Le scandale de l’affaire Negreira s’intensifie. Ce jeudi 5 décembre, les journaux La Razón et Libertad Digital ont publié le résumé du rapport de la Garde Civile transmis au juge Joaquín Aguirre. Ce document dévoile les conclusions de l’enquête menée sur les transactions financières entre le FC Barcelone et les entreprises de José María Enríquez Negreira, ancien vice-président du Comité Technique des Arbitres (CTA).

135 transferts suspects pour un total de 8,4 millions d’euros

D’après la Garde Civile, entre 2003 et 2018, 135 transferts de fonds, représentant un total de 8,4 millions d’euros, ont été réalisés entre le Barça et les sociétés liées à Negreira. Ces sommes ont été versées sous forme de chèques ou de retraits en espèces. Parmi ces fonds, 6,1 millions d’euros proviendraient de sources diverses, notamment de la Fédération Royale Espagnole de Football (RFEF), du CTA, et du FC Barcelone, officiellement pour la rédaction de rapports d’arbitrage.

Cependant, l’enquête met en évidence un “schéma manifeste de transferts financiers” révélant une “intention délibérée et frauduleuse d’obtenir des avantages injustifiés.”

Opacité et fonds intraçables

Les paiements effectués par le Barça se caractériseraient par une “opacité économique notable”. La traçabilité de ces transactions a été si complexe que les enquêteurs n’ont pas pu établir avec certitude les véritables motivations derrière ces versements. Selon la Garde Civile, pas moins de 3,2 millions d’euros restent totalement introuvables dans les comptes.

Entre 2004 et 2010, les paiements auraient été multipliés par dix, notamment sous les présidences de Joan Laporta et Sandro Rosell, périodes où l’augmentation des flux financiers a atteint son apogée.

Un lien troublant avec le CTA

L’enquête considère comme “hautement suspect” le fait que le Barça ait rémunéré le vice-président du CTA sous le prétexte d’assurer une prétendue “neutralité” des décisions arbitrales. Cette anomalie, jugée significative, remet en cause l’impartialité du CTA durant la période concernée (2003-2018).

Negreira aurait utilisé un intermédiaire, José Martínez Alfonso, proche collaborateur et informateur des arbitres, pour faciliter les transactions. Ce dernier aurait déposé les chèques issus du FC Barcelone dans les entreprises de Negreira, permettant à ce dernier de s’enrichir tout en occupant un rôle clé au sein du CTA.

Une impartialité gravement compromise

Pour la Garde Civile, cette double fonction exercée par Negreira constitue une preuve claire de “subordination au vice-président du CTA” et soulève de sérieuses questions sur la transparence des finances et l’intégrité des évaluations arbitrales.

Un scandale aux répercussions potentielles plus larges

Ce dossier dépasse le cadre du seul FC Barcelone. Les conclusions de la Garde Civile laissent entrevoir des implications plus vastes au sein des institutions du football espagnol. Le rapport remet ainsi en cause la crédibilité et l’impartialité du système arbitral dans son ensemble, et ce scandale pourrait bien entraîner de nouvelles révélations dans les mois à venir.

Ya Willy.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *