Salon FrancoTech: M. ALJ plaide pour une francophonie économique créatrice d’emplois et de valeur ajoutée

Le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj a plaidé, jeudi à Paris, pour davantage d’échanges commerciaux entre les pays francophones. Intervenant lors de la session inaugurale du « Salon FrancoTech » (3-4 octobre), premier salon des innovations en français, M. Alj a fait observer que les pays de l’espace francophone disposaient d’atouts remarquables et d’énormes complémentarités, que ce soit en termes de ressources naturelles et énergétiques, qu’en termes de technologie et d’innovation ou encore de capital humain. Pour M. Alj si les indicateurs de croissance de la plupart des pays francophones sont au vert, la part des échanges entre ceux d’Afrique, par exemple, ne compte que pour environ 11% de leur commerce total, citant les chiffres de l’Observatoire de la Francophonie économique. Le président du patronat marocain a estimé que pour passer d’une simple francophonie culturelle à « une véritable francophonie économique », facilitatrice et porteuse de développement, la mise en place d’un certain nombre de mécanismes s’impose, notamment la mise en place d’ »une plateforme des opportunités des affaires ». « Cette plateforme est essentielle pour donner de la visibilité aux opérateurs économiques et promouvoir les mises en relation et partenariats. Pour le rendre encore plus impactant, cet outil pourrait être consolidé par un mécanisme de financement francophone », a expliqué M. Alj lors de cette session tenue sous le thème « Créer, innover et entreprendre en français ». Il a également souligné la nécessité d’une « fluidification des processus de visas » via la mise en place de fast-tracks pour les chefs d’entreprises au niveau des patronats. « Il est inacceptable qu’un chef d’entreprise se voit refuser son visa pour effectuer ses déplacements professionnels sur l’espace francophone. Il faut y remédier en urgence », a-t-il plaidé, soulignant l’importance de la densification des voies de circulation du commerce, à travers la mise en place de corridors maritimes et aériens et le développement de la connectivité économique et financière. « Au Maroc, nous avons construit, depuis plusieurs années, un socle très favorable au développement de la coopération avec nos partenaires européens et africains en termes de connectivité maritime : avec les ports de Tanger-Med, de Casablanca, de Jorf Lasfar et des futurs ports de Dakhla Atlantique et de Nador West Med, de connectivité aérienne : avec la Royal Air Maroc qui dessert la majorité des capitales des deux continents, ou encore en termes de connectivité financière avec trois banques marocaines présentes dans 24 pays africains et sur presque toute l’Europe », a-t-il noté. Et de préciser que « les opérateurs économiques marocains, toutes tailles confondues, opèrent aujourd’hui dans plus de 30 pays du continent créant, avec leurs partenaires locaux, de la valeur ajoutée partagée et des emplois pour la jeunesse africaine, selon la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a été précurseur à croire en l’Afrique ». « Afin d’augmenter leurs échanges commerciaux, les pays francophones du continent devraient adopter des politiques de diversification de leur production et accélérer leur industrialisation tout en profitant de l’énorme potentiel disponible en termes d’énergies renouvelables », a affirmé M. Alj, notant qu’à la CGEM, « nous œuvrons pour la promotion de cette diversification ». Le président du patronat français, Medef, Patrick Martin a, de son côté, indiqué que la dynamique entrepreneuriale dans les pays francophones, notamment en Afrique, est « remarquable ». Il a également mis en avant le rôle essentiel de la diplomatie économique, en soulignant que les entrepreneurs francophones se sont montrés pragmatiques et innovants, même dans des contextes diplomatiques parfois délicats et complexes. Dédié aux innovations en français, le salon FrancoTech s’inscrit dans l’esprit du XIXe Sommet de la Francophonie qui s’ouvre vendredi à la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts, au nord de Paris, avant de se poursuivre le lendemain au Grand Palais de la capitale française. Organisé par le Secrétariat général du Sommet de la Francophonie, en partenariat avec Business France et l’Alliance des patronats francophones, FrancoTech vise à dynamiser les échanges commerciaux et les flux économiques entre les acteurs francophones du monde entier, en particulier à travers la mise en valeur des offres, modèles innovants et des réussites entrepreneuriales modernes au sein de la francophonie. Ce grand événement réunit plus de 1.500 professionnels autour de 150 exposants provenant de près de 100 pays, pour stimuler l’innovation, les partenariats et réussites en français à travers notamment des panels, ateliers thématiques, rencontres B2B, un concours d’innovation et un espace d’exposition.
Maroc: la valeur ajoutée du secteur de la pêche s’améliore au premier trimestre 2024

Le secteur de la pêche a enregistré une bonne performance au titre du premier trimestre 2024, selon la Direction des études et prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances. En effet, la valeur ajoutée de ce secteur a progressé de 10%, au lieu d’une baisse de 4,8% un an plus tôt, « malgré le retrait de l’activité du segment de la pêche côtière et artisanale enregistré au premier trimestre et qui s’est poursuivi au deuxième trimestre de cette année », a indiqué la DEPF dans sa note de conjoncture datant du mois de juillet 2024 (N°329). D’après la DEPF, le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale s’est contracté de 7,6% au deuxième trimestre 2024, après une baisse de 14% un trimestre plus tôt. Ainsi, à fin juin 2024, ces débarquements ont reculé de 10,2% après la baisse enregistrée à la même période de l’année précédente (-19%). « Ce repli est imputable, notamment, à la diminution des captures de poissons pélagiques de 12,2%, d’algues de 38,7% et de crustacés de 25,4%, en dépit de l’accroissement des captures de poissons blancs de 6,4% et de céphalopodes de 5,3% », a-t-elle expliqué. A noter que la valeur des débarquements de la pêche côtière et artisanale s’est contractée de 11,2% au deuxième trimestre, après une amélioration de 1,8% au premier trimestre 2024, poursuit la DEPF précisant que ces évolutions se sont traduites par une baisse de 3,6% au terme du premier semestre de 2024, après une hausse de 3,1% un an plus tôt. Par espèce, il ressort de la note de conjoncture que la baisse à fin juin 2024 revient au retrait de la valeur des captures de crustacés de 19,5%, de poissons pélagiques de 6,6%, d’algues de 51,7%, de poissons blancs de 5,2% et de coquillages de 93,4%. Quant à la valeur des captures de céphalopodes, les données suggèrent qu’elle s’est en revanche accrue de 1,6% à fin juin 2024. Martin Kam
Maroc. La valeur ajoutée du secteur du transport se rapproche de son niveau d’avant-crise

La valeur ajoutée du secteur du transport a poursuivi son recouvrement des effets de la crise de Covid-19 au troisième trimestre 2022, a annoncé la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Elle s’est rapprochée significativement de son niveau d’avant-crise, malgré le contexte international difficile, a indiqué ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances dans une note de conjoncture du mois de janvier (N°311). D’après le document rendu public récemment, « depuis le début de son redressement à partir du deuxième trimestre 2021, la valeur ajoutée du secteur du transport et entreposage a maintenu une évolution positive au cours de l’année 2022 ». En effet, elle a enregistré une croissance, en glissement annuel, de 5,7% au premier trimestre 2022, de 10,8% au deuxième trimestre 2022 et de 5,5% au troisième trimestre 2022. En fin de compte, la valeur ajoutée du secteur du transport s’est raffermie en moyenne de 7,3% en une année, a noté la DEPF dans sa note de conjoncture. Il est à noter qu’« après avoir récupéré 70,4% à fin septembre 2020 et 80,4% à fin septembre 2021 de son niveau precrise, la valeur ajoutée du secteur a récupéré 86,1% à fin septembre 2022 de son niveau d’avant la pandémie », a relevé la même source faisant état de taux de récupération de 83,5% au premier trimestre 2022, de 80,8% au deuxième trimestre 2022 et de 94% au troisième trimestre 2022. Selon une analyse de la DEPF, le transport aérien a poursuivi sa dynamique au quatrième trimestre 2022. Elle en veut pour preuve que « le trafic de passagers accueillis aux aéroports nationaux a récupéré 100,5% de son niveau antérieur à la crise, recouvrant un taux de récupération de 101,3% au mois d’octobre, de 95,9% au mois de novembre et de 103,9% au mois de décembre 2022». Il est important de noter que 20,6 millions de passagers ont été enregistrés au terme de l’année 2022, ce qui correspond à une hausse de 107,1% par rapport à l’année précédente. « Comparé à son niveau à fin 2019, ce trafic représente 82,1% après 63,7% à fin juin 2022 et 39,6% à fin 2021 », a estimé la DEPF affirmant que les mouvements aéroportuaires et le trafic du fret aérien ont, pour leur part, représenté à fin 2022, respectivement, 83% et 72,6% de leurs flux enregistrés durant la même période de l’année 2019. Quant à l’activité portuaire, il ressort de la même note de conjoncture que « le volume du trafic réalisé au sein des ports gérés par l’ANP a atteint 87,2 millions de tonnes à fin 2022 », a-t-on souligné de même source. Ce qui s’est ainsi traduit par une légère baisse par rapport à son niveau d’avant-crise (-0,8%). Comme le fait remarquer la DEPF dans sa note, il s’est cependant replié, en variation annuelle, de 4,2%, après une baisse de 1,6% un an auparavant, et ce suite au recul du trafic des exportations de 18,5%, atténué par la hausse de celui des importations (+2,4%), du cabotage à l’import (+27,2%) et du cabotage à l’export (+37,2%). Il faut cependant préciser que le repli constaté au niveau de l’activité des ports gérés par l’ANP « a été largement compensé par la bonne dynamique du complexe portuaire Tanger Med, dont le volume du trafic a atteint 107,8 millions de tonnes à fin 2022, en augmentation de 6% en une année ». En effet, que ce trafic s’est situé à 55% de l’ensemble du tonnage portuaire réalisé au niveau national, comme l’a relevé la DEPF dans sa note précisant que plus de 195 millions de tonnes ont été traitées au sein des ports nationaux à fin 2022. Ce qui représente un accroissement de 1,2%. Alain Bouithy
Maroc. Atténuation du recul de la valeur ajoutée du secteur manufacturier

En se situant, en variation annuelle, à +0,9%, «la progression de la valeur ajoutée du secteur manufacturier a enregistré un ralentissement à fin septembre 2022», a annoncé la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Selon ce Département relevant du ministère de l’Economie et des Finances, «cette évolution fait suite à une hausse exceptionnelle de 7,3% l’année dernière qui a succédé à une baisse de 8,4%, à fin septembre 2020, sous l’effet de la crise de la COVID-19». Dans sa note de conjoncture du mois de janvier 2023 (N°311), la DEPF indique que la baisse de la valeur ajoutée du secteur manufacturier s’est atténuée par rapport à son niveau pré-crise. En effet, selon les données recueillies, elle s’est établie à -1,8% à fin septembre 2022, après -2,6% un an auparavant. La même source constate toutefois que «l’évolution, en glissement annuel, de la valeur ajoutée du secteur à fin septembre 2022, renferme un redressement de cette dernière de 2,8% au troisième trimestre 2022 et de 2,3% au deuxième trimestre 2022, après une baisse de 2,4% au premier trimestre 2022 et une hausse de 2,5% au troisième trimestre 2021». Aussi, comparativement à la même période d’avant la crise (troisième trimestre 2019), il apparaît que la valeur ajoutée du secteur s’est améliorée de 0,7%. Selon une analyse de la DEPF, la progression, en glissement annuel, au titre du troisième trimestre 2022 a été portée par l’accélération de la croissance dans plusieurs branches d’activités. Il s’agit, notamment, de la «fabrication de produits alimentaires et de boissons» (+10,1% au T3-2022, après+6% au T2-2022 et +7,4% au T3-2021), la «fabrication de matériel de transport» (+18%, après +13,2% et -4,8%) et la «fabrication de produits pharmaceutiques de base et de préparations pharmaceutiques» (+22,9%, après +0,9% et +8,7%). Cette évolution a été aussi portée par l’accélération de la croissance dans les branches d’activités «fabrication de produits métallurgiques de base et d’ouvrages en métaux, sauf machines et matériel» (+10,8%, après +8,7% et +5,3%). Dans sa note, la DEPF affirme que la dynamique des deux derniers trimestres se serait maintenue pour le quatrième trimestre 2022. Elle en veut pour preuve «l’accroissement du taux d’utilisation des capacités de production (TUC), au titre des deux premiers mois du quatrièmetrimestre2022 de 2,1 points en une année». Selon ses explications, cette amélioration a concerné la majorité des branches d’activités, notamment le «textile et cuir» (+10 points), l’«électrique et électronique» (+10 points), la «mécanique et métallurgique» (+4,5 points)et l’agro-alimentaire (+2,5 points), contre une baisse de 2pointsdans la branche chimique et para-chimique. A noter qu’au terme des onze premiers de 2022, le TUC s’est établi en moyenne à 72,2%, soit quasiment le même niveau atteint l’année précédente (72,3%), quoiqu’inférieur de 2,2 points par rapport à son niveau pré-crise (fin novembre 2019),a-t-elle souligné dans sa note de conjoncture. Il est à rappeler que cette bonne tenue au titre des deux premiers mois du quatrième trimestre 2022 s’est confirmée également par le renforcement de la valeur des exportations du secteur, notamment l’automobile (+35,3%), l’électronique et électricité (+55,6%), les dérivés de phosphates (+8,6%), l’industrie alimentaire (+19,2%), le textile et cuir (+5,5%)et l’industrie pharmaceutique (+19,9%),comme l’a indiqué la DEPF dans sa note. Soulignons enfin qu’au terme des onze premiers mois de 2022, «la valeur des expéditions des dérivés de phosphates s’est raffermie de 54,7%, celles de l’automobile de 35%, du textile et cuir de 22,2%, de l’industrie alimentaire de 21,8%, de l’aéronautique de 39,8%, de l’électronique et électricité de 38,3% et de l’industrie pharmaceutique de 5,8%», a conclu la note. Alain Bouithy
Maroc. Quasi-stagnation de la valeur ajoutée du secteur manufacturier au premier semestre

Les données publiées récemment par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des Finances, font apparaître une quasi-stagnation de la valeur ajoutée du secteur manufacturier au titre du premier semestre 2022. Comme l’a souligné la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de novembre 2022 (N°309), cette quasi-stagnation intervient après une hausse de 9,7% enregistrée un an auparavant et un repli de 10,5% observé au premier semestre 2020 sous l’impact de la pandémie de Covid-19. A titre de rappel, en dépit du contexte international peu favorable, la valeur ajoutée du secteur manufacturier s’était redressée de 2,3% au deuxième trimestre 2022, après une baisse de 2,4% au premier trimestre de la même année. L’analyse des données relatives à ce secteur, au terme du premier semestre 2022, montre que l’évolution positive a concerné notamment la «fabrication de produits alimentaires et de boissons» (+2,4%), la «fabrication de matériel de transport» (+6,3%), la «fabrication de produits métallurgiques de base et d’ouvrages en métaux, sauf machines et matériel» (+4,3%) et la «fabrication de matériel électrique» (+8,2%). D’après ces mêmes données, cette évolution a également concerné la «fabrication de produits pharmaceutiques de base et de préparations pharmaceutiques» (+5,1%), la «fabrication de textiles, d’articles d’habillement, de cuir et d’articles de cuir» (+1,4%) et la «fabrication d’articles en bois et en papier; imprimerie et reproduction de supports» (+2%). La DEPF a en revanche noté une baisse de 6,6% au niveau de la «fabrication de produits chimiques» et de 1,2% au niveau de la «fabrication d’articles en caoutchouc et en matières plastiques, et autres produits minéraux non métalliques», a-t-elle indiqué dans sa note. Qu’à cela ne tienne, les données recueillies par le Haut-commissariat au plan (HCP) et élaborées par le DEPF suggèrent que la valeur des exportations du secteur manufacturier a poursuivi globalement sa croissance au troisième trimestre 2022. De ces chiffres, il ressort que « le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) s’est établi à 71,3%, au titre du troisième trimestre 2022, d’après les derniers résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib auprès du secteur manufacturier, soit quasiment le même niveau enregistré l’année précédente (- 0,3 point) », a expliqué la DEPF. Des mêmes données, il apparaît que, par rapport à son niveau d’avant la crise, le TUC a baissé de 1 point au troisième trimestre 2022, après avoir perdu 2 points au deuxième trimestre 2022 et le double (4) au premier trimestre de cette année. En se situant à 74%, en septembre 2022, le TUC a connu une amélioration d’1 point par rapport au mois de septembre 2021. Selon les observations de la DEPF, «le TUC du mois de septembre 2022 s’est également accru de 1 point par rapport au même mois de l’année 2019, profitant, comparativement à ces deux années, d’un accroissement dans l’ensemble des branches d’activité, excepté pour celle des industries chimiques et para-chimiques ». S’agissant des échanges avec l’extérieur du secteur manufacturier, la DEPF a fait état d’un raffermissement notable de la valeur des exportations du secteur au troisième trimestre 2022, en glissement annuel. Il s’agit notamment de la valeur des exportations des dérivés de phosphate (+39,2%), de l’automobile (+46,5%), du textile et cuir (+16,8%), de l’aéronautique (+37,2%), de l’électronique et électricité (+39,2%) et de l’industrie alimentaire (+7,6%). Alain Bouithy
Maroc. Léger reflux des dépenses d’investissement dans la construction au troisième trimestre

Les dépenses d’investissement dans la construction auraient sensiblement reflué au troisième trimestre 2022, a indiqué récemment le Haut-commissariat au plan (HCP) dans sa note de conjoncture du troisième trimestre 2022 et perspectives pour le quatrième trimestre. D’après l’organisme public, elles auraient pâti de l’essoufflement de l’activité immobilière et de la diminution des crédits destinés aux promoteurs immobiliers, a-t-il expliqué relevant cependant que l‘investissement en produits industriels se serait, pour sa part, amélioré, entraînant une progression des importations de biens d’équipement. S’inscrivant dans une trajectoire de ralentissement, la valeur ajoutée de la construction aurait augmenté de 0,8% durant cette période, en variation annuelle, au lieu de +14,2% à la même période de l’année précédente. « La branche aurait continué de pâtir de la faible dynamique des activités immobilières et du renchérissement des matériaux de construction », selon les explications du Haut-commissariat. Comme l’a relevé le HCP dans sa note de conjoncture, les prix du béton, de l’acier, du verre et du ciment se seraient inscrits en hausse et des difficultés d’approvisionnement pour les industries annexes se seraient accentuées. L’organisme public en veut pour preuve les appréciations des chefs d’entreprise de la construction, exprimées dans le cadre de sa dernière enquête de conjoncture. L’opinion de ces derniers révèle que « les carnets de commande des opérateurs du secteur seraient restés peu garnis et les anticipations de l’évolution de l’activité dans le bâtiment et le génie civil se seraient abaissées », a fait savoir le HCP. Dans Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière d’octobre 2022, Bank Al-Maghrib rapportait pour sa part que l’activité dans la branche de construction « a poursuivi son ralentissement entamé depuis le troisième trimestre 2021 avec une croissance de la valeur ajoutée limitée à 1,7% au deuxième trimestre au lieu de 16,9% ». Pour le trimestre suivant, la Banque centrale a ajouté : « l’activité a été marquée par une contraction de 16% des ventes de ciment après une hausse de 7,8% un an auparavant ». A titre de rappel, dans sa note de conjoncture du mois d’octobre dernier, la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a annoncé que le secteur de construction avait préservé l’évolution positive de sa valeur ajoutée au titre du deuxième trimestre 2022 tout en continuant de dépasser son niveau d’avant la crise. Après analyse des données, il ressort ainsi que « la valeur ajoutée du secteur s’est améliorée de 1,7%, au deuxième trimestre 2022, après une hausse exceptionnelle de 16,9% au même trimestre de l’année précédente », selon les observations de la DEPF. Tenant compte d’une augmentation de 1,8% au premier trimestre 2022, la même Direction – relevant du ministère de l’Economie et des Finances – avait fait état de ce que « la valeur ajoutée du secteur s’est renforcée de 1,7% au terme du premier semestre 2022, après +11,3%, un an plus tôt ». « Profitant du maintien de cette évolution positive, la valeur ajoutée du secteur s’est accrue de 4,4% au deuxième trimestre 2022 et de 10,6% au premier 2022, comparativement aux mêmes périodes de 2019, après des hausses respectives de 2,7% et de 8,6% au deuxième et premier trimestres 2021 », pouvait-t-on lire. Soulignons que la consommation de ciment a accusé une baisse de 8,3%, en glissement annuel, au terme des neuf premiers mois de 2022, après +18,3% un an auparavant. Selon le DEPF, « cette évolution recouvre, un retrait de 16% au troisième trimestre, de 9,9% au deuxième trimestre et une augmentation de 1% au premier trimestre 2022 ». Quant aux crédits à l’immobilier, comme le souligne sa note de conjoncture, leur croissance s’est consolidée, à fin août 2022, atteignant +2,4%, après +2,1% à fin juin 2022. Dans le détail, « cette augmentation a bénéficié, notamment, de l’accroissement de l’encours des crédits à l’habitat de 3% (après +2,5%), atténué, toutefois, par le recul de celui alloué aux promoteurs immobiliers de 2% (après +0,3%) ». Alain Bouithy
Maroc. La valeur ajoutée des exportations du secteur manufacturier maintient sa progression à fin septembre

La valeur ajoutée des exportations du secteur manufacturier a maintenu sa progression au titre du troisième trimestre, selon les données publiées récemment par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des Finances. Après analyse de ces données, il ressort qu’au titre des deux premiers mois du troisième trimestre 2022, les exportations du secteur manufacturier ont poursuivi leur croissance significative. La DEPF en veut pour preuve les évolutions des exportations des dérivés de phosphate, de l’automobile, du textile et cuir qui ont progressé respectivement de +28,1%, +26,4% et de +18,8% durant cette même période. Une tendance également observée au niveau des exportations de l’industrie alimentaire, l’électronique et électricité et de l’aéronautique qui ont pour leur part bondi de +18,3%, +40,2% et 33,6%. Ainsi, «au terme des huit premiers mois de 2022, la valeur de ces expéditions s’est raffermie respectivement de 67,9%, de 29,3%, de 28,8%, de 27,7%, de 33,8% et de 55%», a relevé la DEPF dans sa note de conjoncture du mois d’octobre (N°308). Pour rappel, la croissance soutenue des exportations du secteur manufacturier s’était déjà maintenue au titre du premier mois du troisième trimestre 2022. Dans sa précédente note de conjoncture (septembre 2002, N°307), la DEPF avait noté une hausse des exportations de +65,2% pour les dérivés de phosphate, +44,3% pour l’automobile, +9,5% pour le textile et cuir et +26,5% pour l’aéronautique. La note faisait également état d’une progression de +6,9% pour l’industrie alimentaire et +36,4% pour l’électronique et l’électricité. Quant à la valeur de ces expéditions, elle s’était affermie respectivement de +83,6%, +31,6%, +28,8%, +57,9%, 27,8% et 32,4%. Il est à rappeler qu’en dépit du contexte international difficile, la valeur ajoutée du secteur manufacturier s’est redressée de 2,3% au deuxième trimestre 2022, après une augmentation de 20,2% au deuxième trimestre de l’année précédente et un recul de 2,4% enregistré au terme du premier trimestre 2022, a rappelé la DEPF de même source. Il est important de préciser que «cette croissance enregistrée au deuxième trimestre 2021, en glissement annuel, était exceptionnelle du fait de l’important recul enregistré par ce secteur en 2020 et ce, en raison de la COVID», comme l’a toutefois souligné la Direction dans sa note. Selon les explications de la DEPF, cette croissance a résulté, particulièrement, du renforcement de la valeur ajoutée de la «fabrication de produits alimentaires et de boissons» (+6%), de la «fabrication de matériel de transport» (+13,2%), de la «fabrication de textiles, d’articles d’habillement, de cuir et d’articles de cuir» (+5%) et de la «fabrication de matériel électrique» (+20,5%). Elle a également résulté de la valeur ajoutée de la «fabrication de produits métallurgiques de base et d’ouvrages en métaux, sauf machines et matériel» (+8,7%), de la «fabrication d’articles en bois et en papier; imprimerie et reproduction de supports» (+7%) et de la «fabrication de produits pharmaceutiques de base et de préparations pharmaceutiques» (+0,9%), a-t-elle poursuivi. Toujours selon la Direction des études et des prévisions financières, au terme du premier semestre 2022, la valeur ajoutée du secteur manufacturier a affiché une quasi-stagnation (-0,1%) par rapport à l’année précédente. Après analyse, et comparativement à son niveau d’avant la crise, il apparaît que cette valeur ajoutée a accusé un repli de 3,1%, après -3% à fin juin 2021 et -10,5% à fin juin 2020, fait savoir la DEPF dans sa note de conjoncture du mois dernier. Alain Bouithy
Maroc. La valeur ajoutée du secteur manufacturier recule au premier trimestre

La valeur ajoutée du secteur manufacturier a connu une baisse au premier trimestre 2022 de 2,4%, en glissement annuel, après avoir enregistré +5,1% au quatrième trimestre 2021 et une légère baisse de 0,8% au premier trimestre 2021, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Ce recul intervient après le redressement significatif observé lors des derniers trimestres, et après avoir dépassé son niveau pré-crise au quatrième trimestre 2021, a souligné la DEPF dans sa note de conjoncture de juillet 2022. « Cette évolution est intervenue dans un contexte international difficile marqué par la hausse des prix des matières premières et énergétiques et par des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et de production », a fait savoir ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances constatant que la valeur ajoutée du secteur a diminué de 2,4% comparativement au premier trimestre 2019. Dans le détail, au titre du premier trimestre 2022, le retrait, en glissement annuel, a concerné particulièrement la valeur ajoutée des industries de « fabrication de produits chimiques » (-6,9%, après +2,8% un an auparavant), de « fabrication de produits alimentaires et de boissons » (-1,1%, après +1,3%), de « fabrication de textiles, d’articles d’habillement, de cuir et d’articles de cuir » (-1,9%, après -5,9%). D’après la même source, la baisse de la valeur ajoutée a également été constatée au niveau des industries de « fabrication de matériel électrique » (-4%, après +3,9%), de «fabrication d’articles en bois et en papier; imprimerie et reproduction de supports» (-2,5%, après +0,5%) et de «fabrication de matériel de transport» (-0,6%, après -2,9%). Dans sa note de conjoncture, la DEPF annonce que des hausses ont été enregistrées au niveau du secteur de la «fabrication de produits pharmaceutiques de base et de préparations pharmaceutiques» qui a progressé de +9,2%, après avoir accusé un recul 0,3% au cours de l’année précédente. Des hausses ont également été observées au niveau des secteurs de la «fabrication d’articles en caoutchouc et en matières plastiques, et autres produits minéraux non métalliques» (+1,4%, après +2,4%) et de la «fabrication de machines et de matériel, n.c.a » (+2,7%, après -3,9%). Il faut en outre noter qu’au cours des trois premiers mois de l’année, une quasi-stagnation a été observée au niveau de l’industrie de « Fabrication de produits métallurgiques de base et d’ouvrages en métaux, sauf machines et matériel ». Selon la Direction des études et des prévisions financières, la valeur ajoutée de ce secteur a connu une amélioration de +0,1% après un recul de 2,2%. Il est à rappeler qu’en mai 2022, les résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib, menée auprès du secteur manufacturier, indiquent une poursuite de l’amélioration de l’activité d’un mois à l’autre. De cette enquête, il ressort que la production aurait progressé dans toutes les branches d’activité à l’exception de la « chimie et parachimie » et de l’« électrique et électronique » où elle aurait baissé, a relevé la DEPF. Autres enseignements tirés de la même étude : les ventes auraient stagné suite à une hausse dans la branche «mécanique et métallurgie» et dans l’«électrique et électronique»; mais elles auraient baissé dans le «textile et cuir » et dans la « chimie et parachimie» et une stagnation dans l’«agroalimentaire». Il ressort de la même enquête que « le taux d’utilisation des capacités de production a atteint 72,5% au titre des deux premiers mois du deuxième trimestre 2022, soit le même taux enregistré au cours de la même période de l’année précédente », a également relevé la DEPF dans sa note. Et de préciser que cette évolution incorpore une hausse au niveau des industries de textile et cuir (+9 points), mécanique et métallurgique (+8 points), électrique et électronique (+2 points) et chimique et para-chimique (+0,5 point), contre une baisse de 3,5% au niveau de l’industrie alimentaire. Quant à la valeur des exportations du secteur, le constat est qu’elle a poursuivi « sa progression au titre des deux premiers mois du deuxième trimestre 2022, avec des croissances à deux chiffres dans la majorité des secteurs », a-t-elle noté. Des croissances qui ont notamment concerné les exportations des dérivés de phosphates (+121,4%), de l’automobile (+58,5%), du textile et cuir (+32,9%), de l’industrie alimentaire (+31,2%), de l’aéronautique (+74,8%) et de l’électronique et électricité (+34,8%). Alain Bouithy