Maroc: Industries manufacturières: L’indice des prix à la production reste sur une tendance haussière au deuxième trimestre

Maroc: Industries manufacturières: L’indice des prix à la production reste sur une tendance haussière au deuxième trimestre

L’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole est ressorti en hausse au deuxième trimestre de 2024, selon les chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP). Il reste ainsi sur une tendance haussière pour le deuxième trimestre consécutif. En effet, d’après l’institution publique dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, « l’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole a enregistré une hausse de 5,8% au cours du deuxième trimestre de 2024 par rapport à la même période de 2023 ». Au cours du premier trimestre de 2024, il était ressorti en hausse de 2% en glissement annuel. Selon les explications du Haut-commissariat, l’évolution observée au deuxième trimestre résulte notamment de la hausse de l’indice de la production de l’«industrie chimique» de 18,8%, de celui de l’«industrie automobile» de 22,7%, de celui de la «fabrication de produits à base de tabac» de 25,8%, de celui de la «fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques» de 25,9%. Dans une récente note d’information relative à l’indice des prix à la production industrielle, énergétique et minière (IPPIEM), le HCP indique que cette variation s’explique également par la hausse de l’indice de la production de  la «fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» de 3,2%, de celui de la «métallurgie» de 8,9% et de celui de la «fabrication de produits en caoutchouc et en plastique» de 7%. A titre de comparaison, l’évolution observée au cours du premier trimestre 2024 était justifié notamment par la hausse de l’indice de la production de l’«industrie chimique» de 13,2%, de celui de l’«industrie automobile» de 9,2%, de celui de la «fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques» de 31,3%, de celui des «industries alimentaires» de 2,6% et de celui de l’«industrie pharmaceutique » de 7,3%. Toujours selon l’institution chargée de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, au deuxième trimestre de l’année en cours, l’indice des «industries alimentaires» a en revanche enregistré une baisse de 6,9%, celui de la «fabrication de boissons» 13,4%, celui de l’«industrie de l’habillement» 6,3%. Ce recul est aussi observé au niveau de l’indice de la production de la «fabrication de produits métalliques, à l’exclusion des machines et des équipements» de 6,9%, de celui de la «fabrication d’équipements électriques» de 10,7% et de celui de la «fabrication de textiles» de 8,8%. Une tendance déjà observée au premier trimestre dernier. En effet dans sa précédente note d’information, le HCP avait fait état d’une baisse de l’indice de production de la «fabrication de produits à base de tabac» de 28,6%, de celui de la «fabrication de produits métalliques, à l’exclusion des machines et des équipements» de 11,7%, de celui de la «fabrication de l’habillement» de 8,4% et de celui de la «fabrication d’équipements électriques» de 7,4%. Dans sa dernière note, le Haut-commissariat indique par ailleurs que l’indice de la production des industries extractives a enregistré une hausse de 29% au titre du deuxième trimestre de 2024. Cette évolution résulte de la hausse de l’indice de la production des «produits divers des industries extractives» de 30,4% et de celui des «minerais métalliques» de 0,6%, a expliqué l’organisme public ajoutant que l’indice de la production de l’énergie électrique a enregistré, de son côté, une baisse de 6,6%. A titre de comparaison, rappelons qu’au trimestre précédent, l’indice de la production des industries extractives avait enregistré une hausse de 28,6%, résultant de la hausse de l’indice de la production des «produits divers des industries extractives» de 30,2% et de celui des «minerais métalliques» de 0,2%. De son côté, l’indice de la production de l’énergie électrique était ressorti en hausse de 3,2%. Alain Bouithy

Maroc. Les échanges interbancaires poursuivent leur tendance haussière

Maroc. Les échanges interbancaires poursuivent leur tendance haussière

Les échanges interbancaires transitant par le Système interbancaire marocain de télé-compensation (SIMT) ont poursuivi leur tendance haussière au titre de l’exercice 2022, selon Bank Al-Maghrib (BAM). Après le repli enregistré en 2020, en raison du confinement national pour la lutte contre la propagation du Covid-19, les données publiées par la Banque centrale montrent que le nombre des échanges a poursuivi sa progression aussi bien en nombre qu’en montant. Ainsi, au terme de l’année écoulée 2022, il « a atteint 108,5 millions d’opérations contre 98 millions en 2021, enregistrant ainsi une augmentation de 10,7% », a indiqué l’institution publique dans son rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et l’inclusion financière – Exercice 2022. D’après la même source, « dans le même sillage, les valeurs compensées se sont élevées à 2.181,1 milliards de dirhams au cours de l’année en référence, soit une progression de 9,9% ». Il est à noter que le nombre des échanges mensuels des instruments de paiement a oscillé entre 7,9 et 9,9 millions d’opérations et que la moyenne journalière a atteint 427.230 opérations par jour avec un pic de 796.365 opérations. Quant au temps de traitement moyen de ces opérations, Bank Al-Maghrib l’estime à 4min avec un maximum de 11min 53s pour les plus grands lots. Toujours selon l’organisme, les montants échangés au cours de la période sous revue ont suivi de leur côté la même tendance, tandis que les valeurs mensuelles minimales et maximales atteignaient respectivement 157,8 et 198,9 milliards de dirhams. Dans son rapport annuel, BAM annonce en outre que « la moyenne journalière des valeurs échangées a enregistré 8,6 milliards de dirhams avec un pic journalier de 13,3 milliards de dirhams ». Après analyse, il  ressort ainsi que le total des soldes déversés dans le Système des règlements bruts du Maroc (SRBM) par le SIMT, s’est établi à 445 milliards de dirhams en 2022, ce qui correspond à un accroissement de 9,8% par rapport à son niveau en 2021. Le rapport annonce par ailleurs que le GSIMT (Groupement pour un Système interbancaire marocain de télé-compensation) a poursuivi ses travaux de mise en place du projet de virement instantané avec l’ensemble des banques de la place. Ainsi, informe-t-il, durant l’année 2022, il s’est attelé à la finalisation des tests internes des banques et à la correction des anomalies relevées. D’après  la Banque centrale, « la recette interbancaire, incluant 13 banques pour la première vague, a été entamée par la suite et a porté sur la simulation d’une journée complète à partir de la préproduction afin d’examiner tout le schéma fonctionnel du virement instantané jusqu’au déversement au niveau du SRBM tout en vérifiant également le volet rapprochement comptable ». Selon les précisions de l’institution, cette recette a couvert également les tests de performance sur le délai de traitement de la banque bénéficiaire du virement instantané. A noter enfin que d’autres actions ont été menées parallèlement à ces travaux, a fait également savoir Bank Al-Maghrib. Il s’agit notamment de l’homologation de la nouvelle plateforme du virement instantané (PCVI) tant au niveau de la sécurité qu’au niveau de la performance pour valider les objectifs initialement fixés et l’élaboration d’une convention de service dédiée à l’adhésion des banques au PCVI, a précisé l’institution. Alain Bouithy

Maroc. La valeur des échanges extérieurs poursuit sa tendance haussière

Maroc. La valeur des échanges extérieurs poursuit sa tendance haussière

La valeur des échanges extérieurs de biens et services a poursuivi sa tendance haussière au terme des neuf premiers mois de l’année 2022, en raison essentiellement du maintien des prix des matières premières à des niveaux élevés et de la reprise des recettes voyages, selon Bank Al-Maghrib (BAM). La Banque centrale a ainsi noté, sur la même période, une augmentation de 37,4% des exportations et une progression de 43,8% des importations. En conséquence, « le déficit commercial s’est creusé de 81,6 milliards pour se situer à 234,5 milliards de dirhams et le taux de couverture est revenu de 60,2% à 57,6% », a-t-elle relevé dans sa Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière du mois de novembre. Selon la même source, l’amélioration des exportations observée au cours de cette même période s’explique essentiellement par le rebond de 66,6% des ventes des phosphates et dérivés. L’augmentation des ventes est intervenue suite à « l’accroissement des prix, particulièrement ceux des engrais qui ont connu une hausse de 102,4% par rapport aux neuf premiers mois de 2021 », a précisé BAM affirmant que l’évolution des exportations a concerné l’ensemble des secteurs. Dans sa récente revue, Bank Al-Maghrib fait également état de la hausse de 34,9% des ventes du secteur automobile, attribuable en grande partie à l’augmentation de 56,2% des ventes de la construction automobile à 37,4 milliards. Selon le document rendu public récemment, les exportations du secteur «agricole et agroalimentaire» ont poursuivi leur dynamique avec une progression de 20,8% à 61,4 milliards, reflétant des croissances de 22,4% des ventes de l’industrie alimentaire et de 18,5% de celles des produits agricoles. Tirées par la hausse de 28,8% des ventes des «vêtements confectionnés» et de 19,6% de celles des «articles de bonneterie», les expéditions du secteur «textile et cuir» se sont pour leur part accrues de 26,7% à 33,4 milliards, au titre des neuf premiers mois de l’année. Quant aux exportations du secteur de l’«électronique et électricité», les données analysées montrent qu’elles ont progressé de 34,3% à 13,2 milliards et celles de l’aéronautique ont enregistré une augmentation de 53,3% à 16,1 milliards. Pour la Banque centrale, l’évolution  de ce secteur reflète des bonds de 60,6% enregistrés au niveau des ventes du segment d’assemblage et de 39,7% pour celui de l’«EWIS1». Sur l’évolution observée au niveau des importations, BAM estime que sa hausse a été tirée principalement par l’alourdissement de la facture énergétique et des achats de demi-produits, suite particulièrement à la flambée des cours sur le marché international. Pour bien comprendre cette variation, il est important de noter que les importations de produits énergétiques ont plus que doublé pour atteindre 114,7 milliards, sous l’effet des augmentations de 130,4% à 56,6 milliards des achats du gas-oils et fuel-oils et de 191,6% à 19 milliards de ceux des «houilles, cokes et combustibles solides similaires», comme l’a expliqué Bank Al-Maghrib dans sa revue. En lien respectivement avec le renchérissement de l’ammoniac et du souffre intégrés dans la fabrication des engrais phosphatés, les acquisitions de demi-produits se sont accrues de 51,1% et celles des produits bruts de 63,3%, a en outre fait savoir la Banque centrale. Quant aux importations des produits alimentaires, BAM constate qu’elles ont connu une progression de 52,5% à 67,1 milliards, attribuable essentiellement aux approvisionnements en blé qui sont passés d’une année à l’autre de 9,8 milliards à 20,3 milliards, reflétant des augmentations de 53% des prix à l’import et de 36,1% des quantités. Il est à rappeler que les achats de biens d’équipement et de biens de consommation ont enregistré au cours de cette période « des hausses respectives de 19,4% et 8,5%, portant leur valeur à 108,5 milliards et 99,3 milliards », a indiqué Bank Al-Maghrib. Résultat d’un accroissement de 55,3% des exportations, plus important que celui de 45,8% des importations, la balance des services (dont le solde excédentaire) s’est améliorée de 66,6% à 76,6 milliards de dirhams au titre de la même période, a par ailleurs relevé BAM dans sa revue mensuelle. La Banque centrale a en particulier indiqué que les recettes voyages ont plus que doublé passant de 24,9 milliards à fin septembre 2021 à 62,2 milliards à fin septembre 2022 ; tandis que les transferts des MRE ont affiché une nouvelle progression de 11,6% à 80,8 milliards de dirhams. Tiré par un accroissement de 35,9% des recettes, le flux net des IDE a pour sa part augmenté de 50,8% pour se situer à 19,7 milliards. Quant au flux net des investissements directs des Marocains à l’étranger, « il a connu une amélioration de 44,8% à 4,3 milliards, résultat d’une légère hausse de 260 millions des investissements et d’un repli de 1,1 milliard des cessions », a annoncé Bank Al-Maghrib. Soulignant enfin que « l’encours des avoirs officiels de réserves s’est établi à 340,7 milliards de dirhams », selon la revue. Ce qui, précise-t-elle, représente ainsi l’équivalent de 5 mois et 26 jours d’importations de biens et services. Alain Bouithy

Maroc. L’IPC reste sur une tendance haussière annuelle et mensuelle

Maroc. L’IPC reste sur une tendance haussière annuelle et mensuelle

L’Indice des prix à la consommation (IPC) reste sur une tendance haussière annuelle et mensuelle, selon les nouvelles données publiées par le Haut-Commissariat au plan (HCP). D’après ces chiffres, en glissement annuel, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 8,1% au cours du mois d’octobre 2022, suite à l’augmentation de l’indice des produits alimentaires de 13,8% et de celui des produits non alimentaires de 4,3%. Pour les produits non alimentaires, les variations vont d’une hausse de 0,1% pour la «Santé» à 12,6% pour  le «Transport», a indiqué le Haut-Commissariat dans sa note d’information relative à l’Indice des prix à la consommation du mois d’octobre 2022. L’IPC reste ainsi sur une tendance haussière pour le dixième mois d’affilée, après les hausses enregistrées au cours des mois de septembre (8,3%), août (8,0%), juillet (7,7%), juin (7,2%), mai (5,9%), avril (5,9%), mars (5,3%) , février (3,6%) et janvier (3,1%). A titre de rappel, l’accroissement de l’IPC en septembre dernier (8,3%) avait été attribué à la hausse de l’indice des produits alimentaires de 14,7% et de celui des produits non alimentaires de 4,4%. Pour les produits non alimentaires, les variations allaient allées d’une hausse de 0,1% pour la «Santé» à 12,9% pour  le «Transport».       L’analyse des données recueillies par le Haut-Commissariat montre en outre que  l’IPC a connu une hausse de 0,4% en glissement mensuel, résultant de la hausse de 0,7% de l’indice des produits alimentaires et de 0,2% de l’indice des produits non alimentaires. Ainsi, en glissement mensuel, l’IPC est également resté sur une tendance haussière pour le huitième mois consécutif, après de légères hausses observées en septembre (1,0%), août (0,3%), juillet (0,9%), juin (0,5%), mai (0,3%) et février (0,6%). Notons que l’IPC avait enregistré des progressions plus significatives en avril et mars derniers (1,8%) et que le HCP avait noté une stagnation au début de l’année (janvier). Dans sa note d’information relative à l’Indice des prix à la consommation du mois d’octobre 2022, il ressort que les hausses des produits alimentaires observées entre septembre et octobre 2022 ont concerné principalement les «Huiles et graisses» et les «Légumes» (2,5%), le «Lait, fromage et œufs» (1,7%), les «Viandes» (0,7%), le «Pain et céréales» (0,3%) et le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie» (0,2%). La note d’information indique, en revanche, une diminution des prix de 2,1%  pour les «Poissons et fruits de mer» et de 2,0% pour les «Fruits». Quant aux produits non alimentaires, il ressort, selon la même source, que la hausse a concerné principalement les prix de l’«Enseignement» avec 1,0%. A titre de comparaison, les hausses des produits alimentaires observées entre août et septembre 2022 avaient concerné principalement les «Légumes» (7,2%), le «Lait, fromage et œufs» (2,7%), les «Fruits» (2,6%), les «Viandes» (1,4%), les «Huiles et graisses» (1,0%), le «Café, thé et cacao» (0,8%) et le «Pain et céréales» (0,5%). En revanche, les prix avaient diminué de 3,6%  pour les «Poissons et fruits de mer». Pour les produits non alimentaires, la hausse a concerné principalement les prix des «Carburants» avec 0,3%. Selon une analyse du HCP, les données récentes montrent que les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Guelmim avec 1,2%, à Fès (1,1%), à Laâyoune (1,0%), à Kénitra (0,9%), à Casablanca (0,8%), à Dakhla et Safi (0,6%), à Agadir et Béni-Mellal (0,4%), à Meknès et Settat (0,3% et à Rabat (0,2%). En revanche, sur la même période, des baisses ont été enregistrées à Al-Hoceima avec 0,7% et à Oujda avec 0,6%, a fait savoir le Haut-Commissariat. A titre de rappel, un mois plus tôt, les hausses les plus importantes de l’IPC avaient été enregistrées à Béni Mellal (1,9%), à Errachidia (1,8%), à Rabat et Meknès (1,3%), à Kénitra et Marrakech (1,2%), à Casablanca et Oujda (1,1%), à Dakhla et Guelmim (0,9%), à Fès et Tétouan (0,8%), à Settat (0,7%) et à Agadir, Tanger, Laâyoune et Safi (0,4%). En revanche, une baisse avait été enregistrée à Al Hoceima avec 1,2%, avait relevé le Haut-Commissariat dans sa précédente note d’information. Enfin, selon les analystes de l’organisme public, l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu au cours du mois d’octobre 2022 une hausse de 0,6% par rapport au mois de septembre 2022 et de 7,1% par rapport au mois d’octobre 2021. Alain Bouithy

Maroc. Les exportations de phosphates et dérivés restent sur une tendance haussière

Maroc. Les exportations de phosphates et dérivés restent sur une tendance haussière

La valeur des exportations de phosphates et dérivés a affiché une croissance soutenue au titre du deuxième trimestre de l’année 2022, a annoncé  récemment la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances. Les exportations de ce secteur ont ainsi poursuivi leur croissance, en valeur, durant le deuxième trimestre de l’année en cours, a indiqué la DEPF dans sa note de conjoncture du mois d’août dernier (N° 306). La valeur des exportations de phosphates et dérivés s’est en effet renforcée de 85,6% au titre du deuxième trimestre 2022, bénéficiant de la poursuite de la flambée de leurs cours sur le marché international. L’accroissement de la valeur des exportations des dérivés de phosphates de 90,3% et la hausse de la valeur des exportations de phosphate roche de 48,7%, expliquent cette performance, a fait savoir la DEPF dans sa note de conjoncture. Tenant compte d’une augmentation de 82,7% au premier trimestre 2022, la valeur des expéditions de phosphates et dérivés s’est appréciée de 84,3% au terme du premier semestre 2022. Elle a ainsi atteint 57,5 milliards de dirhams, après une hausse de 24,3% un an auparavant. A titre de rappel, l’Office des changes a estimé que « les ventes des phosphates et dérivés ont augmenté de 81,1% pour atteindre 68.773MDH à fin juillet 2022 contre 37.974MDH à fin juillet 2021 ». Dans son rapport sur ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs de juillet  2022, l’organisme public avait attribué cette évolution « principalement à l’augmentation des ventes des engrais naturels et chimiques (+22.793MDH) due à l’effet prix qui a plus que doublé (8.823DH/T à fin juillet 2022 contre seulement 3.897 DH/T à fin juillet 2021) ». L’Office estimait, en revanche, que les quantités exportées avaient connu une baisse de 14,3% au titre de la même période. Rappelons également que dans sa note de conjoncture de juillet 2022 (N°305), la DEPF avait fait état du maintien de la bonne performance des exportations des phosphates et dérivés en valeur. Les exportations de phosphates et dérivés ont atteint 47,6 milliards de dirhams à fin mai 2022, en hausse de 96,2%, recouvrant une augmentation de celles des dérivés de phosphates de 101% et de celles de phosphate roche de 58,8%, avait-elle estimé relevant que « la valeur des exportations de phosphate roche a enregistré une appréciation notable grâce à l’effet prix ». Soulignons qu’après analyse des données recueillies, il ressort que la production de phosphate roche a maintenu sa tendance baissière au deuxième trimestre 2022, tandis que la production des dérivés a quasiment stagné, a noté la Direction des études et des prévisions financières dans sa note de conjoncture. Ainsi, comme le montrent ces mêmes données, la production de phosphate roche a accusé un repli de 16,5% au deuxième trimestre 2022 ; tandis que la production de ses dérivés a en revanche connu une quasi-stagnation à -0,3%, après -4% un an auparavant. La DEPF affirme que « cette évolution revient à la hausse de la production des engrais de 2,4% et au recul de la production de l’acide phosphorique de 4,2% ». Selon la même source, la production de phosphate roche a baissé de 13,8% au terme du premier semestre 2022, après avoir affiché une hausse de 2% un an auparavant. « De même, la production de ses dérivés a reculé de 2,4% après -4,6% à fin mars 2022 et +0,9% un an plus tôt », a fait savoir la DEPF. A titre de comparaison, dans sa note de conjoncture de juillet dernier, la DEPF avait constaté un repli du volume de la production de phosphate roche de 11% au titre du premier trimestre. Cette tendance s’était poursuivie au titre des deux premiers mois du deuxième trimestre 2022, avait assuré  la DEPF notant un repli de 18,8% de la production de phosphate roche.« La production des dérivés de phosphates a quasiment stagné lors de ces deux mois, parallèlement au raffermissement de la valeur de leurs exportations de 121,4%, tirant profit de la hausse de leur prix à l’export ainsi que de l’augmentation du volume des expéditions des engrais de 1,4% », avait indiqué la DEPF. Tenant compte de ces évolutions, elle avait conclu que « la production de phosphate roche s’est repliée de 14,3% au terme des cinq premiers mois de 2022 et celle de ses dérivés de 2,7% ». Alain Bouithy

Maroc. Les prix à la production dans les industries manufacturières poursuivent leur tendance haussière

Maroc. Les prix à la production dans les industries manufacturières poursuivent leur tendance haussière

L’indice des prix à la production du secteur des «Industries manufacturières hors raffinage de pétrole» a poursuivi sa tendance haussière en juin 2022, et ce pour le sixième mois consécutif. Selon les données publiées par le Haut-commissariat au plan (HCP), il a enregistré une hausse de 0,6% au cours du mois de juin 2022 par rapport au mois de mai 2022. Et ce, après une série de hausses enregistrées depuis le début de l’année : mai (1,0%), avril (1,1%), mars (0,7%), février (0,8%) et janvier ((2,5%). Cette nouvelle hausse est la résultante de l’augmentation des prix des «Industries alimentaires» (2,3%), de l’«Industrie du papier et carton» (1,5%), de l’«Industrie du textile» (0,8%), de l’«Industrie d’habillement» (0,3%) ainsi que des «Travaux d’imprimerie et de reproduction d’enregistrements» (1,0%). Selon l’organisme public, cette évolution résulte également de la hausse des prix constatées au niveau du «Travail du bois» (0,7%) et de l’«Industrie chimique», de la «Fabrication d’équipement électriques», de la «Fabrication des produits métalliques» et de la «Fabrication des produits informatiques» (0,1%), a-t-il souligné dans une note d’information relative à l’indice des prix à la production industrielle, énergétique et minière (IPPIEM) du mois de juin 2022. L’évolution de cet indice s’explique en outre par la baisse de 2,3% des prix de la «Métallurgie», a poursuivi le Haut-commissariat faisant remarquer, en revanche, que l’indice des prix à la production du secteur des «Industries extractives» a connu une augmentation de 0,1% au cours du mois de juin 2022. A titre de rappel, un mois plus tôt (mai), la hausse de l’indice des prix à la production du secteur des «Industries manufacturières hors raffinage de pétrole» (1,0%) avait été attribuée à l’augmentation de 2,2% des  prix des «Industries alimentaires», de 1,9% de l’«Industrie chimique», de 1,0% de l’«Industrie automobile», de 2,7% de la «Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique», de 0,9% de l’«Industrie d’habillement», de 0,4% de la «Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» et de 3,6%  de l’«Industrie du cuir et de la chaussure». Dans une  précédente note d’information, le Haut-commissariat avait également justifié cette hausse par la baisse de 2,8% des prix de la «Métallurgie». Au terme du mois d’avril, le HCP avait expliqué la hausse de l’indice (1,1%)  par celle des prix de la «Métallurgie» (17,5%), des «Industries alimentaires» et de la «Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» (1,4%), du «Travail du bois et fabrication d’articles en bois et en liège» (2,4%), de l’«Industrie du cuir et de la chaussure» (1,3%), de la «Fabrication de textiles» (1,0%), de la «Fabrication de produits métalliques, à l’exclusion des machines et des équipements» (0,6% ) et de l’«Industrie du papier et du carton» (0,2%). Le Haut-commissariat avait, par ailleurs, établi un lien avec la baisse des prix enregistrée dans l’«Industrie d’habillement» (1,0%), la «Fabrication d’équipements électriques» (0,3%) et dans la «Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques» (0,1%).  Au sixième mois de l’année en cours, les analyses de l’institution publique se joignent sur un constat : les indices des prix à la production des secteurs de la «Production et distribution d’électricité» et de la «Production et distribution d’eau» ont connu une stagnation au cours du mois de juin 2022. Dans sa note d’information relative au mois de mai dernier, le Haut-commissariat avait fait état d’une stagnation des indices des prix à la production des secteurs des «Industries extractives», de la «Production et distribution d’électricité» et de la «Production et distribution d’eau». Alain Bouithy

Les exportations mondiales de biens intermédiaires restent sur une tendance haussière

Les exportations mondiales de biens intermédiaires restent sur une tendance haussière

Les exportations mondiales de biens intermédiaires sont restées sur une tendance haussière au quatrième trimestre de 2021, a souligné l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans un récent rapport. Selon le document rendu public récemment, au terme des trois derniers mois de l’année écoulée, les exportations de biens intermédiaires à l’échelle mondiale ont connu une progression de 21% d’une année sur l’autre. «Les exportations mondiales de biens intermédiaires ont augmenté de 21% en glissement annuel au quatrième trimestre 2021, poursuivant la tendance à la hausse observée tout au long de l’année», a ainsi relevé l’OMC dans son rapport. Mais comme l’a également relevé cette institution internationale édictant les règles qui régissent les échanges mondiaux, «la croissance a été plus lente que les 27% enregistrés au troisième trimestre et les 47% enregistrés au deuxième trimestre». A titre de rappel, et comme l’a relevé l’organisation dans un communiqué, «le rythme du commerce des biens intermédiaires, qui vont des cultures utilisées dans la production alimentaire aux textiles et métaux nécessaires à la production de biens, est un indicateur du niveau d’activité dans les chaînes d’approvisionnement. Après analyse des données recueillies par l’OMC, il apparaît que la catégorie « Autres fournitures industrielles », qui comprend les intrants manufacturiers tels que les structures métalliques, les conducteurs électriques et les produits médicaux et pharmaceutiques, a enregistré une augmentation de 31% en glissement annuel au cours du quatrième trimestre de l’année précédente. Elle reste ainsi le principal moteur de croissance, selon les auteurs dudit rapport. En affichant une croissance de 23% au quatrième trimestre, contre 28% au troisième trimestre, les exportations mondiales de produits alimentaires et de boissons ont légèrement moins augmenté durant la même période. S’agissant des exportations des minerais et pierres précieuses, il ressort qu’elles ont enregistré une croissance de 10% au cours du dernier trimestre 2021, contre 13% au troisième trimestre et 40% au deuxième trimestre. Selon l’organisation, cette variation s’explique principalement par la baisse persistante des prix du minerai de fer. Il est à noter que les exportations asiatiques et africaines d’intrants industriels vers les chaînes d’approvisionnement ont augmenté de plus de 24% en glissement annuel au quatrième trimestre, tandis que les exportations européennes d’intrants ont augmenté de 18%. Soulignons également que les exportations des biens intermédiaires de l’Amérique du Nord ont augmenté de 14,5%, en grande partie grâce aux exportations de soja vers la Chine, d’après les données recueillies. Ces mêmes données montrent cependant que «l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale ont vu leurs exportations de biens intermédiaires diminuer de 12%, principalement en raison d’une réduction des exportations brésiliennes de minerais de fer et de soja vers la Chine», a constaté l’organisation dans son rapport. Le document note en outre que la Chine est restée le premier exportateur des biens intermédiaires au quatrième trimestre en termes de valeur. Ses exportations ont représenté une valeur de 418 milliards de dollars américains, d’après le rapport. Selon les chiffres, la Belgique a enregistré la croissance la plus forte, avec une augmentation des exportations de biens intermédiaires de 39% au quatrième trimestre, après une augmentation de 46% observée au cours du troisième trimestre de l’année dernière. Elle est suivie du Royaume-Uni dont les exportations ont progressé de 34%.  Les mêmes chiffres révèlent que la Malaisie a enregistré une croissance annuelle de 28 % durant la même période. Ils montrent également que les trois quarts des intrants produits dans le pays, qui a rejoint la liste des 15 premiers exportateurs, sont expédiés à des partenaires asiatiques. Ajoutons qu’en termes de valeur, les principaux pays importateurs des biens intermédiaires, ont été la Chine (439 milliards de dollars) et les Etats-Unis (268 milliards de dollars) et que la palme de la plus forte croissance (42%) revient à l’Inde. Enfin, on retiendra par ailleurs de ce rapport que l’Amérique du Nord a intensifié ses exportations vers l’Afrique de 43% en glissement annuel au cours du dernier trimestre 2021. Selon l’OMC, ses exportations de soja vers le continent africain ont été multipliées par vingt et celles de vaccins par quatre ; tandis que les exportations de l’Afrique vers l’Asie poursuivaient parallèlement leur progression rapide, en bondissant de 45% au quatrième trimestre. Alain Bouithy

Maroc. L’IPC poursuit sa tendance haussière à fin avril

Maroc. L’IPC poursuit sa tendance haussière à fin avril

L’indice des prix à la consommation (IPC) poursuit sa tendance haussière à fin avril 2022, selon les derniers chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP). Au quatrième mois de l’année en cours, il a connu une hausse de 1,8% par rapport au mois précédent, a en effet indiqué l’institution publique chargée de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc dans sa note d’information relative à l’IPC du mois d’avril 2022. Selon les explications du Haut-commissariat, «cette variation est le résultat de la hausse de 3,0% de l’indice des produits alimentaires et de 0,9% de l’indice des produits non alimentaires». A titre de rappel, l’évolution de cet indice (1,8%) au titre du mois de mars de cette année avait été attribuée à la hausse de 3,8% de l’indice des produits alimentaires et de 0,5% de l’indice des produits non alimentaires. La variation de l’IPC observée au cours de février de la même année résultait de la hausse de 1,0% de l’indice des produits alimentaires et de 0,3% de l’indice des produits non alimentaires, selon le HCP. Il est à noter que les hausses des produits alimentaires observées entre mars et avril 2022 ont concerné principalement les «Fruits» avec 12,3%, les «Poissons et fruits de mer» (9,8%), les «Huiles et graisses» (5,0%), les «Légumes» (2,9%), les «Viandes» (1,8%), le «Pain et céréales» (1,4%) et le «Café, thé et cacao» (0,3%). Dans sa note, le Haut-commissariat a, en revanche, constaté que les prix ont diminué de 0,5% pour le «Lait, fromage et œufs» ; tandis que pour les produits non alimentaires, la hausse a concerné principalement les prix des «Carburants» (13,2%). A titre de comparaison, les hausses des produits alimentaires observées entre février et mars 2022 avaient concerné principalement les «Légumes» (13,8%), les «Poissons et fruits de mer» (6,2%), les «Fruits» (5,2%), les «Viandes» (3,5%), le «Lait, fromage et œufs» (2,1%), le «Pain et céréales» (1,9%) et les «Huiles et graisses» (1,2%). En revanche, les prix avaient connu une baisse de 0,2% pour les «Eaux minérales, boissons rafraîchissantes, jus de fruits et de légumes», avait indiqué le Haut-commissariat dans sa note d’information d’alors ajoutant que, pour les produits non alimentaires, la hausse avait concerné principalement les prix des «Carburants» (8,0%). Il est à noter également qu’entre mars et avril 2022, les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Al Hoceima (3,6%), à Fès (3,3%), à Dakhla (2,3%), à Oujda, Rabat, Safi et Errachidia (2,0%), à  Kénitra et Tanger (1,9%), à Marrakech, Meknès et Laâyoune (1,6%), à Tétouan (1,5%), à Casablanca et Béni Mellal (1,3%) et à Agadir (1,2%), selon le Haut-commissariat. Rappelons, à titre de comparaison, qu’entre février et mars 2022, les hausses de l’IPC avaient été enregistrées à Errachidia (2,8%), à Béni Mellal (2,5%), à Settat et Al-Hoceima (2,4%), à Fès, Tétouan et Safi (2,3%), à Meknès, Tanger et Laâyoune (2,1%), à Kénitra et Oujda (1,9%), à Casablanca (1,7%), à Dakhla (1,6%), à Marrakech (1,4%), à Agadir et Rabat (1,2%) et à Guelmim (0,7%). En glissement annuel, il ressort de la note d’information du Haut-commissariat que l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 5,9% au cours du mois d’avril 2022. Cette évolution s’explique par la hausse de l’indice des produits alimentaires de 9,1% et de celui des produits non alimentaires de 3,7%, selon l’institution publique. Pour les produits non alimentaires, les variations vont d’une stagnation pour la «Santé» à une hausse de 12,4% pour le «Transport», a relevé le Haut-commissariat de même source. En fin de compte, «l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu au cours du mois d’avril 2022 une hausse de 0,8% par rapport au mois de mars 2022 et de 4,4% par rapport au mois d’avril 2021», a conclu le Haut-commissariat au plan. Alain Bouithy