Maroc. Prudence oblige, Bank Al-Maghrib maintient le taux directeur à 2,75%

Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) n’a pas procédé à un nouvel assouplissement de sa politique monétaire, comme attendu par les investisseurs financiers. Réuni mardi à Rabat, il n’a pas non plus opté pour un resserrement. Une attitude mitigée. En effet, jouant la carte de la prudence, la Banque centrale «a jugé approprié de maintenir l’orientation actuelle de la politique monétaire», en gardant ainsi le taux directeur inchangé à 2,75%. Se refusant à toute décision précipitée pouvant conduire par la suite à une rectification brutale du cap, le Conseil a affirmé continuer de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et sociale. Une décision à contrario des enseignements du sondage réalisé par Attijari Global Research (AGR) dans son récent « research report strategy » qui rapportait que «la probabilité d’une diminution de 25 points de base (pbs) du taux directeur est estimée à 83% par un panel de 35 investisseurs majeurs du marché marocain », comme l’a relevé récemment la MAP. Le contexte étant marqué par un certain apaisement des pressions inflationnistes, bien que les incertitudes économiques persistent, les investisseurs estimaient qu’une baisse du taux directeur offrirait un soutien à l’économie marocaine. Il est important de noter que la décision du Conseil tient compte d’un ensemble de données relevées au terme de la troisième réunion trimestrielle du Conseil de BAM pour l’année 2024. En effet, lors de cette session, le Conseil a analysé l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale, ainsi que les projections macroéconomiques à moyen terme de l’organisme public. Sur le plan international, il a été noté que l’activité économique a été relativement résiliente, mais devrait connaître une décélération sur l’horizon de prévision dans de nombreux pays avancés et émergents, alors que l’inflation poursuit sa tendance baissière, avec toutefois une persistance de la hausse des prix des services dans les principales économies avancées. Analysant cette fois-ci l’évolution de la conjoncture économique nationale, et alors que la production agricole reste dans une large mesure tributaire des conditions climatiques, le Conseil a noté que « les données infra-annuelles disponibles indiquent globalement une poursuite de la reprise des activités non agricoles, tendance qui devrait être soutenue à moyen terme par l’élan attendu de l’investissement public et privé». Au cours de cette session, il a été aussi constaté que l’inflation évolue à des niveaux modérés depuis le début de l’année. Ce qui, selon BAM, reflète essentiellement la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils et le ralentissement de sa composante sous-jacente qui oscille autour de 2% et resterait proche de ce taux au cours des huit prochains trimestres. D’après Bank Al-Maghrib, l’inflation globale devrait décélérer de 6,1% en 2023 à 1,3% cette année avant de s’accélérer à 2,5% en 2025. Ces projections tiennent compte notamment des changements annoncés concernant les subventions des prix des produits de base, et sous l’hypothèse d’une variation limitée à moyen terme des prix des produits alimentaires à prix volatils, a précisé l’Institution. Les perspectives économiques et sociales entourées d’un niveau élevé d’incertitudes La tenue de cette session a permis aussi de noter le renforcement de l’ancrage des anticipations d’inflation telles qu’elles ressortent de l’enquête trimestrielle de Bank Al-Maghrib auprès des experts du secteur financier, relevant que celles-ci sont revenues au troisième trimestre à 2,2% pour l’horizon de 8 trimestres et à 2,3% pour celui de 12 trimestres. Toujours d’après le Conseil, « les perspectives économiques et sociales à l’horizon des projections macroéconomiques de la Banque demeurent entourées d’un niveau élevé d’incertitudes ». La Banque centrale estime qu’elles sont liées au niveau international à l’enlisement de la guerre en Ukraine, à l’escalade du conflit au Moyen-Orient et aux tensions géopolitiques qui accentuent la fragmentation économique non sans impact sur le rythme de l’activité et sur l’évolution des prix, notamment énergétiques. Mais pas que. En effet, il se trouve qu’« au niveau national, la récurrence des sécheresses et le stress hydrique constituent un risque majeur pour la production agricole et la croissance économique plus globalement », a-t-on expliqué. De la même façon « la déclinaison des orientations du projet de loi de Finances 2025 ainsi que la poursuite des négociations dans le cadre du dialogue social pourraient se traduire par des impacts plus importants que prévu sur l’évolution de la demande et des prix», a estimé BAM. Alain Bouithy
Maroc. Bank Al-Maghrib marque une inflexion dans sa politique monétaire

Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé lors de sa réunion du 25 juin de réduire son taux directeur de 25 points de base à 2,75%, après l’avoir maintenu inchangé pendant quatre réunions consécutives de son conseil. Effective à partir de ce jeudi 27 juin, cette décision prend le contrepied de la plupart des pronostics d’analystes et institutions qui laissaient présager le maintien du statu quo concernant le taux directeur. La Banque centrale réduit son taux directeur à 2,75% pour la première fois en deux ans La Banque centrale, qui marque ainsi une inflexion dans sa politique monétaire, se base sur un ensemble de considérations examinées lors de sa deuxième réunion trimestrielle de l’année. Elle souligne notamment des progrès très notables en matière de retour de l’inflation à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix et de préservation de la reprise post-Covid de l’activité économique. Des résultats obtenus grâce au resserrement calibré de sa politique monétaire, au suivi régulier de la transmission de ses décisions, ainsi qu’aux mesures mises en place par le gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages et certaines activités économiques, a expliqué l’institution à l’issue de sa réunion. Prenant l’exemple de l’inflation domestique, le Conseil de Bank Al-Maghrib a noté qu’après des taux de 6,6% en 2022 et de 6,1% en 2023, « elle est revenue à des taux faibles ces derniers mois, principalement tirée par l’atténuation des pressions d’origine externe et la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils». Prenant en considération ces réalisations ainsi que la reprise du processus de décompensation, le Conseil prévoit qu’elle devrait terminer l’année en cours sur un taux moyen de 1,5% et s’élever en 2025 à 2,7% ; tandis que sa composante sous-jacente, qui est ressortie à 2,1% en moyenne sur les cinq premiers mois de l’année, devrait rester proche de ce niveau d’ici fin 2025. Dans un communiqué, Bank Al-Maghrib annonce également que le Conseil a pris note du bon ancrage des anticipations d’inflation telles qu’elles ressortent de son enquête trimestrielle auprès des experts du secteur financier, notant que celles-ci ont enregistré un repli significatif, revenant au deuxième trimestre de l’année à 2,7% pour l’horizon de 8 trimestres et à 2,8% pour celui de 12 trimestres. Selon le Conseil, qui continuera de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et de l’inflation aussi bien au niveau national qu’international, la croissance économique a connu une accélération passant de 1,5% en 2022 à 3,4% en 2023. Cette évolution résulte d’une amélioration de 3,5%, après 3,4%, de la valeur ajoutée non agricole, et d’un léger redressement de 1,4%, après une contraction de 11,3%, de celle agricole, a-t-il indiqué estimant qu’à moyen terme, « les activités non agricoles devraient se raffermir à des rythmes de 3,8% en 2024 et de 4,1% en 2025 ». Ce raffermissement se fera « à la faveur notamment des différents chantiers lancés et programmés, de la poursuite de la dynamique des activités liées au tourisme et de la consolidation de la consommation des ménages en relation avec le repli de l’inflation et les revalorisations salariales », a justifié le Conseil prévoyant, en revanche, que la production agricole resterait tributaire des conditions climatiques. Sur le plan des comptes extérieurs, après une quasi-stagnation en 2023, les exportations de biens devraient s’améliorer de 4,4% en 2024 et de 8,9% en 2025 ; tandis que les importations augmenteraient en parallèle de 6,1% puis de 9,7%, après un repli de 2,9% en 2023. Les recettes de voyages devraient, pour leur part, poursuivre leur performance avec des accroissements annuels de 5,8% pour se situer à 117,2 milliards en 2025. De même, les données disponibles laissent présager une poursuite de la tendance haussière des transferts des MRE, avec des améliorations de 1,9% cette année et de 5,3% en 2025 à 123,7 milliards de dirhams. Prenant en compte les financements extérieurs prévisionnels du Trésor, le Conseil de BAM s’attend à ce que les avoirs officiels de réserve continuent à se renforcer pour atteindre 382 milliards de dirhams à fin 2024 et 395,6 milliards à fin 2025. Ce qui représenterait une couverture avoisinant les 5 mois et demi d’importations de biens et services. Le Conseil prévoit également une stabilité du déficit budgétaire à 4,4% du PIB cette année et son allègement à 4,1% en 2025. Alain Bouithy
Maroc/Taux directeur. S’achemine-t-on vers un nouveau statu quo ?

Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) tient ce mardi 25 sa deuxième réunion trimestrielle de l’année 2024, à l’issue de laquelle la Banque centrale annoncera sa décision de maintenir ou non inchangé son taux directeur. Cette décision est très attendue, au regard de l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale et de l‘inflation observée depuis sa dernière décision en mars dernier de le garder inchangé à 3%. Pour rappel, s’appuyant sur un ensemble de données, Bank Al-Maghrib avait estimé que le niveau du taux directeur restait approprié pour renforcer l’ancrage des anticipations d’inflation et soutenir son retour à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix. L’institution avait ainsi opté pour le statu quo, pour la quatrième fois consécutive (21 décembre, 28 septembre, 22 juin et 23 mars 2023) et s’était engagée à continuer de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et de l’inflation. Pour atteindre son objectif de stabilité des prix, appréhendée par référence à une évolution modérée de l’indice des prix à la consommation, rappelons le, la Banque centrale utilise deux principaux instruments : le taux directeur et la réserve obligatoire. « Le taux directeur est le taux d’intérêt appliqué aux avances à sept jours de BAM. Il constitue une référence pour toutes ses opérations avec les banques », indique BAM précisant que l’action sur celui-ci se base sur l’évaluation prospective des pressions inflationnistes et des risques entourant les prévisions d’inflation à moyen terme. Comme cela est relevé sur son site web, « ces pressions sont évaluées selon leurs origines et leurs natures et à travers l’analyse des évolutions récentes d’une panoplie d’indicateurs et de leurs projections à moyen terme, notamment l’inflation, la croissance, les soldes budgétaires et du compte courant, le crédit bancaire, les réserves internationales nettes et le taux de change effectif réel ». A propos de l’inflation, il sied de noter qu’au cours du mois de mai 2024, et en comparaison au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation (IPC) est ressorti en une hausse de 0,4%, selon les chiffres publiés récemment par le Haut-commissariat au plan (HCP). D’après l’institution publique, cette évolution est « la conséquence de la hausse de l’indice des produits non alimentaires de 1,7% et de la baisse de celui des produits alimentaires de 1,2% », précisant en ce qui concerne les produits non alimentaires que les variations vont d’une baisse de 1,2% pour la «Santé» à une hausse de 3,2% pour les «Restaurants et hôtels». Toujours selon le HCP, comparé au mois précédent, l’IPC a accusé un recul de 0,2%, suite à la baisse de 0,7% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,4% de l’indice des produits non alimentaires. A titre de comparaison, la réserve obligatoire représente quant à elle la part des exigibilités des banques qu’elles sont tenues de conserver sur leurs comptes courants auprès de Bank Al-Maghrib. Selon les explications de l’institution, elle permet de réguler de manière structurelle la situation de liquidité des banques en fonction de l’orientation de la politique monétaire. A noter que plusieurs investisseurs nationaux et étrangers pronostiquent un taux directeur inchangé. C’est du moins ce qui ressort des « Flash Strategy » de BMCE Capital Global Research (BKGR) et « Research Report-Strategy » de Attijari Global Research (AGR). Il est important de noter qu’à l’échelle régionale et internationale, de nombreuses banques centrales semblent s’être données des consigne en optant pour le maintien du taux directeur. C’est le cas de la Banque de Norvège qui a opté pour le statu quo – annonçant au passage qu’elle ne procédéra a aucune baisse des taux avant l’année prochaine. Le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a également décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 8%, tout comme la Banque d’Angleterre (BoE) (en dépit d’une inflation revenue à son objectif). Bien que cela n’ait pas plu au chef de l’Etat, la Banque centrale du Brésil a de son côté choisi de maintenir son taux d’intérêt de base inchangé. Alain Bouithy
Maroc. Bank Al-Maghrib laisse de nouveau inchangé son taux directeur

Le taux directeur reste de nouveau inchangé à 3%. Bank Al-Maghrib en a ainsi décidé au terme de la quatrième et dernière réunion trimestrielle de son Conseil de l’année 2023 tenue mardi 19 à Rabat. Le Conseil, estime que « le niveau actuel du taux directeur reste approprié et favorise le retour de l’inflation à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix » et assure suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et des pressions inflationnistes, tant au niveau national qu’international. La croissance de l’économie nationale devrait s’établir à 2,7% en 2023 et s’améliorer à 3,2% en 2024 puis à 3,4% en 2025 Cette décision, qui se base sur un ensemble de données, prend en compte notamment l’évolution de la conjoncture nationale et internationale, les projections macroéconomiques à moyen terme de la Banque, la nette atténuation des pressions inflationnistes à l’international, la baisse des prix de l’énergie ainsi que la décélération de la croissance économique qui continue de pâtir des tensions géopolitiques et de la montée des incertitudes. A propos des pressions inflationnistes, en particulier de l’inflation domestique, le Conseil a noté un ralentissement sensible qui devrait se poursuivre à moyen terme. L’inflation terminerait l’année avec une moyenne de 6,1% contre 6,6% en 2022 Il en veut pour preuve, « depuis le pic de 10,1% atteint en février dernier, l’inflation a décéléré progressivement pour revenir à 4,3% en octobre et terminerait l’année avec une moyenne de 6,1% contre 6,6% en 2022 », a-t-il fait remarquer dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion. Concernant toujours l’inflation, le Conseil prévoit qu’elle devrait enregistrer une nette baisse pour se situer autour de 2,4% en 2024 et en 2025. Précisons toutefois que cette prévision prend en considération la dissipation prévue des pressions inflationnistes d’origine externe, des effets directs des mesures fiscales de la loi de Finances 2024 et du processus de décompensation graduelle prévu par la programmation budgétaire triennale 2024-2026, et dans l’hypothèse d’une quasi-stabilité des prix des produits alimentaires à prix volatils, comme cela a été souligné. A cette prévision s’ajoute celle de sa composante sous-jacente qui « connaîtrait une évolution similaire, passant de 6,6% en 2022 à 5,6% en 2023 puis s’atténuerait à 2,4% en 2024 et à 2,3% en 2025 », selon le Conseil. Tenant compte cette fois-ci d’une production céréalière de 55,1 millions de quintaux au titre de la campagne précédente, le Conseil prévoit une amélioration de 5% de la valeur ajoutée agricole au titre de cette année. Selon la Banque centrale, « elle augmenterait ensuite de 5,9% en 2024 et de 2% en 2025, sous l’hypothèse de productions céréalières moyennes de 70 millions de quintaux et de la poursuite de la performance tendancielle des autres cultures ». Pour les activités non agricoles, le rythme d’accroissement de leur valeur ajoutée devrait ressortir à 2,5% cette année, à 2,7% en 2024 avant de s’accélérer à 3,7% en 2025, Tiré par la reprise prévue dans les secteurs de l’industrie et du BTP, le rythme d’accroissement de la valeur ajoutée des activités non agricoles devrait ressortir à 2,5% cette année, à 2,7% en 2024 avant de s’accélérer à 3,7% en 2025. Ainsi, « après un taux de 1,3% enregistré en 2022, la croissance de l’économie nationale devrait s’établir à 2,7% cette année et s’améliorer graduellement à 3,2% en 2024 puis à 3,4% en 2025 », selon le Conseil. Sur le plan des comptes extérieurs, les échanges de biens devraient accuser une légère baisse en 2023 avant de reprendre leur hausse. En effet, après une contraction prévue de 2,6% cette année, les importations s’accroîtraient de 4,2% en 2024 et de 8,2% en 2025 ; tandis que les exportations seraient en quasi-stagnation en 2023. En parallèle, les recettes voyages poursuivraient leur amélioration avec une progression de 13,2% en 2023 à 106 milliards de dirhams, une quasi-stabilité en 2024 et une augmentation de 6,5% en 2025 à 112,4 milliards. Les transferts des MRE devraient de leur côté s’établir à 112,8 milliards de dirhams en 2023, contre 110,7 milliards en 2022, et atteindre 120 milliards en 2025 ; tandis que les recettes des IDE connaîtraient une baisse en 2023 pour avoisiner l’équivalent de 2,3% du PIB, avant de retrouver leur niveau tendanciel de 3% au cours des deux prochaines années. Ainsi, et tenant compte notamment des financements extérieurs réalisés et prévus du Trésor, les avoirs officiels de réserve de Bank Al-Maghrib se situeraient à 360,9 milliards de dirhams à la fin de cette année et de 2024 avant d’atteindre 372,1 milliards à fin 2025. Sur les conditions monétaires, le Conseil note que les taux débiteurs ont connu une nouvelle hausse trimestrielle de 10 points de base à 5,36% au troisième trimestre 2023, cumulant ainsi une augmentation de 112 points de base depuis le début du resserrement de la politique monétaire. Le besoin de liquidité des banques continuerait de se creuser pour s’établir à 92,6 milliards de dirhams à fin 2023 et atteindre 137,7 milliards en 2025; le crédit au secteur non financier devrait connaître une sensible décélération avec un rythme revenant de 7,9% en 2022 à 2,6% en 2023, avant de s’accélérer à 4,6% en 2024 tandis que le taux de change effectif réel afficherait une hausse de 0,8% en 2023, et poursuivrait son appréciation avec des taux de 1,1% en 2024 et de 0,6% en 2025. Au niveau des finances publiques, le Conseil prévoit que « le déficit budgétaire devrait se situer, selon les projections macroéconomiques de BAM, à 4,8% du PIB en 2023, à 4,5% en 2024 et à 3,9% en 2025 ». Alain Bouithy
Maroc. Bank Al-Maghrib décide de maintenir inchangé son taux directeur

Les décisions du Conseil de Bank Al Maghrib (BAM) ont toujours été particulièrement attendues. Mais après la décrue de l’inflation au troisième trimestre et au lendemain du séisme d’Al Haouz, on peut bien affirmer que celle prise mardi 26, l’était encore davantage. C’est dans ce contexte particulier que le Conseil de la Banque centrale a sans surprise décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 3%, compte tenu de la tendance baissière de l’inflation et du niveau élevé de l’incertitude liée à l’évolution de la conjoncture internationale. Analysant l’évolution de la conjoncture économique depuis sa réunion du 20 juin dernier, il a en effet noté une nette décélération de l’inflation qui est revenue d’un pic de 10,1% en glissement annuel en février à 5% en août. Une évolution « favorisée par les mesures mises en place par le gouvernement, l’atténuation des pressions d’origine externe et le resserrement de la politique monétaire », a affirmé l’organisme public au terme de sa réunion tenue mardi 26 septembre à Rabat. L’inflation attendue à 6% en 2023 et 2,6% en 2024 La décrue de l’inflation devrait se poursuivre, selon les projections de Bank Al-Maghrib estimant qu’elle va reculer de 6,6% en 2022 à 6% en moyenne au cours de cette année puis à 2,6% en 2024 et que sa composante sous-jacente connaîtrait une trajectoire similaire en passant de 6,6% à 5,6% puis à 2,3% respectivement. Au cours de cette session, la troisième de l’année en cours, le Conseil a en outre relevé que « les anticipations d’inflation aussi bien à moyen qu’à long termes ont connu une baisse sensible au troisième trimestre de 2023 et a pris note des évaluations préliminaires qui montrent que la transmission de ses trois dernières décisions de relèvement du taux directeur aux conditions monétaires et à l’économie réelle reste partielle ». La croissance attendue à 2,9% en 2023 et 3,2% en 2024 En ce qui concerne la croissance, après la décélération à 1,3% en 2022, le Conseil a estimé qu’elle connaîtrait une amélioration graduelle passant à 2,9% en 2023 puis à 3,2% en 2024. Il est important de souligner que cette estimation ne tient pas compte des conséquences du séisme d’Al Haouz et des retombées des mesures de reconstruction et de relance annoncées, a cependant indiqué Bank Al -Maghrib. Quoi qu’il en soit, lors de ses prochaines réunions, le Conseil a promis que « ses décisions tiendront compte notamment des données dont la Banque disposera concernant l’impact du séisme sur les plans économique et social, et sur les actions mises en place à cet effet par toutes les parties prenantes ». Ainsi, selon ses explications, l’évolution attendue « serait le résultat d’un accroissement de 5% de la valeur ajoutée agricole en 2023 et de 5,9% en 2024 sous l’hypothèse d’une production céréalière moyenne de 70 millions de quintaux ». Toujours selon ses projections, le rythme de progression des activités non agricoles devrait enregistrer un ralentissement à 2,6% en 2023, suivi d’une accélération à 3% en 2024, a-t-elle prédit. Poursuivant ses projections sur le plan des comptes extérieurs, le Conseil a indiqué que les échanges de biens marqueraient une quasi-stagnation en 2023 avant une relative reprise en 2024 : les exportations connaîtraient une quasi-stabilité cette année alors que les importations resteraient en 2023 au même niveau de 2022. Les recettes voyages s’accroîtraient de leur côté de 23,4% à 115,5 milliards de dirhams en 2023, avant d’afficher une baisse de 4,9% à 109,9 milliards en 2024, tandis que les transferts des MRE devraient, pour leur part, progresser de 2,5% en 2023 et de 3,6% en 2024 pour atteindre 117,5 milliards de dirhams. Bank Al-Maghrib notant ainsi que le déficit du compte courant se situerait autour de 2% du PIB en 2023 et en 2024 après 3,5% en 2022, estimant en ce qui concerne les IDE que « les recettes se maintiendraient à l’équivalent de 3% du PIB en 2023 et en 2024 ». Au final, le Conseil prédit que « les avoirs officiels de réserve s’établiraient à 361,8 milliards de dirhams à fin 2023 puis à 363,8 milliards à fin 2024, soit une couverture autour de 5 mois et demi d’importations de biens et services ». Alain Bouithy
Maroc. Maintien du taux directeur après trois hausses successives

Le Conseil de Bank Al-Maghrib opte pour le statu quo, après trois hausses successives du taux directeur d’un total de 150 points de base. Ainsi en a décidé la Banque centrale à l’issue de sa deuxième réunion trimestrielle de l’année 2023. En effet, « le Conseil a décidé de marquer une pause dans le cycle de resserrement de la politique monétaire, maintenant ainsi le taux directeur inchangé à 3% », a annoncé la Banque centrale au terme de cette réunion tenue mardi 20 juin à Rabat, sous la présidence du gouverneur de BAM, Abdellatif Jouahri. Dans un communiqué rendu public le même jour, Bank Al-Maghrib a également indiqué que « lors de ses prochaines réunions, ses décisions tiendront compte notamment de l’évaluation approfondie et actualisée des effets cumulés de ses hausses de taux et de l’impact des différentes mesures mises en place par le Gouvernement pour soutenir certaines activités économiques et le pouvoir d’achat des ménages ». Le maintien du taux directeur à son niveau actuel a été décidé après examen et approbation du rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière du pays ainsi que sur les activités de la Banque au titre de l’exercice 2022. Au cours de sa réunion, Bank Al-Maghrib a analysé par la suite l’évolution et les perspectives de l’économie mondiale estimant que celles-ci restent entourées de fortes incertitudes en lien notamment avec les implications du conflit en Ukraine. L’inflation reste à des niveaux élevés en lien avec le renchérissement des produits alimentaires frais Tirée par le recul des cours des produits énergétiques et alimentaires, « l’inflation dans les principales économies avancées connait une baisse graduelle, mais continue toutefois d’évoluer largement au-dessus des cibles des banques centrales », a-t-elle en particulier relevé. Après avoir passé en revue les développements récents relatifs à la conjoncture économique nationale et examiné les projections macroéconomiques de la Banque à moyen terme, au niveau national, le Conseil a noté que l’inflation a continué de s’accélérer pour atteindre un pic de 10,1% en février 2023 (après un taux de 6,6% en 2022). Bank Al-Maghrib constate toutefois qu’elle s’est inscrite depuis en décélération, « mais reste à des niveaux élevés en lien avec le renchérissement des produits alimentaires frais, revenant à 8,2% en mars, à 7,8% en avril puis à 7,1% en mai ». Ainsi, tenant compte de ces données, la Banque centrale estime que l’inflation devrait ressortir à 6,2% en moyenne cette année et à 3,8% en 2024 ; tandis que sa composante sous-jacente devrait passer de 6,6% en 2022 à 6,1% cette année puis à 2,9% en 2024. Poursuivant son appréciation de la situation économique du pays, le Conseil a en outre noté que la succession de deux années de sécheresse conjuguée à un environnement externe globalement défavorable continuent de peser sur l’activité économique. Il estime qu’« avec une production céréalière estimée par le Département de l’Agriculture à 55,1 millions de quintaux, la croissance de la valeur ajoutée agricole devrait se limiter à 1,6% en 2023 après une contraction de 12,9% un an auparavant ». Selon ses prévisions, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière de 70 millions de quintaux, elle devrait croitre de 5,5% l’année prochaine. La croissance de l’économie nationale devrait s’établir à 2,4% en 2023, selon l’organisme public Concernant les secteurs non agricoles, « la progression de leur valeur ajoutée ralentirait de 3% en 2022 à 2,5% en 2023 avant de s’accélérer à 3,2% en 2024 », d’après ses estimations. Bank Al-Maghrib en vient à la conclusion que la croissance de l’économie nationale devrait s’établir à 2,4% cette année puis s’améliorer à 3,3% en 2024, après le rebond de 8% enregistré en 2021 et la décélération à 1,3% observée en 2022. Evaluant cette fois-ci l’évolution des comptes extérieurs, BAM prévoit que les échanges de biens devraient ressortir en baisse cette année, après la dynamique enregistrée en 2022. Selon ses projections, « les exportations reculeraient de 2,8%, reflétant essentiellement le repli des ventes de phosphate et dérivés, avant de s’accroitre de 6% en 2024, portées par la hausse des expéditions du secteur automobile ». Quant aux importations, elles diminueraient de 2,2%, « sous l’effet notamment de l’allégement de la facture énergétique, et afficheraient une augmentation de 2,9% en 2024, en lien principalement avec l’accroissement prévu des achats de produits finis de consommation et de biens d’équipement », a indiqué BAM dans son communiqué. Tenant compte de la poursuite attendue de la reprise de l’activité touristique, la même source table, par ailleurs, sur une progression des recettes voyages de 14,9% à 107,6 milliards de dirhams en 2023, et une quasi-stabilité en 2024. Pour leur part, l’évolution des transferts des MRE devrait rester entourée de fortes incertitudes. , mais les données les plus récentes laissent présager une dynamique positive à moyen terme, avec des hausses annuelles autour de 3,5% pour atteindre un montant de 114,7 milliards de dirhams en 2023 et de 118,7 milliards en 2024. Dans ces conditions, le déficit du compte courant avoisinerait 2,5% du PIB en 2023 et en 2024 après 3,5% en 2022. En matière d’IDE, les recettes se situeraient à hauteur de 3,3% du PIB sur l’horizon des projections. Au total, et tenant compte des financements extérieurs prévisionnels du Trésor, les avoirs officiels de réserve s’établiraient à 361,2 milliards de dirhams à fin 2023 puis à 357,9 milliards à fin 2024, représentant une couverture autour de 5 mois et demi d’importations de biens et services. Alain Bouithy
Mécanisme récurrent, hausse du taux directeur (Maroc)

Bank Al-Maghrib (BAM) annonce avoir procédé à une nouvelle hausse de son taux directeur pour contrer la vague inflationniste que connaît le pays. Pour sa première réunion trimestrielle au titre de l’année 2023, tenue mardi 21 mars, la Banque centrale a, en effet, décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 3%. Il était jusqu’alors de 2,5%. Le relèvement du taux directeur vise à « prévenir l’enclenchement de spirales inflationnistes auto-entretenues et renforcer davantage l’ancrage des anticipations d’inflation en vue de favoriser son retour à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix », argumente Bank Al-Maghrib qui assure suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et les pressions inflationnistes, tant au niveau national qu’international. « Bank Al-Maghrib est le gendarme de la politique monétaire au Maroc. A ce titre, cette institution publique dispose de plusieurs outils dont le taux directeur qu’elle a relevé à trois reprises », rappelle l’économiste Hicham Attouch. Bien que s’inscrivant dans la dynamique du nouveau resserrement monétaire de l’organisme public, qui « vise à contrecarrer l’effet de l’inflation », souligne-t-il, ce dernier reste, toutefois, prudent quant à l’efficacité réelle de la nouvelle mesure. Hicham Attouch Si l’on continue sur ce même mécanisme, il y a fort à parier qu’on se retrouvera dans le chaos, face à une situation structurelle et non plus conjoncturelle En effet, quand bien même l’institution publique « continue à croire que ce mécanisme est efficace ou le deviendra », ce professeur d’économie à l’Université Mohammed V-Rabat est persuadé que la résolution de la crise actuelle qu’elle soit d’origine interne ou externe ne saurait être corrigée par le seul relèvement du taux directeur. D’autant plus que les sources d’inflations sont multiples. Prudent, il avertit : « Si l’on continue sur ce même mécanisme, il y a fort à parier qu’on se retrouvera dans le chaos, face à une situation structurelle et non plus conjoncturelle », prévient-il. Le fait de recourir à trois reprises successives à ce mécanisme, l’économiste Hicham Attouch l’interprète en ces termes : « Cela signifie que la capacité de prévision à moyen et long termes devient limitée». Pour preuve, les première et deuxième décisions de relever le taux directeur n’ont pas été suffisantes pour enrayer l’inflation. A noter que malgré une relative atténuation des pressions d’origine externe, «les données récentes montrent que l’inflation continue de s’accélérer, sous l’effet notamment de chocs d’offres internes sur certains produits alimentaires », constate la Banque centrale qui a pris note, à cet égard, des mesures mises en place par le gouvernement pour améliorer l’offre de ces produits et assurer le bon fonctionnement de leurs marchés. Des mesures qui n’auraient véritablement pas permis d’améliorer la situation. Comme pour souligner la gravité de la crise, se basant sur les données publiées par le Haut-commissariat au plan (HCP), l’économiste marocain rappelle que 58% de l’inflation concerne les produits alimentaires. Selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, l’inflation devrait rester à des niveaux élevés à moyen terme. Après avoir atteint 6,6% en 2022, son plus haut niveau depuis 1992, elle devrait ressortir en 2023 à 5,5% en moyenne et sa composante sous-jacente se situerait à 6,2%, soit une révision à la hausse de 2 points de pourcentage par rapport à la prévision de décembre dernier, souligne BAM dans un communiqué. La Banque centrale explique que « ces projections supposent que les chocs à l’origine de cette augmentation se dissiperaient graduellement au second semestre à la suite des différentes mesures prises par le gouvernement à cet égard ». S’agissant de l’année 2024, sous l’hypothèse que les pressions aussi bien internes qu’externes continueraient de s’atténuer, Bank Al-Maghrib annonce que « la tendance fondamentale des prix se situerait à 2,3% ». L’institution prévient toutefois que « le démarrage programmé de la décompensation des prix des produits subventionnés devrait maintenir l’inflation globalement à un niveau élevé, soit 3,9% ». Alain Bouithy
Maroc. Bank Al-Maghrib relève de nouveau son taux directeur pour le porter à 2,5%

Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de relever le taux directeur, à l’issue de sa quatrième et dernière réunion trimestrielle de l’année 2022 tenue mardi 20 décembre à Rabat. La Banque centrale a en effet choisi de relever le taux directeur de 50 points de base pour le porter à 2,50%, au regard des évolutions récentes de la conjoncture économique. Cette décision, qui prend effet à partir de ce jeudi 22, vise à «prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation et favoriser le retour de l’inflation à des taux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix», a expliqué l’institution publique. Le relèvement du taux directeur était quasiment attendu par de nombreux économistes et experts. Plusieurs investisseurs financiers s’y attendaient également. En effet, comme l’avait relevé Attijari Global Research, dans son récent « Report research strategy », bon nombre d’entre eux prévoyaient une hausse du taux directeur de BAM de 50 points de base (pbs). Rappelons également qu’à l’issue d’une mission de consultation du Fonds monétaire international (FMI) au titre de l’article IV avec le Maroc, conduite du 24 octobre au 4 novembre par Roberto Cardarelli, ce dernier avait clairement estimé : « Assurer un retour de l’inflation à près de 2% d’ici 2024 pourrait nécessiter de nouvelles hausses des taux directeurs, afin d’ancrer davantage les anticipations d’inflation ». Qu’à cela ne tienne, lors de cette réunion, Bank Al-Maghrib a analysé l’évolution récente de la conjoncture économique internationale, constatant qu’elle reste marquée par l’enlisement du conflit en Ukraine, la fragmentation géopolitique et économique et les séquelles de la pandémie. « Malgré des signes de son atténuation dans certains pays, l’inflation demeure globalement très élevée, ce qui amène les banques centrales à poursuivre le resserrement, largement synchronisé, de leurs politiques monétaires », a relevé BAM notant en conséquence la poursuite de la détérioration des perspectives de l’économie mondiale annonçant ainsi une forte décélération de la croissance attendue en 2023. Cet environnement pèse tout naturellement sur l’activité économique nationale et sur l’évolution de l’inflation, a reconnu la Banque centrale estimant qu’à cette allure « cette dernière va devoir continuer à enregistrer des taux élevés pour une période bien plus longue que prévu en septembre, impactée notamment par les pressions externes qui se diffusent aux biens et services non échangeables et par la mise en œuvre de la réforme du système de compensation à partir de 2024 ». L’inflation attendue à 6,6% cette année Se basant sur les données les plus récentes, l’institution estime que « l’inflation devrait ressortir à 6,6% en 2022, après 1,4% en 2021, tirée essentiellement par l’accélération de la hausse des prix des produits alimentaires et des carburants et lubrifiants ». En 2023, elle se situerait à 3,9% en moyenne avant d’enregistrer un nouveau rebond en 2024 à 4,2%, en lien avec la décompensation programmée des prix des produits subventionnés, a-t-il prédit. La croissance marquerait un net recul à 1,1% en 2022 Selon les projections actualisées de Bank Al-Maghrib, la croissance économique marquerait un net ralentissement cette année à 1,1%, après le rebond de 7,9% enregistré en 2021.Pour BAM, le ralentissement attendu de l’économie en 2022 serait le résultat d’un recul de 15% de la valeur ajoutée agricole et d’une décélération à 3,4% du rythme des activités non agricoles. La Banque soutient qu’elle s’accélérerait à 3% au cours de l’année prochaine, portée par la hausse de 7% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne, alors que la croissance des activités non agricoles décélèrerait à 2,4%, pâtissant en particulier de la détérioration de l’environnement externe. Après analyse des données, il ressort qu’« en 2024, la croissance se situerait à 3,2%, recouvrant des accroissements de 1,8% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une production agricole moyenne, et de 3,5% de celle des activités non agricoles », a-t-elle souligné. Sur le plan des comptes extérieurs, Bank Al-Maghrib note que l’année 2022 est marquée par une forte dynamique des échanges et une augmentation notable des recettes voyages et des transferts des MRE. Ainsi, et selon les projections de l’organisme public, « les exportations ressortiraient en amélioration de 32,3%, tirées essentiellement par les ventes du phosphate et dérivés, à la faveur de la hausse des cours, et de celles du secteur de l’automobile ». Il s’attend en revanche à une décélération de leur progression à 2,7% en 2023, avec des baisses pour le phosphate et dérivés et les produits agricoles et agro-alimentaires, avant une quasi-stagnation en 2024. « En parallèle, les importations augmenteraient de 38,4% en 2022, recouvrant essentiellement un alourdissement de 102,1% de la facture énergétique à 153,2 milliards de dirhams, un accroissement des achats des demi-produits et un rebond de 89,9% à 27,2 milliards de dirhams des approvisionnements en blé », a poursuivi BAM soutenant qu’elles devraient se replier de 3% en 2023, avec notamment des diminutions de 13% de la facture énergétique et de 41,2% des approvisionnements en blé, puis progresser de 1,1% en 2024. S’agissant des recettes voyages, elles termineraient l’année avec un bond record à 88,8 milliards de dirhams et connaîtraient une quasi-stagnation en 2023 puis une amélioration de 5,5% à 94,1 milliards en 2024. Tandis que les transferts des MRE ressortiraient en hausse de 12,9% à 105,8 milliards de dirhams en 2022, reculeraient de 4% à 101,5 milliards en 2023, puis s’inscriraient en hausse atteignant près de 104 milliards de dirhams en 2024. Alain Bouithy