Maroc: L’encours des crédits à l’habitat en hausse de 2,1% à fin septembre 2023
ECONOMIE. Il ressort de la dernière note de conjoncture de la Direction des études et prévisions financières (DEPF) que « l’encours des crédits à l’habitat s’est accru de 2,1% à fin septembre 2023, après une augmentation de 2,8% un an auparavant ». Toujours selon ce département relevant du ministère marocain de l’Economie et des Finances, le rythme baissier de l’encours des crédits à la promotion immobilière continue, pour sa part, de s’atténuer. Il est, en effet, passé de -7,4% à fin mai 2023 à -1,3% à fin septembre 2023. La note indique, par ailleurs, que, l’encours des crédits à l’immobilier s’est de façon plus globale amélioré de 1,5% à fin septembre 2023, après une hausse de 2,4% il y a une année. Alain Bouithy
Maroc. L’activité industrielle poursuit sa progression en septembre

L’activité industrielle continue de progresser en septembre 2023 pour le cinquième mois d’affilée, selon la récente enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib (BAM). La production aurait enregistré une hausse dans toutes les branches à l’exception de l’«agroalimentaire» où elle aurait plutôt reculé, a constaté la Banque centrale notant que le Taux d’utilisation des capacités de production (TUC) se serait stabilisé à 76%. Menée du 2 au 30 octobre 2023, l’enquête de Bank Al-Maghrib fait, en outre, ressortir une hausse des ventes recouvrant une augmentation sur le marché local et une baisse des expéditions à l’étranger. D’après l’organisme public, les ventes auraient, par ailleurs, progressé dans toutes les branches hormis l’«agro-alimentaire» et la «chimie et parachimie» où elles se seraient plutôt repliées. Après analyse des éléments recueillis auprès des entreprises, BAM indique que les commandes auraient connu une progression dans toutes les branches d’activité à l’exception de l’«agroalimentaire» et de la «mécanique et métallurgie» où elles auraient reculé. En ce qui concerne les carnets de commandes, l’enquête révèle qu’ils se seraient situés à un niveau inférieur à la normale dans l’ensemble des branches à l’exception de l’«électrique et électronique» où ils se seraient établis à un niveau supérieur à la normale et de l’«agroalimentaire» avec un niveau normal. Quand bien même que les industriels anticipent une amélioration de la production et des ventes dans toutes les branches pour les trois prochains mois, force est de constater que «près d’une entreprise sur quatre déclare avoir des incertitudes quant à l’évolution future de ces indicateurs», a souligné la Banque. Dans le détail, la production de la branche «agroalimentaire» aurait accusé une baisse avec un TUC qui se serait situé à 71%, tandis que les ventes auraient connu un recul, reflétant une baisse sur le marché local et une stagnation des expéditions à l’étranger. Avec un carnet qui se serait situé à un niveau normal, les commandes se seraient, de leur côté, repliées. Il n’empêche que les chefs d’entreprise s’attendent à une hausse de la production et des ventes pour les trois prochains mois, même si 47% d’entre eux indiquent un manque de visibilité quant à l’évolution future de la production et 36% pour ce qui est des ventes. Au niveau de la branche «textile et cuir», la production et les ventes auraient enregistré une hausse dans l’ensemble des sous-branches, selon Bank Al-Maghrib, notant que le TUC se serait établi à 81%. Toujours selon l’enquête, menée auprès d’un échantillon représentatif comprenant près de 400 entreprises industrielles, par destination, les ventes auraient marqué une progression sur le marché étranger et un repli sur le marché local. Quant aux commandes, elles se seraient accrues avec un carnet de commandes qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. D’après BAM, si les industriels s’attendent à une hausse de la production et des ventes pour les trois prochains mois, 29% d’entre eux indiquent un manque de visibilité quant à l’évolution future de la production et 39% pour ce qui est des ventes. Dans la branche «chimie et parachimie», la production aurait progressé en septembre dernier et le TUC se serait établi à 75%; tandis que les ventes auraient baissé, recouvrant un recul des expéditions à l’étranger et un accroissement des ventes locales. De leur côté, les commandes auraient progressé, avec un carnet qui se serait établi à un niveau inférieur à la normale, a poursuivi BAM ajoutant que «pour les trois mois à venir, les industriels de la branche anticipent une amélioration de l’activité». Avec un TUC qui se serait établi à 81%, la production de la branche «mécanique et métallurgie» aurait augmenté au cours du même mois, tout comme les ventes qui auraient progressé aussi bien sur le marché local qu’étranger; alors que les commandes auraient reculé et les carnets de commandes se seraient situés à un niveau inférieur à la normale. «Pour les trois prochains mois, rapporte BAM, les patrons anticipent une hausse de la production et des ventes. Cependant, 33% des industriels déclarent des incertitudes quant à l’évolution future des ventes». Quant à la production de la branche «Industrie électrique et électronique», la Banque centrale rapporte qu’elle aurait marqué une hausse en septembre et le TUC se serait situé à 76%, tout comme les ventes qui auraient progressé tant sur le marché local qu’étranger. Elle rapporte, par ailleurs, que les commandes auraient enregistré une progression et le carnet des commandes se serait situé à un niveau supérieur à la normale. Optimistes, les patrons prévoient une hausse de la production et des ventes pour les trois prochains mois, a conclu Bank Al-Maghrib. Alain Bouithy
Maroc/Industries manufacturières: L’indice des prix à la production de nouveau en hausse à fin septembre

L’indice des prix à la production du secteur des «Industries manufacturières hors raffinage de pétrole» continue de jouer au yoyo, alternant au gré des mois, hausses et baisses, selon des chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP). Après le léger recul de 0,1% observé au titre du mois d’août 2023, l’organisme public chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc annonce qu’il a repris de la hauteur au cours du mois de septembre. Les données recueillies par le Haut-commissariat montrent en effet qu’il « a enregistré une hausse de 0,1% au cours du mois de septembre 2023 par rapport au mois d’août 2023 ». Pour rappel, l’indice des prix à la production des industries manufacturières est sorti en baisse en août après deux mois de hausse d’affilée, en juillet (0,8%) et juin (0,2%), précédés par une baisse en mai (0,2%) et une hausse en avril (0,3%) de la même année. Dans sa note d’information relative à l’indice des prix à la production industrielle, énergétique et minière (IPPIEM) du mois de septembre 2023, le HCP explique que cette hausse est la résultante de la hausse des prix de 0,2% des «Industries alimentaires», de l’«Industrie de l’habillement» (0,9%), de la «Métallurgie» et de l’«Industrie du textile» (0,3%), du «Travail du bois et fabrication d’articles en bois et en liège» (0,4%) et de l’«Industrie du cuir et de la chaussure» (0,1%). Toujours selon les explications du Haut-commissariat, l’évolution de cet indice résulte également de la baisse des prix de 0,3% de l’«Industrie automobile» et de 0,1% de la «Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique». A titre de comparaison, la précédente hausse du même indice (juillet) avait été justifiée par celle des prix de l’«Industrie chimique» (2,9%), des «Industries alimentaires» (0,9%), de la «Fabrication de boissons» (1,1%), de la «Métallurgie» (0,2%), de la «Fabrication des produits en caoutchouc et en plastique» (0,3%) et de la «Fabrication des machines et équipements» (de 0,1%). Cette hausse avait été aussi justifiée par le recul de 0,7% de l’«Industrie du textile», de 0,1% de la «Fabrication d’équipements électriques» et de 0,3% du «Travail du bois». Rappelons également que la hausse enregistrée un mois plus tôt (juin) avait été attribuée, de son côté, à la hausse des prix de 1,2% de la «Métallurgie», de 0,4% de la «Fabrication d’équipements électriques», de 0,3% de l’«Industrie de l’habillement» et de 0,1% de la «Fabrication des produits en caoutchouc et en plastique» et de la «Fabrication des machines et équipements». Ainsi qu’à la baisse de 0,2% des «Industries alimentaires». Pour bien comprendre l’évolution des prix à la production du secteur des «Industries manufacturières hors raffinage de pétrole» au cours des précédents mois de cette année, il est important de rappeler par ailleurs que le recul de cet indice enregistré en août dernier résultait de la baisse des prix de 4% de la «Métallurgie» et de la hausse des prix de 1,4% de l’«Industrie de l’habillement» et de 0,2% des «Industries alimentaires», selon les explications d’alors du HCP. Rappelons également que la baisse précédente (mai) avait été attribuée à celle de 3,1% des prix de la «Métallurgie», de 0,5% de la «Fabrication d’équipements électriques» et de 0,3% de l’«Industrie automobile» ainsi qu’à la hausse de 0,1% des prix des «Industries alimentaires», de 0,5% de l’«Industrie de l’habillement» et de 0,2% de l’«Industrie du textile». Toujours selon les récents chiffres du Haut-commissariat, au cours du mois de septembre dernier, les indices des prix à la production des «Industries extractives», de la «Production et distribution d’électricité» et de la «Production et distribution d’eau» ont connu une stagnation. Alain Bouithy
Maroc. Les exportations des dérivés de phosphates se sont significativement accrues à fin septembre

Les exportations des dérivés de phosphates en volume ont été sur une bonne dynamique au troisième trimestre 2023, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Après analyse de l’évolution des exportations du secteur des phosphates et dérivés, la DEPF a observé un accroissement significatif des volumes exportés des dérivés à fin août 2023, correspondant à une progression de +6,9%, « recouvrant une performance de +33,4% durant les mois de juillet et août 2023, bénéficiant de la bonne dynamique des exportations des engrais (+46,9%) ». Les données montrent en revanche que « la valeur des expéditions des dérivés a reculé, sous un effet prix, de 37,7% à fin août 2023, après +66,8% à fin août 2022 », a constaté la DEPF, relevant du ministère de l’Economie et des Finances, dans sa note de conjoncture du mois d’octobre 2023. En conséquence, poursuit la DEPF, « la valeur des exportations de phosphates et dérivés a accusé une baisse de 39,8% au terme des huit premiers mois de 2023, avoisinant les 46,9 milliards de dirhams, après la croissance exceptionnelle enregistrée l’année dernière (+ 67,7%) ». Autre baisse relevée dans sa note, celle de la valeur ajoutée du secteur extractif qui continue de reculer, bien que plus modérément pour le deuxième trimestre consécutif. En effet, les chiffres suggèrent qu’« elle s’est repliée de 9,4% au deuxième trimestre 2023, après une baisse de 11,8% au premier trimestre 2023 et de 15,7% au quatrième trimestre 2022 », a fait remarquer la Direction notant que la valeur ajoutée du secteur a reculé, en moyenne, de 10,6% au terme du premier semestre 2023, après un retrait de 6% un an auparavant. Toujours selon la DEPF, au troisième trimestre 2023, « ce ralentissement du rythme baissier de l’activité se serait poursuivi, comme en témoigne le recul de la production de phosphate brut, composante importante du secteur, de 14,7%, au titre des deux premiers mois de ce trimestre ». Ceci, après une baisse de 18,3% observée au cours des deux premiers mois du deuxième trimestre 2023. Autre constat : le recul de la production des dérivés de phosphates qui s’est significativement atténué. Selon les données, il a atteint -0,6% durant les deux premiers mois du troisième trimestre 2023, après un reflux de 13,8% au cours des deux premiers mois du deuxième trimestre 2023. D’après une analyse de la DEPF, cette évolution a bénéficié, notamment, d’une augmentation de la production des engrais de 2,4%, au titre des deux premiers mois du troisième trimestre 2023. Il est à noter qu’après des reculs de 15,4% et de 3,8% respectivement un an auparavant, il apparait également qu’« à fin août 2023, la production de phosphate brut s’est repliée de 21,2% et celle de ses dérivés de 11,5% », comme l’a souligné la note de conjoncture. Les cours du phosphate brut ont bondi de 0,4% sur un mois et de 16% depuis début 2023 A l’échelle internationale, il est important de noter que les cours du phosphate brut ont atteint en septembre dernier leur plus haut niveau depuis mars 2009, soit 347,5 dollars la tonne. Ce qui représente une hausse de 0,4% sur un mois et de 16% depuis début 2023. Toujours selon la DEPF, les prix du DAP sont par contre restés quasi-stables à 528 dollars la tonne en septembre, marquant ainsi une remontée de 16% depuis leur creux de juin et des baisses de 16% depuis début 2023 et de 30% depuis un an. Dans sa note, ce département ajoute : « sur les neuf premiers mois de 2023, la forte hausse des cours du phosphate brut (+33% en glissement annuel) contraste avec une chute de ceux du DAP (-31%) ». La DEPF estime que « la reprise modérée des cours phosphatés au troisième trimestre est liée, notamment, à une augmentation saisonnière de la demande sur les marchés clés de l’Inde, du Brésil et d’autres marchés régionaux d’Asie et d’Amérique latine, ainsi qu’à une remontée des prix énergétiques ». Elle explique en outre que les prix des produits phosphatés sont, notamment, soutenus par une demande ferme de l’Inde, le plus grand importateur mondial de DAP, rappelant que les subventions publiques encouragent les agriculteurs indiens à utiliser les engrais et que le groupe OCP et l’Inde ont scellé des accords pour la fourniture de 1,7 million de tonnes d’engrais phosphatés en 2023. Quoi qu’il en soit, la Direction des études et des prévisions financières est persuadée que « la reprise des cours des produits phosphatés est freinée par la hausse des exportations de la Chine et de la Russie, la baisse des prix des céréales et la modération des coûts du gaz naturel et des intrants (ammoniac, soufre) ». Elle constate par ailleurs, en termes de perspectives, que le marché des phosphates reste confronté à des incertitudes sur l’offre, la demande et l’évolution des prix énergétiques et agricoles. Alain Bouithy
Maroc: la valeur des débarquements de la pêche connaît une évolution favorable à fin septembre

Selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), la valeur ajoutée du secteur de la pêche a quasiment stagné, lors des deux premiers trimestres 2023, avec une évolution de +0,3% au cours du premier trimestre et de +0,5% au cours du deuxième trimestre 2023. La DEPF, qui relève du ministère marocain de l’Economie et des Finances, estime ainsi que « la croissance moyenne est de 0,4% au terme du premier semestre 2023, après un recul de 5,6% il y a une année ». Dans sa note de conjoncture du mois d’octobre courant, la Direction note aussi que les indicateurs du segment de la pêche côtière et artisanale font état d’une hausse des débarquements en valeur à fin septembre 2023. « En effet, la valeur marchande des débarquements de la pêche côtière et artisanale s’est accrue de 5,5%, après une amélioration de 9,1% un an auparavant », a-t-elle constaté soulignant que cette évolution fait suite à une consolidation de 9,9% au troisième trimestre, de 7% au deuxième trimestre et de 0,4% au premier trimestre de cette année. Selon ses explications, « cette progression revient à la bonne dynamique de la valeur des débarquements de céphalopodes (+12,4%), de poissons blancs (+20,1%), des algues (+290,8%) et des crustacés (+19,1%), atténuée par un recul de celle de poissons pélagiques de 12,1% ». Après une croissance de 25,9% un an plus tôt, le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale s’est quant à lui replié de 16,1% au terme des neuf premiers mois de 2023, a en outre fait savoir la DEPF estimant que cet amenuisement est en lien avec la baisse de 12% au troisième trimestre et de 30,8% au deuxième trimestre, modérée par une hausse de 8,6% au premier trimestre 2023. Pour la DEPF, « ce recul est attribuable, essentiellement, au retrait du volume des captures de poissons pélagiques de 23,5% et, dans une moindre mesure, de celui des céphalopodes de 3,9%, toutefois, allégé par la bonne tenue des captures des algues (+327,9%), de poissons blancs (+45,6%) et des crustacés (+20,5%) ». Martin Kam
Maroc. L’inflation reprend sa décrue à fin septembre

L’inflation a repris sa décrue à fin septembre 2023. Selon le Haut-commissariat au plan (HCP), l’indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une hausse de 4,9% au cours du mois dernier au lieu de 5% en août dernier. La décrue de l’IPC s’inscrit ainsi dans une tendance globalement baissière observée depuis le mois de mars 2023. En effet, elle intervient après une série baissière observée au cours des mois de mars (8,2%), avril (7,8%), mai (7,1%), juin (5,5%), juillet (4,9%) et brièvement interrompue en août dernier (5,0). L’évolution de l’inflation à fin septembre dernier est la « conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 9,9% et de celui des produits non alimentaires de 1,3% », a expliqué l’organisme public ajoutant que l’indicateur d’inflation sous-jacente a bondi de 4,6% sur une année. Pour ce qui est des produits non alimentaires, les données recueillies montrent que les variations vont d’une baisse de 0,5% pour le «Transport» et les «Loisirs et culture» à une hausse de 5,4% pour les «Restaurants et hôtels», a fait savoir le Haut-commissariat dans sa note d’information relative à l’indice des prix à la consommation du mois de septembre 2023. A titre de comparaison, la hausse de l’IPC enregistrée en août dernier avait été attribuée à la hausse de l’indice des produits alimentaires de 10,4% et de celui des produits non alimentaires de 1,3%. Pour les produits non alimentaires, les variations allaient d’une baisse de 1,8% pour le «Transport» à une hausse de 5,9% pour les «restaurants et hôtels», avait également relevé le HCP dans sa note d’information relative à cette période ajoutant que l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu une hausse de 4,9% comparé au même mois de l’année 2022. Comparé au mois précédent (août), l’indice des prix à la consommation est ressorti en hausse de 0,8%, en raison de l’augmentation de 1,3% de l’indice des produits alimentaires et de 0,5% de l’indice des produits non alimentaires, a souligné le HCP notant que l’indicateur d’inflation sous-jacente a bondi de 0,5% sur un mois. Selon toujours le HCP, les hausses des produits alimentaires observées entre août et septembre 2023 ont concerné principalement les «Légumes» avec 3,5%, les «Huiles et graisses» (2,5%), les «Viandes» et le «Lait, fromage et œufs» (2,0%) et le «Café, thé et cacao» et les «Eaux minérales, boissons rafraîchissantes, jus de fruits et de légumes» (0,4%). En revanche, il ressort des données que les prix ont diminué de 0,8% pour les «Poissons et fruits de mer», a constaté l’institution. S’agissant des produits non alimentaires, la hausse a concerné principalement les prix des «Carburants» avec 6%, a indiqué le Haut-commissariat dans sa note d’information. Pour rappel, les hausses des produits alimentaires observées entre juillet et août 2023 avaient concerné principalement les «Fruits» (2,8%), les «Légumes» (2,7%), le «Lait, fromage et œufs» et le «Café, thé et cacao» (0,2%) et le «Pain et céréales» (0,1%). En revanche, les prix avaient diminué de 2% pour les «Viandes», de 0,8% pour les «Poissons et fruits de mer» et de 0,7% pour les «Huiles et graisses», tandis que, en ce qui concerne les produits non alimentaires, la hausse avait concerné principalement les prix des «Carburants» avec 6,7%. D’après le HCP, en septembre dernier, les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Beni-Mellal (2,5%), à Marrakech (1,5%), à Dakhla (1,3%), à Casablanca (1,2%), à Rabat et Safi (1,1%), à Meknès et Settat (0,9%), à Agadir (0,8%), à Laâyoune (0,7%) et à Fès (0,4%). Selon toujours le Haut-commissariat, des baisses ont été en revanche enregistrées à Al-Hoceima et à Tétouan avec respectivement 1% et 0,2%. A titre de comparaison, au mois précédent (août), les hausses les plus importantes de l’IPC avaient été enregistrées à Oujda (1,6%), à Fès et Settat (0,8%), à Tétouan et Al-Hoceima (0,7%), à Dakhla (0,6%), à Agadir, Kénitra et Laâyoune (0,5%), à Marrakech (0,4%) et à Casablanca, Meknès, Tanger, Guelmim et Errachidia (0,3%). En revanche, des baisses avaient été enregistrées à Beni-Mellal avec 1,4% et à Rabat avec 0,2%, avait alors fait savoir l’institution. Alain Bouithy
Maroc. Le besoin en liquidité des banques s’atténue à 88,8 MMDH en septembre

Le besoin en liquidité des banques s’est atténué en septembre 2023, selon les données publiées récemment par Bank Al-Maghrib (BAM). Il «s’est établi à 88,8 milliards de dirhams en moyenne hebdomadaire, contre 89,4 milliards un mois auparavant», a indiqué la Banque centrale dans sa Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière du mois d’octobre 2023. Dans ce contexte, le volume global des injections de Bank Al-Maghrib a été ramené à 99,6 milliards de dirhams, incluant 33,8 milliards sous forme d’avances à 7 jours, 41,3 milliards à travers les opérations de pension livrée à long terme et 24,5 milliards dans le cadre des prêts garantis à long terme, a expliqué l’institution financière. Sur le marché interbancaire, les chiffres recueillis montrent que le volume quotidien moyen des échanges s’est élevé à 3,6 milliards et le taux moyen pondéré s’est établi à 3% en moyenne. Au niveau du marché des bons du Trésor, il ressort en revanche des mêmes données que « les taux sont restés quasi-stables en septembre sur le marché primaire alors qu’ils ont connu des hausses sur le compartiment secondaire ». D’après une analyse de Bank Al-Maghrib, les taux créditeurs ont accusé en août dernier des replis de 28 points de base (pb) à 2,37% pour les dépôts à 6 mois et de 43 pb à 2,43% pour ceux à un an. En ce qui concerne les taux débiteurs, « les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques relatifs au deuxième trimestre 2023 indiquent une hausse trimestrielle du taux moyen global de 23 pb à 5,26% », selon l’organisme public. Toujours selon la revue mensuelle de Banque centrale, par secteur institutionnel, les taux assortissant les prêts aux entreprises ont connu une augmentation de 24 pb à 5,22%, suite aux accroissements de 30 pb de ceux des facilités de trésorerie à 5,28% et de 17 pb de ceux des prêts immobiliers à 5,54%. «Pour les crédits aux particuliers, les taux appliqués aux prêts à la consommation ont progressé de 32 pb à 7,27% et ceux à l’habitat de 28 pb à 4,64%», a également noté l’institution. Par ailleurs, après analyse de l’évolution de la masse monétaire, il apparait que l’agrégat M3 a enregistré un accroissement annuel de 6,7% en août 2023. Par principales composantes, les dépôts à vue auprès des banques ont augmenté de 8,6%. Alors que la circulation fiduciaire s’est accrue de 11,6% et les titres des OPCVM monétaires ont affiché une progression de 16,9%, les dépôts en devises ont à l’inverse reculé de 8,6% et les dépôts à terme auprès des banques ont diminué de 7,8%. Autre indication : «Par source de création monétaire, l’encours du crédit bancaire a augmenté en août de 4,6% en comparaison annuelle », a-t-on également relevé dans la Revue. D’après BAM, par secteur institutionnel, le crédit aux entreprises privées a baissé de 1,4%, avec un repli de 10,6% des facilités de trésorerie alors que les prêts à l’équipement ont augmenté de 4,1% ; tandis que les crédits aux ménages se sont accrus de 2,7% et le crédit aux entreprises publiques a connu une expansion de 36,3%. Il ressort en outre de la revue que les créances en souffrance se sont accrues de 6,2% et leur ratio à l’encours du crédit bancaire s’est établi à 8,9%. D’après l’institution, « elles ont augmenté de 8% pour les entreprises non financières privées et de 3,8% pour les ménages et leurs ratios aux encours se sont situés respectivement à 12,7% et 10% ». Quant aux autres sources de création monétaire, les chiffres montrent que les avoirs officiels de réserve se sont renforcés de 6,2% en août à 358,5 milliards de dirhams (soit l’équivalent de 5 mois et 13 jours d’importations de biens et services), tandis que les créances nettes sur l’administration centrale se sont accrues de 8,3%. Pour leur part, les agrégats de placements liquides ont accusé une baisse de 1,8%, alors que l’encours des bons du Trésor a progressé de 2,7%. Alain Bouithy
Mali: Conseil des Ministres du mercredi 27 septembre 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 27 septembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté un projet de texte ; – procédé à des nominations ; – et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°2021-0682/PT-RM du 24 septembre 2021 portant désignation de l’autorité compétente et définition de la procédure en matière de gel administratif dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. La criminalité financière nationale et transnationale demeure aujourd’hui au centre des préoccupations de la Communauté internationale et des Autorités nationales eu égard à son impact négatif sur la réputation et l’intégrité des institutions financières. Afin de conduire la lutte contre ce fléau, les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine se sont dotés d’un dispositif législatif et organisationnel de lutte contre le Blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Dans ce cadre, les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont créé le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest qui, conformément aux recommandations du Groupe d’Action Financière, procède à l’évaluation du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme des Etats membres. Cette évaluation consiste à vérifier si les lois, règlements et autres mesures requises en vigueur dans les pays sont mis en œuvre de façon pleine et appropriée, de manière à assurer l’efficacité du système de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Lors de l’évaluation de notre dispositif, des insuffisances ont été décelées dans le Décret n°2021-0682/PT-RM du 24 septembre 2021 portant désignation de l’autorité compétente et définition de la procédure en matière de gel administratif dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Le présent projet de décret est adopté dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions que le gouvernement a souscrit avec le Groupe d’Action Financière. Son adoption permettra de corriger les insuffisances constatées et d’améliorer la conformité technique de notre dispositif en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE – Ambassadeur du Mali à Addis Abeba (Ethiopie) : Monsieur Madou DIALLO, Conseiller des Affaires Etrangères. 2 AU TITRE DU MINISTERE DES MINES – Chef de Cabinet : Monsieur Yacouba KEBE, Spécialiste en Communication. AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DU DIALOGUE SOCIAL – Chef de Cabinet : Monsieur Mamadou SISSOKO, Professeur de l’Enseignement secondaire. – Chargé de mission : Monsieur Namakan KEITA, Professeur de l’Enseignement secondaire. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE – Chef de Cabinet : Monsieur Modibo SACKO, Docteur Vétérinaire. – Conseiller technique : Madame GUINDO Aïssata CISSE, Ingénieur Sanitaire. – Directeur Général de l’Agence de l’Environnement et du Développement durable : Monsieur Zantigui Boua KONE, Ingénieur de la Statistique. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente. Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie. Bamako, le 27 septembre 2023 Le Secrétaire général du Gouvernement, Mahamadou DAGNO Officier de l’Ordre national