Congo : Le cheptel bovin de Sassou N’Guesso agrandi par plus 3000 têtes de bovin

Congo : Le cheptel bovin de Sassou N’Guesso agrandi par plus 3000 têtes de bovin

Au troisième jour de la visite de travail du président du Congo, Denis Sassou N’Guesso, à Pointe-Noire a eu un contenu beaucoup plus agropastoral, avec la réception au port autonome, de 3500 têtes de bœufs, avant de visiter la boucherie « bon bœuf  » située au centre-ville de la ville océane. L’échantillon de 3500 bœufs réceptionnés au port autonome a été transportés par le bateau « Safety first » qui a accosté au port autonome de Pointe-Noire, en présence du présidentbde la République et la suite qui l’accompagnait Les 3500 bœufs , composées d’espèces différentes, ont été parqués dans des véhicules pour aller agrandir le cheptel du président Denis Sassou N’Guesso. Ajoutées aux  têtes de bœufs existant composant les différentes fermes actuellement, ce nouvel arrivage pourrait permettre au Congo de basculer progressivement vers l’agro-industrie et l’agroalimentaire. Après le port de autonome , Denis Sassou N’Guesso a mis le cap sur la boucherie appelée « Bon bœuf » située au centre ville, située au croisement de l’avenue Moe Vangoula et avenue Fayete Tchitembo. Logé dans un bâtiment d’un niveau (R+1), cet établissement commercial attire du monde. Il est composé, entre autres d’un local de désossage, d’une chambre froide, d’une salle de réunion et des bureaux administratifs et bien d’autres. Au nombre de produits commercialisés, on y trouve de  la viande de bœuf abattue localement,  du jambon de porc Damattan et des saveurs d’Italie,  de Portugal ainsi que des barbecues du Brésil. A noter que, cette double visite du président Denis Sassou N’Guesso intervient 4 mois après l’implémentation des zones agricoles protégées (ZAP) d’Etsouali et de Ngo-Kouraie dans le département des Plateaux. Le chef de l’Etat congolais, a bouclé sa tournée par Ossio près  de Gamboma où est mise en exploitation une grande zone d’élevage de bovins dans le cadre du programme de développement des bassins de production. Wilfrid LAWILLA

Congo. Faut pas continuer de penser que si nous importons la nourriture, c’est la faute à l’Etat !

Congo. Faut pas continuer de penser que si nous importons la nourriture, c’est la faute à l’Etat !

OPINION. Nous avons analysé, il y a deux jours, le fait que Denis Sassou N’Guesso s’étonnait que le Congo continue à importer de la bouffe, et n’indiquait pas que c’était l’échec des politiques publiques en la matière. Dans le cadre du service après-vente, son porte-parole n’a pas attendu longtemps pour nous répondre. Anatole Collinet Makosso a profité de la conférence de presse qu’il a animée dans la matinée de dimanche à Pointe-Noire, faisant le point des deux premiers meetings de son candidat, pour éclairer la pensée de son candidat. Me trouvant à Pointe-Noire, dans le cadre d’une série de formations avec les journalistes des médias publics et privés, j’ai été spécialement invité à cet échange avec la presse. Je n’ai pas hésité de relancer Anatole Collinet Makosso sur cet étonnement étonnant de Denis Sassou N’Guesso. « Il ne faut pas continuer de penser que si nous importons (énormément de la nourriture), c’est la faute à l’Etat. Non ! », a-t-il répondu, serein et catégorique. « N’en déplaise à ceux qui font diverses interprétations de tout ce qui se fait dans notre pays », a abondé Collinet Makosso, qui a estimé par ailleurs que « les journalistes et les intellectuels doivent arrêter avec cette forme stigmatisation ». M. Makosso qui est en fait directeur de campagne adjoint et porte-parole de Sassou N’Guesso, a donc expliqué le fond de la pensée de son candidat, disant que si le président sortant avait eu cet étonnement, c’est pour pousser le peuple à travailler, arguant qu’il croyait lui-même en l’agriculture et qu’il prêchait par l’exemple. « Il s’interroge et se parle d’abord à lui-même pour espérer convaincre son peuple à s’impliquer au développement agricole. L’agriculture est l’un des projets portés par Denis Sassou N’Guesso depuis les années 80 », a soutenu le porte-parole. A l’époque, il avait placé l’agriculture au cœur de son action, avec des slogans du genre, « Agriculture priorité des priorités ». Plusieurs offices (OCV, OCC,…) ont été créés pour racheter la production des paysans. L’Etat a aussi créé des fermes et financé des coopératives pour limiter les importations de produits alimentaires dans le pays. Mais la crise financière avait coupé cet élan. Et pourtant, la réalité aujourd’hui c’est que le Congo importe chaque année jusqu’à 700 milliards de francs CFA de nourriture. Des importations qui s’illustrent à certains produits comme le safou (Cameroun), les légumes (RDC), les oignons (Burkina, pays sahélien). Les initiatives et les investissements colossaux de l’Etat n’ont pas profité aux agriculteurs, les vrais. Par exemple, beaucoup de fonctionnaires de l’Etat se sont tranquillement servis dans le Fonds de soutien à l’agriculture, sans compter qu’ils ont bénéficié des bœufs dans le cadre du métayage. En plus, après 37 ans cumulés de pouvoir, le président a étonné en s’étonnant. Son porte-parole Anatole Collinet Makosso a reconnu que c’était tout de même un grand chantier pour les cinq années à venir, s’ils gagnaient. « Est-ce que ce n’est pas pour cette dernière grande bataille qu’il s’est représenté à cette élection ? », s’est interrogé ACM. Par Arsène SEVERIN -Journaliste Fb