LA RUMBA CONGOLAISE A L’UNESCO : LUAMBO MAKIADI Franco

LA RUMBA CONGOLAISE A L’UNESCO : LUAMBO MAKIADI Franco

La richesse et la couleur d’une guitare puissante jouée en sixte (technique qui consiste à pincer plusieurs cordes à la fois et dont le Grand Maître était le seul à maîtriser à la perfection) fit de lui à partir de 1957 le plus brillant représentant de la « Rumba Odemba «  rythme à partir duquel il bâtit son école : « L’ÉCOLE OK JAZZ “ Pendant plus de 30 ans, LUAMBO Franco a dominé la musique congolaise par ses œuvres qui ont occupé une place considérable dans tous les pays d’Afrique. Car il a su les adapter à toutes les époques. Si au commencement, étaient deux premiers titres enregistrés avec le groupe Watam de Paul Ebengo “Dewayon” le 17 novembre 1953 : (“Lilima chérie wa ngai” et “Kombo ya loningisa » disque n°0122), cependant le 14 octobre 1955, LUAMBO Franco enregistre ses deux premiers chefs d’œuvre qui d’emblée vont le confirmés comme l’un des rares authentiques poètes et guitaristes révélés par la scène congolaise. Il est adulé par tous les mélomanes, particulièrement par les femmes qui lui attribuent le surnom de “Franco de mi amour”. Ces compositions portent sur le catalogue “Loningisa”, les titres :  “Marie Catho” et “Bayini ngai po na yo” (Béatrice) – Disque n°0129Clément OSSINONDE

LA RUMBA CONGOLAISE A L’UNESCO : Sylvain Mbon alias OXY-OXYGENE

LA RUMBA CONGOLAISE A L’UNESCO : Sylvain Mbon alias OXY-OXYGENE

Une pierre angulaire dans tout le style Rumba. On a ici affaire au premier concept album « Empreintes » réalisé par son producteur Sauve Gérard NGOMA MALANDA et regroupant huit grandes voix de la chanson congolaise. Après Côme Moutouari “Kosmos” dans “Sekele” et Sheryl Gambo dans “Bolingo”, voici maintenant OXY – OXYGÈNE dans la chanson “Liwa ya Mokomboso”. Le temps de démontrer une fois de plus qu’il est parmi les plus prodigieux chanteurs-compositeurs du style Rumba de sa génération. Et personne, à ce jour, n’a relevé le gant. Ses parties dans “Liwa ya mokomboso” ont la vélocité d’un “rumberos”, avec en plus un tranchant, une attaque qui s’inscrivent dans le droit fil de la grande tradition rumba pure. Enfin, aujourd’hui, comme hier et dans le style qui est le sien, la voix d’OXY-OXYGENE chante avec une élégance rare. Il a tout d’un grand chanteur merveilleux – La coqueluche des jeunes. Clément OSSINONDE

BRAZZAVILLE ET KINSHASA. Une année pour se retrouver à Paris autour de la Rumba congolaise

BRAZZAVILLE ET KINSHASA. Une année pour se retrouver à Paris autour de la Rumba congolaise

Après une année inédite sur fond de crise sanitaire, l’heure est à la joie de se retrouver à Paris pour partager des moments de la Rumba, pour le grand bonheur des mélomanes rumberos des deux Congo. Ainsi, Brazzaville et Kinshasa (Pool Malebo) réunis à Paris rythmeront à nouveau les soirées congolaises avec une nouvelle ère transmetteuse d’espoir. En effet, le 30 Octobre 2021 rendez-vous musical très attendu, mais aussi des nouveautés à découvrir, pour saluer l’éventualité de l’admission par l’UNESCO de la Rumba au patrimoine culturel immatériel de l’humanité en décembre prochain. Ceci étant et afin d’appuyer activement l’initiative prise par les deux ministres congolais de la culture et des arts, en appelant à des mobilisations de soutien, quelques acteurs congolais de Kinshasa et de Brazzaville sous la tutelle de “Casa Tropicale Musica” de José Kapesa Sunana, organisent : Samedi 30 octobre 2021 de 19h à 02h du matin dans la salle Cabaret Sauvage : 59 boulevard Macdonald 75019 – Paris, un Méga Concert dédié à la Rumba congolaise à l’Unesco. Clément OSSINONDE

A LA BIBLIOTHEQUE

A LA BIBLIOTHEQUE

TRIBUNE. Tant de bibliothèques vivantes se sont évaporées en un laps de temps qu’il est impératif de veiller sur celles qui ont été à l’abri des flammes. C’est dans une petite bourgade de FLANDRES, en Belgique que je suis allé consulter l’une des dernières bibliothèques sonores. Natif de la rive droite du Congo, FREDDY KEBANO est à la RUMBA congolaise ce que QUINCY JONES est au JAZZ. C’est-à-dire un arrangeur, ingénieur de son HORS-PAIR doublé d’un polyinstrumentiste et musicologue, qui a fait éclore une multitude de TALENTS dans les studios de l’I.A.D (Industrie Africaine du Disque) sise dans la banlieue de MFOA aka BRAZZAVILLE. PAPA WEMBA, MBILIA BEL, JACQUES LOUBELO… lui doivent leur premier disque sans oublier ses nombreuses collaborations avec des POINTURES de la rumba des DEUX RIVES comme TABU LEY, FRANCO, PAMELO MOUNKA et autres. Une interview fleuve d’une rare éloquence dont je suis sorti GROGGY. Une verve aussi limpide que les eaux du fleuve congo. A l’ERUDITION, j’ai fait allégeance. MATONDO ! Par Nysymb Lascony

CONGO/RDC. LA RUMBA À L’UNESCO

CONGO/RDC. LA RUMBA À L’UNESCO

MUSIQUE. A qui attribuer la toute première œuvre musicale congolaise enregistrée sur disque dans le genre RUMBA et en quelle année ? LA RUMBA, J’ÉCRIS TON NOM ! En effet, avec l’échéance de sa reconnaissance au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, les différentes manifestations de sensibilisation et de promotion offrent un écrin aux écrits de plusieurs journalistes et chroniqueurs de musique, quant à savoir l’auteur et son groupe, la période et les œuvres modernes qui marquent le début de leur présence sur disque et sur les deux rives du fleuve Congo. Ainsi donc l’Orchestre ODEON KINOIS d’Antoine KASONGO a-t-il été le premier à enregistrer son premier vrai disque aux éditions Olympia en 1946, qui est aussi sa première RUMBA sur disque jamais gravée, puisque comprenant les titres “Fatouma”  et  “Jeanne” – disque n°21 (puis n°22 à 25), deux charmantes berceuses congolaises. Odéon Kinois sera suivi par l’orchestre SILUVANGI dans les titres : “Simon” et “Madeleine” (disque n° 26) Pour la petite histoire, L’ODEON KINOIS d’Antoine KASONGO (Kinshasa) et le MELO CON d’Emmanuel DAMONGO DADET (Brazzaville) ont été, au début des années 40, les deux premiers grands orchestres à cuivre. (Mélo Con n’a laissé aucune œuvre phonographique). Pour revenir à Antoine KASONGO et son ODÉON, notons qu’en 1946, Léopoldville (Kinshasa), grâce à sa croissance se confirme davantage comme le centre de convergence de différentes cultures, telle que la culture afro-caribéenne, la culture française, la culture africaine des pays de l’ouest, et enfin sa propre culture congolaise émanant des ancêtres bantous, ne ménage aucun effort à assumer le rôle primordial et géographique dans la création d’une industrie phonographique. 1946, Mr. Ferdinand JANSES, de nationalité belge, est sans conteste le premier à se pencher sur l’exploitation de la musique congolaise à partir des enregistrements phonographiques. Il crée la Société SOBEDI (Société Belge du Disque) au sein de laquelle sont regroupés plusieurs labels, mais la plus importante étant le label Olympia qui est dirigé par PATOU un retraité de l’armée belge. Nota : Si Antoine KASONGO et son Odéon kinois ont été les premiers à mettre en exergue la RUMBA, cependant pour sa première réalisation, la firme “Olympia” a produit avec la complicité du chef de studio GERT, le romantique chanteur guitariste MANOKA DE SAIO l’une des grandes révélations des années 40. Il exprime son talent dans toute sa mesure, sur ses propres émotions et ses sentiments intimes. Il sera suivi des musiciens individuels comme Jean-Pierre MAYOMBE, Adolphe NGONDOKO et Paul MPUNKU. Clément OSSINONDE

CLEMENT OSSINONDE – La musique congolaise est une sur les deux rives du fleuve Congo*

CLEMENT OSSINONDE – La musique congolaise est une sur les deux rives du fleuve Congo*

INTERVIEW. Clément Ossinonde est né à Lekety dans le département de la Cuvette-ouest, au Congo-Brazzaville, en 1939. Il est chroniqueur culturel et assure particulièrement ses chroniques musicales avec passion à Radio-Congo de 1969 à 1978, ensuite à Radio Liberté de 1999 à 2000. Ancien président de l’Union des musiciens congolais, -UMC- de 1969 à1977, ancien président de l’Union nationale des écrivains et artistes congolais -UNEAC- de 1975 à 1978, Clément Ossinonde nous partage ses expériences à travers de nombreuses publications pour la joie de ses lecteurs. Que représente la musique pour vous : une passion, un moyen d’existence ? Une passion qui a pris naissance depuis mon enfance et dans une famille où la musique était présente à travers le phonographe des années 50. De cette passion sont nés plusieurs ouvrages publiés dans plusieurs maisons d’édition ? En effet, j’ai publié une dizaine de livres aux éditions Cyriaque Bassoka et chez Édilivre. Ces publications parlent des grands orchestres et grands noms de la musique de la RDC et du Congo Brazzaville. Elles racontent l’histoire des musiques ancestrales à nos jours. Je ne peux pas tous les énumérer ici mais voici les plus remarquables : Les 48 ans des Bantous de la capitale, Éditions Cyriaque Bassoka, L’histoire de la Rumba-cubano congolaise, Edilivre, Panorama de la musique congolaise en RDC -2013-2014, Edilivre, Panorama de la musique congolaise au Congo-Brazzaville-2013-2014, Edilivre, Les virtuoses congolais de la guitare électrique, Edilivre, Les 60 ans des Bantous de la capitale 1959-2019, Edilivre. Vous parlez des musiciens des deux rives du Congo, une musique indivisible, unique ? La musique congolaise est une sur les deux rives du fleuve Congo. On ne peut pas aimer cette musique sans faire références aux musiciens de Kinshasa et de Brazzaville. Léopoldville-Kinshasa est demeurée depuis 1946, la ville par excellence de l’industrie musicale. Au point où les musiciens du Congo-Brazzaville, de l’Angola, voire du Cameroun se devaient de s’installer à Léopoldville pour effectuer des enregistrements et créer sur place des groupes mixtes. Le pont culturel sur le Congo est donc une belle réalité comme l’ont chanté Franklin Boukaka et Joseph Kabasele ? Tout à fait. Franklin Boukaka fervent africaniste, et défenseur du Kongo dia Ntotela (Royaume du Kongo) ne pouvait que souhaiter ce pont, car de chaque côté du fleuve Congo nous sommes un seul peuple, en dépit des frontières crées par la colonisation. Quoi qu’il en soit, Franklin Boukaka tout comme Joseph Kabasele croyaient déjà avant les indépendances au rôle moteur et vital de la musique africaine dans l’affirmation de notre identité africaine, dans le moyen dynamique d’identification et de consolidation de l’unité culturelle africaine au-dessus de toutes les divisions. Quelle est selon vous la période de l’apogée de la musique congolaise ? Si les premiers bâtisseurs de cette musique datent des années 30, la décennie des années 50 peut être considérée comme l’âge d’or qui apparaissait pour marquer l’apogée de la musique congolaise moderne. C’est la décennie d’une ambiance festive au cours de laquelle deux puissants alliés de la musique; la radio et l’industrie phonographique sont en pleine effervescence et évolueront progressivement jusqu’à la fin des années 90, décennie à partir de laquelle notre musique amorce jusqu’à maintenant une descente inquiétante. Des noms marquants de cette musique ? Personnellement, je pense que les noms peuvent être classifiés en deux grands groupes : il y a d’abord les précurseurs qui ont marqué leur territoire de 1930 à1949, de l’Angola en passant par la RDC et le Congo-Brazzaville, comme : Albert Loboko, Bernard Massamba Lebel, Paul Kamba, Emmanuel Dadet du Congo-Brazzaville, Adou Elenga, Léon Bukasa, Avambole, Wendo, Bowane, Antoine Kasongo du Congo-Kinshasa et Manoka Soulemane « De Saio », Camille Feruzi, Manuel d’Oliveira, de l’Angola. Sont venus ensuite les bâtisseurs de 1950 à 1960, je nommerai Joseph Kabasele, Luambo Franco, Ebengo « Dewayon », Baloji « Tino Barosa », Vicky Longomba, Charles Mwamba « Dechaud », Henri Bowane, du Congo-Kinshasa,  Jacques Eboma, Antoine Moundanda, Jean Serge Essous, Nino Malapet, Saturnin Pandi, Daniel Loubélo « De la lune », Edo Ganga, Diaboua, Guy Léon Fylla, Célestin Kouka, Zacharie Elenga « Jhimmy » du Congo-Brazzaville et enfin Paul Mwanga, d’Oliveira, Georges Edouard, Sam Mangwana de l’Angola. Quand est-ce que les femmes ont osé marcher sur les plates formes jusque-là masculines, de cette musique ? Si la femme a beaucoup inspiré les pionniers de la musique congolaise, cependant la présence féminine devant un micro pour chanter était encore une véritable curiosité dans les années 50. Si, on peut convenir qu’un petit effort a été fait depuis ces années, jusqu’à nos jours, il y a lieu tout de même de reconnaître que la présence féminine dans la musique congolaise demeure encore insuffisante. Toutefois, on peut citer quelques unes qui ont marqué l’histoire de notre musique : en 1942 à Brazzaville on note la présence de Gabrielle Maleka, l’épouse de Paul Kamba, Anne Mbassou et Ibéa toutes membres des associations «Anonyme» et « Bonne Espérance ». Dans les années 1950, la liste s’allonge et des éditions musicales voient le jour et soutiennent les femmes : Editions Ngoma avec Martha Badibala, Tekele Mokango du Congo Kinshasa, Editions Loningisa avec Pauline Lisanga, Marie Kitoto, Editions Opika avec Lucie Eyenga, Les éditions CEFA avec Marcelle Ebibi, d’origine camerounaise et épouse du musicien Guy Léon Fylla. Beaucoup plus tard, les décennies suivantes -60, 70 et au delà, marqueront la présence de Marie-Bella, Joséphine Bijou, Pembe Sheiro, Mamie Claudia, pour le Congo-Brazzaville, Antoinette Etisomba, Abéti Masikini, MPongo Love, Mbilia Bell, Faya Tess pour la RDC… Evidemment, cette liste n’est pas exhaustive. Des secrets d’un musicologue à partager ? La particularité de notre musique se distingue dans les domaines du rythme et des instruments : Le rythme : Aussi loin que l’on peut remonter en pensée dans la nuit des temps, on retrouve l’association intime entre la danse, le chant et la musique. Et encore faut-il dire qu’à l’état rudimentaire, la musique fut sans doute représentée par ce seul élément, Le RYTHME.  L’instrument : l’évolution de la musique est par contre un fait matériel ; qui a donc, à ce

La Rumba cubaine entre au Patrimoine Culturel de l’Unesco

La Rumba cubaine entre au Patrimoine Culturel de l’Unesco

La Rumba cubaine a été sacrée, mercredi 30 novembre2016, « Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité » par une décision du comité ad hoc de l’Unesco réuni à Addis Abeba (Ethiopie) Pourquoi Rumba cubaine et non pas Rumba congolaise ? On peut dire que Cuba a triomphé du Bassin du Congo (Congo, RDC, Angola), en s’octroyant la paternité de la Rumba. Pourtant, il y a quelques mois, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) avait accepté d’entamer le processus du classement de la rumba comme patrimoine immatériel de l’humanité. Le directeur et représentant de l’Unesco en RDC, Abdouramane Diallo, l’avait annoncé mercredi 5 mai 2016 à Kinshasa. «Le processus est en cours pour que la rumba soit en fait inscrite comme élément immatériel au niveau de la région. La RDC, le Congo-Brazzaville et même l’Angola, vont introduire et soumettre la candidature de la rumba comme élément immatériel du patrimoine de l’humanité », avait affirmé Abdouramane Diallo, lors de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies. Le directeur de l’UNESCO en RDC avait indiqué que ce dossier de classement de la rumba comme patrimoine de l’humanité est soutenu par plusieurs pays, dont ceux de l’Amérique latine. « Nous sommes en bonne voie, il y a juste un exercice technique qui doit être fait ici par le ministre de la Culture. Il s’agit de faire des inventaires, de commencer par un exercice d’inventaire et par après le processus poursuivra », avait ajouté Abdouramane Diallo. Nkumba ou Rumba En fait, la Rumba est issue de la danse « Nkumba » (la danse du nombril) au Royaume Kongo. Après son arrivée à Cuba, au XVe siècle, par le canal de la traite négrière, la danse « NKumba » va subir la déformation de la langue espagnole, pour s’appeler désormais « Rumba ». De son évolution à Cuba, trois tendances : la Columbia, le Guanguanco et le Yambu, vont connaître, à partir de 1932, un rayonnement international (Amérique Europe) Le Congo, par le truchement de l’Europe, va se l’approprier, au cours des années 40, pour un retour aux sources. Depuis plus de quatre générations, la rumba congolaise proche de la tendance « Yambu » (« yambula » en Kongo) s’est installée définitivement. La rumba congolaise est un style musical riche par la diversité des thèmes inspirant les chansons congolaises. Chanté en lingala, le rythme de la « rumba » se compte en 4 temps. Le pas de base consiste à faire un pas sur chacun des 3 premiers temps et une suspension sur le dernier temps. Il faut deux mesures pour faire une boite complète. Désormais, la Rumba la vraie est cubaine ! La Rumba cubaine est estampillée, depuis mercredi 30 novembre 2016, patrimoine culturel immatériel de l’humanité, devenant une tradition digne d’être protégée. Cuba, avait défendu l’inscription de la rumba « mélange festif de musiques et de danses », « symbole d’une société marginalisée à Cuba ». « La rumba à Cuba, avec ses chants, ses mouvements, ses gestes et sa musique, est une expression de résistance et d’estime de soi qui évoque également la grâce, la sensualité et la joie de rapprocher les individus », résume le communiqué. La délégation de Cuba à Addis Abeba a indiqué dédier cette inscription à la mémoire du leader de la révolution cubaine Fidel Castro, décédé le 25 novembre 2016 Quoi qu’il en soit la Rumba a des origines Africaines (Kongo) La musique et les mouvements de la rumba à Cuba sont principalement associés à la culture africaine (Kongo), mais comportent également des éléments de la culture antillaise et du flamenco espagnol. La rumba à Cuba a pris son essor dans les quartiers marginalisés de plusieurs villes de Cuba telles que La Havane et Matanzas, près d’autres ports et dans les bidonvilles, et est devenue particulièrement populaire dans les zones rurales où vivaient les communautés d’esclaves africains (Kongo). Connaissant une expansion d’ouest en est sur le territoire, la rumba a constitué un symbole majeur pour une couche marginalisée de la société cubaine et pour l’identité cubaine ; elle permet d’exprimer l’estime de soi et la résistance et contribue au rayonnement social en enrichissant la vie des communautés qui la pratiquent. Le merengue dominicain également parmi les nouveaux entrants Toujours dans le domaine de la musique et de la danse, le merengue de la Républicaine dominicaine a été reconnu comme « faisant partie intégrante de l’identité nationale » d’un pays qui, depuis 2005, lui consacre une « journée nationale ». Notons que Le Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, qui a siégé du 28 novembre au 2 décembre 2016 en Éthiopie, a examiné 37 dossiers portant sur différents types de patrimoine vivant (danse, musique, gastronomie, fêtes ou festivals…).

Sam Mangwana : La génération actuelle ne sait pas raconter les histoires

Sam Mangwana : La génération actuelle ne sait pas raconter les histoires

« Le créateur n’est pas monotone quand il crée une œuvre, il est unique », a affirmé Sam mangwana. « Quand on me dit qu’il y a quelqu’un qui chante comme Tabuley, Kabasélé ou joue comme Dr Nico. Je me dis que c’est faux. On peut imiter, faire semblant mais l’œuvre du créateur est toujours unique », a déclaré récemment l’artiste angolais dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville. Dans cet entretien, ce dernier a affirmé non sans regret qu’« on aura plus de Luambo Makiadi, de Rochereau Tabuley ou Kalé. Ce sont des phénomènes parce que ce sont des gens qui, avant 25 ans, avaient déjà tout fait. Ce sont des choses qui n’existent plus aujourd’hui ». Et pour cause, soutient-il, « la génération actuelle ne sait pas raconter les histoires parce que les anciens pouvaient raconter une histoire en 4 phrases. C’étaient des génies ». L’Angolais qui a côtoyé des génies de la musique africaine et en a tiré une certaine expérience, a assuré que c’était une chance pour lui d’avoir vécu tout cela. « C’est pourquoi, malgré les difficultés actuelles, on fait tout pour continuer sur la même ligne », a-t-il conclu.