CUBA (Suite) : Ce que c’est que la rumba «Columbia»
ZOOM. Après avoir tout récemment présenté la Rumba « Guanguanco », nous voici à la Rumba « COLUMBIA ». Enfin, nous avions dit qu’au départ la RUMBA est UNE, celle issue du Royaume du Kongo : « Kumba », cependant, à partir de la cohabitation qui s’est opérée naturellement à Cuba, entre les « Congo » ou (« Kongo ») et les autres africains comme les : « Lucumis » (Yoruba), les « Carabilis » (Abakua) du Nigéria, ou les « Araras » du Benin, auxquels il faut ajouter les éléments hispaniques. De ce brassage il s’est dégagé trois styles principaux de la rumba : Après la Rumba « Guanguanco », voici la RUMBA « COLUMBIA » La « COLUMBIA » – La Rumba « COLUMBIA » a vu le jour vers les milieux du 19ème siècle dans les logis des esclaves Congo (« Barracones ») dans les raffineries de sucre. Les plus illustres « Colombianos » : Papa Montero et Malanga (José Rosario Oviedo) sont d’ascendances Congo. Dérivée des danses Congo (bien que les chants soient parfois aussi incorporés des mots Yoruba ou Abakua (Nigéria), la « Columba » portait à l’origine le nom bantou de « Niongo ». Exécutée en couple à l’origine, la « Columbia » sous l’influence du « Mani » (Dieu Congo), fut réservée aux hommes. Le chanteur soliste entonne d’abord une chanson de lamentation (IIorao). Le danseur lève l’indexe pour demander aux spectateurs la permission de danser et salue les tambours. Comme dans le « Guanguanco », les danseurs respectent un cercle imaginaire et font étalage de leur virilité. Les mouvements sont exagérés et désarticulée, imitant plusieurs scènes de vie, comme un boiteux, un épileptique, etc. (A suivre prochainement la Rumba YAMBU) Clément OSSINONDE