RD Congo. Au nom de la Bible et de la loi…

TRIBUNE. La première stratégie de la coalition Cach-Fcc de vouloir se servir du cartel des églises de réveil au Congo a échoué dans sa première phase. Quelques-uns des membres se sont dédits et le plan de positionner Ronsard Malonda semble avoir du plomb dans l’aile avec la résistance du cardinal, du représentant de l’ECC et la campagne du groupe des 13 personnalités sur le consensus des réformes électorales. D’autre part, les bisbilles au sein des églises de réveil entre Sony Kafuta et Kankenza visaient juste à évincer Sony Kafuta pour le positionnement d’un nouvel homme du sérail : pasteur Gode Mpoyi, l’actuel président de l’Assemblee provinciale de Kinshasa qui depuis ce samedi 5 septembre vient d’être nommé président du Haut Conseil des églises de réveil. Cet acte apparemment anodin est plutôt d’une grande portée politique. Le FCC se prépare au passage en force de Ronsard Malonda à la tête de la CENI au courant de ce mois de septembre et il prend toutes les dispositions pour s’imposer de gré ou de force, mais surtout de force contre toute velléités de résistance. En mettant à la tête de cette institution qui a pouvoir d’élire un président de la CENI un proche de la kabilie qui manie à la fois la Loi (assemblée provinciale) et la Bible(églises de réveil fédérées), la coalition au pouvoir vient de réaliser une grande opération pour les stratégies de conquête du pouvoir présidentiel en 2023, notamment par la sempiternelle fraude électorale comme ce fut le cas en 2006, en 2011 et en 2018. Résultat final : au nom de la Bible et de la Loi, la RDC est en voie de reprendre les mêmes fossoyeurs de ses rêves de souveraineté et le peuple congolais quant à lui continuera de patauger dans la boue de la misère et de l’insécurité permanentes. Germain Nzinga (Chercheur indépendant)
RD CONGO. Non à l’entérinement de Ronsard Malonda comme président de la Commission électorale nationale indépendante

TRIBUNE. Notre pays la République Démocratique du Congo a connu un passé électoral très tumultueux, moins transparent depuis 2006 donnant cours à une série des crises post-électorales. C’est notamment celle liée aux résultats contestés de 2006 qui a opposé le président Kabila à son vice-président Jean Pierre Bemba occasionnant d’énormes dégât matériels et de perte en vies humaines. Le processus électoral suivant, celui de 2011 a été entaché de beaucoup d’irrégularité et contesté par plusieurs observateurs et la population congolaise dans sa majorité, celui de 2018 est venu confirmer cet état de chose ; un processus chaotique, moins transparent dont les résultats ont été sources des controverses au niveau national. Très clairement, les élections de 2018 nous ont pondu un président de la République beaucoup plus préoccupé par sa coalition politique avec celui qui l’a nommé que par les problèmes réels de la population. Une assemblée nationale devenue pratiquement un temple des règlements de compte politique et d’enrichissement de ses membres, tout cela sur le dos du contribuable Congolais. Aujourd’hui encore, cette classe politique prédatrice multiplie des stratagèmes pour assujetir la commission électorale et s’assurer d’un contrôle total des élections de 2023. La manifestation la plus récente de ce souci de renforcer l’emprise politique sur la CENI est l’entérinement cavalier de Ronsard Malonda comme président de la CENI à l’issue d’un processus de désignation totalement opaque et non consensuel. Ronsard Malonda est présenté par ses soutiens comme un érudit en matière électorale mais nul n’ignore que son nom est associé aux scandales électoraux récents qu’à connu notre pays. Très récemment, il a été secrétaire exécutif de la CENI sous Corneille NANGA. C’est notamment lui qui avez sous ses yeux les résultats détaillés des élections du 30 décembre 2018 mais s’est abstenu de les publier intégralement, préférant aller témoigner en faveur de la fraude électorale devant la cour constitutionnelle. RONSARD MALONDA n’est en rien différent de Corneille NANGA. S’il est définitivement entériné comme président de la CENI, il nous produira de faux résultats lors des élections de 2023 et n’organisera pas des élections locales, laissant nos ETD entre les mains des dirigeants insoumis et peu compétents. Ses animateurs doivent être choisis sur base de leur volonté manifeste et soucieuse de l’intérêt général et non partisan. Ils ne doivent être en aucun cas entachés de quelque fait ou accusés de quelque participation calamiteuse dans leur passé. Au regard des expériences du passé ayant conduit notre pays dans des crises de légitimité accrue et dans le souci de mieux affronter les scrutins électoraux à venir, notre mouvement appelle à : 1. Annuler l’anterinement de Ronsard Malonga qui consacre la soumission de l’appareil électoral à la coalition au pouvoir, 2. Procéder aux reformes profondes de la loi électorale avant le choix des animateurs pour renforcer l’indépendance de cette institution d’appui à la démocratie, 3. D’organiser en toute indépendance un audit général de la gestion de la CENI. La CENI est une institution importante dans l’enracinement de notre jeune démocratie. Il est temps qu’elle soit libérée de l’emprise politique qui la rend inefficace depuis 2006. Nous avons certes été abusés à 2018 mais il est hors de question que nous nous laissons violer en 2023. Il en va de notre survie, ainsi que celui de nos enfants et de la jeune démocratie Congolaise. Fait à Idjwi, le 17 juillet 2020 Pour la LUCHA La cellule de communication
RD Congo : Déclaration des Mouvements citoyens et partis politiques sur les reformes électorales et l’entérinement de Ronsard Malonda

La République Démocratique du Congo a connu un passé électoral très tumultueux, moins transparent depuis 2006 donnant cours à une série des crises post-électorales. C’est notamment celle liée aux résultats contestés de 2006 qui a opposé le président Kabila à son vice-président Jean Pierre Bemba occasionnant des graves pertes en vies humaines et d’énormes dégât matériels. Le processus électoral suivant, celui de 2011 a été entaché de beaucoup d’irrégularité et contesté par plusieurs observateurs et la population congolaise dans sa majorité, celui de 2018 est venu confirmé cet état de chose ; un processus chaotique, moins transparent dont les résultats ont été sources des controverses au niveau national. A la base de cette succession des simulacres d’élections, on note notamment l’emprise d’une classe politique prédatrice sur une institution sensée être indépendante et crédible. Il est en effet malheureux de constater que même le mode de désignation des animateurs de cette institution ne garantit pas son indépendance. Conformément à la loi organique numéro 10/013 du 28 juillet 2010 tel que modifiée et complétée à ce jour par la loi numéro 13/012 du 19 avril 2013 portant organisation et fonctionnement de la CENI, 10 membres sur 13 proviennent des formations politiques en raison de 6 membres pour la majorité, 4 membres pour l’opposition et enfin 3 membres pour la société civile. Cette configuration étaye de manière claire à quel degré les forces politiques ont des implications sur l’indépendance et la neutralité de la CENI. Il est donc urgent de déclencher un certain nombre de réformes à la fois dans le mode de désignation et de fonctionnement de la commission électorale et indépendante gage d’un processus crédible et transparent sans lequel la lutte pour un Congo réellement démocratique et paisible ne sera possible. Le récent passage en force du bureau de l’assemblée nationale à travers une démarche cavalière et cachotière dans l’entérinement de Monsieur Ronsard Malonda pourtant issu d’un processus controversé par les confessions religieuses, explique les velléités exprimées de vouloir encore une fois assujettir cette institution d’appui à la démocratie. En outre monsieur Ronsard Malonda est présenté par ses soutiens comme un érudit en matière électoral avec une expérience indiquée, néanmoins nul n’ignore son rôle joué dans le tricotage des résultats électoraux de 2018. Ainsi dit, l’article 12 de la loi modifiée et complétée du 19 avril 2013 portant organisation et fonctionnement de la CENI notamment à qui insiste sur les choix des animateurs indépendants et reconnus pour leur compétence, intégrité morale, probité et honnêteté intellectuelle l’exclu explicitement. Eu égard à ce qui précède, les mouvements citoyens, les organisations associatives et les partis politiques réunis en synergie en ce jour exigent : 1. L’annulation de l’entérinement de monsieur Ronsard Malonda comme président de la CENI.2. La mise en œuvre des réformes urgentes et nécessaires dans le mode de désignation, de fonctionnement et d’organisation de la CENI avant la désignation de ses nouveaux animateurs pour garantir son indépendance et sa crédibilité.3. Diligenter un audit général de la CENI avant toute désignation de ses animateurs. Ces revendications requièrent un caractère urgent et appellent à des réponses urgentes. Nous annonçons donc la tenue d’une grande marche populaire demain mercredi 08 juillet avec deux itinéraires, l’un partant de la station Mutinga-Signers et l’autre Terminus Katinda-Signers. Au point de chute signers se tiendra un sit-in continu jusqu’à ce que nos revendications seront répondues. Nous en appelons donc à tous nos compatriotes de se joindre à cette mobilisation populaire pour barrer la route à ceux-là, qui part tous les moyens veulent hypothéquer notre avenir. Le Congo est grand et exige de nous de la grandeur. Fait à Goma, le 07 juillet 2020 Pour les mouvements citoyens : LUCHA : FILIMBI : AMKA CONGO : RAIYA ANA SIMAMA : MNC : Pour les organisations associatives : EMK : AJMK : Pour les partis politiques : UDPS : ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT : ECIDE : LAMUKA :