Le RHDP a-t-il une alternative à Alassane Ouattara ?

Le RHDP a-t-il une alternative à Alassane Ouattara ?

En Côte d’Ivoire, le président Ouattara a affirmé être en bonne santé pour continuer à servir son pays, relançant les spéculations sur sa candidature en 2025. Les spéculations sur une possible nouvelle candidature du président Alassane Ouattara ne sont pas nouvelles. Et sa dernière déclaration devant le corps diplomatique, le 9 janvier, alimente davantage les rumeurs et ne fait que conforter ce que certains lui prêtaient depuis quelques mois déjà comme intension : celle d’une candidature pour un quatrième mandat. En septembre dernier, les hauts responsables du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) avaient déjà adopté une motion soutenant une telle candidature. Cette motion avait été présentée par Françoise Remarck, ministre de la Culture, qui avait alors affirmé : « Nous exprimons notre détermination à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que le RHDP, sous la direction de son président, Son Excellence Alassane Ouattara, soit le vainqueur incontesté de la prochaine élection présidentielle de 2025. » Un précédent qui divise La réélection d’Alassane Ouattara en 2020, pour un troisième mandat très contesté, avait déjà provoqué des violences dans le pays… Lire la suite sur DW

Côte d’Ivoire : Kandia Kamissoko Camara première femme élue présidente du Sénat

Côte d’Ivoire : Kandia Kamissoko Camara première femme élue présidente du Sénat

Kandia Kamissoko Camara est la nouvelle présidente du Sénat. Ex ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, la nouvelle présidente de la Chambre haute du Parlement ivoirien a été jeudi 12 octobre lors de la séance inaugurale de la deuxième législature, avec 91 voix sur 97. Nommée sénatrice par le Président Alassane Ouattara, le 9 octobre dernier, la ministre Kandia Kamissoko Camara succède à Jeannot Ahoussou-Kouadio à la tête de l’institution depuis avril 2018, souligne-t-on sur le site officiel du gouvernement ivoirien. La présidente du Sénat, qui cumule un riche parcours professionnel et politique, devient ainsi la première femme à occuper ce poste. Titulaire d’une Licence en Anglais obtenue à l’Université d’Abidjan, et d’un Certificat d’études avancé en Education de l’Université de Lancaster en Angleterre, elle est aussi « la première femme à avoir occupé le poste de ministre des Affaires étrangères qu’elle vient de quitter », comme le rappelle le gouvernement. Native d’Abidjan le 17 juin 1959, Kandia Kamissoko Camara a exercé en tant que professeur d’Anglais au Collège moderne de Cocody de 1983 à 1984, puis au Collège Treich-Laplène de Treichville de 1984 à 1986 et au Lycée professionnel hôtelier d’Abidjan, de 1986 à 2002, retrace le communiqué du gouvernement. Conseiller spécial du Premier Ministre du Gouvernement de réconciliation nationale et de transition, de 2003 à 2010, elle devient un an plus tard ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Une fonction qu’elle assume jusqu’au 6 avril 2021, avant d’être nommée ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora dans le Gouvernement du Premier Ministre Patrick Achi, rappelle la même source. Membre du Bureau politique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), Ancienne sportive de haut niveau, Kandia Kamissoko Camara est une ancienne sportive de haut niveau. Double championne de Côte d’Ivoire de handball en 1974 et en 1980, elle a remporté la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1981 avec l’ASC Bouaké. Maire de la commune d’Abobo, suite à l’élection municipale de septembre 2023, Kandia Kamissoko Camara est aussi est députée de ladite commune depuis 2011. Adrien Thyg

Côte d’Ivoire. Invisible depuis plusieurs semaines, la disparition d’Alassane Ouattara inquiète sa famille et le RHDP

Côte d’Ivoire. Invisible depuis plusieurs semaines, la disparition d’Alassane Ouattara inquiète sa famille et le RHDP

TRIBUNE. Qu’est-il arrivé à Alassane Ouattara ? De quoi souffre-t-il ? Pourquoi ses proches sont-ils autant inquiets ? Depuis qu’il est sorti de son auto-confinement pour faire son discours à la Nation à la veille de l’Indépendance, le chef de l’État ivoirien est porté disparu. Et cette disparition, considérée comme grave et sérieuse, inquiète beaucoup de gens et pour cause ! Alassane Ouattara a été pointé absent à de grands rendez-vous qui auraient dû asseoir sa position et sa renommée comme le pivot central de l’Afrique de l’ouest francophone. En effet, il a totalement ignoré le 27ème congrès de l’Union Postale Universelle (UPU) qui s’est ouvert le 9 août dernier à Abidjan. Ce sommet était l’enjeu d’une bataille diplomatique intense entre Abidjan et plusieurs capitales mondiales. Ce sommet de l’UPU a réuni les représentants de 192 États et s’est tenu avec l’appui de l’ONU dont elle est une institution sous-tutelle. Le fait que ce sommet se tienne en Côte d’Ivoire, le premier pays africain francophone de l’histoire à abriter une telle rencontre, est en soi un succès diplomatique pour la Côte d’Ivoire. 87 ans après celui qui s’est tenu en Égypte, Abidjan a pris le relais pendant 10 jours, devenant un peu le centre du monde des postes mondiales. Alassane Ouattara, qui logiquement devait profiter de cette occasion pour savourer son triomphe, s’est fait représenter par le Premier ministre Patrick Achi, au grand étonnement des membres du Gouvernement. Pourtant, il s’était impliqué personnellement dans la bataille de l’UPU. Outre la visibilité internationale qu’elle apportait, cette rencontre internationale offrait une source réelle de revenus à l’État ivoirien, en termes de location de salles, de chambres d’hôtel, de repas, de location de véhicules, d’achats de billets d’avion, etc. Alassane Ouattara devait normalement venir savourer sa réussite. Mais, il a été invisible. Il n’a même pas reçu en audience privée ou publique, ni à déjeuner M. Bishar Hussein, le président mondial de cette institution de l’ONU. Chose rare ! De même, quand le Premier ministre malien Choguel Maïga est arrivé en visite à Abidjan, il n’a pas daigné le recevoir. Pourtant, celui-ci était porteur d’un message d’amitié et de fraternité du chef de l’État malien. Alassane Ouattara a demandé au Premier ministre Patrick Achi de gérer la visite de cet officiel malien de haut rang. Quant à lui, il ne l’a pas reçu, malgré les jours que ce dernier a passé en Côte d’Ivoire. On pourrait considérer cela comme un manque de respect pour le Mali, à moins qu’il n’y ait un motif grave et impérieux. Tout cela amène les gens à s’interroger sur ce qu’Alassane Ouattara a, lui qui aime tant plastronner aux sommets internationaux pour se donner de la visibilité. Une enquête auprès de ses proches, aussi bien familiaux que professionnels, révèle que personne ne l’a plus revu depuis son allocution télévisée du 6 août dernier. Il ne prend personne au téléphone et ses contacts sont strictement limités : seuls son épouse et son médecin ont le droit de s’approcher de lui. Il s’est barricadé dans ses appartements jusqu’à son départ presque clandestin pour la France. Là aussi, c’était inhabituel parce que pour tous les voyages du chef de l’État, un protocole civil et militaire strict est respecté. Alors, pourquoi un tel isolement ? Depuis sa dernière sortie publique, ses comptes officiels sur la toile sont muets. Le site web officiel de la Présidence de la République ne fait mention d’aucune activité le concernant. De même, ses comptes personnels et institutionnels sur les réseaux sociaux, Twitter et Facebook, observent un mutisme inquiétant sur lui. Un blackout qui ne dit pas son nom. Pourquoi ses outils de communication font l’impasse sur lui ? Alassane Ouattara ne mène-t-il aucune activité ? À Paris, même les éléments précurseurs, c’est-à-dire tout le personnel qui précède le Président de la République dans chacun de ses voyages, sont dans l’incertitude. Ils sont arrivés et se tournent les pouces dans la capitale française. Ils errent comme des âmes en peine, incapables de voir leur patron ou même de s’approcher de sa résidence. Ils sont soigneusement tenus à l’écart sans aucune information. Certains membres de son personnel de proximité commencent à s’inquiéter sérieusement. Ils n’ont jamais été dans une telle situation. Ils sont dans l’attente des missions et instructions pour lesquelles on les a fait partir à Paris. Mais jusqu’à présent, rien. Silence radio. Alassane Ouattara est invisible, bunkerisé, isolé comme quelqu’un qui avait la lèpre au moyen-âge. Qu’est-ce qui se passe réellement ? Pourquoi cache-t-on Alassane Ouattara ? Pourquoi toutes les informations le concernant sont strictement contrôlées ? Pourquoi seule une poignée de personnes, triées sur le volet, a le droit de s’approcher de lui ? De quoi souffre réellement le chef d’État ivoirien pour qu’il soit caché comme une maladie honteuse ? PAR CHRIS YAPI NE MENT PAS.