Centrafrique : création d’une commission d’enquête judiciaire après l’assassinat de 9 ressortissants chinois
Au lendemain de l’assassinat, par des hommes en armes non encore identifiés, de neuf ressortissants chinois sur un chantier minier dans la préfecture de la Ouaka, le ministère de la Justice a mis en place, mardi 21 mars 2023, une commission d’enquête judiciaire. Cette entité est chargée d’enquêter sur les circonstances du drame et de dévoiler les auteurs. Placé sous l’autorité du ministre d’Etat à la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène, cette commission d’enquête, composée de 12 personnes, a pour mission de procéder à la recherche des éléments de preuves, d’auditionner les témoins et procéder à l’arrestation des auteurs, coauteurs et complices de l’assassinat. Durant 21 jours, la commission doit pouvoir recueillir toutes les informations pouvant élucider les circonstances de cette tuerie. Equipe mixte d’enquêteurs La commission est dirigée par le procureur général, près la Cour d’appel de Bangui, lequel est secondé par le procureur général, près la Cour d’appel de Bambari. Parmi les membres figurent des officiers de police judiciaire de la Section de recherches et d’investigations de Bangui et de la brigade des recherches et d’investigations de Bambari. Le 19 mars dernier, au moins 9 ressortissants chinois, tous, employés de la société d’exploitation minière Gold Coast Group, ont été abattus lors de l’attaque du site minier de Chingbolo, non loin de Bambari. Dans la foulée de cette tuerie, le gouvernement centrafricain a pointé du doigt les éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une rébellion pilotée par l’ancien président François Bozizé, d’en être à l’origine. Des accusations rejetées par le mouvement rebelle dans un communiqué.
Bangui : reprise des cours sur le campus universitaire après des semaines d’interruption
Les cours ont repris ce lundi à l’université de Bangui après plusieurs semaines d’interruption. Les salles de classe sont ouvertes, certains enseignants et étudiants ont répondu présent après près de deux mois de grève décidée par le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES). Cependant, cette reprise s’est faite sous fonds de dissension entre les enseignants. De la faculté de Droit, des Lettres, en passant par la faculté des Sciences, la reprise est effective. Enseignants et étudiants, par rapport à leur emploi du temps, ont pu faire cours. « Effectivement, nous avons repris les cours ce matin. Les enseignants sont venus et tout se déroule bien. Avec cette reprise, nous avons fait l’histoire générale au droit », témoigne Abdoul Nasri Babiya, étudiant en première année de droit. A l’Institut supérieur de technologie (IST), les étudiants s’apprêtent également à démarrer les cours à l’exemple de ceux de la 1ère année de génie civil. « L’un de nos enseignants est venu nous informer que nous aurons cours avec lui dans la soirée. Nous sommes là en attendant qu’il arrive », précise Mathieu III Goyéko, étudiant en première année de génie civil. Des enseignants réfractaires Malgré l’enthousiasme des étudiants à reprendre les cours, certains enseignants continuent de contester la reprise. Ces enseignants ont estimé que leurs responsables ont trahi leur confiance en signant avec le gouvernement un document sans avoir consulté la base. Pour ce, ils ont signé une pétition pour démettre le bureau du SYNAES. « Les enseignants unanimement après une pétition signée par les uns et les autres, ont décidé, d’abord, de la destitution du bureau du SYNAES présidé par Monsieur Wodé, ensuite, de la reprise des cours. Donc nous observons la trêve d’un mois décrété par le SYNAES pour la simple raison que le communiqué conjoint signé avec le gouvernement a été fait sans consulter la base », explique Jules Yanganda, membre dudit syndicat. Pour le bureau du SYNAES, le syndicat ne peut pas outrepasser ce qui est prévu par les textes. « La destitution d’un bureau légitimement élu ne peut pas se faire dans la rue. Nous sommes quand même une institution. Que les procédures soient respectées. Ce qui n’est pas normal, c’est la démarche intellectuelle entreprise et pourtant il n’y a même pas de différends », réplique Eddy Wodé Palem, secrétaire exécutif du SYNAES. Les cours étaient paralysés à l’Université de Bangui durant près de deux mois. Les enseignants réclament l’amélioration de leurs conditions de travail.
RD Congo. Kisangani : marche des étudiants pour exiger la reprise des cours
Les étudiants de différents établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire de la province de la Tshopo ont organisé, jeudi 14 janvier, une marche pacifique dans les grandes artères de la ville de Kisangani pour exiger la reprise des cours. Cette marche partie du terrain de football de la Makiso a connu son aboutissement au gouvernorat de province où un mémorandum a été remis au gouverneur intérimaire, Maurice Abibu Sakapela. Dans ce document, les étudiants réclament la reprise des activités académiques dans les milieux universitaires. Environ trois mille étudiants ont pris part à cette marche non autorisée par le maire de la ville bien que saisi officiellement depuis mardi dernier. Les éléments de la police sont venus d’ailleurs pour les en empêcher au motif que l’autorité urbaine n’avait pas donné son aval. Convaincus par les responsables des étudiants sur l’opportunité et le caractère pacifique de cette manifestation après environ 40 minutes de discussion, les policiers ont consenti de laisser les étudiants progresser jusqu’à la destination finale sous leur encadrement. Calicots en main, ils scandaient des chansons hostiles au comité national de riposte et au ministre de tutelle. Pour le représentant des étudiants de la Tshopo, Ernest Kinyama, la mesure de suspension des activités académiques est injuste. Il faut qu’elle soit levée : « D’autres secteurs ne sont pas concernés comme les églises, le marché où il y a une forte concentration et ils continuent calmement et librement de vaquer à leurs occupations. Mais le secteur de l’éducation, un secteur important est bloqué, jusqu’à’ aujourd’hui. Nous avons estimé que c’est une décision injuste et c’est pourquoi nous avons marché aujourd’hui pour demander la levée de cette décision. » Après la lecture de leur memo devant le gouverneur de province par intérim, Maurice Abibu Sakapela, celui-ci leur a demandé de se calmer puisque leurs doléances seront transmises aux autorités nationales pour une éventuelle solution.
Congo/ enseignement supérieur : La reprise des cours à compter du 21 septembre 2020
Les participants à la 9ème réunion de la Coordination Nationale de gestion de la pandémie de coronavirus Covid-19 ont autorisé, le 4 septembre 2020 à Brazzaville, la reprise des cours dans les établissements d’enseignement supérieur à compter du lundi 21 septembre 2020, en mode présentiel ou à distance ou encore en combinant les deux. Selon les participants, les enseignements se dérouleront en mode présentiel en respectant scrupuleusement le protocole sanitaire qui sera élaboré par le ministère de la santé après consultation du ministère de l’enseignement supérieur et des directions des établissements concernés. Ainsi, la date de la rentrée académique 2020-2021 est fixée au 1er février 2021 et la rentrée scolaire pour les élèves des enseignements général, technique et professionnel aura lieu le 12 octobre 2020. Les cours en présentiel seront dispensés dans le strict respect du protocole sanitaire révisé par le ministère de la santé après concertation avec les ministères en charge des enseignements général et technique et autoriser l’organisation de l’enseignement à distance, à tous les niveaux de l’école primaire, du collège et du lycée, dans les grandes villes du pays notamment à Brazzaville et à Pointe-Noire. La réouverture des frontières aériennes. Abordant la question de la réouverture des frontières aériennes, il a été certifié qu’elles ont été effectivement rouvertes le 24 août 2020. Les ministères en charge de l’intérieur, des transports et de la santé ont mis en place les conditions nécessaires à la reprise optimale des vols internationaux aux aéroports de Brazzaville et de Pointe-Noire. La task-force a noté à cet effet que quatre transporteurs aériens internationaux, à savoir, Air-France, Air-Ivoire, Asky et Ethiopian Airlines relient déjà le Congo à différentes destinations à travers le monde. Ils ont révélé qu’à la date du 1er septembre 2020, vingt et un vols internationaux ont été effectués dont 14 depuis Brazzaville. Cependant, deux circulaires du ministère de la santé, datant du 24 août 2020, précisent les modalités de dépistage pour les voyageurs se rendant à l’étranger et pour ceux entrant au Congo. Elles indiquent que tout voyageur désirant se rendre à l’étranger est tenu d’effectuer un test RT-PCR dans les délais requis par le pays de destination. Les prélèvements et l’analyse se feront dans les laboratoires agréés par le ministère. La circulaire rappelle que le prix du test est de 20.000 francs cfa. En outre, les passagers arrivant au Congo munis d’un test RT-PCR négatif, datant de moins de 72 heures, sont dispensés d’un dépistage à l’arrivée pendant que ceux présentant un test RT-PCR daté de plus de 72 heures ou n’ayant pas de résultat de test RT-PCR sont obligatoirement dépistés à leur arrivée à l’aéroport. Les autorités congolaises ont constaté que la maladie continue de se propager dans le pays à un rythme plutôt modéré. Le nombre de décès demeure faible. Le nombre de personnes guéries est plus important. A ce stade, Jacqueline Lydia Mikollo, ministre de la Santé, de la Population, de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement a informé qu’à la date du 4 septembre 2020, les chiffres de la pandémie au Congo présentent 4856 positifs depuis le 14 mars, 3882 guéris, 882 cas actifs et 82 décès soit un taux de létalité de 1,7%. Elle a rappelé que Brazzaville et Pointe Noire continuaient à concentrer l’essentiel des cas, évoquant l’existence de foyers de contagion à l’intérieur du pays, notamment à Pokola (Sangha), à Ewo dans la Cuvette-Ouest, dans la Bouenza et à Owando dans la Cuvette. Elle a dit en substance que ces «clusters» sont suivis avec une extrême attention par les services sanitaires. La situation économique et sociale du pays. Le ministre d’Etat Gilbert Ondongo a informé les membres de la Coordination Nationale que l’enracinement de l’épidémie de Covid-19, avait des conséquences négatives sur les plans économique et social. Selon lui, l’économie peine à retrouver ses marques de 2018, année au cours de laquelle elle avait enregistré une croissance (+1,1%) après deux années consécutives de récession (-0,2% en 2017 et -2,8% en 2016). Il a annoncé que la situation sociale, appréhendée à travers l’emploi, la santé, l’éducation et les conditions de vie en général, tend à se dégrader jour après jour. Avec une économie quasiment à l’arrêt, le social en paie le prix le plus fort. Le chômage ne cesse d’augmenter, y compris dans le secteur informel fortement impacté par la non-reprise de certaines activités comme les boîtes de nuit et autres activités de commerce nocturnes et la baisse continue de la demande. On estime à au moins 30% le pourcentage des activités de l’informel interrompues. Florent Sogni Zaou
RD Congo. Reprise des cours à l’UNIKIN: les professeurs exigent une revalorisation des salaires
La rentrée académique pourrait ne pas avoir lieu ce lundi 3 août à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) où les professeurs exigent l’augmentation des salaires avant la reprise des cours. Selon Radio Okapi, « les professeurs de cet Alma mater ne se sont pas encore mis d’accord sur la reprise des cours ». A en croire la chaîne de radio d’informations indépendante, « l’Association des professeurs de l’Unikin (APUKIN) qui était en grève avant même l’Etat d’urgence dit poursuivre sa grève jusqu’à la prochaine Assemblée générale prévu pour le 7 août prochain ». Pour leur part, « les professeur membres du CPUK exigent l’augmentation du salaire des professeurs d’université à 5 000 dollars américains comme préalable pour la reprise des cours », rapporte-t-elle. Pour rappel, l’UNIKIN n’avait jamais lancé l’année académique 2019-2020. Adrien Thyg