Les projets de la Banque africaine de développement renforcent l’employabilité des jeunes camerounais

Les projets de la Banque africaine de développement renforcent l’employabilité des jeunes camerounais

Dans le cadre de son Programme d’appui à l’employabilité des jeunes au Cameroun, la Banque africaine de développement a mis en lumière les réussites de son initiative lors d’une rencontre le 9 avril 2024, à Yaoundé. Présidée par Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente du Groupe de la Banque chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services, la rencontre a rassemblé des femmes entrepreneures camerounaises et des jeunes diplômés ayant bénéficié de stages professionnels dans des projets financés par la Banque. La rencontre s’est tenue juste avant l’inauguration officielle du bureau régional du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, signe de l’engagement continu de la Banque envers le développement régional. Outre les jeunes qui ont été recrutés comme stagiaires pour une immersion professionnelle dans des projets financés par le Groupe de la Banque, la réunion a regroupé des jeunes entrepreneurs et entrepreneuses dans les domaines agricoles, de la pêche, de l’élevage, de la pisciculture et de jeunes femmes qui ont bénéficié de soutien de la Banque pour développer leurs propres entreprises. Des responsables de cellules de gestion des projets étaient également présents. Les stagiaires sont accueillis au sein des projets comme assistants au décaissement ou à la passation des marchés, ingénieurs assistants pour les projets routiers, archivistes, etc., a détaillé Serge N’Guessan, directeur général du Groupe de la Banque pour l’Afrique centrale et chef du bureau pays de la Banque au Cameroun. Il a annoncé que 284 jeunes avaient déjà profité de stages de douze mois, permettant une insertion professionnelle significative dans divers projets financés par la Banque ou d’autres bailleurs, certains encore dans le secteur privé ou public. Au moins sept d’entre eux ont été recrutés par le ministère des Travaux publics. Le programme qui accueille actuellement sa cinquième vague de stagiaires a donc été un coup d’accélérateur « énorme » pour l’insertion professionnelle de la plupart des bénéficiaires. Dieudonné Toukea, un des bénéficiaires du programme, a partagé son expérience, soulignant les opportunités offertes par cette première expérience professionnelle qui lui a permis de poursuivre ses ambitions dans le domaine de la consultance. « Cette première expérience nous a vraiment ouvert des opportunités, à mes camarades et moi-même. Cela m’a permis de développer d’autres activités après mon stage et à chercher des qualifications supplémentaires, ce qui me permet aujourd’hui d’évoluer dans la consultance. Merci pour l’opportunité qui nous a été offerte », a témoigné Dieudonné Toukea. Les participants ont plaidé pour l’ouverture d’un fonds de financement destiné aux entrepreneurs et pour plus d’opportunités de recrutement au sein des projets de la Banque. Ils ont enfin souhaité l’accélération du processus de création d’une plateforme web pour mettre en réseau les anciens stagiaires. Marie-Laure Akin-Olugbade a réaffirmé l’importance de l’auto-emploi, en particulier pour les jeunes et les femmes, soulignant le soutien du Groupe de la Banque à travers des initiatives telles que l’AFAWA (Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique). Elle a mis en avant la collaboration avec les banques commerciales pour faciliter l’accès au crédit pour les femmes entrepreneures, mettant en évidence leur fiabilité et leur capacité de remboursement supérieure. « Nous travaillons avec les banques commerciales et leur accordons des garanties pour leur permettre de prêter aux femmes entrepreneures. Nous organisons des formations pour les gestionnaires de crédits dans les banques pour les sensibiliser à être plus regardant sur les projets de financement soumis par les femmes, car, contrairement aux idées reçues, il y a peu de risque à prêter aux femmes, les femmes sont les meilleures en matière de remboursement de crédit », a-t-elle souligné. « C’est un projet unique au Cameroun ici et je vous invite à saisir cette opportunité, à maintenir les formations continues et le renforcement des compétences pour être encore plus compétitifs sur le marché du travail », a lancé la vice-présidente du Groupe de la Banque à l’endroit des jeunes. Elle a souligné que l’Afrique avait à trouver des emplois pour 12 millions de demandeurs qui arrivent chaque année sur le marché du travail. La rencontre a également été l’occasion pour Jeanine Nkodo, coordinatrice du Projet de développement des chaînes de valeur agricoles, de mettre en avant les efforts spécifiques pour soutenir les femmes entrepreneures dans ce secteur. La vice-présidente a conclu en soulignant l’adoption récente de la nouvelle Stratégie décennale de la Banque, qui place les jeunes et les femmes au cœur de ses priorités. Elle a aussi réaffirmé le rôle de la Banque comme partenaire clé du Cameroun, particulièrement dans le financement des infrastructures et le soutien aux régions en crise. La Banque veut aussi appuyer les grandes entreprises, notamment du secteur privé, pour favoriser une meilleure ouverture aux jeunes et aux femmes. « La Banque est ouverte à des financements pour accompagner des projets de ces stagiaires afin de faciliter leur insertion socioprofessionnelle par la création de leurs propres entreprises », a souligné la vice-présidente.

Tunisie : la Banque mondiale finance des projets qui renforcent la sécurité alimentaire et les opportunités économiques

Tunisie : la Banque mondiale finance des projets qui renforcent la sécurité alimentaire et les opportunités économiques

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé hier (jeudi 14 mars, Dnr) deux nouveaux prêts en faveur de la Tunisie, d’un montant total de 520 millions de dollars. Il s’agit de financements supplémentaires qui aideront le pays à faire face aux défis de sécurité alimentaire et à résorber les disparités régionales grâce à de meilleures liaisons routières. « Ces deux projets s’inscrivent dans la droite ligne du cadre de partenariat de la Banque mondiale avec la Tunisie pour la période 2023-2027, qui vise à renforcer le capital humain et à accroître les opportunités économiques dans l’ensemble du pays, explique Alexandre Arrobbio, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. Nous nous sommes également attachés, en étroite collaboration avec le gouvernement tunisien, à faire concorder ces opérations avec les principales stratégies nationales, dont notamment le plan de développement 2023-2025. » Un prêt de 300 millions de dollars viendra ainsi s’ajouter au projet d’urgence pour la sécurité alimentaire, qui s’emploie à remédier aux conséquences de quatre années consécutives de sécheresse en Tunisie, dont une saison céréalière difficile en 2023. Ce projet a pour objectif de rationaliser les importations de blé et de soutenir les petits exploitants en fournissant de l’orge pour la production laitière et des semences résistantes aux aléas climatiques destinées aux producteurs de blé. Le financement s’inscrit dans le cadre d’une aide globale coordonnée avec d’autres partenaires de développement et visant à renforcer la résilience du pays face à de futures crises alimentaires. Depuis l’approbation du projet initial en juin 2022, la Tunisie s’est efforcée d’améliorer son secteur céréalier. Les mesures gouvernementales visent notamment à augmenter la production nationale, réduire le gaspillage alimentaire, accroître la valeur ajoutée des filières céréalières et gérer les risques de production liés à la sécheresse. Le projet a ainsi permis de fournir de l’orge à 126 000 producteurs laitiers et des semences de blé certifiées « climato-intelligentes » à 16 362 petits exploitants agricoles, tout en assurant le maintien de l’approvisionnement en pain grâce à l’importation de 160 099 tonnes de blé tendre. Le deuxième prêt, d’un montant de 220 millions de dollars au titre du projet de corridor de développement économique, vise à réduire les disparités économiques régionales le long de l’axe Kasserine-Sidi Bouzid-Sfax. Pour cela, il développera les infrastructures avec des travaux routiers qui porteront sur 65 km et la modernisation de 117 km de routes de desserte. Le projet prévoit également la capitalisation du Fonds Impact géré par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) afin d’améliorer l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises (PME) de la région. Le projet bénéficiera ainsi aux ménages, dont les déplacements seront facilités par l’amélioration des infrastructures routières ; aux entreprises, à travers les liaisons routières qu’offre le corridor ; aux PME, qui auront un accès accru à des financements ; ainsi qu’aux femmes, qui disposeront d’un meilleur accès aux terres agricoles et aux financements.

Projets en Ouganda & Tanzanie : TotalEnergies confie à Lionel Zinsou une mission d’évaluation du programme d’acquisitions foncières

Projets en Ouganda & Tanzanie : TotalEnergies confie à Lionel Zinsou une mission d’évaluation du programme d’acquisitions foncières

Patrick Pouyanné, Président-directeur général de TotalEnergies, a confié à Lionel Zinsou, personnalité reconnue pour son expertise en matière de développement économique de l’Afrique, une mission d’évaluation du programme d’acquisitions foncières mené en Ouganda et en Tanzanie dans le cadre des projets Tilenga et EACOP (East African Crude Oil Pipeline), ainsi que des actions de développement socio-économique accompagnant ce programme.    Alors que le processus d’acquisition foncière touche aujourd’hui à sa fin, cette mission évaluera les procédures d’acquisitions foncières mises en œuvre, les conditions de consultation, d’indemnisation et de relocalisation des populations concernées, ainsi que le processus de traitement des griefs. Elle évaluera également les actions menées par TotalEnergies EP Uganda et la société EACOP pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie des personnes concernées par ces acquisitions foncières et proposera, le cas échéant, des actions complémentaires à mettre en œuvre.    Le rapport de cette mission sera rendu d’ici avril 2024 et ses conclusions seront partagées avec les partenaires des projets Tilenga et EACOP. Les projets Tilenga et EACOP comportent un programme d’acquisitions foncières portant sur environ 6 400 hectares, mené pour le compte de l’Etat ougandais et de l’Etat tanzanien. Ce programme concerne 19 140 foyers et collectivités propriétaires ou utilisateurs de parcelles, et comporte la relocalisation de 775 résidences principales. A ce jour, 98% des foyers concernés ont signé les accords de compensation, 97% ont reçu leur compensation, et 98% des foyers à reloger ont pris possession de leur nouvelle maison. Le projet amont de développement Tilenga en Ouganda est mené par TotalEnergies (56,67%, opérateur), CNOOC (28,33%) et UNOC (15%). La production des champs pétroliers en Ouganda sera acheminée jusqu’au port de Tanga, en Tanzanie, via l’oléoduc transfrontalier développé par la société EACOP dont les actionnaires sont TotalEnergies (62%), UNOC (15%), TPDC (15%) et CNOOC (8%).  A propos de Lionel Zinsou Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et de la London School of Economics, Lionel Zinsou a enseigné à l’Université Paris XIII, à l’ENS et à l’ENSAE. Premier ministre de la République du Bénin en 2015-2016, il est une personnalité reconnue pour son expertise en matière de développement économique de l’Afrique et son engagement dans ce domaine. Lionel Zinsou est fondateur et Managing Partner de SouthBridge, société de conseil dédiée au continent africain avec laquelle TotalEnergies a déjà collaboré dans le passé sur des questions de développement économique.

Rawbank annonce un investissement de 20 millions de dollars dans des projets en énergies renouvelables et la préservation de la biodiversité en RDC

Rawbank annonce un investissement de 20 millions de dollars dans des projets en énergies renouvelables et la préservation de la biodiversité en RDC

A l’occasion de la COP 28, Rawbank, banque leader en République démocratique du Congo (RDC), renforce ses engagements dans la lutte contre le réchauffement climatique et annonce un partenariat avec Vitol, pour un investissement de 20 millions de dollars dans des projets en énergies renouvelables et la préservation de la biodiversité.  A travers cet investissement majeur de soutien des énergies renouvelables et de la préservation des écosystèmes forestiers, Rawbank s’engage à accompagner des projets en RDC qui permettront la réduction de 75 millions de tonnes d’émission de CO2 sur les 10 prochaines années. Les premiers projets financés par la banque prévoient la distribution en électricité de 1 million de foyers à travers la RDC ou encore la production de 800 MW d’hydroélectricité et 200 MW d’énergie solaire – dans la province de Kasaï et Gemena –, soit une capacité totale de de 1000 MW. Face à la crise climatique, Rawbank compte jouer un rôle majeur en apportant des financements pour réduire considérablement les émissions de CO2 dans un pays doté de vastes forêts, constituant un puits de carbone estimé à 1,5 milliard de tonnes de CO2, soit près de la moitié des émissions totales de l’Europe. Déterminée à contribuer à la neutralité́ carbone globale d’ici 2050, Rawbank va au-delà des frontières traditionnelles du secteur financier congolais et lance le premier finance climate desk de la RDC tout en sollicitant l’autorisation de vendre des crédits carbones dans le cadre de l’article 6.2 de l’Accord de Paris. Dans ce contexte, Rawbank compte renforcer son dialogue avec ses clients pour identifier les meilleures pratiques, mieux comprendre leurs trajectoires et faciliter la mise en place d’une méthode d’alignement tenant compte des objectifs de réduction des émissions de CO2. « Le développement durable est au cœur de notre stratégie et n’implique pas uniquement le finance climate desk mais toutes les équipes dans chaque activité, fonction et géographie. Nous pensons que le défi de la décarbonation de l’économie congolaise ne concerne pas uniquement Rawbank, mais l’ensemble de l’industrie bancaire. Nous voulons être pionnier en RDC et contribuer avec nos clients à une transition à la fois volontariste et responsable, c’est notre vision », déclare Mustafa Rawji, DG de Rawbank. Pour rappel, la RDC est dotée de nombreuses ressources en matière de biodiversité, en particulier le bassin du Congo, dont la forêt tropicale est la deuxième plus grande du monde après celle de l’Amazonie. Or, à elle seule, la RDC représente 70 % de cette forêt. La marchandisation des émissions de CO2 pourrait apportera l’économie des fonds bien plus importants que le secteur minier. L’exploitation minière représente environ 20 milliards de dollars par an, tandis que l’émission d’un milliard et demi de tonnes de CO2 à 20$ la tonne équivaut 30 milliards $ par an. 35°Nord.

Mali : La Banque africaine de développement veut accélérer le déploiement de ses projets dans le pays

Mali : La Banque africaine de développement veut accélérer le déploiement de ses projets dans le pays

Le gouvernement malien et la Banque africaine de développement ont convenu de donner un coup d’accélérateur aux projets en cours destinés à réduire la pauvreté dans le pays. C’est sur cette volonté partagée que s’est achevée une mission de dialogue de haut niveau du Groupe de la Banque, le 16 septembre 2022. Pendant une semaine, les membres de la délégation de la Banque et du gouvernement malien ont passé en revue la performance de l’ensemble du portefeuille actif de projets et programmes que la Banque finance au Mali. Puis un atelier de restitution a été élargi à d’autres parties prenantes (société civile, partenaires au développement, secteur privé) pour mieux poursuivre les discussions.  « Le taux d’instruments de financement en alerte rouge est de 83,8 %, celui de décaissement du portefeuille se situe à 36,6 %, pour un âge moyen des projets de 5,53 ans. Il s’agit donc d’un portefeuille vieillissant et qui a besoin d’être assaini », a déclaré le chef de la mission, le directeur général adjoint de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest, Joseph Martial Ribeiro. La pandémie de Covid-19 et la crise multiforme à laquelle le Mali fait face (sécuritaire, sociale et politique), sont au nombre des facteurs qui ont entravé la mise en œuvre des projets de la Banque au Mali en 2022. Pour y remédier, la mission préconise des réformes audacieuses, qui visent notamment à accélérer les processus de passation des marchés et l’indemnisation des personnes affectées par les projets. « Nous devons agir avec fermeté et diligence pour vite redresser la performance du portefeuille », a déclaré le directeur général adjoint de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest. « Je note avec satisfaction qu’à l’issue des travaux, un diagnostic complet a été fait, qui identifie et analyse les contraintes et les difficultés majeures qui plombent la performance du portefeuille de la Banque au Mali », a déclaré le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, également gouverneur à la Banque africaine de développement pour le Mali. « Il est plus que nécessaire que chacune des parties prenne des dispositions pratiques et adaptées pour une bonne mise en œuvre des recommandations proposées. Cela nous permettra (…) d’assainir autant que possible le portefeuille afin d’atteindre les objectifs de développement au bénéfice de nos populations », a ajouté le ministre. Alousséni Sanou a d’ailleurs annoncé que la cellule de suivi des unités de gestion des projets et programmes allait être renforcée, outre les procédures, afin d’assurer l’implication effective et personnelle de tous les acteurs. Avec cet objectif : réduire le taux d’instruments de financement épinglés à moins de 45 % dans les 6 mois à venir. « Le niveau d’engagement du Groupe de la Banque africaine de développement, tant pour le volume de son portefeuille que pour le caractère stratégique de ses secteurs d’intervention, illustre bien la solidité des liens de partenariat entre le Mali et le Groupe de la Banque depuis plus de quatre décennies », a déclaré le responsable pays du Groupe de la Banque africaine de développement pour le Mali, Adalbert Nshimyumuremyi. Depuis 1975, début des opérations de la Banque au Mali, 112 opérations ont été approuvées en faveur du Mali, qui ont nécessité 1,83 milliard d’euros d’investissements. À la fin août 2022, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Mali comptait 21 opérations pour un montant de 640 millions d’euros. Les projets couvrent les transports (39 %), l’agriculture (19 %), l’énergie (13 %), l’eau et l’assainissement (11 %), la finance (7 %), la gouvernance (6 %), le social (5 %).

Maroc. Inclusion économique et financière : une accélération des projets en cours

Maroc. Inclusion économique et financière : une accélération des projets en cours

Près de trois ans après le début de la pandémie, l’inclusion économique et financière est devenue un outil de politique publique indispensable. Face à la hausse du chômage et des inégalités, la formation, l’entrepreneuriat et l’insertion sociale et financière sont des leviers essentiels à une croissance durable. C’est le constat partagé, jeudi 15 septembre, lors d’un webinaire organisé par la Britcham. « Le programme Awrach a créé 60.000 emplois ». C’est par cette annonce que M. Younès Sekkouri, ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, a débuté son intervention au début de webinaire. Créé il y a 8 mois, le programme Awrach destiné aux personnes ayant perdu leurs emplois durant la crise Covid est en bon chemin. Il vise la création de 250.000 emplois d’ici 2 ans. Mais l’inclusion économiqueest un sujet « complexe » qui touche « à la formation, l’entreprenariat, le social », a rappelé M. Younes Sekkouri. 70 mesures en cours pour l’inclusion économique Au total, 70 mesures sont en cours de déploiement ou d’études. Parmi elles : un Small Business For Jobs destiné aux TPME, une révision du statut d’auto-entrepreneur ou encore une refonte de l’apprentissage. « Nous voulons créer une véritable école de la deuxième chance », a déclaré le ministre de tutelle. De son côté, M. Noureddine Benkalil, secrétaire général du ministère de l’inclusion économique a rappelé l’objectif du Nouveau modèle de développement : doubler le PIB par habitant d’ici 2025. « Cela se fera par plus d’insertion et donc davantage d’inclusion économique et financière ». Parmi les outils en cours de déploiement : un système de gouvernance régionale et locale de l’inclusion économique ou encore la charte de l’investissement. Cette dernière va notamment jouer un rôle dans la réduction des disparités territoriales. « Des primes à l’investissement seront accordées pour ceux qui investissent dans certains types de territoires », a affirmé M. Noureddine Benkhalil. La banque doit devenir data driver pour faciliter l’inclusion Du côté de l’inclusion financière, Mme Asmae Hajjami, directeur général de Société Générale Maroc, a rappelé le rôle fondateur de la stratégie nationale d’inclusion financière. Lancée en 2016, elle vise la réduction des disparités en termes d’accès et utilisation des services financiers. Parmi les leviers d’action : le digital. « La banque de demain sera résolument tournée vers le mobile pour devenir une banque data driver », a-t-elle déclaré. Enfin, M. Youssef Guerraoui Filali, président du Centre marocain de la gouvernance et du management a appelé à revoir le statut des TPE et faciliter davantage l’obtention de crédits pour des porteurs de projets.

Burundi : le gouvernement et la Banque africaine de développement globalement satisfaits de la mise en œuvre des projets dans le pays

Burundi : le gouvernement et la Banque africaine de développement globalement satisfaits de la mise en œuvre des projets dans le pays

Les projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement au Burundi affichent de bons résultats globalement. C’est ce qui ressort du dialogue organisé du 27 au 30 juin dernier, à Bujumbura, entre le gouvernement burundais et le bureau-pays du Groupe de la Banque africaine de développement. Cette réunion a passé en revue la performance du portefeuille des projets mis en œuvre dans le pays. Le bureau a par ailleurs organisé un atelier de renforcement des capacités des cadres des ministères impliqués dans les projets et programmes du Groupe de la Banque et des responsables des unités de gestion des projets. « C’est un exercice important pour la Banque que pour le gouvernement. Il nous a permis de mieux connaître l’état de mise en œuvre de nos projets et programmes, et de convenir des actions visant à assurer une exécution satisfaisante au bénéfice de la population burundaise », a déclaré le responsable-pays du Groupe de la Banque au Burundi, Pascal Yembeline. En dépit des différentes crises que traverse le monde, dont les impacts se font également sentir au Burundi, les opérations du gouvernement cofinancées avec le Groupe de la Banque se portent bien et maintiennent leur performance, s’est félicité M. Yembeline. En pleine pandémie de Covid-19, deux opérations ont été approuvées en 2020 et 2021 au bénéfice du Burundi, a rappelé le responsable-pays. Elles portent sur la première phase du Projet d’accès à l’énergie pour un montant de 27 millions de dollars américains et le Projet d’appui au développement de chaînes de valeurs de l’agriculture et de l’élevage doté de 20 millions de dollars. M. Yembeline a toutefois déploré des difficultés dans la réalisation de certains projets, confrontés notamment à des lenteurs significatives. « Au regard des attentes importantes des populations pour ces projets, il nous faut redoubler d’efforts pour accélérer leur exécution », a-t-il souhaité. Pascal Yembiline a annoncé d’autres approbations de projets par le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement courant 2022. Il s’agit du Projet d’entrepreneuriat agropastoral et perfectionnement professionnel des jeunes et des femmes, du Projet de production agricole d’urgence au Burundi, dans le cadre de la Facilité de production alimentaire d’urgence et de la Facilité de garantie des transactions au profit d’une banque locale. « Le Groupe de la Banque africaine de développement se tient aux côtés du Burundi pour soutenir les infrastructures de production et d’énergie et faciliter l’accès à l’énergie au plus grand nombre. Nous soutenons le désenclavement interne et externe du pays à travers l’appui au secteur des transports, a indiqué M. Yembeline. Nous remercions le gouvernement pour avoir associé le Groupe de la Banque au volet ferroviaire qui permettra de doter le pays d’un système de transport multimodal complet qui aura un impact important en termes de réduction des coûts et du temps de transport et donc une plus grande productivité économique du pays ». Renforcement de capacités L’atelier sur le renforcement des capacités des responsables des unités de gestion des projets et des cadres des ministères impliqués dans les projets et programmes financés par le Groupe de la Banque a porté sur le renforcement des capacités institutionnelles et de clinique fiduciaire. Annociate Nshimirimana, directrice générale de la planification au ministère burundais des Finances a  relevé quelques défis dans la gestion des projets. Elle a cité entre autres, le faible taux de décaissement, des dépenses inéligibles obligeant le gouvernement à opérer des remboursements ou des projets clôturant l’exercice budgétaire sans avoir transmis les rapports d’audit ou encore des projets dont les mises en œuvre sont retardées par un manque de maîtrise des procédures de passation des marchés du Groupe de la Banque. Mme Nshimirimana a plaidé pour une réduction substantielle des délais de réponses, d’un côté comme de l’autre et souhaité que la formation permette d’améliorer la qualité des dossiers soumis à l’avis préalable des services de la Banque. Le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Burundi comporte à ce jour 15 projets pour un engagement total de 300 millions de dollars américains.

La République démocratique du Congo exprime une forte volonté politique pour les projets de monétisation du gaz

La République démocratique du Congo exprime une forte volonté politique pour les projets de monétisation du gaz

Entourée de grands producteurs africains de pétrole et de gaz comme la République du Congo et l’Angola, la République démocratique du Congo (RDC) est jusqu’à présent restée relativement absente de la ligue africaine des producteurs d’hydrocarbures. En 2019, seul la société indépendante Perenco a produit à partir de la RDC, à un rythme moyen de 25000 be/j à partir de 11 champs sur terre.Dans ce contexte, l’administration du président Félix Antoine Tshisekedi a fait de la sécurité énergétique et de l’investissement sa priorité absolue, cherchant à faire décoller des projets hydroélectriques massifs, mais aussi à diversifier le panier énergétique du pays et à créer des emplois. Dans une autre décision soutenant le développement de l’industrie des hydrocarbures en RDC, le président Félix Antoine Tshisekedi a demandé à son ministre des Hydrocarbures, des Ressources hydrauliques et de l’Énergie et à son ministre des Finances d’accélérer les processus juridiques et les permis relatifs à la valorisation du gaz naturel produit à terre par Perenco. La décision a été prise lors du dernier Conseil des ministres la semaine dernière à Kinshasa. Cette décision devrait entraîner la monétisation du gaz naturel grâce à la production d’électricité, en particulier pour combler le déficit énergétique de la RDC et fournir un approvisionnement stable en électricité à son industrie minière en plein essor. « Nous sommes extrêmement optimistes quant à l’avenir du pétrole et du gaz en RDC étant donné le soutien politique actuel à l’industrie. Bien que des politiques axées sur le marché soient nécessaires pour garantir les investissements dans la monétisation du gaz, un environnement favorable est essentiel pour libérer le potentiel énorme de la RDC et l’industrie de l’énergie est prête à soutenir la RDC », a déclaré NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie. « La RDC offre également 100 GW de potentiel hydroélectrique, et ses prochaines centrales hydroélectriques devraient nécessiter des milliards de dollars. C’est une chance pour les investisseurs et les acteurs locaux de participer et de soutenir les plans de croissance ambitieux du président Félix Tshisekedi, luttant contre la pauvreté énergétique et stimulant l’énergie pour le développement industriel qui créera des emplois et transformera l’économie avec une stratégie de relance post-covid-19 », a conclu Ayuk. La Chambre africaine de l’énergie est encouragée par la décision du gouvernement, car nous pensons que le gaz naturel disponible localement offre l’occasion idéale de renforcer la capacité de production électrique à court terme et d’assurer une électricité stable et moins chère aux industries et aux sociétés minières de la RDC. PAR APO