Algérie. Le complexe Saidal lance la phase expérimentale du système de traçabilité séquentielle des médicaments : de la production à la commercialisation, jusqu’à la vente au consommateur

Le Ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Ghrieb Sifi, a supervisé, lundi 27 janvier, au terme de sa visite d’inspection dans la wilaya de Tipaza, le lancement de la phase expérimentale du système de traçabilité séquentielle des médicaments, au niveau de l’unité de Cherchell relevant du complexe Saidal. M. Ghrieb était accompagné de la Ministre déléguée à la Haute Autorité de Numérisation, Mme Meriem Ben Miloud, du Ministre délégué auprès du Ministre de l’Industrie chargé de la Production Pharmaceutique, M. Fouad Hadji, du wali de Tipaza, M. Ali Moulay, et du président-directeur général du complexe Saidal, M. Wassim Kouidri. Le concept de traçabilité séquentielle des médicaments consiste à attribuer un identifiant unique (système séquentiel) à chaque unité de produits pharmaceutiques afin de les suivre tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de la fabrication à la distribution et jusqu’au consommateur final. Cette initiative innovante vise à renforcer le système de suivi des produits pharmaceutiques et à garantir leur sécurité, conformément aux normes internationales, afin d’assurer la qualité des médicaments et de les protéger contre toute manipulation ou contrefaçon. Elle reflète également l’engagement du complexe Saidal à renforcer la confiance des consommateurs et des partenaires en proposant des solutions technologiques modernes pour améliorer l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement. Dans son discours, le Ministre a salué les efforts du complexe Saidal pour adopter des technologies avancées contribuant à renforcer la sécurité sanitaire, à garantir la sécurité des patients et à pérenniser les produits pharmaceutiques algériens sur les marchés locaux et internationaux. Le Ministre a également appelé à généraliser cette initiative à d’autres producteurs de médicaments pharmaceutiques et a encouragé les start-ups à investir dans ce domaine. Il a insisté sur l’importance de partager les expériences avec l’établissement ayant réalisé ce projet, en vue de développer des solutions nouvelles et innovantes soutenant le système national de numérotation des produits pharmaceutiques. Le système de traçabilité séquentielle des médicaments représente un tournant majeur pour l’industrie pharmaceutique algérienne, permettant de suivre chaque produit depuis sa fabrication jusqu’à son arrivée chez le consommateur, renforçant ainsi la transparence et la crédibilité du secteur. En conclusion, le Ministre a exprimé son soutien continu au complexe Saidal, soulignant l’importance de mener cette expérience à bien et de généraliser le système à toutes les unités de production pharmaceutique.
Burkina Faso/Souveraineté nationale dans la production : le gouvernement adopte des quotas à l’importation

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce mercredi, l’hebdomadaire Conseil des Ministres. Selon le ministre d’Etat, Porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO, le Conseil a examiné plusieurs rapports et pris d’importantes décisions pour la bonne marche de la Nation. Au titre du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, le Conseil a adopté un décret portant institution de quotas d’enlèvement à l’importation des produits similaires fabriqués ou produits au niveau national. Selon le ministre en charge de l’Industrie, Serge Gnaniodem PODA, l’adoption de ce décret s’inscrit dans la vision du Président du Faso, qui veut que la production nationale et la transformation industrielle des matières premières nationales soient des priorités. Ce décret, a-t-il indiqué, vient renforcer la souveraineté nationale en matière de production, de transformation et de disponibilité des produits, et constitue un soutien manifeste à l’industrie au plan national. « A travers l’adoption de ce décret qui instaure des quotas pour les produits à l’importation, qui sont aussi fabriqués au plan national, il s’agit de la mise en place d’un cadre de soutien important à la production nationale à travers l’instauration de débouchés pour les produits fabriqués au plan national », a précisé le ministre Serge Gnaniodem PODA. Pour le compte du ministère de l’Economie et des Finances, le Conseil a adopté un rapport sur la situation d’exécution du budget et de la trésorerie de l’Etat. La ministre déléguée en charge du Budget, Fatoumata BAKO/TRAORE a soutenu que ce rapport à mi-parcours, affiche une mobilisation de ressources d’environ 1 400 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 44, 48%, contre 1 700 milliards FCFA en dépenses soit un taux d’exécution de 46%. Elle a indiqué que les décaissements effectués au titre de la trésorerie s’élèvent à environ 1 834 milliards FCFA contre 1 831 milliards FCFA pour les encaissements. « Globalement, il ressort que la mobilisation des ressources est en deçà des prévisions. Cela s’explique en partie par les difficultés rencontrées par les régies, notamment au niveau de la Direction générale des impôts. Des dispositions ont été prises pour résorber les difficultés », a conclu Mme la ministre déléguée en charge du Budget, Fatoumata BAKO/TRAORE.
L’Algérie débutera sa propre production de lait en poudre
La société agroalimentaire qatarie Baladna a signé un accord avec le gouvernement algérien pour construire une ferme produisant du lait en poudre, relate Doha News. La ferme s’étendra sur 100.000 hectares et produira 200.000 tonnes de lait en poudre par an. L’emplacement du site n’a pas encore été révélé. Le projet permettra de localiser la production de lait en poudre en Algérie. Actuellement, le pays importe la quasi-totalité de sa consommation annuelle de lait en poudre qui tourne autour de 400.000 tonnes. Retrouvez cet article sur Sputniknews
Maroc. L’embellie de l’activité industrielle se poursuit

Bank Al-Maghrib (BAM) a publié les résultats de son enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie au titre du mois de février 2024. Il ressort de cette étude, menée du 1er au 29 mars 2024, que l’amélioration de l’activité industrielle s’est poursuivie au deuxième mois de l’année en cours. En effet, l’enquête dont les résultats sont établis sur la base d’un taux de réponse de 63%, «fait ressortir une amélioration de l’activité, avec une progression aussi bien de la production que du taux d’utilisation des capacités de production (TUC) qui se serait situé à 79%», a indiqué la Banque centrale. D’après l’institution publique, la hausse de la production aurait concerné les principales branches d’activité alors que les ventes auraient baissé, recouvrant un repli des expéditions à l’étranger et une hausse sur le marché local. Par branche, l’enquête révèle que les ventes auraient enregistré une hausse dans l’«agro-alimentaire» et dans le «textile et cuir», une stagnation dans la «mécanique et métallurgie» et une baisse dans la «chimie et parachimie» et dans l’«électrique et électronique», selon BAM. A l’exception de la «chimie et parachimie», où elles auraient baissé, les commandes auraient marqué une hausse dans l’ensemble des branches. Quant aux carnets de commandes, l’analyse des résultats montre qu’ils se seraient situés à un niveau inférieur à la normale dans la «mécanique et métallurgie» et dans la «chimie et parachimie», normal dans le «textile et cuir» et supérieur à la normale dans l’«électrique et électronique» et dans l’« agro-alimentaire». L’autre enseignement tiré de cette enquête est que les industriels anticipent une hausse de la production et des ventes dans toutes les branches d’activité dans les trois prochains mois, sauf dans le «textile et cuir» où ils s’attendent à leur stagnation. Toutefois, 28% des entreprises ayant participé à cette enquête «indiquent des incertitudes quant à l’évolution future de la production et 26% pour ce qui est des ventes», a fait remarquer Bank Al-Maghrib. Dans le détail, la production de la branche «agro-alimentaire» aurait augmenté, avec un TUC qui se serait situé à 71% tandis que les ventes auraient connu une hausse, recouvrant une progression sur le marché local et un repli sur le marché étranger. Avec un carnet qui se serait situé à un niveau supérieur à la normale, les commandes, elles, auraient de leur côté progressé. Bien qu’ils s’attendent à une hausse de la production et des ventes au cours des trois prochains mois, plus de 50% des chefs d’entreprise indiquent un manque de visibilité quant à l’évolution future de l’activité. Dans la branche « textile et cuir », la production et les ventes auraient enregistré une hausse dans l’ensemble des sous-branches hormis l’«industrie du cuir et de la chaussure» où la production aurait baissé, a relevé BAM indiquant que le TUC se serait ainsi établi à 80%. Recouvrant une hausse dans l’«industrie du cuir et de la chaussure» et dans l’«industrie de l’habillement et des fourrures» et une baisse dans l’«industrie textile», les commandes auraient enregistré un accroissement en février dernier, selon l’institution précisant que le carnet de commandes se serait situé à un niveau normal. «Pour les trois prochains mois, les industriels s’attendent à une stagnation de la production et des ventes, avec 30% d’entre eux qui signalent des incertitudes quant à leur évolution future», a noté la Banque centrale. L’enquête a en outre relevé que la production de la «chimie et parachimie» aurait progressé et le TUC se serait établi à 78%, alors que les ventes se seraient repliées aussi bien sur le marché local qu’étranger; tout comme les commandes auraient baissé, avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Les entreprises s’attendent toutefois à une hausse de la production et des ventes au cours des trois mois à venir, quand bien même «une entreprise sur quatre indique un manque de visibilité quant à l’évolution future de la production», selon BAM. Toujours selon les résultats de l’enquête de BAM, la production de la «mécanique et métallurgie» aurait progressé et le TUC se serait établi à 90%, les ventes auraient connu une stagnation, recouvrant une hausse sur le marché local et une baisse sur celui étranger. En parallèle, les commandes auraient progressé et les carnets de commandes se seraient situés à un niveau inférieur à la normale. Optimistes, les patrons opérant dans cette branche anticipent une hausse de la production et des ventes dans les trois prochains mois. Tout comme ceux de la branche «électrique et électronique» qui prévoient également une hausse de la production et des ventes. Ces derniers estiment toutefois que la production dans cette branche aurait reculé et le TUC se serait situé à 80% ; de même que les ventes auraient baissé en lien avec le repli des expéditions à l’étranger. La hausse n’aurait été observée qu’au niveau des ventes sur le marché local. Quant aux commandes, elles auraient progressé et le carnet de commandes se serait situé à un niveau supérieur à la normale. Alain Bouithy
Maroc. Les patrons partagés entre optimisme et incertitudes

Les industriels ont abordé la fin de l’année 2023 avec optimisme, selon l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib au titre du mois de novembre 2023. Malgré quelques incertitudes sur l’évolution future de la production et des ventes, les patrons des entreprises opérant dans le secteur industriel anticipent des améliorations au cours des trois prochains mois dans toutes les branches. A l’exception toutefois de l’«agro-alimentaire», ont-ils toutefois estimé. En effet, l’enquête menée du 1er au 27 décembre 2023 révèle qu’ils s’attendent cependant à une baisse de la production et une stagnation des ventes dans la branche «agro-alimentaire», a fait savoir la Banque centrale. Elle fait en outre ressortir une amélioration de l’activité, avec un Taut d’utilisation des capacités de production (TUC) qui se serait stabilisé autour de 76%. D’après les résultats de l’enquête, la production aurait enregistré une hausse, recouvrant des augmentations dans la «chimie et parachimie» et dans la «mécanique et métallurgie», une stagnation dans le «textile et cuir» et dans l’«agro-alimentaire» et une baisse dans l’«électrique et électronique». Les ventes auraient pour leur part affiché un accroissement aussi bien sur le marché local qu’étranger, a également rapporté Bank Al-Maghrib après analyse des opinions recueillies. Selon l’institution, par branche, les ventes auraient enregistré une progression dans la «chimie et parachimie», dans la «mécanique et métallurgie» et dans le «textile et cuir», une stagnation dans l’«électrique et électronique» et une baisse dans l’«agro-alimentaire». Les commandes auraient de leur côté connu une hausse, recouvrant des accroissements dans la «chimie et parachimie», dans la «mécanique et métallurgie» et dans l’«électrique et électronique», une stagnation dans le «textile et cuir» et une diminution dans l’«agro-alimentaire». Quant aux carnets de commandes, les industriels estiment qu’ils se seraient situés à un niveau inférieur à la normale dans l’ensemble des branches à l’exception de l’«électrique et électronique» où ils auraient été à un niveau normal. Dans le détail, la production de la branche «agro-alimentaire» aurait stagné, avec un TUC qui se serait situé à 67%, les ventes auraient connu une baisse, les commandes auraient diminué avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Les chefs d’entreprise s’attendent au final à une baisse de la production et à une stagnation des ventes au cours des trois prochains mois, même si près du tiers des entreprises indiquent cependant un manque de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes. La production de la branche «textile et cuir» aurait de son côté enregistré une stagnation, le TUC se serait ainsi établi à 82%. Les ventes auraient marqué une progression dans toutes les sous-branches hormis l’«industrie de l’habillement et des fourrures» où elles auraient plutôt reculé ; les commandes auraient stagné avec un carnet de commandes qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Pour les trois prochains mois, les industriels anticipent une hausse de la production et des ventes, quand bien même 27% d’entre eux signaleraient des incertitudes quant à leur évolution future. Pour les industriels, la production de la «chimie et parachimie» aurait progressé et le TUC se serait établi à 76%, les ventes auraient progressé aussi bien sur le marché local qu’étranger, tout comme les commandes auraient augmenté avec un carnet qui se serait établi à un niveau inférieur à la normale. Dans ces conditions, ils anticipent une amélioration de l’activité dans les trois mois à venir. A noter que la production de la «mécanique et métallurgie» aurait augmenté et le TUC se serait établi à 82%, les ventes auraient aussi progressé tant sur le marché local qu’étranger. En parallèle, les commandes se seraient accrues et les carnets de commandes se seraient situés à un niveau inférieur à la normale. Ainsi, pour les trois prochains mois, les patrons s’attendent à une hausse de la production et des ventes, alors que 28% d’ente eux déclarent des incertitudes sur l’évolution future des ventes. Quant à la production de la branche «industries électriques et électroniques», elle aurait reculé et le TUC se serait situé à 83%. Pendant ce temps, les ventes auraient stagné, avec une baisse sur le marché local et une hausse sur celui étranger ; les commandes auraient enregistré une progression et le carnet des commandes se serait situé à un niveau normal. Pour les patrons, la production et les ventes devraient enregistrer des hausses dans les trois prochains mois. Alain Bouithy
La FAO revoit à la baisse ses prévisions de production céréalière mondiale pour 2022

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) annonce qu’elle a encore revu à la baisse ses prévisions concernant la production mondiale de céréales en 2022. Il ressort ainsi de son dernier Bulletin sur l’offre et la demande de céréales que ses prévisions de production céréalière mondiale pour 2022 s’établissent à présent à 2.756 millions de tonnes. Ce qui correspond à un recul de 2% par rapport à 2021. «Les prévisions de la FAO concernant la production mondiale de céréales en 2022 ont été réduites de 7,2 millions de tonnes ce mois-ci et s’établissent à présent à 2.756 millions de tonnes, soit une baisse de 2% (57 millions de tonnes) en glissement annuel», a en effet souligné l’organisation. Après analyse, il apparaît que « la production mondiale de céréales a progressé en moyenne de 56 millions de tonnes par an ces trois dernières années », a noté la FOA. Selon les explications de l’agence onusienne, « cette diminution tient en grande partie aux perspectives pessimistes quant à la production de maïs en Ukraine, où le coût des opérations d’après-récolte est devenu prohibitif à cause de la guerre ». Dans son rapport, publié récemment, la FAO annonce également avoir revu à la baisse ses prévisions relatives à la production mondiale de blé pour l’année qui s’achève, relevant toutefois que le chiffre nouvellement calculé de 781,2 millions de tonnes resterait quand même un record. «La production mondiale de blé prévue en 2022 a été abaissée de 2,7 millions de tonnes ce mois-ci et descend à 781,2 millions de tonnes, mais elle devrait tout de même atteindre un niveau record», a souligné la FAO. L’organisation internationale est cependant persuade que «la production mondiale de riz devrait baisser de 2,4% par rapport à l’année précédente, où elle avait marqué un record historique». Elle devrait s’établir globalement à 512,8 millions de tonnes (en équivalent riz usiné), a-t-elle annoncé estimant que «ce niveau est légèrement supérieur à ce que l’on prévoyait en novembre, en grande partie parce que les résultats sont meilleurs que prévu à Madagascar et que des révisions sans précédent ont été apportées aux données de production pour la Malaisie, la République bolivarienne du Venezuela et la République démocratique du Congo ». En ce qui concerne la production mondiale de céréales secondaires, la FAO l’établit à 1.462 millions de tonnes en 2022, compte tenu de l’ajustement à la baisse de 5 millions de tonnes apporté aux prévisions, ce qui représenterait un recul de 3,1% par rapport au résultat de 2021. D’après l’institution spécialisée, « pour ce qui est de l’avenir, les emblavages de blé d’hiver pour 2023 démarrent dans un contexte d’inquiétude quant au caractère abordable des principaux intrants agricoles et aux conditions météorologiques défavorables aux Etats-Unis d’Amérique et dans la Fédération de Russie, quoique la perspective d’un bon prix du produit récolté puisse contribuer à maintenir une superficie cultivée supérieure à la moyenne au niveau mondial ». Comme elle le relève dans son rapport, dans l’hémisphère Sud, les céréales secondaires sont en cours d’emblavage et les prévisions officielles au Brésil indiquent que la superficie cultivée devrait atteindre un chiffre record pour le maïs. Toujours selon les prévisions de la FAO, l’utilisation mondiale de céréales en 2022-2023 devrait atteindre 2.777 millions de tonnes, soit un niveau presque identique à ce qui était prévu le mois dernier et un fléchissement de 0,7% (21 millions de tonnes) par rapport à 2021-2022. Il est important de noter que « les prévisions concernant l’utilisation totale de céréales secondaires en 2022-2023 ont été légèrement revues à la baisse (-1,2 million de tonnes) par rapport aux prévisions précédentes datant de novembre et s’établissent à 1.484 millions de tonnes, ce qui représenterait une baisse de 1,3% par rapport à la campagne précédente». Selon les explications de l’agence onusienne, la baisse prévue résulte principalement de «la contraction attendue de l’utilisation dans l’alimentation animale, en particulier du maïs, mais aussi de l’orge et du sorgho, et de l’utilisation du maïs à des fins industrielles». Alain Bouithy
Maroc. Les industriels anticipent une hausse de la production au quatrième trimestre

Les chefs d’entreprise opérant dans les secteurs des industries manufacturières, de l’extraction, de l’énergie, de l’environnement anticipent une amélioration de leur production au quatrième trimestre 2022. Sondés dans le cadre des enquêtes de conjoncture réalisées par le Haut-commissariat au plan (HCP), les patrons des industries manufacturières et extractives ont déclaré s’attendre à une augmentation de leur production au cours du dernier trimestre de l’année qui s’achève. Selon les explications de l’organisme public, les anticipations des entreprises de l’industrie manufacturière seraient attribuables à une hausse de l’activité de l’«Industrie automobile», de la «Fabrication d’équipements électriques» et des «Industries alimentaires». Dans une note d’information synthétisant les résultats des enquêtes de conjoncture réalisées auprès des entreprises sondées, le Haut-commissariat ajoute qu’elles seraient aussi justifiées par la diminution de l’activité observée au niveau de l’«Industrie chimique» et de la «Fabrication de boissons». Concernant les anticipations de l’emploi, ces enquêtes menées auprès de ces derniers réveillent que les industries manufacturières «prévoient globalement une stabilité des effectifs employés», rapporte le Haut-commissariat. S’agissant de l’industrie extractive, les avis recueillis suggèrent que la hausse attendue de la production «serait imputable principalement à une augmentation de la production des phosphates», indique le Haut-commissariat dans sa note d’information. La même source révèle, en outre, que les patrons de ce secteur prévoient une stabilité des effectifs employés au cours de la même période. Dans sa note d’information, le Haut-commissariat rapporte également que la production énergétique attendue pour le quatrième trimestre 2022 devrait accuser une baisse attribuable au recul de la «Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné» ; tandis que l’emploi connaîtrait une stabilité des effectifs. Toujours selon le Haut-commissariat, « pour le même trimestre, les entreprises de l’industrie environnementale anticipent une stabilité de la production. Cela se ferait ressentir notamment dans les activités du «Captage, traitement et distribution d’eau», précise-t-il dans sa note qui fait état par ailleurs d’une stabilité des effectifs employés. Il est à noter que les enquêtes de conjoncture du HCP ont également porté sur les estimations pour le troisième trimestre 2022 Ainsi, selon les appréciations des chefs d’entreprise, la production de l’industrie manufacturière aurait connu une stabilité au troisième trimestre 2022. Selon les explications du HCP, cette stabilité aurait été justifiée par une hausse de la production dans les branches de l’«Industrie chimique», de l’«Industrie pharmaceutique» et de la «Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques». L’institution publique ajoute qu’elle aurait été aussi liée à une baisse de la production dans les branches des «Industries alimentaires», de l’«Industrie automobile» et de la «Fabrication d’équipements électriques». Alors que l’emploi aurait connu une stabilité, le HCP rapporte dans sa note que « les carnets de commandes du secteur se seraient situés à un niveau inférieur à la normale et les prix de vente des produits fabriqués auraient connu une augmentation au troisième trimestre ». Le Haut-commissariat indique, en outre, que le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) dans l’industrie manufacturière se serait globalement établi à 76%. Toujours selon le HCP, « au troisième trimestre 2022, 53% des entreprises de l’industrie manufacturière auraient rencontré des difficultés d’approvisionnement en matières premières d’origine étrangère » ; tandis que les stocks de matières premières durant ce trimestre se seraient situés à un niveau normal et la trésorerie aurait été jugée « difficile » par 36% des patrons, relève-t-il précisant que, par branche d’activité, cette proportion atteint près de 54% dans la « Fabrication de textiles». A propos de la production de l’industrie extractive, le HCP note qu’elle aurait connu une hausse au cours du troisième trimestre suite à une augmentation de la production des phosphates; tandis que les carnets de commandes se seraient situés à un niveau normal et l’emploi aurait connu une baisse. La note d’information du HCP rapporte par ailleurs que la production de l’industrie énergétique aurait affiché une augmentation au titre de la même période en raison principalement de la hausse de la «Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné». Au niveau des carnets de commandes, il ressort de ces enquêtes qu’ils se seraient situés à un niveau normal alors que l’emploi aurait connu une diminution. Quant à la production de l’industrie environnementale, les sondés estiment qu’elle aurait connu une stabilité imputable à une stagnation de l’activité du «Captage, traitement et distribution d’eau», note le HCP rapportant que les carnets de commandes de ce secteur se seraient établis à un niveau normal et l’emploi aurait connu une stabilité. Alain Bouithy
Guinée : le Fonds africain de développement accorde près de 23 millions de dollars pour améliorer la production et la productivité vivrières

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, vendredi 18 novembre 2022, à Abidjan, un appui financier de 22,98 millions de dollars américains à la Guinée. Objectif : mettre en œuvre le Projet de production alimentaire d’urgence, en vue d’atténuer les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires de base, dus à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine. Le financement du guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement se compose d’un prêt de 12,98 millions de dollars et d’un don de 10 millions de dollars. « L’appui du Fonds africain de développement va permettre de renforcer les capacités des agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles. Cela afin d’augmenter la production et la productivité vivrières pour ainsi améliorer la sécurité alimentaire des populations guinéennes », a déclaré Marie-Laure Akin Olugbade, la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest. Le projet va notamment permettre d’acquérir et de distribuer aux producteurs des semences ordinaires : 50 tonnes de riz, 10 tonnes de maïs, 20 000 boutures de manioc, 3 200 000 semenceaux d’igname et 500 tonnes de pomme de terre. À quoi s’ajoute 50 tonnes de riz et 10 tonnes de maïs de semences hybrides ainsi que des semences certifiées climato-résilientes : 2 000 tonnes de riz et 750 tonnes de maïs. Les producteurs de 344 communes du pays vont bénéficier de transfert de technologie et de conseils agricoles intégrant l’information climatique. Enfin, pour permettre une plus grande utilisation des engrais et booster la production de riz, de maïs et de tubercules, les producteurs recevront un appui en engrais, à coût partagé. Ainsi, 4845 tonnes de NPK (azote, phosphate et potassium), 3185 tonnes d’urée et 3570 tonnes de matière organique seront acquises et mises à la disposition des agriculteurs et des services d’appui. Le recours aux engrais chimiques et à la fumure organique va permettre d’améliorer de façon sensible les rendements. L’objectif est de porter les rendements de riz de 1,5 tonne à 2,5 tonnes à l’hectare, le maïs de 1 tonne à 2,5 tonnes, le manioc de 8 tonnes à 12 tonnes, l’igname de 8 tonnes à 18 tonnes et la pomme de terre de 10 tonnes à 15 tonn Les résultats attendus du projet sont l’amélioration de la production et la productivité des filières riz, maïs et tubercules. En termes de production, les volumes attendus sont estimés à 71 429 tonnes pour le riz, 57 000 tonnes pour le maïs, 12 000 tonnes pour le manioc, 7 200 tonnes pour l’igname et 6 250 tonnes de pomme de terre. Quelque 35 750 agriculteurs vont être directement touchés par ce projet, dont au moins 30% d’agricultrices et 1650 fermes d’éleveurs y compris celles appartenant et gérées par les femmes. Les bénéficiaires indirects sont estimés à 71 500 agriculteurs et 3 300 éleveurs.