Maroc: Dame nature booste l’économie nationale
Au terme des premiers mois de l’année 2017, les indicateurs conjoncturels laissent présager une orientation globalement favorable de l’activité économique nationale. Les dernières données relatives aux différents secteurs augurent d’une situation économique globalement favorable, confortée par les bonnes perspectives du secteur agricole et une configuration sectorielle globalement positive, a annoncé la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). « Les conditions climatiques favorables qu’a connues le Maroc à fin 2016 et au début de 2017, ainsi que la bonne répartition spatiale et temporelle des précipitations, présagent de bonnes perspectives pour la campagne agricole 2016/2017 », a souligné ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances dans sa dernière note de conjoncture. Dans sa dernière note de conjoncture, datant du mois en cours, la DEPF a expliqué que le cumul pluviométrique moyen avait atteint 278,9 mm à fin mars 2017. C’est donc une amélioration de 86,9% par rapport à l’année précédente. Cette évolution aurait ainsi porté le taux de remplissage des barrages à usage agricole à 53,1%, a-t-elle précisé. Compte tenu de cette évolution, conjuguée à un niveau record d’utilisation des intrants agricoles (augmentation du volume des ventes des semences certifiées de céréales de 52% par rapport à la campagne précédente) et à la hausse de la superficie cultivée en céréales d’automne de plus de 52%, le département de l’Agriculture prévoit la réalisation d’une récolte céréalière avoisinant 102 millions de quintaux, a souligné la même source. C’est ainsi que la campagne aura connu une amélioration de 203% par rapport à la précédente. A propos, rappelons que le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement et des Eaux et des Forêts, Aziz Akhannouch, avait récemment annoncé, à Meknès, que la production céréalière devrait dépasser les objectifs du Plan Maroc Vert. Comme l’avait rapporté la MAP, le ministre avait, à l’occasion du SIAM, fait état d’une répartition de la production record pour cette année entre les trois céréales principales, à raison de 49,4 millions de quintaux pour le blé tendre, 28,9 millions de quintaux pour l’orge et 23,3 millions de quintaux pour le blé dur. A cette même occasion, il avait également noté que le niveau de vente des semences certifiées a connu une hausse spectaculaire de 52% par rapport à l’année précédente, alors que la superficie emblavée des céréales d’automne a dépassé 52%. A noter que les analystes de la Direction des études et des prévisions financières se sont également intéressés aux données statistiques rapportées dans le dernier bulletin du Centre Royal de télédétection spatiale et qui tendent à conforter le baromètre conjoncturel et donc les estimations annoncées. En effet, l’analyse de ces données fait état d’une couverture végétale bonne à moyenne, au terme du mois de mars 2017, dans la majorité des régions agricoles du Royaume avec un profil nettement en-dessus d’une année moyenne et de l’année précédente, a constaté la DEPF. « Cette situation devrait bénéficier favorablement au cheptel national en rapport avec la bonne production fourragère attendue », a-t-elle assuré.
Maroc: coup d’envoi à Larache du Festival national des petits fruits rouges
Le Festival national des petits fruits rouges, qui se tient du 16 et 19 mars, à Larache a été inauguré hier, vendredi 17, en présence du ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime et de M. Mustapha Nouhi gouverneur de la province de Larache. « Valorisation des petits fruits rouges dans le cadre du Plan Maroc Vert, levier de développement agricole ». Tel est thème de cette édition organisée sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, la Province de Larache, la Chambre d’Agriculture de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le Conseil provincial, la Municipalité de Larache et les professionnels de la filière des petits fruits rouges du bassin du Loukkos. L’organisation de ce festival traduit la dynamique insufflée par le Plan Maroc Vert pour la promotion et le développement de la filière des petits fruits rouges au Maroc, soulignent les organisateurs. En effet, peut-on lire dans un document, « un contrat programme primeur sa été conclu en 2009 entre l’Etat et les Associations professionnelles concernées visant à l’horizon 2020 d’atteindre pour les fruits rouges, une superficie de 8.900 Ha et une production de 360.000 T par an, dont 80.000 T destinées à l’exportation ». Selon cette même source, les objectifs du contrat programme ont ainsi été dépassés. La filière a connu une très grande évolution lors des dernières années. Il faut dire qu’au cours de la campagne 2015-2016, la superficie de fruits rouges a dépassé 8.900 ha et la production a totalisé 268.000 Tonnes dont plus que la moitié est concentrée au niveau du périmètre du Loukkos. Notons que l’encadrement de cette filière est assuré par deux associations professionnelles membres de la FIFEL : l’Association Marocaine des Conditionneurs Exportateurs de Fraise (AMCEF) et l’Association marocaine de production des fruits rouges (AMPFR) qui veillent à la mise à niveau des entreprises agricoles, la diffusion des informations sur le marché, l’amélioration du niveau technique et organisationnel des entreprises agricoles et la participation à la formation des agriculteurs et des agro-industriels. Pour rappel, la filière des petits fruits rouges (fraise, framboise et myrtille) joue un rôle socio-économique important. Elle montre également une grande dynamique à l’export grâce à la forte demande de la part des pays européens en particulier.