Centrafrique : passe d’armes entre F.A Touadéra et l’opposition sur la montée de l’insécurité

Centrafrique : passe d’armes entre F.A Touadéra et l’opposition sur la montée de l’insécurité

Face à la résurgence de l’insécurité dans certaines régions de la République centrafricaine, le président Faustin-Archange Touadéra hausse le ton. Pour le chef de l’Etat, l’opposition est un obstacle au développement du pays. Lors de son adresse à la Nation à l’occasion de la fête nationale, le chef de l’Etat a brisé le silence face au regain de violence que vit son peuple ces deux derniers mois. Faustin-Archange Touadéra n’est pas passé par quatre chemins pour accuser l’opposition démocratique d’en être le responsable. « Depuis plusieurs mois, nous assistons à des manœuvres, à des actes et propos susceptibles de compromettre la sécurité publique ou occasionner des troubles graves, provoquer la haine et enfreindre les lois de la République. Ces propos sont largement publiés par les principaux membres du Bloc républicain pour la défense de la constitution et le Conseil de résistance pour la transition » a affirmé Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine. Dans le chaos Par ailleurs, le chef de l’Etat a indiqué que l’opposition travaille pour replonger le pays dans le chaos. Il cite en exemple, des appels à la violence et des messages néfastes adressés à la communauté internationale sollicitant la suspension des aides au profit du pays. Pour cela, le locataire du palais de la Renaissance promet de les en empêcher. « En appelant à la suspension des aides budgétaires et humanitaires, le BRDC et CRT désirent le maintien de notre pays dans la dépendance et la pauvreté. Depuis quelques jours, nous assistons au passage à l’acte, notamment le commencement d’exécution des plans de déstabilisation du pays. Je tiens à vous assurer que des dispositions idoines sont prises pour empêcher ces actes terroristes » a promis le chef de l’Etat centrafricain. La réaction de l’opposition n’a pas tardé. Le Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) balaie du revers de la main les accusations du pouvoir. « Il s’agit d’un discours incendiaire, de victimisation, de division, un discours qui recherche des bouc-émissaires pour justifier l’échec patent de 7 ans d’exercice du pouvoir. Nous nous sommes réunis au lendemain de cette allocution et nous avions failli porter plainte contre lui pour diffamation. Mais, nous avons laissé tomber pour pouvoir préparer des éléments de réponses face à ces nouvelles accusations. Nous ne nous reconnaissons pas dans ces accusations » a réfuté Mahamat Kamoun, opposant et un des leaders du BRDC. Bras de fer Ces derniers mois, la tension est montée d’un cran entre le pouvoir et l’opposition. A l’origine, le bras de fer sur le projet de révision de la Constitution du 30 mars 2016. Un projet rejeté par la Cour constitutionnelle. La célébration du 64e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine a été l’occasion pour Faustin Archange Touadéra de fustiger l’opposition, l’accusant d’être derrière la montée de l’insécurité dans certaines régions du pays.

RD Congo. Passe d’armes entre le ministre T. Mwaba et l’IGF Alingete

RD Congo. Passe d’armes entre le ministre T. Mwaba et l’IGF Alingete

TRIBUNE. Ministre Tony Mwaba: « Je précise que c’est un dossier de vengeance puisque entre Alingete et le ministre de l’EPST, c’est le ministre de l’EPST qui traque les détourneurs. Pour preuve, quand je suis à la tête de ce ministère, trois jours après, j’ai intercepté un paiement de 2 millions d’euros qui a quitté la banque centrale pour le compte de Veridos qu’Alingeti connaît. Pourquoi cet argent, parce que Veridos voudrait donner aux élèves du primaire les cartes biométriques et les exigeait le paiement de 5 euros à chaque élève. Je lui ai dit qu’au niveau primaire, c’est la gratuité totale. Et la gratuité est non négociable, ce contrat ne passera pas ». IGF Alingete : « Les allégations populistes du ministre de l’EPST sont sans fondement parce que cette société allemande avait été déjà payée par le ministre des Finances au mois de février 2021, soit 2 moins avant que lui ne devienne ministre. Le prétendu blocage de fonds évoqué par lui est donc utopique ». Tony Mwaba: « Il m’a appelé pour me dire que ce sont ses amis, j’ai les preuves des appels, il doit faire attention je suis avocat et mon honneur ne sera pas sapé dans ces conditions-là. J’ai refusé et fait une correspondance à la Rawbank, pour dire, vous ne devez pas payer cet argent, ça doit retourner dans le trésor public et j’ai la lettre (…). Tous les Congolais qui étaient dans le dossier Veridos se sont maintenant ligués contre moi, et ont trouvé l’occasion de passer par Alingeti pour me salir. » MA PETITE CONCLUSION : 1) Un tel conflit ouvert au sommet de l’Etat nuit énormément à l’image du pays. Au lieu de livrer leur pugilat sur la place publique, ils doivent s’en remettre à la Justice qui en détient la compétence, à condition bien évidemment que cette dernière donne les garanties d’être encore impartiale 2) Qui publie régulièrement les correspondances de l’IGF Jules Alingete sur les réseaux sociaux ? Y a-t-il encore le respect du principe juridique de la présomption d’innocence dans ce pays? À ce que je sache, l’IGF n’a pas compétence de juger ou de livrer des gens en pâture à l’opinion publique. Son travail consiste à mener des enquêtes et à les confier entre les mains de la justice qui a la responsabilité de statuer. 3) Vivement des gardes-fous à ce précieux serviteur de l’Etat qui abat un énorme travail mais qui reste un probable objet d’instrumentalisation des politiques pour se régler des comptes. 4) Une dernière préoccupation qui me ronge : l’IGF a mis à nu les vols du trésor public par des mandataires véreux détenant des cartes VISA pour retirer illégalement l’argent comme bon leur semble. Ensuite elle a mis la main sur des détournements en millions de dollars de Willy Bakonga, l’ancien ministre de l’EPST. Ma question fondamentale : combien de dollars ont pu être récupérés pour le compte du trésor public? Tout ce qui précède ne servira à rien sinon à du simple bruit populiste et à d’effets cosmétiques si les voleurs débusqués par l’IGF ne remboursent guère l’argent volé… Par Germain Nzinga