COME MOUTOUARI « KOSMOS » souffle ses 80 bougies ( 25 juillet 1944 – 25 juillet 2024 )
ANNIVERSAIRE. De génération en génération, les musiciens de l’orchestre Bantous de la capitale, s’évertuent à entretenir la flamme de la musique congolaise. En effet, Côme Moutouari « Kosmos » qui assure depuis quelque années le leadership, commémore ses 80 ans ce 25 juillet 2024. La musique Bantous continue à devenir stable , depuis sa création, le 15 Août 1959, même, si les musiciens ont changé au fil du temps. La même démarche a survécu aux époques et générations : Jouer les musiques populaires du Congo et d’ailleurs et bien sûr la mère Rumba. Ainsi donc pour revenir à Moutouari Kosmos, notons que le 02 mai 1965, Les Bantous accueillent un très jeune chanteur. Il a été parrainé par le chanteur Célestin Kouka qui a suivi ses premiers pas en musique « Ebandeli ya mosala », sa première composition est tout un serment. Clément Ossinondé
Le dernier survivant des cofondateurs de l’Orchestre Bantous de la capitale est un kinois : Nicolas DICKY BAROZA
Nicolas DICKY BAROZA, le tout premier guitariste-solo de l’orchestre Bantou dès sa création le 15 Août 1959 est encore en vie. Il est âgé de 81 ans. Dans son style, il mélangeait la virtuosité de son frère ainé Emannuel Baloji Tshilumba « Tino Baroza » et l’électricité de son cousin Nico Kasanda. Qui est Nicolas DICKY BAROZA ? Né le 13 novembre 1939 à Matadi, il passe tout son cycle primaire dans cette ville, avant de poursuivre le cycle professionnel en menuiserie industrielle à Léo II (Kinshasa). En 1953, année de la création de l’African jazz, il se désintéresse de la menuiserie et poursuit le chemin emprunté par ses cousins Nico Kasanda, Charles Mwamba et bien sûr son frère ainé Tino Baroza. C’est d’ailleurs ce dernier qui l’initie à la guitare et au solfège. Très vite Dicky Baroza acquiert un niveau très appréciable. Sa verve et sa violence allaient en faire un guitariste « jazziste » le plus représentatif de sa génération, avant d’affirmer plus tard ses qualités de « Rumberos » d’imagination mélodique et de virtuosité. 1957, il fait la doublure de son frère Tino Baroza dans l’orchestre Rock-A-Mambo. Puis c’est Essous qui l’attire pour faire partie de la première formation de l’orchestre Bantou, le 15 Août 1959. Il est avec Jacques Dignos Dingari les guitaristes Kinois cofondateurs des Bantous. Dans cette formation Dicky Baroza se fait remarquer par son travail. Possesseur d’un solide bagage théorique et technique, il s’impose par son intelligence formelle. Les premiers enregistrements en 1960 sur la marque Ndombe sont un succès : « Una noche, « Luiza », « Quiereme », « Patrona de la musica », « Ah que pena », « Nalembi bipale » sont rendus à merveille. Avril 1960, Dicky Baroza effectue avec les Bantous, la grande tournée de l’Afrique de l’ouest, puis anime les festivités de l’Indépendance du Congo le 15 Août 1960. Tout est à son honneur. 1961, hélas ! Dicky et son accompagnateur Dignos sont remplacés par deux autres kinois : Antoine Nedule Papa Noël et Jacky Mambau. Une volonté assumée par le chef d’orchestre Jean Serge Essous. Pour la suite, on sait déjà le passage de Dicky Baroza dans l’African Jazz en 1961, suivi d’une longue période de carrière solo, avant de renaître en 2014 avec « Cœur d’Afrique », sa nouvelle formation musicale. Dicky Baroza qui a quitté Kinshasa depuis 2018, évolue avec son petit groupe dans la région de Badundu (RDC). Clément OSSINONDE