Afrique : L’OPEP parvient à un consensus sur les niveaux de production pour la stabilité du marché lors de la 35e réunion ministérielle

Dans un effort qui émule l’engagement de l’OPEP à favoriser la stabilité du marché, la récente réunion ministérielle de l’OPEP et des pays non-OPEP à Vienne le 4 juin 2023, a été témoin d’un accord unanime entre les participants concernant des résolutions cruciales, engendrant ainsi une dynamique favorable au sein du marché de l’énergie et garantissant la stabilité pour les parties prenantes englobant les consommateurs et les producteurs à la fois. Au cours de la réunion, présidée par le président de l’OPEP, S.E. Antonio Oburu Ondo, ministre des mines et des hydrocarbures de Guinée équatoriale, les pays participants ont réaffirmé leur attachement au cadre de la déclaration de coopération (DoC) et à la charte de coopération, qui ont joué un rôle déterminant dans la promotion de la collaboration entre les pays membres et non membres de l’OPEP. L’engagement envers la DoC et la Charte de coopération démontre les efforts de l’OPEP pour relever les défis du marché et maintenir la stabilité du marché mondial du pétrole. L’un des principaux accords conclus lors de la réunion a été l’ajustement des niveaux globaux de production de pétrole brut pour les pays participants membres et non membres de l’OPEP. À partir du 1er janvier 2024 et jusqu’au 31 décembre 2024, le niveau de production sera fixé à 40,46 millions de barils par jour (mb/j). La réunion a également souligné l’importance d’un accord avec la DoC, la production de pétrole brut étant surveillée sur la base d’informations provenant de sources secondaires, selon la méthodologie établie pour les pays membres de l’OPEP. Le respect total des niveaux de production convenus a été réaffirmé comme étant crucial pour assurer la stabilité du marché et l’équilibre entre l’offre et la demande. L’Arabie saoudite a joué un rôle important dans les discussions et les décisions prises au cours de la réunion. Le ministre saoudien du pétrole, le prince Abdulaziz bin Salman, s’est engagé auprès des délégués africains et s’est entretenu avec les Émirats arabes unis (EAU) sur la question des quotas de production, suggérant une réduction des quotas de production de certains pays africains. Si certaines tensions sont apparues, il est important de noter que l’objectif ultime de l’Arabie saoudite, et même de l’ensemble de l’organisation, est de trouver un équilibre qui profite à la fois aux consommateurs et aux producteurs. La volatilité actuelle du marché est un sujet de préoccupation pour toutes les parties prenantes, car elle affecte négativement à la fois les consommateurs et les producteurs. Consciente de cette situation, l’OPEP a adopté une approche prudente et proactive, en se concentrant sur la stabilisation des prix du pétrole brut. Les récentes décisions prises au cours de la réunion, ainsi que le mandat étendu du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), démontrent l’engagement de l’OPEP à surveiller de près les conditions du marché mondial du pétrole et à garantir le respect des niveaux de production convenus. La 36e réunion ministérielle de l’OPEP et des pays non-membres de l’OPEP est prévue pour le 26 novembre 2023 à Vienne. La continuité de ces réunions, ainsi que l’autorité accordée au JMMC pour convoquer des réunions supplémentaires si nécessaire, souligne la réactivité de l’OPEP aux évolutions du marché. Alors que le marché de l’énergie évolue, le consensus atteint lors de la 35e réunion ministérielle de l’OPEP et des pays non-membres de l’OPEP reflète un effort concerté pour stabiliser le marché et promouvoir une croissance durable. Avec l’arrivée à la présidence du ministre des mines et des hydrocarbures de Guinée équatoriale, S.E. Antonio Oburu Ondo, l’OPEP est prête à poursuivre son rôle crucial en fournissant des orientations à long terme et en garantissant un marché pétrolier stable au bénéfice des consommateurs et des producteurs. « Le consensus auquel sont parvenus les participants reflète une étape positive vers la stabilité du marché et l’engagement de toutes les parties concernées à équilibrer l’offre et la demande. Il est essentiel de maintenir un marché stable, car la volatilité peut avoir des effets néfastes sur les consommateurs et les producteurs. En outre, nous reconnaissons et soutenons les déclarations de l’Arabie saoudite, qui soulignent l’importance de la stabilité et de la coopération sur le marché pétrolier », a déclaré le président de l’OPEP, S.E. Antonio Oburu Ondo, ministre des mines et des hydrocarbures de Guinée équatoriale. La Chambre africaine de l’énergie entérine les décisions prises par l’OPEP.
Une mauvaise nouvelle pour le Maroc qui s’en trouvera impacté par un effet mécanique

Une nouvelle crise en vue. Plusieurs grands pays exportateurs de pétrole, membres et non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ont annoncé leur décision de baisser drastiquement leur production à compter de mai jusqu’à fin 2023. Ce qui n’augure rien de bon pour les pays importateurs. Cette mesure surprise et coordonnée a été quasi-simultanément annoncée dimanche 2 avril par l’Irak, l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman et le Koweït arguant vouloir ainsi soutenir la stabilité du marché. Les coupes attendues prendront effet à compter de mai jusqu’à fin 2023 Problème, la coupure attendue tombe très mal pour les pays consommateurs déjà étranglés par une inflation galopante. C’est vrai pour le Maroc dont «l’inflation continue de s’accélérer, sous l’effet notamment de chocs d’offre internes sur certains produits alimentaires», constate Bank Al-MAghrib. Il y a vraiment de quoi s’inquiéter d’autant plus qu’après avoir atteint 6,6% en 2022, son plus haut depuis 1992, «l’inflation devrait rester à des niveaux élevés à moyen terme», comme l’a indiqué la Banque centrale à l’issue de la première session de son Conseil (21 mars dernier). En effet, «elle ressortirait en 2023 à 5,5% en moyenne et sa composante sous-jacente se situerait à 6,2%, soit une révision à la hausse de 2 points de pourcentage par rapport à la prévision de décembre dernier et ce, en raison essentiellement de la flambée des prix de certains produits alimentaires qui y sont inclus », a-t-elle fait savoir. C’est donc peu dire que cette annonce choc, qui s’inscrit dans un contexte de forte demande avec la réouverture économique de la Chine, premier importateur mondial de pétrole brut, comme le rappellent plusieurs médias, n’arrange pas les affaires du gouvernement. Et pour cause, par un certain effet mécanique, la décision des pays producteurs fera remonter les cours de l’or noir sur le marché international, ce que ces derniers redoutent, et aura très prochainement des incidences sur les prix des carburants à la pompe au Maroc. Ce qui est de mauvais augure pour l’équipe dirigée par Aziz Akhannouch qui tente de ramener ceux-ci à des niveaux raisonnables pour les consommateurs marocains.Alors que les économies ralentissent avec l’inflation mondiale, «cette baisse pourrait être due à la crainte d’un nouvel affaissement des prix de la part des pays producteurs», estime le magazine d’actualité hebdomadaire français, Lexpresse.fr. Cité par l’Afp, l’analyste Jorge Leon, de Rystad Energy, soutient dans une note qu’il s’agit surtout pour ces producteurs d’engranger «des revenus» supplémentaires. Ce que réfute le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Cité également par l’Afp, ce dernier a expliqué dans une déclaration à la presse qu’«il est dans l’intérêt de l’énergie mondiale de maintenir les prix mondiaux du pétrole au bon niveau». Pour l’économiste tunisien Fethi Nouri, cité par l’agence TAP, «les prix élevés du pétrole brut favorisent les pressions inflationnistes et accentuent les hausses des moyennes de taux d’intérêt dans de nombreux pays», craint-il dans une publication sur Facebook. Quoi qu’on en pense, qu’elles soient dans l’intérêt ou non du marché mondial, une chose est sûre: les réductions annoncées sont les plus importantes depuis l’émergence du Covid-19 puisqu’elles se traduiront au total par une baisse de la production d’environ un million de barils par jour (bpj). A ce propos, notons que «Ryad va réduire sa production de 500.000 bpj, l’Irak de 211.000 bpj, les Emirats de 144.000 bpj, le Koweït de 128.000 bpj, l’Algérie de 48.000 bpj et Oman de 40.000 bpj», précise le magazine mensuel français, Capitale.fr.Soulignons en outre que Moscou a pour sa part prolongé sa mesure de réduction de 500.000 bpj jusqu’à fin 2023, a appris l’AFP. Notons que 24 heures après les coupes annoncées dans la production de pétrole, les prix du pétrole ont sans surprise bondi: «Les deux références mondiales ont décollé d’environ 8% en début de séance, renouant avec leur niveau d’avant les tumultes du secteur bancaire», a constaté l’Afp. Alain Bouithy
Bruno Jean-Richard Itoua reçoit le prix Mohammed S. Barkindo pour l’ensemble de sa carrière lors de la Semaine africaine de l’énergie 2022

Bruno Jean Richard Itoua, ministre des hydrocarbures de la République du Congo et président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 2022, était l’un des cinq lauréats du prix Mohammad S. Barkindo pour l’ensemble de sa carrière lors de l’édition 2022 des African Energy Awards, qui s’est déroulée pendant l’African Energy Week (AEW) du 18 au 21 octobre au Cap. Le prix Mohammad S. Barkindo Lifetime Achievement Award récompense les entreprises, les organisations, les projets et les personnes qui contribuent au succès du marché de l’énergie en Afrique. Bruno Jean-Richard Itoua a été sélectionné par un panel de juges, dont des représentants de Rystad Energy – un cabinet d’études de marché de l’énergie de premier plan au niveau mondial – et le conseil consultatif de la Chambre africaine de l’énergie (AEC). Le fait d’avoir été désigné comme l’un des lauréats de 2022 est un témoignage fort du dévouement du ministre et de ses réalisations exceptionnelles pour stimuler la croissance du marché de l’énergie au Congo, assurer la sécurité énergétique mondiale et l’expansion économique sur le continent africain grâce à un développement et une exploitation optimaux des ressources pétrolières et gazières. En tant que Ministre des Hydrocarbures de la République du Congo, S.E. Bruno Jean-Richard Itoua a maximisé l’industrie à travers la mise en place d’une série de réformes politiques et de campagnes d’expansion en amont, en milieu et en aval, telles que le Plan Directeur du Gaz, ainsi que des programmes de contenu local et de renforcement des capacités visant à stimuler l’ensemble du secteur des hydrocarbures du pays d’Afrique centrale pour la croissance du produit intérieur brut et la sécurité énergétique. En conséquence, le Congo est en passe de devenir l’un des prochains pays à rejoindre la liste des producteurs africains de gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à des développements massifs de GNL, tels que le projet gazier de Litchendjili, actuellement en cours, et faisant du pays non seulement une puissance régionale en matière d’énergie propre mais aussi un centre gazier mondial. Avant d’occuper son poste actuel de Ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itou a été Directeur Général de la Société Nationale des Pétroles du Congo et Conseiller pour les Hydrocarbures, les Mines, l’Energie et l’Hydraulique auprès du Président Denis Sassou Nguesso, où il a mené des réalisations significatives en matière d’exploration, de production et de monétisation des hydrocarbures au Congo. En tant que président de l’OPEP, le ministre continue de démontrer son engagement à assurer la sécurité énergétique mondiale, la stabilité des marchés du pétrole et du gaz et à faire en sorte que la pauvreté énergétique disparaisse sur tout le continent africain d’ici 2030. Sous la direction de Bruno Jean-Richard Itoua, les pays producteurs de pétrole et les membres de l’OPEP ont, en 2022, maximisé la résilience du marché face aux défis de l’industrie, notamment la transition énergétique, la guerre russo-ukrainienne et les impacts négatifs de la pandémie de COVID-19 sur l’économie mondiale. Le ministre milite fortement en faveur d’une transition énergétique panafricaine et de l’unité entre les décideurs politiques africains, les entreprises énergétiques, les investisseurs et les acteurs du marché afin d’accélérer le développement et l’adoption de politiques et de solutions locales pour relever les défis locaux si l’Afrique veut sortir 600 millions de ses habitants de la pauvreté énergétique tout en fournissant à 900 millions d’entre eux un accès à une cuisine propre. « La Chambre approuve et soutient fermement la sélection de Bruno Jean-Richard Itoua comme l’un des lauréats du prix Mohammed S. Barkindo pour l’ensemble de sa carrière lors d’AEW 2022. Grâce à son dévouement, le Congo et l’industrie pétrolière et gazière africaine sont ce qu’ils sont aujourd’hui. Alors que le continent cherche à maximiser l’exploitation de ses vastes ressources en hydrocarbures, des leaders tels que Bruno Jean-Richard Itoua seront essentiels pour conduire l’expansion du marché de la prochaine génération », déclare NJ Ayuk, le président exécutif de l’AEC.
Congo Brazzaville. Le Congo va t-il s’aligner sur la décision de réduction de la production de pétrole préconisée par l’Opep pour faire remonter les cours?

ÉCONOMIE PETROLIERE. En panne de ressources financières additionnelles pour absorber la dette intérieure et relancer certains chantiers à l’arrêt depuis 2015, le Congo, nouveau pays membre de l’organisation des pays exportateurs de pétrole(Opep) et 3ème producteur de brut dans le golfe de Guinée après le Nigéria et l’Angola, va t-il se conformer la décision de réduction de la production totale des cours, de l’ ordre de 2 millions de barils par jour, préconisée par l’Opep en vue de faire remonter les cours du brut? Faut-il noter que les pays du golfe arabo persique, richissimes influents membres de l’Opep et détenteurs d’importants stocks de pétro dollars, n’éprouvent pas des problèmes de développement et panne sèche en finances que les autres pays africains membres, notamment le Congo Brazzaville. Selon nos informations, le Gabon s’est engagé à Vienne en Autriche, à l’issue de cette réunion, de s’aligner, yeux fermés, sur la décision de Opep. Au regard de la tendance du marché, l’on est loin de la remontée des cours de mars dernier, période au cours de laquelle les prix avaient frôlé 140 dollars le baril. La courbe a quelque peu fléchi pour se situer entre 80 et 90 dollars us le baril. Un effet compensatoire tout de même: le dollar américain, grand bénéficiaire de la guerre Russie-Ukraine et alliés occidentaux, s’apprécie au taux fluctuant situé au delà de 650 FCFA contre 500 voire moins avant cette crise ukrainienne. Aux autorités congolaises de savoir si l’entrée de Brazzaville à l’Opep est un bon coup d’opportunité, surtout en ces temps de besoin du cash. À l’observation, le Congo est le pays africain de l’Opep qui éprouve plus de difficultés économiques et financières. Par A.Ndongo
Et si les pays africains s’inspiraient de l’OPEP+

TRIBUNE. Les pays de l’OPEP+ ont décidé de baisser la production pétrolière de deux millions de barils d’ici le mois de novembre prochain. Cette mesure, qui vise à faire remonter les prix du baril, surprend pour deux raisons : d’abord parce qu’elle intervient dans un contexte de flambée des prix de l’énergie, et ensuite parce qu’elle fait la part belle à la Fédération de Russie dont la production pétrolière est dans le viseur des pays occidentaux, qui affirment vouloir en plafonner le prix. On peut comprendre la frustration de l’Union européenne et des États-Unis, qui affichent de plus en plus leur hostilité à l’égard du cartel pétrolier. La première leçon à tirer de la position de l’OPEP+ (menée par l’Arabie Saoudite) est que les temps ont vraiment changé. Les monarchies pétrolières du Golfe, réputées être les grands alliés de l’Occident, semblent ne plus beaucoup se soucier des humeurs des Américains et des Européens. Pourtant à la fin des années 1980, les États-Unis se sont servis de l’Arabie Saoudite pour provoquer l’effondrement de l’Union soviétique. La manœuvre, imaginée par un jeune banquier américain de 34 ans, bon connaisseur du système bancaire soviétique, était d’une simplicité biblique : briser économiquement et financièrement l’URSS dont les entrées en devises étrangères n’étaient que de 32 milliards de dollars par an. Cela passait par l’effondrement du cours du pétrole, qui était alors (et est encore) la principale source de devises du pays. Washington discuta avec les Saoudiens, qui acceptèrent d’augmenter artificiellement la production pétrolière de 65% de sorte à faire baisser les prix du brut. Résultat : chute du cours du pétrole accompagnée d’une baisse importante des entrées en devises de l’URSS, avec les conséquences que l’on connaît. En 2014, les stratèges américains ont voulu rééditer l’exploit au Venezuela dans le but de fragiliser de Nicolas Maduro, sans grand succès. De toute évidence, tout ceci semble être de l’histoire ancienne, si l’on en croit les évènements des derniers mois. En effet, depuis le début de l’opération spéciale russe en Ukraine, les États-Unis et leurs valets européens ont du mal à convaincre les monarchies du Golfe de les accompagner dans leur politique de sanctions contre la Fédération de Russie. En mars, alors que les sanctions pleuvaient sur le pays de Vladimir Poutine, ces pays ont fait savoir qu’ils ne contribueraient pas à atténuer la flambée des prix du pétrole. La visite de Joe Biden à Ryad, il y a quelques mois, n’y a rien changé, poussant les États-Unis à puiser dans leurs réserves stratégiques. Si la décision de l’OPEP+ d’augmenter la production pétrolière ne marque pas nécessairement un tournant dans les relations entre les États-Unis et leurs alliés du Golfe, il n’en demeure pas moins qu’elle laissera sûrement des traces. Par ailleurs, on pourrait raisonnablement se demander si cette décision ne devrait-elle pas inspirer les pays africains riches en ressources naturelles ? Dans un monde avide de ressources africaines, ces pays pourraient inverser les rapports de force sur la scène internationale en s’inspirant de ce que font les pays de l’OPEP+ avec leur or noir. C’est juste une question de volonté, mais aussi et surtout de vision et de détermination. Par Patrick Mbeko
Appui financier de l’OPEC FUND à l’étude d’avant-projet du gazoduc Nigeria-Maroc

Le projet de gazoduc reliant la République fédérale du Nigeria et le Royaume du Maroc suit son cours et accumule de bonnes nouvelles. La dernière en date concerne la signature de la documentation juridique relative au financement d’une partie de la deuxième phase des études d’avant-projet détaillées dudit projet. Ainsi que l’a annoncé le ministère de l’Economie et des Finances, le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC FUND) a accordé un financement d’un montant de 14,3 millions de dollars à l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) au titre de sa contribution au financement de la deuxième phase de l’étude d’avant-projet détaillée (FEED – Front-End engineering design ». Selon un communiqué du ministère de l’Economie et des Finances, la documentation juridique relative audit financement a été signée par la ministre de l’Economie et des Finances (Nadia Fettah), par échange de correspondance, avec le directeur général de l’OPEC FUND (Abdulhamid Alkhalifa) et la directrice générale de l’ONHYM (Amina Benkhadra). Cofinancée avec la Banque islamique de développement (BID), l’étude « consiste à élaborer la documentation pour l’exécution du projet du gazoduc Nigeria-Maroc et à finaliser les analyses techniques, financières et juridiques y afférentes », a indiqué le ministère de l’Economie et des Finances dans un communiqué rendu public vendredi 29 avril dernier saluant un modèle de coopération Sud-Sud. « A travers son appui à ce projet, l’OPEC FUND renforce, par là même, les relations de coopération financière avec le Maroc et contribue à la dynamique économique et sociale du Royaume », a-t-on souligné de même source. Initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Buhari, le projet stratégique du gazoduc Nigeria-Maroc a l’ambition d’être un catalyseur du développement économique de la région Nord-Ouest de l’Afrique, rappelle le Département de l’économie. « Il porte une forte volonté d’intégration et d’amélioration de la compétitivité et du développement économique et social de la région », relève-t-il sur son site Internet. Cela devrait se ressentir à travers notamment l’accélération de l’électrification et du développement de l’autonomie énergétique de la région ; le soutien au développement et à l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines. Le gazoduc Nigeria-Maroc devrait aussi contribuer à la dynamisation de l’économie régionale par le développement de filières créatrices d’emplois ainsi qu’à la réduction du «torchage» du gaz et l’utilisation d’une énergie fiable et durable, assure-t-on. Pour rappel, la signature de cet accord intervient quelques jours seulement après l’annonce du bureau d’études et de conseil australien WorleyParsons indiquant qu’il a obtenu un contrat pour la fourniture des principaux services de conception technique initiale (FEED Phase II) pour le projet de gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP). « La réalisation de ce projet nécessite une expertise du monde entier. L’ensemble des services FEED sera géré par Intecsea BV, notre entreprise de conseil en ingénierie offshore à La Haye, aux Pays-Bas. Cela comprend l’élaboration du cadre de mise en œuvre du projet et la supervision de l’étude technique », selon les explications de la société. Dans un communiqué publié sur son site Internet, le bureau d’études a précisé que « le périmètre FEED onshore, l’évaluation d’impact environnemental et social (EIES) et les études d’acquisition de terres (LAS) seront réalisés par notre équipe à Londres, au Royaume-Uni ». Il a en outre ajouté que « le projet sera également soutenu par notre réseau de bureaux en Afrique et notre équipe mondiale de livraison intégrée à Hyderabad, en Inde. Alain Bouithy
Sénat :Le Congo assurera la présidence de cette institution en 2022

PETROLE. La délégation conduite par son secrétaire général de l’OPEP a annoncé aux autorités que le Congo assurera la présidence de cette institution en 2022. Le président de la chambre haute, Pierre Ngolo, a invité, le 24 août 2021 à Brazzaville, à la délégation de l’Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (Opep) conduite par son secrétaire général, Mohammed Barkindo, à accompagner le Congo dans la relance de son économie. Mohammed Barkindo a dit en substance que la présidence de l’Opep en 2022 sera un point clé dans la relation entre le Congo et cette institution. Elle représentera une transition de soixante années passées et à venir. Elle vient à un moment où le monde sortira de la crise de la covid-19. Pour le président du Sénat, Pierre Ngollo, si l’Opep ici peut être d’un apport appréciable, ce serait très important. Nous espérons bénéficier de cela dans ce contexte très difficile. En même temps que nous nous battons pour la diversification de notre économie, en même temps nous nous battons pour la diversification des partenaires et l’Opep compte au nombre de ces partenaires. C’est pour cela, après être resté très longtemps comme observateur, nous avons salué avec grande joie l’adhésion depuis 2018 du Congo à l’Opep. Intervenant à cette rencontre, le ministre des Hydrocarbures, Jean-Richard Bruno Itoua, a, quant à lui, signifié que l’Opep, outre ce qu’elle peut apporter pour la stabilisation des prix, intervient aujourd’hui dans des grands débats pour défendre les intérêts des pays africains. En dehors du Sénat, la délégation de l’Opep a également conféré avec le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba. Florent Sogni Zaou
L’Angola et l’Opep sont un pilier solide de la stabilité du marché

Les discussions Opep-Angola qui ont eu lieu la semaine dernière sont un pilier majeur du dialogue et de la coopération solide entre l’Opep et les pays producteurs africains. La Chambre se félicite de ces discussions et encourage cette collaboration accrue, car l’Angola et d’autres bénéficieront de la stabilité du marché. Un tel dialogue est essentiel pour le respect de l’accord de réduction de la production mondiale de l’Opep d’avril dernier, auquel tous les pays membres africains de l’Opep se sont ralliés. Le soutien de l’Angola à la stabilité du marché mondial et à la coopération énergétique est important et donne confiance aux opérateurs et futurs investisseurs qui cherchent à faire des affaires en Afrique. « En décembre 2018, le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Sanusi Barkindo, a effectué une visite historique en Angola et s’est engagé à travailler avec ses dirigeants pour améliorer l’industrie et renforcer ses relations avec l’Opep. Le dialogue Opep-Afrique a porté cette relation à un nouveau niveau. Les voix africaines sont entendues et défendues au sein de l’institution la plus influente de l’industrie, garantissant ainsi la représentation des intérêts du continent », a déclaré NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie. « Le Gouvernement angolais et le Ministère des ressources minérales et du pétrole du pays ont toujours été des participants résolus au dialogue mondial sur l’énergie entre l’Afrique et des institutions telles que l’Opep. L’Angola a des fonctionnaires engagés à faire en sorte que l’énergie fonctionne pour les Africains et à lutter contre la pauvreté énergétique en Angola. Une telle démarche rend notre industrie meilleure pour les Africains et pour les investisseurs », a déclaré Sergio Pugliese, président de la Chambre africaine de l’énergie en Angola. Sous la direction de Son Excellence le Président João Lourenço et de son Ministre des Ressources Minérales et du Pétrole S.E. Diamantino Azevedo, l’Angola s’est engagé dans un ensemble de réformes audacieuses et axées sur le marché depuis plus de deux ans maintenant. Le pays devient de plus en plus compétitif pour les investisseurs régionaux et internationaux et a envoyé des signaux forts de son ouverture aux investissements, de son engagement en faveur du développement du contenu local, et de sa détermination à lutter contre la corruption. Par APO