Le tourisme mondial sur la voie d’une reprise complète
Les dernières données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) sur l’évolution du tourisme à l’échelle internationale sont bien plus que rassurantes. Voire satisfaisantes. Selon cette institution spécialisée des Nations unies destinée à promouvoir et à développer ce secteur, le tourisme international a surmonté rapidement le déclin dû à la pandémie de Covid-19. La reprise est telle qu’il serait sur la voie d’une reprise complète. « Le tourisme international a continué de se relever de la pire crise de son histoire, le nombre d’arrivées ayant atteint 84% des niveaux pré-pandémiques entre janvier et juillet 2023 », a ainsi constaté l’OMT. Même en dépit des défis économiques et géopolitiques, ces chiffres laissent apparaître que « la demande touristique continue de faire preuve d’une résilience remarquable et d’une reprise soutenue », a poursuivi l’agence onusienne. D’après la nouvelle édition du Baromètre OMT du tourisme mondial, qui retrace la reprise du secteur sur l’année 2023 jusqu’à la fin du mois de juillet, « 700 millions de touristes ont voyagé à l’étranger entre janvier et juillet 2023, soit 43% de plus qu’au cours des mêmes mois de 2022. Juillet a été le mois le plus chargé avec 145 millions de voyageurs internationaux enregistrés, soit environ 20% du total des sept mois ». Comme le relève le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, les données recueillies par l’institution des Nations unies « montrent une fois de plus que le tourisme se redresse vigoureusement dans toutes les régions du monde ». Si l’évolution des récentes données est des plus encourageantes, au point de permettre au secteur de se rétablir, il faut espérer que celui-ci s’adapte également à la réalité. Car, « les phénomènes météorologiques extrêmes auxquels nous avons assisté ces derniers mois ainsi que les défis cruciaux que pose la gestion de flux touristiques croissants soulignent la nécessité de bâtir une industrie plus inclusive, plus durable et plus résiliente et de veiller à ce que la reprise aille de pair avec une refonte de notre secteur», a estimé Zurab Pololikashvili. Toutes les régions du monde ont connu de forts taux de reprise du tourisme au cours des sept premiers mois de 2023, grâce à la demande de voyages internationaux émanant de plusieurs grands marchés émetteurs. Toujours selon le Baromètre OMT du tourisme, le Moyen-Orient, l’Europe et l’Afrique viennent en tête du rebond de ce secteur dans le monde. Ainsi, avec des arrivées supérieures de 20% aux niveaux pré-pandémiques, les données montrent que le Moyen-Orient a enregistré les meilleurs résultats de janvier à juillet 2023, la région restant pour l’instant la seule à dépasser les niveaux de 2019. Considérée comme la plus grande région de destination au monde, l’Europe a pour sa part atteint 91% des niveaux d’avant la pandémie. Selon les explications de l’organisation internationale, la reprise du secteur est « soutenue par une demande intrarégionale robuste et par les voyages en provenance des États-Unis ». Quant à l’Afrique, les données disponibles suggèrent qu’elle « a récupéré 92% des visiteurs d’avant la crise au cours de cette période de sept mois et les Amériques 87% ». Enfin, il ressort des mêmes données que la reprise s’est accélérée en Asie et dans le Pacifique « pour atteindre 61% des niveaux d’arrivées pré-pandémiques après l’ouverture de beaucoup de destinations et de marchés émetteurs à la fin de 2022 et au début de cette année ». Ainsi que le relève l’OMT dans son rapport, tous « ces résultats montrent que le tourisme international est en bonne voie pour atteindre 80 à 95% des niveaux d’avant la pandémie en 2023 ». Selon l’agence onusienne, les perspectives pour septembre-décembre 2023 laissent ainsi entrevoir une poursuite de la reprise, selon le dernier indice de confiance de l’OMT. Ce quand bien même cela se fait à un rythme plus modéré après la haute saison des voyages de juin-août. Pour l’institution, il ne fait aucun doute « ces résultats seront tirés par la demande encore contenue et par l’augmentation de la connectivité aérienne, en particulier en Asie et dans le Pacifique, où la reprise est encore modeste », a-t-elle assuré. Alain Bouithy
Le tourisme international en bonne voie pour retrouver ses niveaux d’avant la pandémie
Le tourisme international s’est significativement amélioré pour retrouver ses niveaux d’avant la pandémie, a indiqué l’Organisation mondiale du tourisme. Selon les nouvelles données publiées récemment par l’institution spécialisée des Nations unies, le redressement rapide du secteur continue sur sa lancée en 2023. En effet, «les voyageurs ont été deux fois plus nombreux au premier trimestre 2023 que durant la même période en 2022», a noté l’organisation chargée de promouvoir et de développer un tourisme responsable, durable et universellement accessible. D’après son analyse, les arrivées internationales ont atteint globalement 80% de leur niveau d’avant la pandémie au titre du premier trimestre 2023, estimant qu’il y a eu 235 millions de touristes internationaux au cours des trois premiers mois de 2023. Ce qui est plus du double que pour la même période en 2022. Pour l’OMT, les résultats du premier trimestre 2023 sont conformes aux scénarios prévisionnels pour l’année, d’après lesquels les arrivées internationales retrouveront de 80% à 95% de leurs niveaux d’avant la pandémie. Rappelons à ce propos que le groupe d’experts de l’OMT tablait sur de solides résultats pendant la haute saison (mai-août) dans l’hémisphère Nord, ainsi qu’en témoigne le dernier indice de confiance de l’OMT. A bien y regarder, tout porte à croire que « la performance pendant cette période a toutes les chances d’être encore meilleure qu’en 2022», a en effet déduit l’organisation internationale. «Ce début d’année illustre une fois encore la capacité incomparable qu’a le tourisme de rebondir. En bien des endroits, on est proche, voire même au-dessus des niveaux d’arrivées d’avant la pandémie», s’est réjoui le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. Ce dernier appelle toutefois à «rester vigilants face aux défis tels que l’insécurité géopolitique, les pénuries de personnel et l’impact potentiel de la crise du coût de la vie sur le tourisme, en veillant à ce que pendant son redressement, le tourisme soit à la hauteur de ses responsabilités en tant que solution à l’urgence climatique et en tant que moteur du développement inclusif.» En effet, comme le rappelle l’institution spécialisée des Nations unies, il est important de tenir compte du fait que « la reprise du tourisme est aussi soumise à un certain nombre de défis». Sachant que l’inflation élevée et la hausse des cours du pétrole font augmenter les coûts du transport et de l’hébergement, le groupe d’experts de l’OMT prévient à ce propos : «La situation économique demeure le principal facteur pesant sur la reprise efficace du tourisme international en 2023». Pour l’OMT, il faut ainsi s’attendre à ce que, de plus en plus, de touristes fassent davantage attention au rapport qualité-prix et voyagent plus près de chez eux. Par ailleurs, fait-elle remarquer, «l’incertitude provoquée par l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et la montée d’autres tensions géopolitiques continuent aussi de représenter des risques baissiers». A titre de rappel, «d’après les données révisées pour 2022, les touristes internationaux ont été plus de 960 millions l’an dernier, soit les deux tiers (66%) du volume d’avant la pandémie », a indiqué l’OMT qui en déduit que le tourisme continue de prouver sa résilience. D’après l’organisation, les recettes du tourisme international sont reparties à la hausse, franchissant le cap des 1.000 milliards d’USD en 2022. Elles ont bondi de 50% en valeur réelle par rapport à 2021, grâce à une forte reprise des voyages internationaux. En ce qui concerne les dépenses des visiteurs internationaux, les données montrent qu’elles ont atteint 64% de leurs niveaux d’avant la pandémie (-36% par rapport à 2019, mesurées en valeur réelle). Alain Bouithy
Le tourisme international continue de se remettre de la pandémie de Covid-19
Le tourisme international continue de se remettre de la pandémie de Covid-19, a constaté récemment l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Selon une nouvelle analyse de cette institution spécialisée des Nations unies destinée à promouvoir et à développer le tourisme, la reprise du tourisme est sur le point d’atteindre 65% des niveaux d’avant la pandémie d’ici la fin de l’année 2022. Une bonne nouvelle pour les professionnels de ce secteur lourdement frappé par la pandémie. D’après les estimations de l’OMT rendues publiques récemment, 700 millions de touristes ont voyagé à l’international entre janvier et septembre. Ce qui correspond à plus du double (+133%) du chiffre enregistré à la même période en 2021 et équivaut à 63% des niveaux de 2019. Ces données suggèrent que le secteur est « en bonne voie pour atteindre 65% de ses niveaux prépandémiques cette année, conformément aux scénarios de l’OMT », a souligné l’organisation dans un communiqué. La même source attribue cette évolution à « une forte demande refoulée, une amélioration des niveaux de confiance et la levée des restrictions dans un nombre croissant de destinations ». Selon le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées mensuelles étaient inférieures de 64% aux niveaux de 2019 en janvier 2022 et avaient atteint -27% en septembre. Ces données recueillies suggèrent que 340 millions d’arrivées internationales ont été enregistrées au cours du seul troisième trimestre de 2022, soit près de 50% du total des neuf mois. Continuant de mener la reprise mondiale, l’Europe a reçu 477 millions d’arrivées internationales entre janvier et septembre 2022 représentant 68% du total mondial. Elle a ainsi atteint 81% des niveaux prépandémiques. Précisons que « ce chiffre représente plus du double de celui de 2021 (+126%), les performances étant tirées par une forte demande intrarégionale et des voyages en provenance des États-Unis », comme le relève l’OMT soulignant que la région a connu une performance particulièrement forte au troisième trimestre, où les arrivées ont atteint près de 90% des niveaux de 2019. En glissement annuel, de janvier à septembre 2022, le Moyen-Orient a de même vu les arrivées internationales plus que tripler (+225%), ce qui l’a permis de remonter à 77% du niveau pré-pandémique. La même tendance a été observée du côté de l’Afrique (+166%) et des Amériques (+106%) qui ont également enregistré une forte croissance par rapport à 2021. Selon les chiffres, ces deux régions ont atteint respectivement 63% et 66% des niveaux de 2019. En ce qui concerne la région Asie-Pacifique (+230%), il apparaît que « les arrivées ont plus que triplé au cours des neuf premiers mois de 2022, reflétant l’ouverture de nombreuses destinations, dont le Japon à la fin du mois de septembre », a indiqué l’OMT constatant toutefois que les arrivées en Asie-Pacifique sont restées inférieures de 83% aux niveaux de 2019. A propos de la Chine, un marché source clé pour la région, les données montrent qu’elle est restée fermée. Après analyse des arrivées et admissions, il ressort que plusieurs sous-régions ont atteint entre 80% et 90% de leurs arrivées prépandémiques en janvier-septembre 2022. C’est notamment le cas de l’Europe occidentale (88%) et l’Europe méditerranéenne du Sud (86%) qui ont enregistré la reprise la plus rapide vers les niveaux de 2019. L’OMT constate la même tendance au niveau des Caraïbes, de l’Amérique centrale (82% chacun) et de l’Europe du Nord (81%) qui ont également affiché d’excellents résultats. L’analyse montre, en outre, qu’au cours des neuf mois précédant septembre «l’Albanie, l’Éthiopie, le Honduras, Andorre, Porto Rico, la République dominicaine, la Colombie, le Salvador et l’Islande sont les destinations qui ont enregistré des arrivées supérieures aux niveaux prépandémiques». Les mêmes chiffres suggèrent qu’au cours du mois de septembre dernier, « les arrivées ont dépassé les niveaux prépandémiques au Moyen-Orient (+3% par rapport à 2019) et dans les Caraïbes (+1%) et ont été proches en Amérique centrale (-7%), en Europe du Nord (-9%) et en Europe du Sud et Méditerranée (-10%) », a poursuivi l’institution spécialisée. Au cours des sept à neuf premiers mois de 2022, on apprend par ailleurs que certaines destinations ont en parallèle enregistré des augmentations notables des recettes du tourisme international. L’OMT cite le cas notamment de la Serbie, de la Roumanie, de la Turquie, de la Lettonie, du Portugal, du Pakistan, du Mexique, du Maroc et de la France. Abordant la question de la reprise qui a été également constatée dans les dépenses du tourisme émetteur par les principaux marchés émetteurs, l’OMT souligne les bons résultats de la France, où les dépenses ont atteint -8% dans l’année par rapport à 2019. L’organisation note à ce propos que « d’autres marchés ont fait état de fortes dépenses au cours des six à neuf premiers mois de 2022, notamment la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Etats-Unis, le Qatar, l’Inde et l’Arabie saoudite ». Alain Bouithy
La reprise du tourisme poursuit son embellie à l’échelle mondiale
Le tourisme international consolide sa forte reprise en dépit de défis économiques et géopolitiques toujours plus grands, a affirmé l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) dans un récent rapport. « La reprise du tourisme s’est accélérée dans de nombreuses régions du monde, surmontant les obstacles sur son chemin », a déclaré le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. Avec près de 250 millions d’arrivées internationales, le tourisme international a connu un fort rebond durant les cinq premiers mois de l’année 2022, ont relevé les experts de l’institution spécialisée des Nations unies dans le dernier Baromètre du tourisme mondial de l’OMT. « Ce chiffre correspond aux 77 millions d’arrivées enregistrées de janvier à mai 2021 et montre que le secteur a récupéré près de la moitié (46 %) des niveaux d’avant la pandémie de 2019 », a souligné dans son rapport l’organisation destinée à promouvoir et à développer le tourisme dans le monde. En tête de la reprise, avec l’Amérique, l’Europe a accueilli plus de quatre fois plus d’arrivées internationales qu’au cours des cinq premiers mois de 2021 (+350 %). Des arrivées « stimulées par une forte demande intrarégionale et la levée de toutes les restrictions de voyage dans un nombre croissant de pays », a expliqué l’organisation précisant que la région a enregistré des performances très fortes en avril (+458 %), avec une période de Pâques chargée. Du côté des Amériques, les données montrent que le nombre des arrivées a plus que doublé (+112%). L’organisation internationale tient toutefois à préciser que « ce rebond important se mesure à la faiblesse des résultats de 2021 et les arrivées restent globalement inférieures de 36 % et 40 % aux niveaux de 2019 dans les deux régions, respectivement » et que le même schéma s’observe dans les autres régions du monde. A propos des autres régions, le constat est que la forte croissance au Moyen-Orient (+157 %) et en Afrique (+156 %) est restée respectivement de 54 % et 50 % inférieure aux niveaux de 2019. S’agissant de l’Asie et du Pacifique, il ressort que ces deux régions « ont presque doublé les arrivées (+94 %), bien que les chiffres aient été à 90 % inférieurs à ceux de 2019, certaines frontières étant restées fermées aux voyages non essentiels », selon les observations de l’OMT notant, là aussi, que l’assouplissement récent des restrictions se traduit par une amélioration des résultats pour avril et mai. Dans son rapport, l’organisation mondiale du tourisme a en outre noté que plusieurs sous-régions ont récupéré entre 70 % et 80 % de leurs niveaux d’avant la pandémie, avec en tête les Caraïbes et l’Amérique centrale, suivies de la Méditerranée du Sud, de l’Europe de l’Ouest et du Nord. Mieux, « certaines destinations ont dépassé les niveaux de 2019, notamment les îles Vierges américaines, St. Maarten, la République de Moldavie, l’Albanie, le Honduras et Porto Rico », a-t-elle affirmé. Commentant l’évolution des dépenses touristiques au cours de cette même période, l’OMT a constaté que la hausse des dépenses touristiques en provenance des principaux marchés sources va de pair avec la reprise observée. Et qu’en termes de recettes touristiques internationales gagnées dans les destinations, un nombre croissant de pays ont entièrement récupéré leur niveau d’avant la pandémie. Abordant le point sur les défis croissant que doit relever le secteur, l’OMT a indiqué que la forte demande pendant la saison estivale de l’hémisphère nord devrait consolider ces résultats positifs, notamment parce que des destinations toujours plus nombreuses assouplissent ou lèvent les restrictions de voyage. Comme le relève l’organisation dans un communiqué, « au 22 juillet, 62 destinations (dont 39 en Europe) n’avaient pas de restrictions liées au COVID-19 et un nombre croissant de destinations en Asie ont commencé à assouplir leurs restrictions ». Par ailleurs, et selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), la réduction globale de la capacité aérienne internationale en 2022 sera limitée à 20 % – 25 % des sièges offerts par les compagnies aériennes par rapport à 2019. Soulignons en outre qu’« une demande plus forte que prévu a cependant créé d’importants défis d’exploitation et de main-d’œuvre, tandis que la guerre en Ukraine, la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt, ainsi que les craintes d’un ralentissement économique constituent une menace pour la reprise ». Par ailleurs, le Fonds monétaire international prévoit un ralentissement de l’économie mondiale, qui passerait de 3,2 % en 2022 à 2,9 % en 2023 ; tandis que l’OMT en étroite collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) continueront de surveiller la pandémie, les nouvelles urgences de santé publique et leur impact potentiel sur les voyages. Quoiqu’il advienne, et face aux « vents économiques contraires et aux défis géopolitiques susceptibles d’impacter le secteur d’ici à 2022 et au-delà », Zurab Pololikashvili a tout de même préconisé la prudence. Alain Bouithy
Le tourisme mondial s’accélère au premier trimestre
La reprise du tourisme s’est accélérée au premier trimestre 2022, selon un récent rapport de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). L’assouplissement des restrictions et la hausse de la confiance ont beaucoup contribué à cette évolution permettant ainsi au secteur touristique de poursuivre sa reprise à un rythme soutenu. Après analyse des données de l’OMT, il ressort globalement que « les destinations ont reçu près de trois fois plus d’arrivées internationales au premier trimestre 2022 qu’à la même période de 2021, l’Europe étant en tête du rebond du secteur », a indiqué l’organisation internationale. Ces données montrent que « le tourisme international a connu une augmentation de 182% en glissement annuel en janvier-mars 2022, les destinations du monde entier ayant reçu quelque 117 millions d’arrivées internationales, contre 41 millions au premier trimestre 2021 ». Selon le dernier Baromètre du tourisme mondial de l’OMT, « sur les 76 millions d’arrivées internationales supplémentaires au cours des trois premiers mois, quelque 47 millions ont été enregistrées en mars, ce qui montre que la reprise s’accélère ». Dans le détail, l’Europe a accueilli près de quatre fois plus d’arrivées internationales (+280%) au premier trimestre 2022 qu’au cours de la même période de 2021, a indiqué l’OMT précisant que les résultats ont été portés par une forte demande intrarégionale. S’il est établi que les arrivées ont plus que doublé (+117%) au cours des mêmes trois mois dans les Amériques, les chiffres rendus publics par l’OMT montrent que les arrivées en Europe et dans les Amériques sont toutefois restées respectivement de 43 % et 46 % en dessous des niveaux de 2019. La reprise étant également au rendez-vous du coté du Moyen-Orient (+132 %) et de l’Afrique (+96%) qui ont connu une forte croissance au premier trimestre 2022 par rapport à 2021, selon les mêmes données. Mais à en croire l’organisation internationale, celles-ci montrent également que les arrivées sont restées respectivement de 59 % et 61% en dessous des niveaux de 2019. Quant à l’Asie-Pacifique, les données révèlent qu’elle « a enregistré une augmentation de 64% par rapport à 2021, mais les niveaux étaient là encore inférieurs de 93% aux chiffres de 2019, car plusieurs destinations sont restées fermées aux voyages non essentiels ». A noter que la répartition par sous-région montre que les Caraïbes et le sud de l’Europe méditerranéenne continuent d’afficher les taux de reprise les plus rapides, a fait savoir l’organisation. Selon l’OMT, « dans les deux cas, les arrivées se sont rétablies à près de 75% des niveaux de 2019, certaines destinations atteignant ou dépassant les niveaux pré-pandémie ». Quoi que nous enseignent ces données, et en dépit du fait que le tourisme international reste de 61% en dessous des niveaux de 2019, l’OMT est persuadée que la reprise progressive devrait se poursuivre tout au long de l’année 2022. Et pour cause : « davantage de destinations assouplissent ou lèvent les restrictions de voyage et la demande refoulée est libérée », a constaté l’organisation. L’OMT en veut pour preuve : «au 2 juin, 45 destinations (dont 31 en Europe) étaient exemptes de restrictions liées à la Covid-19. En Asie, un nombre croissant de destinations ont commencé à assouplir ces restrictions». Mais attention! L’organisation mondiale du tourisme a toutefois prévenu que « la situation économique difficile, associée à l’offensive militaire de la Fédération de Russie en Ukraine, représente un risque baissier pour la reprise du tourisme international ». Quand bien même il n’a eu qu’un impact direct limité sur les performances globales, « ce conflit a d’importantes répercussions économiques au niveau mondial ». Dans ce sens qu’il exacerbe les prix déjà élevés du pétrole et l’inflation générale et perturbe les chaînes d’approvisionnement internationales ; au point d’entraîner « une hausse des coûts de transport et d’hébergement pour le secteur du tourisme », a-t-elle fait savoir. Il est important de relever que la dernière édition du Baromètre du tourisme mondial révèle en outre que les recettes d’exportation se redresseront plus rapidement à mesure que les dépenses augmenteront. Selon l’OMT, « les recettes totales des exportations touristiques (y compris les recettes du transport de passagers) ont atteint un montant estimé à 713 milliards d’USD en 2021, soit une augmentation de 4% en termes réels par rapport à 2020, mais toujours de 61% en dessous des niveaux de 2019 ». Les recettes du tourisme international ont pour leur part atteint 602 milliards d’USD, soit également 4% de plus en termes réels qu’en 2020, a poursuivi l’organisation précisant que l’Europe et le Moyen-Orient ont enregistré les meilleures performances, les revenus atteignant environ 50% des niveaux pré-pandémiques dans les deux régions. Alain Bouithy
Les restrictions générales sur les voyages inefficaces et contre-productives
Les restrictions générales sur les voyages seraient-elles vraiment inefficaces dans la lutte contre la propagation de nouveaux variants du virus? Pour l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) cela ne fait aucun doute. «Pour enrayer la propagation de nouveaux variants du virus, les restrictions générales sur les voyages sont tout simplement contre-productives», a déclaré récemment le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. «En réalité, en bloquant le nerf vital du tourisme, ces restrictions font plus de mal que de bien, surtout dans les destinations qui dépendent du tourisme international comme moteur de l’emploi, du bien-être économique et d’un changement durable», a estimé le patron de cette institution spécialisée des Nations unies. Pour s’en convaincre, elle rappelle que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé dernièrement un appel en faveur de la levée ou de l’assouplissement des restrictions sur les voyages. Dans cet appel, l’OMS réitère que les restrictions sur les voyages n’empêchent pas la propagation internationale du variant Omicron de la Covid-19. En effet, à sa dixième réunion tenue le 19 janvier dernier à Genève, le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international de l’OMS s’est déclaré préoccupé que des mesures diverses engagées dans le monde face à l’apparition du variant Omicron de la Covid-19 n’aient des effets néfastes sur les plans économique et social. L’OMS estime par ailleurs que ces mesures «risquent aussi de décourager un signalement rapide et transparent des variants préoccupants faisant leur apparition», comme le rapporte l’OMT dans un communiqué. La même source ajoute : «Le Comité a noté également que les mesures visant les voyageurs internationaux, comme le dépistage, l’isolement et la quarantaine, et les vaccinations, devraient se fonder sur une évaluation des risques et éviter de faire peser la charge financière sur les voyageurs internationaux conformément à l’article 40 du Règlement sanitaire international». L’organisation destinée à promouvoir et à développer le tourisme à l’échelle mondiale s’est naturellement félicitée de toutes les nouvelles orientations de l’OMS relevant l’inefficacité des restrictions générales sur les voyages. Saisissant cette occasion, l’institution spécialisée des Nations unies a relayé aussi «ses recommandations préconisant de ne pas faire du statut vaccinal la seule condition qui permette le retour des touristes, surtout quand on voit à quel point les taux de vaccination restent inégaux», peut-on lire sur son site Internet officiel. Quoi qu’il en soit, le rapport de l’ONU World Economic Situation and Prospects Report (Situation et perspectives de l’économie mondiale) au titre de l’année 2022, fait observer que le redressement des impacts de la pandémie est fragile et inégal, aussi bien dans les pays développés qu’en développement. Le document, auquel l’OMT a fourni les données officielles sur les voyages, souligne en outre l’important recul enregistré par rapport aux progrès qui avaient été accomplis pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Dans ce rapport, qui met en relief l’importance du secteur touristique pour l’économie mondiale et en particulier pour les économies en développement, notamment les petits Etats insulaires en développement (PEID), il est notamment indiqué que «le tourisme est appelé à jouer un rôle majeur dans le redressement des économies nationales et du commerce mondial». Dans tous les cas, Zurab Pololikashvili estime qu’«il est capital de faire redémarrer le tourisme pour amorcer la reprise et nous remettre sur la voie de la réalisation des ODD tout en répondant aux impératifs climatiques». Alain Bouithy
Le tourisme mondial reste en dessous des niveaux d’avant-pandémie
L’embellie du tourisme mondial observée au terme de l’année 2021 n’est qu’un feu de paille, si l’on décortique plus en profondeur les premières estimations de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Selon les données statistiques recueillies et rendues publiques récemment par l’organisation, en 2021, le tourisme mondial a connu une progression de 4% par rapport à 2020 atteignant ainsi 415 millions contre 400 millions un an plus tôt. Mais en dépit de cette performance, il reste très en dessous des niveaux d’avant-pandémie. Puisque les arrivées de touristes internationaux (visiteurs qui passent la nuit) sont restées inférieures de 72% à celles de 2019, l’année d’avant la pandémie, comme l’a fait savoir l’organisation. «Le tourisme international a connu un léger rebond au deuxième semestre 2021, avec des arrivées internationales en repli de 62% au troisième trimestre comme au quatrième trimestre par rapport aux niveaux d’avant-pandémie», selon la première édition de l’année 2022 du Baromètre OMT du tourisme mondial. En attendant de déterminer dans toute son ampleur l’impact du variant Omicron et de l’explosion des cas de Covid-19, les données limitées à disposition montrent que les arrivées internationales en décembre ont été de 65% inférieures aux niveaux de 2019. Qu’à cela ne tienne, en raison des différences en ce qui concerne les restrictions sur la mobilité, les taux de vaccination et les niveaux de confiance des voyageurs, il apparait clairement que le rythme du redressement du tourisme mondial demeure lent et inégal d’une région du monde à l’autre. Il ressort de l’analyse des données relatives à ce secteur que l’Europe et les Amériques ont enregistré en 2021 les plus forts résultats par rapport à 2020 (+19% et +17% respectivement), quand bien même ceux-ci sont restés dans les deux cas inférieurs de 63% aux niveaux d’avant-pandémie. Par sous-région, les statistiques de l’organisation suggèrent que les Caraïbes ont affiché la meilleure performance (+63% par rapport à 2020, mais 37% en dessous de 2019). Bien que demeurant à des niveaux inférieurs respectivement de 54% et 56% à ceux de 2019, l’Europe méridionale méditerranéenne (+57%) et l’Amérique centrale (+54%) ont aussi bénéficié d’un net rebond. A noter que l’Amérique du Nord (+17%) et l’Europe centrale et orientale (+18%) ont aussi dépassé les niveaux de 2020. Tandis que l’Afrique a connu parallèlement «une hausse de 12% des arrivées en 2021 par rapport à 2020, même si les chiffres restent de 74% inférieurs à ceux de 2019». Si les arrivées ont reculé de 24% par rapport à 2020 et de 79% par rapport à 2019 au Moyen-Orient, tout porte à croire qu’en Asie-Pacifique «les arrivées étaient encore de 65% en dessous des niveaux de 2020 et de 94% inférieures aux chiffres d’avant-pandémie, de nombreuses destinations restant fermées aux voyages non essentiels», a constaté l’OMT. Selon l’organisation, «la contribution économique du tourisme en 2021 (mesurée en produit intérieur brut direct du tourisme) est estimée à 1.900 milliards d’USD, au-dessus des 1.600 milliards d’USD de 2020 ». Mais comme l’a fait remarquer l’OMT dans son rapport, elle reste encore bien loin des chiffres d’avant-pandémie (3.500 milliards d’USD). En ce qui concerne les recettes d’exportation du tourisme international, l’OMT prévoit qu’elles «pourraient dépasser les 700 milliards d’USD en 2021, ce qui représente un léger mieux par rapport à 2020 en raison de l’augmentation des dépenses par voyage, mais c’est moins de la moitié des 1.700 milliards d’USD enregistrés en 2019». S’agissant du niveau moyen de recettes par arrivée, le rapport élaboré par l’organisation estime qu’il devrait atteindre 1.500 USD en 2021, contre 1.300 USD en 2020. Cette variation serait due aux volumes importants d’épargne accumulée et à l’allongement de la durée des séjours, ainsi qu’aux tarifs de transport et d’hébergement plus élevés. A ce propos, «la France et la Belgique font état de baisses des dépenses touristiques relativement plus faibles, de -37% et de -28%, respectivement, par rapport à 2019», souligne le document soutenant que l’Arabie Saoudite (-27%) et le Qatar (-2%) ont affiché aussi des résultats légèrement meilleurs en 2021. En ce qui concerne l’année en cours, les experts de l’OMT rapportent que la plupart des professionnels du tourisme (61%) tablent sur des perspectives plus favorables pour 2022. En effet, «ils sont 58% à s’attendre à un rebond en 2022, essentiellement au troisième trimestre, et 42% à tabler sur un rebond potentiel seulement en 2023», selon le rapport. Précisant toutefois qu’une majorité (64%) des experts estiment désormais que le retour des arrivées internationales aux niveaux de 2019 n’interviendra qu’en 2024 ou après, contre 45% d’après l’enquête de septembre. Alain Bouithy
La reprise du tourisme mondial se fait lente et fragile
Le tourisme mondial a connu une embellie au troisième trimestre 2021, selon un récent rapport de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui estime toutefois que la reprise demeure encore fragile. Il a rebondi pendant la saison estivale de l’hémisphère nord, après un premier semestre 2021 morose. Ce qui a dopé « les résultats du troisième trimestre de l’année, notamment en Europe », a indiqué l’institution spécialisée des Nations unies. Il ressort, en effet, du dernier Baromètre OMT du tourisme mondial, que les arrivées de touristes internationaux (visiteurs avec nuitées) ont bondi de 58% en juillet-septembre par rapport à la même période de 2020. Dans son rapport, rendu public récemment, l’agence onusienne constate néanmoins que le nombre des arrivées touristiques est resté inférieure de 64 % aux niveaux enregistrés en 2019. « Les données pour le troisième trimestre de 2021 sont encourageantes. Toutefois, les arrivées sont toujours inférieures de 76 % aux niveaux prépandémiques et les résultats dans les différentes régions du monde restent inégaux », a en outre fait savoir le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. A en croire l’OMT, les données recueillies montrent que « l’Europe a enregistré la meilleure performance relative au troisième trimestre, avec des arrivées internationales en baisse de 53 % par rapport à la même période de trois mois de 2019. En août et septembre, les arrivées, en retrait de 63 % par rapport à 2019, affichaient leurs meilleurs résultats mensuels depuis le début de la pandémie ». Selon la dernière édition du Baromètre OMT du tourisme mondial, entre janvier et septembre, les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont reculé de 20 % par rapport à 2020, représentant ainsi une nette amélioration par rapport aux six premiers mois de l’année (-54 %). La même source indique que les arrivées ont dépassé les niveaux de 2020 au cours des neuf premiers mois de 2021 dans certaines sous-régions, notamment en Europe du Sud et méditerranéenne, dans les Caraïbes, en Amérique du Nord et centrale. Selon les données disponibles, il ressort du même rapport que « certaines îles des Caraïbes et d’Asie du Sud, ainsi que quelques petites destinations d’Europe méridionale et méditerranéenne, ont connu leurs meilleures performances au troisième trimestre 2021, avec des arrivées proches des niveaux pré-pandémiques, voire parfois supérieures », rapporte en outre l’organisation internationale. En dépit de la remontée constatée au troisième trimestre de l’année, l’OMT constate que le rythme de la reprise reste inégal selon les régions du monde ; en raison « des degrés variables de restrictions de mobilité, de taux de vaccination et de confiance des voyageurs ». « Alors que l’Europe (-53 %) et les Amériques (-60 %) ont bénéficié d’une amélioration relative au cours du troisième trimestre 2021, les arrivées en Asie et dans le Pacifique ont diminué de 95 % par rapport à 2019, de nombreuses destinations restant fermées aux voyages non essentiels », a relevé l’organisation dans sa publication spécialisée. Après analyse, il ressort par ailleurs que « l’Afrique et le Moyen-Orient ont enregistré des baisses respectives de 74 % et 81 % au troisième trimestre 2021 par rapport à 2019 ». En revanche, la Croatie (-19 %), le Mexique (-20 %) et la Turquie (-35 %) ont affiché les meilleurs résultats en juillet-septembre 2021, a indiqué l’OMT. Au niveau des recettes du tourisme international, les données font état d’une amélioration du même ordre. En ce sens que, « le Mexique a enregistré le même niveau de recettes qu’en 2019 tandis que la Turquie (-20 %), la France (-27 %) et l’Allemagne (-37 %) ont connu un repli comparativement moindre qu’en début d’année ». S’agissant des voyages à l’étranger, l’OMT rapporte que les résultats ont également été quelque peu meilleurs, notamment en France et en Allemagne où ils ont enregistré respectivement, -28 % et -33 % pour les dépenses du tourisme international au troisième trimestre. Comme le relève l’organisation mondiale du tourisme dans son rapport, « la reprise en toute sécurité du tourisme international continuera de dépendre largement d’une réponse coordonnée entre les pays en termes de restrictions de voyage, de protocoles de sécurité et d’hygiène harmonisés et d’une communication efficace pour contribuer à rétablir la confiance des consommateurs, en particulier à un moment où les cas se multiplient dans certaines régions ». Alain Bouithy