L’OMS confirme que le Niger est le premier pays de la Région africaine à avoir éliminé l’onchocercose

L’OMS confirme que le Niger est le premier pays de la Région africaine à avoir éliminé l’onchocercose

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) félicite le Niger pour avoir rempli les critères d’élimination de l’onchocercose, ce qui en fait le cinquième pays au monde et le premier pays d’Afrique à être reconnu par l’OMS comme ayant interrompu la transmission du parasite Onchocerca volvulus. « L’élimination d’une maladie est un accomplissement majeur qui nécessite un dévouement inlassable », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Je félicite le Niger pour son engagement à libérer sa population de cette maladie cécitante porteuse de stigmatisation, qui cause tant de souffrances humaines chez les plus pauvres. Ce succès témoigne une fois de plus des progrès remarquables que nous avons accomplis dans la lutte contre les maladies tropicales négligées. En démontrant que l’élimination est possible, il donne espoir à d’autres pays qui luttent encore aujourd’hui contre l’onchocercose. » L’onchocercose, communément appelée cécité des rivières, est une maladie parasitaire et la deuxième cause infectieuse de cécité dans le monde après le trachome. Elle est transmise par la piqûre d’une mouche noire infectée, que l’on trouve principalement à proximité des cours d’eau. La maladie touche surtout les populations rurales d’Afrique subsaharienne et du Yémen, même si des zones d’endémie plus réduites sont également présentes en Amérique latine. Des initiatives et des partenariats efficaces menés à l’initiative des pays Entre 1976 et 1989, sous l’égide du Programme OMS de lutte contre l’onchocercose en Afrique de l’Ouest (OCP), le Niger a pris des mesures de lutte antivectorielle consistant à pulvériser des insecticides qui ont permis de réduire considérablement les niveaux de transmission de l’onchocercose. À la suite des dons d’ivermectine de Merck, Sharpe & Dohme (MSD), une campagne d’administration de masse de médicaments (AMM) à base d’ivermectine et d’albendazole a été menée entre 2008 à 2019 dans les zones encore touchées par la filariose lymphatique, qui ont ensuite fait l’objet d’une surveillance. Sachant que l’ivermectine est efficace contre les deux maladies, et comme les zones ciblées par l’AMM contre la filariose lymphatique étaient aussi des zones d’endémie de l’onchocercose, cette intervention a aussi contribué à interrompre la transmission du parasite Onchocerca volvulus. Le Niger a commencé des évaluations préliminaires de l’interruption de la transmission de l’onchocercose en 2014, après avoir cessé l’AMM contre la filariose lymphatique dans la plupart des régions. Des enquêtes entomologiques et épidémiologiques ont ensuite révélé que l’association entre médicaments et lutte antivectorielle avait permis d’éliminer la transmission de l’onchocercose, comme en témoigne la réduction de la prévalence, passée d’environ 60 % à 0,02 %. Outre les interventions de lutte antivectorielle et les dons de médicaments de MSD, le partenariat entre le gouvernement nigérien, l’OMS et les organisations non gouvernementales a contribué de façon déterminante au succès du Niger, car il a aidé à mobiliser des ressources et un soutien technique. Le suivi continu de la prévalence de la maladie et de ses répercussions a permis de moduler rapidement les stratégies et de garantir l’efficacité des interventions. « L’onchocercose a longtemps causé d’immenses souffrances humaines. Elle a également entravé le développement économique des communautés touchées en éloignant les populations des rivières alors que celles-ci sont souvent essentielles à leurs moyens d’existence », explique la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Le succès du Niger met fin à ce fardeau pour sa population. Il fait également du Niger un modèle pour l’élimination des maladies tropicales négligées en Afrique. Le pays a déjà démontré son leadership en matière de santé publique en 2013, en éliminant la maladie du ver de Guinée. Il s’agit aujourd’hui d’une nouvelle avancée historique. » Progrès à l’échelle mondiale Au niveau mondial, 54 pays ont éliminé au moins une maladie tropicale négligée. Le Niger rejoint quatre autres pays dont l’élimination de l’onchocercose a été attestée par l’OMS, tous situés dans la Région des Amériques : la Colombie (2013), l’Équateur (2014), le Guatemala (2016) et le Mexique (2015). Dans la Région africaine de l’OMS, 21 pays ont éliminé au moins une maladie tropicale négligée. L’onchocercose est la deuxième maladie tropicale négligée éliminée au Niger : le pays a été certifié exempt de transmission de la dracunculose (maladie du ver de Guinée) en 2013. OMS

Selon l’OMS, plus d’un adulte sur cinq dans le monde souffre d’un herpès génital

Selon l’OMS, plus d’un adulte sur cinq dans le monde souffre d’un herpès génital

Selon de nouvelles estimations (publiées le 11 décemble, Dnr) environ 846 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans, soit plus d’une sur cinq appartenant à cette tranche d’âge dans le monde, sont atteintes d’un herpès génital. Au moins une personne par seconde, soit 42 millions de personnes par an, contracte un herpès génital. La plupart du temps, ces infections sont peu symptomatiques, voire asymptomatiques. Cependant, chez certaines personnes, elles entraînent des lésions douloureuses et des cloques dans la sphère génitale qui peuvent récidiver tout au long de la vie, causant un inconfort important et nécessitant souvent plusieurs consultations pour des soins. Selon les estimations, plus de 200 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans ont eu au moins un épisode symptomatique d’herpès génital en 2020. Les auteurs et autrices de l’étude, publiée dans la revue Sexually Transmitted Infections, affirment que de nouveaux traitements et vaccins sont nécessaires pour atténuer les effets néfastes du virus de l’herpès sur la santé et maîtriser sa propagation. « Alors que, dans la plupart des cas, l’herpès génital entraîne peu de symptômes, il reste douloureux et gênant pour des millions de personnes dans le monde et met à rude épreuve les systèmes de santé déjà surchargés, car les infections sont très nombreuses », a déclaré la Dre Meg Doherty, Directrice du Département Programmes mondiaux de lutte contre le VIH, l’hépatite et les infections sexuellement transmissibles de l’OMS. « Il est urgent de disposer de meilleurs outils de prévention et de traitement, non seulement pour réduire la transmission du virus de l’herpès, mais aussi pour contribuer à réduire la transmission du VIH », a-t-elle ajouté. Il n’existe actuellement aucun remède contre l’herpès, bien que les traitements permettent de soulager les symptômes. Outre des lésions, l’herpès génital peut aussi entraîner occasionnellement de graves complications, notamment l’herpès néonatal – une maladie rare plus susceptible de survenir lorsque la mère contracte l’infection pour la première fois en fin de grossesse et transmet le virus au nouveau-né pendant l’accouchement. Deux types de virus herpès simplex (HSV-1 et HSV-2) peuvent provoquer un herpès génital. Selon les estimations, en 2020, 520 millions de personnes avaient contracté un herpès génital dû au HSV-2, qui se transmet lors de rapports sexuels. Du point de vue de la santé publique, le HSV-2 génital a de plus graves conséquences puisqu’il est beaucoup plus susceptible de provoquer des épidémies récurrentes, qu’il est responsable d’environ 90 % des épisodes symptomatiques et qu’il est lié à un risque trois fois plus élevé de contracter le VIH. Contrairement au HSV-2, le HSV-1 se propage principalement pendant l’enfance par la salive ou le contact peau à peau autour de la bouche et provoque un herpès buccal, dont les symptômes les plus courants sont les boutons de fièvre ou les ulcères buccaux. Cependant, les personnes qui n’ont jamais été infectées par le HSV-1 peuvent le contracter par contact sexuel et présenter alors une infection génitale à l’adolescence ou à l’âge adulte. On estime que 376 millions de personnes ont eu des infections génitales à HSV-1 en 2020, dont 50 millions ont également eu une infection à HSV-2, car il est possible de contracter les deux sérotypes du virus en même temps. Bien que les estimations de 2020 ne montrent pratiquement aucune évolution de la prévalence des infections génitales à HSV-2 par rapport à 2016, le nombre d’infections génitales à HSV-1 est lui plus élevé. Au cours des dernières années, plusieurs pays ont observé que les modes de transmission du HSV-1 ont changé, les infections génitales chez l’adulte augmentant à mesure que les infections buccales chez l’enfant diminuent. Le recul de la propagation orale pendant l’enfance peut être lié à des facteurs tels qu’un moindre surpeuplement et une meilleure hygiène, ce qui augmente ensuite la sensibilité au virus à l’âge adulte. Les auteurs et autrices notent que cette augmentation peut aussi être due en partie à des modifications des méthodes et à l’existence de sources de données supplémentaires. « Bien qu’il touche des millions de personnes dans le monde, l’herpès génital est trop peu étudié en raison de la stigmatisation qui l’entoure. On n’a pas fait assez pour lutter contre cette infection courante », a déclaré le Dr Sami Gottlieb, auteur du rapport et médecin au sein du Département Santé sexuelle et reproductive, et recherche, de l’OMS, dont fait partie le Programme spécial PNUD/FNUAP/UNICEF/OMS/Banque mondiale de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine (HRP). « L’élargissement des travaux de recherche et des investissements pour la mise au point de nouveaux vaccins et traitements contre l’herpès, ainsi que pour leur utilisation équitable, pourrait jouer un rôle essentiel dans l’amélioration de la qualité de vie des populations du monde entier », a-t-il ajouté. Bien qu’ils ne permettent pas totalement d’enrayer la propagation du virus, les préservatifs, utilisés correctement et régulièrement, réduisent les risques de transmission de l’herpès. Les personnes atteintes d’herpès génital symptomatique doivent éviter tout contact sexuel, car l’herpès est particulièrement contagieux en présence de lésions. L’OMS recommande de proposer aux personnes présentant des symptômes d’herpès génital un dépistage du VIH et, si nécessaire, une prophylaxie préexposition pour prévenir l’infection à VIH. Conformément à ses Stratégies mondiales du secteur de la santé contre, respectivement, le VIH, l’hépatite virale et les infections sexuellement transmissibles pour la période 2022-2030, l’OMS s’efforce de mieux faire connaître l’herpès génital et les symptômes qui y sont associés, d’améliorer l’accès aux médicaments antiviraux et de promouvoir les efforts de prévention de l’infection à VIH. Elle s’efforce également de faire progresser la recherche-développement de nouveaux outils de prévention et de lutte contre l’herpès, tels que des vaccins, des traitements et des microbicides topiques. Cette année, une nouvelle étude a montré que l’herpès génital a non seulement des conséquences importantes sur la santé, mais aussi des coûts économiques non négligeables – qui s’élèvent à environ 35 milliards de dollars des États-Unis (USD) par an dans le monde – en raison des dépenses de santé et de la perte de productivité. OMS

L’OMS préqualifie un deuxième vaccin contre le paludisme, une avancée majeure dans la prévention de la maladie

L’OMS préqualifie un deuxième vaccin contre le paludisme, une avancée majeure dans la prévention de la maladie

L’OMS a ajouté le vaccin antipaludique R21/Matrix-M à sa liste de vaccins préqualifiés. En octobre 2023, l’OMS avait recommandé son utilisation pour la prévention du paludisme chez les enfants, suivant les recommandations du Groupe stratégique consultatif d’experts sur la vaccination (SAGE) de l’OMS et du Groupe consultatif sur la politique de lutte contre le paludisme. Cette préqualification va améliorer l’accès aux vaccins, un outil essentiel pour prévenir la maladie dans cette population : elle est en effet requise pour que l’UNICEF réalise ses achats de vaccins et pour que Gavi, l’Alliance du Vaccin, en finance le déploiement. Après le RTS,S/AS01 en juillet 2022, le vaccin R21 est le deuxième vaccin antipaludique à être préqualifié par l’OMS. Des essais cliniques ont montré que tous deux sont sûrs et efficaces pour prévenir le paludisme chez l’enfant. Déployés à grande échelle, en plus des autres interventions antipaludiques recommandées, ils devraient avoir des répercussions très favorables sur la santé publique. Le paludisme, une maladie transmise par les moustiques, fait peser un fardeau particulièrement lourd sur les enfants de la Région africaine, chez lesquels elle entraîne chaque année près de 500 000 décès. En 2022, au niveau mondial, on estime qu’il y a eu 249 millions de cas de paludisme et 608 000 décès dus à cette maladie, dans 85 pays. La préqualification du deuxième vaccin antipaludique au monde, mis au point par l’Université d’Oxford et produit par le Serum Institute of India, va permettre d’améliorer l’accès à la prévention vaccinale de cette maladie. La demande en vaccins antipaludiques est forte, mais l’offre a été limitée jusqu’à présent. La disponibilité de deux vaccins antipaludiques recommandés et préqualifiés par l’OMS devrait permettre d’accroître l’offre en vue de répondre à la forte demande des pays africains et d’obtenir suffisamment de doses de vaccin pour tous les enfants vivant dans des zones où le paludisme est un risque important pour la santé publique. Pour le Dr Rogério Gaspar, Directeur du Département Réglementation et préqualification (RPQ) à l’OMS : « La préqualification de vaccins par l’OMS permet de garantir que les vaccins utilisés dans les programmes de vaccination mondiaux sont sûrs et efficaces dans le cadre des conditions d’utilisation des systèmes de santé ciblés. L’OMS évalue chaque année plusieurs produits en vue de leur préqualification, la finalité étant d’améliorer l’accès à des produits de santé qui soient sûrs, efficaces et de qualité. » La Dre Kate O’Brien, Directrice du Département Vaccination, vaccins et produits biologiques (IVB) de l’OMS, a déclaré : « La préqualification aujourd’hui du R21/Matrix-M, le deuxième vaccin antipaludique à être recommandé pour les enfants vivant dans des zones d’endémie palustre, marque une immense avancée pour la santé dans le monde. Elle témoigne de notre engagement inlassable à éradiquer le paludisme, un adversaire redoutable qui sème la souffrance et la mort parmi les enfants. C’est un pas de plus vers un avenir plus sain et plus résilient pour celles et ceux qui, depuis trop longtemps, vivent dans la peur de ce que le paludisme pourrait infliger à leurs enfants. Nos partenaires et nous agissons dans l’unité pour un avenir sans paludisme où chaque vie serait protégée de cette menace. » Dans le cadre du processus de préqualification, l’OMS applique des critères internationaux pour évaluer de façon exhaustive les vaccins et déterminer s’ils sont sûrs, efficaces et produits conformément aux normes internationales. L’OMS veille également au maintien de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins préqualifiés, par exemple moyennant une réévaluation régulière, une inspection des sites et des tests ciblés. La préqualification répond aux besoins spécifiques des programmes nationaux de vaccination pour des caractéristiques des vaccins telles que l’activité, la thermostabilité, la présentation, l’étiquetage et les conditions d’expédition.

L’OMS exhorte les gouvernements à cesser de subventionner la culture mortifère du tabac

L’OMS exhorte les gouvernements à cesser de subventionner la culture mortifère du tabac

À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté, vendredi, les gouvernements à cesser de subventionner la culture du tabac et à soutenir des cultures plus durables qui pourraient nourrir des millions de personnes. Plus de 300 millions de personnes dans le monde sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë. Pendant ce temps, plus de 3 millions d’hectares de terres dans plus de 120 pays sont utilisés pour cultiver un tabac mortel, même dans des pays où les gens meurent de faim. « Le tabac est responsable de 8 millions de décès par an, et pourtant les gouvernements du monde entier dépensent des millions pour soutenir les plantations de tabac », a déclaré dans un communiqué, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « En choisissant de cultiver des aliments plutôt que du tabac, nous donnons la priorité à la santé, nous préservons les écosystèmes et nous renforçons la sécurité alimentaire pour tous », a souligné le Dr Tedros. En effet l’OMS signale que le tabac fait plus de 8 millions de morts chaque année, soit la moitié de celles et ceux qui en consomment et le tabagisme est à l’origine d’un cancer sur trois. Hausse de 20% des terres consacrées à la culture du tabac en Afrique Les dernières données montrent que les fabricants de tabac s’étendent à l’Afrique. Alors que globalement les terres consacrées à la culture du tabac ont diminué de 15%, les terres consacrées à la culture du tabac ont augmenté de près de 20% en Afrique depuis 2005, la culture du tabac représentant 5% de la déforestation totale. « Les collègues disent souvent que la culture du tabac serait si importante pour la croissance économique. C’est un mythe qu’il est urgent de dissiper, car elle ne contribue qu’à moins de 1% du PIB mondial », a déclaré lors d’un point de presse, le Dr Ruediger Krech, Directeur de la promotion de la santé à l’OMS, ajoutant que cette croissance n’est supérieure à 1% dans des pays comme le Mozambique, le Zimbabwe ou la Tanzanie. « Et seul le Malawi dépasse les 5%, ce qui signifie que les bénéfices vont aux multinationales du tabac ». Un nouveau rapport de l’OMS met d’ailleurs en lumière les méfaits de la culture du tabac et les avantages d’un passage à des cultures vivrières plus durables pour les agriculteurs, les communautés, les économies, l’environnement et le monde en général. Le document dénonce également l’industrie du tabac qui piège les agriculteurs dans un cercle vicieux d’endettement et de dépendance. L’expérimentation de l’initiative « Fermes sans tabac » « La culture du tabac nécessite des investissements importants en fournitures et en services tels que les semences, les engrais et les pesticides. Par ce processus, les agriculteurs finissent par dépendre et s’endetter auprès des sociétés transnationales de tabac ou des négociants intermédiaires », a détaillé le Dr Krech. Par ailleurs, la culture du tabac provoque des maladies chez les agriculteurs eux-mêmes et on estime à plus d’un million le nombre d’enfants qui travaillent dans les plantations de tabac et qui n’ont pas la possibilité d’accéder à l’éducation. « Les cultivateurs de tabac sont exposés aux pesticides chimiques, à la fumée de tabac et à une quantité de nicotine équivalente à celle contenue dans 50 cigarettes, ce qui entraîne des maladies telles que les affections pulmonaires chroniques et l’empoisonnement à la nicotine », a fait observer le Directeur de la promotion de la santé à l’OMS. C’est dans ce contexte que les agences onusiennes se sont données la main pour combattre le fléau. L’agence sanitaire mondiale de l’ONU, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont ainsi soutenu l’initiative « Fermes sans tabac ». L’exemple de l’agricultrice kenyane Sprina Robi Chacha Ce soutien permet aux agriculteurs de rompre les contrats avec l’industrie du tabac et de se tourner vers des cultures vivrières alternatives qui contribueront à nourrir leurs communautés au lieu de nuire à leur santé. Il aidera plus de 5.000 agriculteurs au Kenya et en Zambie à cultiver des produits alimentaires durables au lieu du tabac. L’initiative a été lancée pour la première fois dans le comté de Migori, au Kenya, où 15% des agriculteurs se sont immédiatement retirés. « Nous avons été très surpris de voir que les agriculteurs s’intéressaient autant à cette initiative. Mais ils ont vu qu’il s’agissait d’une alternative viable et que tout ce qui pouvait les aider était formidable », a indiqué le Dr Krech. Selon l’OMS, ces agriculteurs ont déjà commencé à cultiver des haricots à haute teneur en fer. Une nouvelle orientation qui permet aux enfants d’aller à l’école au lieu de cultiver du tabac. « Il faut savoir que 1,3 million d’enfants travaillent dans les champs de tabac », a précisé le Dr Krech, relevant qu’en en choisissant de cultiver des aliments plutôt que du tabac, la priorité est donnée à la santé et la sécurité alimentaire, mais aussi à la préservation des écosystèmes. A noter que chaque année, la Journée mondiale sans tabac rend hommage à ceux qui font la différence dans la lutte antitabac. Cette année, l’une des lauréates, Sprina Robi Chacha, une agricultrice du Kenya, est récompensée non seulement pour être passée de la culture du tabac à celle des haricots à haute teneur en protéines, mais aussi pour avoir formé des centaines d’autres agriculteurs sur la manière de procéder afin de créer une communauté plus saine.

AFRIQUE/Covid-19 : le Docteur Thierno Baldé appelle les pays à préserver les acquis

AFRIQUE/Covid-19 : le Docteur Thierno Baldé appelle les pays à préserver les acquis

SANTE. Où en sommes-nous aujourd’hui après trois ans de COVID-19 en Afrique ? Tel a été le thème autour duquel, s’est focalisée la conférence de presse en ligne, animée par le Docteur Thierno Baldé, responsable de riposte…face aux journalistes membres du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN). D’entrée de jeu, le Dr Thierno Baldé a rappelé l’ampleur avec laquelle, le Covid-19 s’est rapidement propagé à travers le monde entier. « La covid-19, cette épidémie qui s’est déclarée en 2019 en Chine et qui s’est propagée dans le monde entier au bout juste de quelques mois ». Il a reconnu que le continent africain n’a pas été épargné de cette pandémie mondiale et les effets et conséquences causés par le Covid-19. « Notre continent (Afrique) a été affecté à partir du mois de Mars 2020 et depuis ce temps, les cas sont enregistrés, des décès sont enregistrés jusqu’à maintenant. Il s’agit toujours d’une urgence de santé publique de portée mondiale, internationale. C’est comme ça que l’OMS qualifie cette pandémie actuellement depuis trois dernières années ». S’agissant de la situation actuelle de la maladie sur le continent trois ans après, le Dr Thierno Baldé a reconnu que, trois après le début de la pandémie en Afrique, la situation est un plus stable qu’au début. « Aujourd’hui, nous sommes à une phase un peu plus stable et avec très peu des cas qui sont rapportés dans nos différents pays dus à plusieurs facteurs, dus à beaucoup d’efforts qui ont été consentis par les pays membres pour répondre et contrôler cette pandémie ». Par ailleurs, le Dr Thierno Baldé a appelé à la vigilance pour éviter la recrudescence de la maladie, « Mais on garde toujours une vigilance accrue pour éviter la re-urgence de nouveaux cas ou encore la circulation très importante de ce virus qui peut entraîner l’émergence de nouveaux variants, chose que l’homme ne veut pas voir dans l’avenir ». Autant des défis à relever pour Afrique Le fonctionnaire de l’OMS, au nombre des défis auxquels le continent africain est confrontée figure le dialogue pour qu’on puisse s’entendre et que l’on puisse prendre des mesures collectivement, la vaccination, la sensibilisation par les médias. Aussi, de s’assurer qu’il y ait un faible degré de circulation du virus dans nos pays. Le Dr Thierno Baldé pense qu’il faut continuer, dans une certaine mesure, d’opter pour certaines mesures de protection importante surtout pour les personnes les plus vulnérables. « On acquit peut-être certaines habitudes, par exemple, lorsqu’il faut se laver les mains, lorsqu’on est enrhumé que l’on puisse porter un masque pour éviter la transmission de ces virus ou des pathogènes ». « Ce sont des éléments, des acquis qu’il faut préserver », poursuit-il. Pérenniser la vaccination et encourager les autorités à le faire Le Dr Thierno Baldé, à ce sujet, pense que « c’est un travail qui doit être continu. Les pays font face aussi à d’autres problématiques de santé. Mais, les efforts doivent continuer pour essayer de sensibiliser les communautés surtout et évidemment les autorités nationales et locales pour pouvoir continuer ces efforts ».Pour le Dr T. Baldé, qu’il faille « encourager les personnes, surtout les plus vulnérables, à aller se faire vacciner pour avoir une certaine immunité collective qui est plus importante qui s’altère au bout du temps ». Il a reconnu quelques difficultés à convaincre des populations à se faire vacciner lorsque le bilan n’est pas alarmant dans certains pays. « C’est un peu difficile de convaincre des gens quand on voit un faible nombre de cas de contamination, des décès, mais c’est là où des organisations comme l’OMS interviennent. Nos analyses, notre compréhension de ce phénomène-là, de ces maladies ne se limite pas juste à un seul pays ou bien à une seule région, elle est mondiale ». Le Docteur Thierno Baldé a salué le niveau d’engagement de nos pays à répondre efficacement à cette pandémie. Pour lui, c’est un effort constant, qui doit se maintenir et trouver les moyens les plus adéquats et appropriés et les plus efficaces pour chacun de contexte et pour chacun des pays. Wilfrid LAWILLA

L’OMS lance une initiative pour lutter contre les inégalités associées à la menace du cancer du sein

L’OMS lance une initiative pour lutter contre les inégalités associées à la menace du cancer du sein

Une initiative mondiale dirigée par l’ONU pour lutter contre le cancer du sein pourrait sauver 2,5 millions de vies d’ici 2040, a déclaré vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), juste avant la Journée mondiale contre le cancer. Chaque année, plus de 2,3 millions de femmes reçoivent un diagnostic de cancer du sein, ce qui en fait le cancer le plus répandu au monde et touche tous les adultes, selon l’OMS. Bien qu’un nombre limité de pays à revenu élevé aient été en mesure de réduire la mortalité par cancer du sein de 40% depuis 1990, pour les femmes des pays les plus pauvres, l’un des principaux défis consiste à recevoir un diagnostic en temps opportun. « La survie au cancer du sein est de 50% ou moins dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire », a déclaré la Dr Bente Mikkelsen de l’OMS aux journalistes à Genève. Mais le taux est « supérieur à 90% pour celles qui peuvent recevoir les meilleurs soins dans les pays à revenu élevé », a-t-elle souligné. Une priorité, partout Pour lutter contre ces inégalités et pour coïncider avec la Journée mondiale contre le cancer le 4 février, l’Initiative mondiale contre le cancer du sein de l’agence des Nations Unies vise à réduire la mortalité par cancer du sein de 2,5% par an. « Les pays dont les systèmes de santé sont plus faibles sont les moins capables de gérer le fardeau croissant du cancer du sein. Il exerce une pression énorme sur les individus, les familles, les communautés, les systèmes de santé et les économies. Cela doit donc être une priorité pour les ministères de la Santé et les gouvernements du monde entier », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Nous avons les outils et le savoir-faire pour prévenir le cancer du sein et sauver des vies. L’OMS aide plus de 70 pays, en particulier les pays à revenu faible et intermédiaire, à détecter le cancer du sein plus tôt, à le diagnostiquer plus rapidement, à mieux le traiter et à donner à toutes les personnes atteintes d’un cancer du sein l’espoir d’un avenir sans cancer », a-t-il ajouté. Répondre aux besoins spécifiques Pour répondre aux besoins spécifiques des pays et fournir des orientations aux gouvernements, le cadre de l’initiative repose sur trois piliers : la promotion des contrôles sanitaires pour encourager la détection précoce ; un diagnostic rapide et un traitement avec des thérapies efficaces. D’ici 2040, plus de trois millions de cas et un million de décès sont attendus chaque année dans le monde. Environ 75% de ces décès surviendront dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. « Nous ne pouvons vraiment pas éviter le cancer du sein si nous voulons lutter contre le cancer dans les pays », a déclaré le Dr Ben Anderson, médecin de l’Initiative mondiale contre le cancer du sein de l’OMS. « C’est le cancer le plus courant, chez les hommes et les femmes combinés, c’est la raison la plus probable pour laquelle une femme mourra du cancer dans le monde, c’est le cancer le plus courant chez les femmes dans 86% des pays. Il est donc essentiel de disposer d’un cadre sur lequel s’appuyer au cours des années à venir », a-t-il ajouté. Dans 95% des pays, le cancer du sein est la première ou la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes. Cependant, près de 80% des décès dus au cancer du sein et du col de l’utérus surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, selon l’OMS.

Cinq milliards de personnes ne sont pas protégées contre les acides gras trans à l’origine de maladies cardiaques

Cinq milliards de personnes ne sont pas protégées contre les acides gras trans à l’origine de maladies cardiaques

Selon un nouveau rapport de situation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cinq milliards de personnes dans le monde ne sont toujours pas protégées contre les acides gras trans, substances nocives qui augmentent le risque de maladie cardiaque et de décès.  Depuis qu’en 2018, l’OMS a appelé pour la première fois à cesser la production industrielle d’acides gras trans partout dans le monde, en fixant pour objectif leur élimination en 2023, la couverture de la population par des politiques inspirées des meilleures pratiques a presque sextuplé. Quarante-trois pays appliquent désormais les meilleures pratiques recommandées pour supprimer les acides gras trans dans les aliments, et 2,8 milliards de personnes dans le monde sont protégées.  Malgré des progrès importants, 5 milliards de personnes dans le monde risquent encore de subir les effets dévastateurs des acides gras trans sur leur santé, et l’objectif mondial de l’élimination complète de ces composés en 2023 n’est pas réalisable pour le moment.  Les acides gras trans de production industrielle se trouvent couramment dans les aliments préemballés, les produits de boulangerie, les huiles de cuisson et les pâtes à tartiner. Chaque année dans le monde, la consommation d’acides gras trans est responsable de pas moins de 500 000 décès prématurés dus à une maladie coronarienne.   « Les acides gras trans n’ont aucun avantage connu et présentent des risques énormes pour la santé qui entraînent des coûts énormes pour les systèmes de santé », a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « En revanche, l’élimination des acides gras trans est une mesure rentable qui présente d’immenses avantages pour la santé. Pour dire les choses simplement, les acides gras trans sont un produit chimique toxique qui tue et qui ne devrait pas se trouver dans les aliments. Il est temps de s’en débarrasser une fois pour toutes. »  À l’heure actuelle, 9 des 16 pays qui enregistrent le taux estimatif le plus élevé de décès par maladie coronarienne dus à la consommation d’acides gras trans n’ont pas de politique conforme aux meilleures pratiques. Il s’agit de l’Australie, de l’Azerbaïdjan, du Bhoutan, de l’Équateur, de l’Égypte, de l’Iran, du Népal, du Pakistan et de la République de Corée.  Les meilleures pratiques en matière d’élimination des acides gras trans suivent des critères spécifiques établis par l’OMS et limitent ces acides gras de production industrielle dans tous les contextes. Il existe deux mesures optimales : 1) imposer une limite nationale de 2 grammes d’acides gras trans produits industriellement par 100 grammes de matières grasses totales dans tous les aliments ; et 2) interdire au niveau national la production ou l’utilisation des huiles partiellement hydrogénées (qui sont une source importante d’acides gras trans) comme ingrédients dans tous les aliments.  « Les progrès dans l’élimination des acides gras trans risquent de s’essouffler, alors que ces substances continuent de tuer », a mis en garde le Dr Tom Frieden, Président-Directeur général de l’organisation Resolve to Save Lives. « Chaque gouvernement peut mettre fin à ces décès évitables en adoptant dès maintenant une politique fondée sur les meilleures pratiques. Le jour où les acides gras trans cesseront de tuer n’est pas loin, mais les gouvernements doivent agir pour mettre fin à cette tragédie évitable. »  Bien que jusqu’à présent, la plupart des politiques d’élimination des acides gras trans soient appliquées dans des pays à revenu élevé (principalement dans les Amériques et en Europe), un nombre croissant de pays à revenu intermédiaire mettent en œuvre ou adoptent pareilles politiques, notamment l’Argentine, le Bangladesh, l’Inde, le Paraguay, les Philippines et l’Ukraine. Des politiques reposant sur les meilleures pratiques sont également envisagées au Mexique, au Nigéria et à Sri Lanka en 2023. Si une telle politique est adoptée au Nigéria, celui-ci sera le deuxième et le plus peuplé des pays d’Afrique à mettre en place une politique d’élimination des acides gras trans conforme aux meilleures pratiques. Aucun pays à faible revenu n’a encore adopté de mesure de ce type pour éliminer les acides gras trans.  En 2023, l’OMS recommande aux pays de se concentrer sur quatre domaines : l’adoption de politiques fondées sur les meilleures pratiques, le suivi et la surveillance, les huiles de remplacement sans risque pour la santé et la sensibilisation. L’OMS a élaboré des orientations pour aider les pays à progresser rapidement dans ces domaines.  L’OMS encourage également les fabricants de produits alimentaires à éliminer de leurs produits les acides gras trans de production industrielle, conformément à l’engagement pris par l’International Food and Beverage Alliance (IFBA). Il est demandé aux principaux fournisseurs d’huiles et de matières grasses de supprimer les acides gras trans d’origine industrielle des produits vendus aux fabricants de produits alimentaires partout dans le monde.  Sous le titre « Countdown to 2023 : WHO Report on global trans fat elimination 2022 », l’OMS publie en collaboration avec l’organisation Resolve to Save Lives ce rapport de situation annuel permettant de suivre les progrès accomplis sur la voie de l’élimination des acides gras trans à l’horizon 2023. 

Santé : l’Afrique a enregistré 20552 nouveaux cas de COVID-19, soit une chute de 97 %

Santé : l’Afrique a enregistré 20552 nouveaux cas de COVID-19, soit une chute de 97 %

La Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a animé, ce 26 janvier 2023, une conférence de presse en ligne, accompagnée de Mme Wilhelmina Jallah, Ministre de la santé du Libéria, et du professeur Tulio d’Oliveira, du Centre pour l’innovation et la riposte aux épidémies (CERI) à l’Université Stellenbosch, en Afrique du Sud. Au cours de cette conférence de presse, la directrice régionale de l’OMS-Afro s’est exprimée sur l’évolution de la pandémie sur le continent africain. « L’Afrique sort de la période des fêtes de fin d’année sans une hausse significative des cas de COVID-19, pour la première fois depuis le début de la pandémie du Covid-19 ». A en croire Mme la Directrice de l’OMS-Afro, cette stabilité s’explique par un faible taux de contamination au niveau du continent. « Un total de 20 552 nouveaux cas a été enregistré au cours des trois premières semaines de janvier 2023, ce qui représente une chute de 97 % par rapport à la même période de l’année dernière ». « Cependant, une augmentation des cas a été notifiée en Afrique du Sud, en Tunisie et en Zambie au cours des deux dernières semaines. La baisse du nombre de nouveaux cas signalés peut être partiellement due aux faibles taux de dépistage de la COVID-19, mais il est essentiel de noter que les hospitalisations pour des formes graves de la maladie ainsi que les décès ont considérablement diminué. À la date du 22 janvier 2023, 88 décès associés à la COVID-19 ont été signalés dans la Région, contre 9096 pour la même période en 2022 ». Selon Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS-Afro c’est « Pour la première fois depuis que la COVID-19 a bouleversé nos vies, le mois de janvier n’est pas synonyme de hausse du nombre de cas. L’Afrique entame la quatrième année de la pandémie avec l’espoir de sortir du mode de réponse d’urgence ». « Toutefois, les variants étant toujours en circulation, il est important que les pays restent en alerte et mettent en place des mesures pour détecter et combattre efficacement toute nouvelle hausse des infections », a-t-elle ajouté. D’avis des conférenciers, en 2022, l’Afrique n’a pas connu de pics pandémiques majeurs, les flambées ont duré en moyenne trois semaines avant de s’estomper. En revanche, en 2021, le continent a connu deux vagues pandémiques provoquées par des variants plus transmissibles et plus mortels. La faible transmission du virus devrait se poursuivre dans les mois à venir, avec de possibles hausses occasionnelles au regard du ralentissement progressif du nombre de nouveaux cas observé au cours de l’année écoulée, Toutefois, il reste essentiel que les pays maintiennent leurs capacités à détecter et à répondre efficacement à toute flambée inhabituelle de cas. Faible taux de vaccination Au cours de l’année 2022, les chiffres sur le terrain sont mitigés, seuls 29 % de la population du continent ont terminé la série primaire de vaccination au 22 janvier 2023, contre 7 % en janvier 2022, en dépit des efforts intensifiés par les pays africains pour élargir la vaccination. Cependant, le taux de vaccination des adultes âgés de 18 ans et plus est passé de 13 % en janvier de l’année dernière à 47 % actuellement. Toutefois, seuls quatre pays de la Région africaine ont vacciné plus de 70 % de leur population, 27 ont vacciné entre 10 et 39 %, tandis que 11 ont couvert entre 40 et 70 % de leur population. La vaccination des populations à haut risque a connu quelques progrès avec 41 % des travailleurs de la santé entièrement vaccinés dans 28 pays et 38 % des personnes âgées dans 23 pays, mentionne le rapport. « Pour étendre davantage la couverture vaccinale, en plus des campagnes de vaccination, il est important d’intégrer la vaccination contre la COVID-19 dans les services de soins de santé de routine qui prennent en compte les besoins des plus vulnérables. Jusqu’à présent, 12 pays africains ont commencé à intégrer la vaccination contre la COVID-19 dans les services de santé habituels ». La Directrice de l’OMS-Afro, Matshidiso Moeti a indiqué que. « La trajectoire de la pandémie évoluant, notre approche doit également évoluer. Nous aidons les pays à mettre en place des moyens efficaces pour que les vaccins contre la COVID-19 soient disponibles, accessibles et fournis à long terme ». « Nous savons par expérience que d’énormes insuffisances en matière de vaccination peuvent être l’occasion parfaite pour la résurgence d’infections évitables par la vaccination. Même si les cas de COVID-19 sont en baisse, la pandémie peut prendre un tournant inattendu. Mais nous pouvons compter sur les vaccins pour éviter une issue désastreuse. » La vaccination contre la COVID-19 reste essentielle pour se protéger contre les formes graves de la maladie et le décès, car le virus continue de circuler et de muter. Des avancées significatives et des efforts à fournir Le Botswana et l’Afrique du Sud sont les seuls pays en Afrique à avoir détecté le sous-variant d’Omicron XBB.1.5, l’une des sous-lignées ayant des implications pour la santé publique. Le séquençage génomique a ralenti à mesure que les taux de dépistage de la COVID-19 ont baissé. Au cours de la semaine dernière, seuls trois pays ont atteint le seuil de référence de l’OMS de cinq tests pour 10 000 habitants par semaine, contre 25 à la même période en 2022. Cette année, 1896 séquences ont été soumises contre 7625 séquences à la même période l’année dernière. Le séquençage est essentiel pour assurer le suivi des variants et contribuer à la préparation d’une réponse rapide et efficace. Il sied de noter que, outre les principaux conférenciers, cette conférence a connu la participation des experts du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, tels que le Dr Thierno Baldé, Responsable des opérations de riposte à la COVID-19, la Dre Phionah Atuhebwe, Responsable de l’introduction des vaccins, et le Dr Patrick Otim, Responsable des urgences sanitaires à l’unité de gestion des événements graves. Wilfrid Lawilla / Bureau OMS-Afro