RDC. 12 ÉLANS DE COEUR- Améliorer les conditions de vie des Congolais à travers l’utilisation des nouvelles technologies

La première édition du Dîner de Gala de la Fondation Vodacom, au Chapiteau de l’Hôtel Pullman de Kinshasa, réunira les principaux acteurs du développement social en RDC engagés à se donner la main autour d’une cause en faveur des communautés les plus vulnérables.   Durant la cérémonie, il sera procédé à la présentation des réalisations faites dans le domaine social durant les deux dernières décennies sous l’égide de Vodacom Congo.  Le monde évolue à une vitesse vertigineuse, créant ainsi de nombreux nouveaux défis systémiques. Ainsi, pour apporter une réponse adéquate à ces défis, l’Organisation des Nations-Unies a adopté les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD). Vodacom Congo, acteur infatigable du développement en RDC, s’inscrit résolument dans cette dynamique et s’est engagée à soutenir activement 8 d’entre eux, et plus particulièrement les ODD 3, 4, 5 et 7 portant respectivement sur « la bonne santé et le bien-être », « l’éducation de qualité », « l’égalité entre les genres » et « l’énergie propre à coût abordable ». Après vingt ans d’activités, Vodacom Congo se réjouit de l’engagement de sa Fondation, qui était une entité interne ayant contribué positivement à l’amélioration des conditions de vie de la population notamment en matière d’éducation, de santé, d’inclusion pour tous et de bien-être social en RDC.  Pour plus d’efficacité, la Fondation Vodacom est désormais une entité légale autonome dotée d’une personnalité juridique distincte avec une direction spécifique habilitée à nouer des partenariats stratégiques avec d’autres institutions partageant les mêmes valeurs et la même vision, et ce dans l’intérêt bien compris des populations vulnérables. La Fondation Vodacom figure parmi les organisations caritatives les plus actives en RDC, avec un impact social tangible. En effet, à travers la technologie, elle vole au secours des nécessiteux pour la résolution des problèmes majeurs auxquels la société congolaise est confrontée.  A travers la Fondation Vodacom, les communautés, les écoles, les organisations ainsi que le Gouvernement Congolais trouvent un partenaire adéquat pour relever les défis auxquels ils font face. Cette cérémonie constituera une occasion particulière pour Madame Pamela ILUNGA, Présidente de la Fondation Vodacom, de saluer l’engagement de ses partenaires qui depuis plus de deux décennies, n’ont jamais cessé d’apporter un soutien inestimable, véritable source de motivation pour concrétiser toutes ces belles réalisations. « Ensemble avec nos partenaires, dit-elle, nous avons pu répondre à l’appel noble pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, pour assurer une inclusion numérique plus étendue, pour protéger la planète, bref pour améliorer effectivement les conditions de vie et le bien-être d’une grande partie de la population. La mission de la Fondation Vodacom, ajoute-t-elle, est de contribuer activement à l’émergence de la République Démocratique du Congo, en tant que pays prospère dans lequel les besoins fondamentaux des communautés sont pris en charge à travers l’utilisation à bon escient des nouvelles technologies de l’information et de la communication ». La Fondation Vodacom est une association sans but lucratif (ASBL) autonome, en charge des œuvres sociales entrant dans le cadre de la responsabilité sociale d’entreprise de Vodacom Congo.  Elle entend contribuer au bien-être social du peuple congolais à travers des actions sociales dans les domaines clés tels que l’éducation, la santé et l’inclusion pour tous. En effet, depuis plus de deux décennies, la Fondation Vodacom œuvre en République démocratique du Congo au travers de multiples initiatives sur le territoire national. La Fondation Vodacom Congo a lancé en 2022 son projet-phare dénommé  » Les 12 Élans de cœur » qui consiste en un ensemble d’activités sociales réalisées sur douze mois pour améliorer les conditions des vies grâce à la technologie !

Maroc. Les nouvelles technologies stimulent l’apprentissage de la lecture

Maroc. Les nouvelles technologies stimulent l’apprentissage de la lecture

La combinaison entre l’enseignement expérientiel et l’utilisation des technologies de classe peut offrir une expérience éducative efficace notamment dans le processus d’apprentissage de la lecture, ont souligné les experts en éducation Dr. Mohammed Elmeski et Dr. Majda Brabije, lors d’une table ronde qui s’est tenue récemment à la Médiathèque de la Fondation de la Mosquée Hassan II, à Casablanca. Commentant les résultats de l’étude menée par Epson Maroc au niveau des établissements du primaire des douze régions du Royaume et présentés à cette occasion, Dr. Mohammed Elmeski a indiqué que la majorité des enseignants sondés (71%) ont qualifié de plus efficace l’enseignement hybride. Selon cet expert international de la réforme des systèmes éducatifs et de l’évaluation des programmes, 88% des enseignants du primaire interrogés ont soutenu que les activités expérientielles stimulent la curiosité et l’imagination à travers des jeux de rôle et un environnement riche en littératie. Au cours de cette rencontre, organisée par Epson Maroc et placée sous la thématique «Approches hybrides et expérientielles dans l’apprentissage de la lecture», il a été rappelé qu’en dépit du fait qu’elle a perturbé le fonctionnement des écoles et déstabilisé les méthodes d’enseignement et les pratiques pédagogiques, la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 a cependant « ouvert la voie à des opportunités où technologie et éducation se conjuguent pour donner lieu à un système hybride alliant innovation et efficacité». L’enquête, qui entendait explorer les nouvelles possibilités offertes par les nouvelles technologies et dresser un état des lieux, notamment en termes de ressources et outils technologiques mis en place pour l’apprentissage de la lecture, a en outre révélé que près de 88% des enseignants jugent la disponibilité de la bibliothèque et des manuels scolaires d’une extrême importance. On y apprend par ailleurs que près de 80% des enseignants confient qu’une imprimante est un outil indispensable en classe pour la production de supports pédagogiques. Ces derniers affirment qu’il permet aux élèves d’acquérir les compétences en lecture à travers des exercices de découpage, coloriage ou d’activités d’illustration sur les tableaux d’ancrage ou autres supports, rapporte Dr Mohammed Elmeski qui a mené cette enquête. Si près de 60% d’entre eux estiment que l’utilisation d’un vidéoprojecteur est importante dans l’assimilation des mêmes compétences, plusieurs enseignants ont soutenu que la progression en lecture n’est pas une simple fonction d’accès à un livre ou un espace de lecture. Ainsi, comme l’a souligné l’ancien chercheur principal aux American Institutes for Research et coprésident de l’édition 2020 du Congrès international pour l’efficacité et l’amélioration des écoles, «il est essentiel de tirer parti de tous les soutiens familiaux, communautaires et scolaires pour combler l’écart entre les quelques enfants qui maîtrisent la lecture et les autres qui peuvent à peine lire une phrase correctement en sixième». Selon Dr Mohammed Elmeski, qui a obtenu son doctorat en éducation comparée, développement international et en évaluation de programmes à l’Université du Minnesota (USA), l’« objectif ultime est de construire des écosystèmes plus inclusifs où chacun a la chance d’apprendre, et où les outils en place sont sélectionnés parce qu’ils représentent une valeur ajoutée pour les apprenants, et non pas parce que c’est tout ce qu’il y a au menu». Pour l’expert international dont la participation à cette table ronde s’inscrit dans l’effort national et international de la promotion de la lecture et particulièrement de l’équité dans la lecture, cela s’appelle tout simplement «passer d’un apprentissage par coïncidence à un apprentissage de qualité par design», a-t-il indiqué relevant qu’une des priorités de la réforme de l’éducation nationale demeure la maîtrise des compétences en lecture. Dans le registre des préoccupations, on retiendra que l’enquête a révélé que seuls 27% des enseignants sondés déclarent avoir une bibliothèque appropriée et environ 30% confirment la disponibilité d’une imprimante. S’exprimant à son tour, Dr Majda Brabije a d’emblée tenu à rassurer l’assistance sur le fait que les problèmes soulevés dans le domaine de l’apprentissage et le retard observé au niveau national sur certaines questions en lien avec ce secteur ne sont pas une réalité propre au Maroc. Cela étant dit, s’il est admis que la crise mondiale des apprentissages compromet les chances de réussite, l’enseignante chercheure et experte internationale en éducation et développement des compétences, a insisté sur le fait que « la lecture est une compétence particulièrement importante à maîtriser, comme l’a souligné la Banque mondiale en 2019». Pour la neuroformatrice, arrivée 9ème au niveau mondial et première en Afrique et dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) lors du championnat du monde de lecture rapide et de Mind mapping, il ne fait aucun doute qu’«elle élargit le champ des possibles et constitue le socle sur lequel tous les autres apprentissages viendront s’ancrer». Saluant l’effort qui a été fourni pour réunir ce panel d’experts autour d’une «bonne cause», à savoir l’apprentissage de la lecture, Dr Majda Brabije a souligné que cette problématique constitue un défi majeur du 21ème siècle pour plusieurs pays et que «la crise mondiale des apprentissages compromet les chances de réussite». Aussi, la tenue de cette table ronde a permis de comprendre qu’on est face à «une compétence clef à développer, parce que c’est le socle sur lequel se bâtit le reste des apprentissages. C’est aussi une sorte de pont entre les différentes nations», a-t-elle conclu. Il est à noter que les résultats d’une autre enquête menée également par Epson auprès de 3.460 personnes travaillant dans le secteur de l’éducation en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, rejoint le constat selon lequel l’apprentissage est un processus socio-constructif qui se nourrit de l’interaction et la diversification des ressources disponibles et où la technologie a le potentiel d’offrir d’immenses possibilités. Cette autre étude a clairement montré que la pression s’accentue pour une meilleure offre technologique dans les écoles. En ce qui concerne le Maroc, l’étude révèle que 70% des personnes sondées soutiennent que l’un des éléments clés du bon fonctionnement d’un environnement d’enseignement hybride est une utilisation accrue de la technologie numérique. Les résultats de l’enquête montrent que 84% d’entre elles estiment que les étudiants s’attendent à des niveaux d’utilisation

Les ingénieurs topographes francophones se mettent à l’heure des nouvelles technologies

Les ingénieurs topographes francophones se mettent à l’heure des nouvelles technologies

Le Palais des congrès de Skhirate à Rabat a abrité, du 29 novembre au 1er décembre, la 7ème Conférence des géomètres francophones, une édition marquée par la création du Collectif des femmes géomètres francophones et du Réseau des jeunes géomètres francophones. Organisée conjointement par l’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes (ONIGT) et la Fédération des géomètres francophones (FGF), cette rencontre internationale s’est déroulée à un moment particulier pour cette profession au Maroc. En effet, elle se tenait alors que le Conseil de gouvernement venait d’adopter le projet de décret N. 2.18.493 relatif à l’application de la liste des obligations professionnelles des ingénieurs géomètres topographes.Il est à souligner que cet important rendez-vous pour la communauté d’ingénieurs géomètres topographes francophones a constitué la 7ème Journée nationale de l’ingénieur géomètre topographe. En effet, « après Niamey, Ouagadougou, Yaoundé, Dakar, Cotonou, Abidjan et Lomé pour les 7èmes Universités de perfectionnement de la FGF, il a été décidé d’organiser l’événement en partenariat avec l’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes du Maroc », a expliqué Marc Vanderschueren, président de la Fédération des géomètres francophones. Ce qui a permis une forte participation de quelque 700 personnes. Cette manifestation, qui se tenait en ce même lieu, trois ans après les Assises nationales sur la politique foncière de l’Etat et son rôle dans le développement économique et social, « traduit la Haute sollicitude dont Sa Majesté entoure la profession et les professionnels de l’ingénierie topographique, une sollicitude qui nous honore et nous encourage à redoubler d’efforts pour contribuer significativement et efficacement au développement socioéconomique de notre pays », a déclaré le président de l’ONIGT, Khalid Yousfi. Organisée sous forme de master class avec des conférences, débats, sessions techniques, elle était placée sous le signe des « Technologies avancées pour des politiques foncières efficaces ». L’événement, qui a réuni plusieurs personnalités de divers horizons dont des décideurs, élus, professionnels de l’ingénierie, opérateurs publics et privés, experts et chercheurs, a ainsi été l’occasion d’échanger sur diverses questions relatives aux technologies avancées qui sont en passe de révolutionner la société des hommes et la structure de leur économie, de plus en plus numérique, de plus en plus dématérialisée, souligneront les organisateurs. « Le thème a été choisi pour s’aligner sur les nouveaux besoins et répondre efficacement aux nouvelles exigences opérationnelles de nos sociétés pour faciliter l’intégration des nouvelles technologies et améliorer le paradigme des politiques foncières des pays », a indiqué Moha El Ayachi, directeur de la conférence. Un avis partagé par le président de l’Ordre des géomètres experts de Côte d’Ivoire, Aboubacar Yacouba Sonogo, persuadé que « les nouvelles technologies sont importantes pour la profession dans ce sens qu’elles constituent un outil de facilitation de notre travail ». Cet ingénieur géomètre, diplômé de l’Institut national polytechnique Houphouët Boigny de Yamoussoukro, en veut pour preuve que « le GPS et les drones nous permettent d’avoir un gain de temps considérable et d’agir de façon positive sur la gestion de nos cabinets. Grâce à la technologie numérique, ce que l’on réalisait hier en 30 jours se fait aujourd’hui en une semaine, au plus 10 jours». A ce propos, Marc Vanderschueren rappelle que sur le continent, le Maroc est un pionnier en matière d’utilisation des nouvelles technologies dans la gestion foncière. Outre ce sujet, les participants se sont aussi intéressés aux problématiques complexes qui empêchent encore d’avoir des politiques foncières efficaces et au rôle de cette communauté « de proposer et de débattre des solutions possibles, dans l’ère des temps, à ces problématiques, parfois vieilles et archaïques, dans un cadre institutionnel de coopération et de concertation », a souligné K. Yousfi. Et ce dernier d’insister sur la nécessité d’« approfondir les pistes de réflexions sur le partenariat, ses enjeux et ses dimensions, appréhender également la pédagogie et la philosophie ayant présidé à l’instauration de réseaux de formation et d’excellence et de saisir la portée de toutes les idées novatrices et fédératrices autour de la problématique du développement ». Quoi qu’il en soi, pour Marc Vanderschueren, la tenue de cette conférence offrait l’occasion « d’optimiser les échanges entre les professionnels géomètres, le monde scientifique et académique, le monde politique et la société civile ». Créée en 205 à Rabat, la Fédération des géomètres francophones réunit aujourd’hui 30 organisations d’ingénieurs géomètres des pays francophones de trois continents. Cette instance, au sein de laquelle le Maroc occupe le poste de secrétaire général depuis mars 2018, est devenue le principal réseau francophone, au monde, des professionnels et enseignants qui exercent des activités s’appliquant à la mesure de la Terre, à sa représentation à toutes échelles, à la définition et l’estimation des biens, et à l’aménagement du territoire. Précisons toutefois qu’elle n’en comptait que 27 avant cette rencontre. En effet, trois nouveaux pays ont rejoint la communauté. Il s’agit de la République des Comores, de la Suisse et du Rwanda. Marc Vanderschueren, président de la Fédération des géomètres francophones Le Maroc est un pionnier en matière d’utilisation des nouvelles technologies dans la gestion foncière « Les nouvelles technologies sont d’un apport important pour le métier de géomètre. C’est quelque chose de primordial. Il faut dire que la technologie numérique ne se présente pas à nous, elle s’impose à notre profession. Et celui qui ne la suit pas, ne sera pas compétitif. A nous acteurs de la gouvernance foncière, d’intégrer ces nouvelles technologies dans notre expertise, nos compétences et notre savoir-faire. Bien entendu, nous devons garder les valeurs qui sont les nôtres, les processus au niveau du travail et l’éthique vu que le numérique ne fait pas tout. Il reste donc d’autres processus, par exemple, juridiques, qui font partie intégrante de nos processus. Et s’agissant du Maroc, que j‘ai eu l’occasion de visiter à maintes reprises, je peux dire qu’il est un pionnier au niveau de l’Afrique. Et ce qu’il faut saluer ici, c’est l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II qui forme des ingénieurs géomètres marocains mais aussi à travers l’Afrique». Khalid Yousfi, président de l’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes du Maroc Les technologies avancées offrent un éventail

L’emploi des jeunes dans l’agriculture à Kigali: les nouvelles technologies et l’entrepreneuriat à la rescousse de l’Afrique

L’emploi des jeunes dans l’agriculture à Kigali: les nouvelles technologies et l’entrepreneuriat à la rescousse de l’Afrique

L’agriculture est un moteur essentiel du développement économique, affirme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ce secteur offre de grandes possibilités pour les jeunes en Afrique, estime l’agence onusienne qui apportera son expertise sur ces sujets lors de la conférence continentale consacrée à l’emploi des jeunes dans l’agriculture prévue les 20 et 21 août courant à Kigali au Rwanda. Placée sous le thème « L’Emploi des jeunes dans l’agriculture comme solution solide pour mettre fin à la faim et à la pauvreté en Afrique: Mobiliser les jeunes grâce aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et à l‘entrepreneuriat », cette importante conférence est coorganisée par l’Union africaine (UA) et le ministère rwandais de l’Agriculture et des Ressources animales et réunira quelque 500 représentants issus de toute l’Afrique. « La conférence vise à favoriser les échanges entre les parties prenantes sur les connaissances et les meilleures pratiques au sujet des interfaces entre l’agriculture, l’emploi des jeunes, l’entrepreneuriat, les innovations dans le domaine des TIC, afin de prioriser les interventions pour aller de l’avant », souligne l’organisation dans un communiqué diffusé sur son site Internet. De par son thème, cette conférence revêt est une grande importance pour le continent dont le secteur agricole regorge d’immenses opportunités en matière d’emplois, notamment pour des millions de jeunes touchés par un chômage devenu endémique. A ce sujet, la FAO assure qu’« exploiter les opportunités offertes par l’entrepreneuriat et les innovations de l’agro-industrie, y compris les innovations dans le domaine des TIC, tout au long des chaînes de valeur, devrait contribuer à améliorer l’image du secteur, augmenter la productivité et les bénéfices produits par les investissements et offrir de nouvelles possibilités d’emploi et par là-même attirer davantage de jeunes ». La conférence de Kigali s’articulera autour de trois principaux axes : « Jeunesse et entrepreneuriat », « Des innovations numériques pour surmonter les contraintes associées aux filières agricoles » et « L’avenir du travail agricole ». En ce qui concerne le premier axe, il portera sur les solutions offertes par les nouvelles opportunités en matière d’entrepreneuriat des jeunes, le long des chaînes de valeur agricole. « Ce thème se penchera sur des exemples stratégiques et financiers de mesures incitatives visant à favoriser les services commerciaux dirigés par les jeunes ou axés sur les jeunes », explique la FAO. Quant au second axe, l’organisation précise qu’il se penchera sur les solutions technologiques qui appuient l’innovation et les technologies de production modernes dans le secteur agricole en lien avec les jeunes; les solutions favorisant la constitution de réseaux mis en place par les jeunes ou axés sur les jeunes, renseigne le communiqué de l’agence. S’agissant du troisième axe, la même source relève que la conférence s’achèvera par une discussion sur le cadre et la feuille de route qui transformera «le travail agricole pour la jeunesse en Afrique». C’est ainsi que la FAO souligne que « ce thème permettra de définir un cadre d’ensemble et un plan d’action pour orienter le cours des futures interventions ». Soulignons aussi que trois principaux évènements seront organisés en marge de la conférence. Décliné sous le signe « La voie de l’innovation numérique », la première action concernera des ateliers de formation qui vise à encourager les jeunes à innover, à améliorer les innovations et à adopter des approches axées sur les résultats. Dans le cadre de la seconde action, « Consultations virtuelles », la FAO indique qu’une consultation virtuelle sera mise en place par le biais d’une plate-forme de jeunes dans l’agriculture avant et pendant la conférence, dans le but de faire participer le plus de jeunes possible. « La consultation virtuelle permettra d’obtenir des idées et les points de vue des jeunes concernant les domaines thématiques et de les faire participer aux sessions interactives. Des vidéos seront également diffusées; des entretiens réalisés après la conférence ainsi que d’autres types de médias seront pris en considération », explique-t-elle. Enfin, la troisième action est une « exposition sur les produits et les services innovants ». Elle sera organisée sur les produits et les services innovants pour l’agriculture et le développement rural, proposés par des jeunes et des organisations dirigées par des jeunes de toute l’Afrique. Selon le programme concocté par les organisateurs, « il y aura également un espace visant à établir des contacts et à favoriser le réseautage entre les jeunes et les investisseurs potentiels ». A titre de rappel, l’Afrique compterait 1,2 milliard d’habitants dont plus de 60% ont moins de 25 ans. Mais à en croire l’organisation, il apparaît que « la création d’emplois est actuellement très limitée dans les zones rurales où habite la majorité de la population et il existe une incertitude croissante quant à la capacité du continent à exploiter cette ressource ». Qu’à cela ne tienne, la FAO pense que des dizaines de millions d’emplois devront être créés chaque année dans les régions rurales de l’Afrique pour tirer parti des dividendes de cette jeune population. Alain Bouithy

Beaucoup d’entreprises tardent à adopter les TIC nécessaires

Beaucoup d’entreprises tardent à adopter les TIC nécessaires

Les nouvelles technologies sont encore sous-utilisées dans les entreprises, a relevé l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un récent rapport. A en croire l’OCDE, l’adoption des technologies, matériaux et processus de pointe par les entreprises doit s’accélérer pour que les pays puissent pleinement en concrétiser le potentiel en termes de gains de productivité. « Le développement et la mise en œuvre des technologies est surtout l’apanage des grandes entreprises, mais même dans celles-ci, les nouvelles technologies sont sous-utilisées et pourraient apporter une contribution beaucoup plus importante », selon ce rapport. Intitulé « The Next Production Revolution: Implications for Governments and Business », le rapport met en évidence les effets possibles de diverses évolutions technologiques dans la production – qu’il s’agisse de l’impact de l’impression 3D sur l’environnement, des systèmes numériques autonomes ou encore des dernières avancées de la biotechnologie industrielle. Dans ce rapport, l’OCDE appelle les pouvoirs publics à « mobiliser le potentiel des progrès technologiques au service de la croissance économique, de l’amélioration des niveaux de vie et de la durabilité environnementale, tout en maîtrisant les risques et les perturbations qui accompagneront cette prochaine « révolution de la production ». Cette institution est persuadée que les décideurs ont un rôle essentiel à jouer dans la mise en place des conditions propices à l’adoption des nouvelles technologies et à l’assimilation des nouveaux savoirs, en particulier dans les petites entreprises, a-t-elle indiqué dans son portail offciel. Mais pour cela, a-t-on indiqué dans ce rapport, « il leur faut agir sur de multiples fronts et notamment encourager le développement des compétences tout au long de la vie et une interaction plus étroite entre le monde de l’entreprise et l’éducation, améliorer les conditions de création et de développement des entreprises, et mettre à disposition les infrastructures dont les entreprises ont besoin pour utiliser les technologies numériques de pointe ». Le rapport a estimé aussi essentiel d’appuyer l’intensification de la recherche et du développement technologique, et de créer des organismes chargés de favoriser la diffusion de l’innovation technologique. Il faut dire que la diffusion des technologies peut être lente ou partielle même dans les économies les plus avancées. Comme l’a relevé une enquête citée par l’OCDE et réalisée en 2015 auprès de 4 500 entreprises allemandes, seulement 4 % d’entre elles avaient alors mis en œuvre des processus de production numérisés et connectés ou envisageaient de le faire. Pour l’OCDE, beaucoup d’entreprises tardent à adopter les TIC nécessaires pour effectuer la transformation numérique de la production industrielle. Et pour cause, « L’informatique en nuage, la gestion de la chaîne d’approvisionnement, la planification des ressources de l’entreprise et l’identification par radiofréquence (qui permet d’automatiser le suivi des processus et des objets) demeurent encore beaucoup moins répandus que les réseaux haut débit ou les sites web », a-t-on relevé dans ce rapport. Avec CP

Les nouvelles technologies et les dynamiques de création d’emplois

Les nouvelles technologies et les dynamiques de création d’emplois

La récente vague d’innovation et de changement technologique a donné lieu à un débat animé sur l’avenir du travail . Certains pensent que les innovations technologiques vont détruire des emplois à grande échelle et prédisent un avenir sans emplois. D’autres ont confiance dans les forces qui vont se mobiliser pour créer les nouveaux emplois et ouvrir un âge d’or pour la création d’emplois de qualité. Cet optimisme s’appuie sur l’expérience historique qui démontre que les phases initiales de destruction d’emplois ont été finalement suivies par une forte création d’emplois. Dès lors, l’un des principaux enjeux est de savoir si la vague actuelle de changement technologique entraînera une fois de plus un processus durable de création d’emplois. Un autre est de voir comment les politiques peuvent soutenir ce processus pour répondre aux aspirations des sociétés. Aucune réponse n’est facile mais une récente recherche de l’OIT fait la lumière sur le processus de changement technologique, l’innovation, et sur les dynamiques de destruction et de création d’emplois. Cette recherche reconnaît que le changement technologique est un processus complexe, non linéaire, incertain, qui se produit par vagues et conduit ainsi à des phases de destruction d’emplois et de création d’emplois. Ce processus n’intervient pas automatiquement, il est déterminé par toutes sortes de forces au niveau économique, politique et de la société. Revenons sur l’histoire économique depuis la révolution industrielle. La quête des gains de productivité a engendré des innovations dans les processus afin d’économiser la main-d’œuvre. L’automatisation et la fragmentation des processus de production ont détruit des emplois – et continueront de le faire – parfois même à grande échelle. Cependant, après une telle phase de destruction, les nouveaux emplois émergent généralement grâce à l’expansion des marchés et surtout aux innovations de produits. L’intéressant éclairage que nous donne l’histoire est que les processus de création d’emplois sont provoqués par les conséquences intentionnelles et non intentionnelles des innovations économes en main-d’œuvre. Ce processus endogène peut expliquer pourquoi le changement technologique arrive par vagues et pourquoi les phases initiales de destruction d’emplois étaient chaque fois suivies de sursauts de création d’emplois. Il pourrait dès lors être plus utile d’explorer ces processus d’ajustement, les forces qui président à la création d’emplois et comment nous pouvons gérer ces processus afin de créer plus d’emplois de meilleure qualité, plutôt que d’entreprendre toujours plus d’études qui prédisent l’impact possible des robots sur les pertes d’emploi. Une question demeure: Quels sont ces mécanismes d’ajustement de la création d’emplois et quelles sont les forces qui les entraînent? Evidemment, les forces du marché sont un facteur déterminant de la création d’emplois. Si les processus d’automatisation et de fragmentation de la production améliorent la productivité en économisant le travail, les marchés ont tendance à trouver des moyens pour compenser ces pertes d’emploi. La distribution des gains de productivité joue un rôle essentiel parce qu’elle influence le niveau et la structure de la demande comme de l’offre. Un surcroît de demande est généré si les gains de productivité sont partagés sous la forme de salaires plus élevés, de baisse des prix ou de réduction du temps de travail. En outre, une plus forte productivité peut augmenter les profits, les investissements et la production. De ce fait, les marchés s’étendent, les entreprises se diversifient et, au final, de nouveaux emplois peuvent être créés. Fait intéressant, les pays ont tendance à gérer ces processus d’ajustement de manière différente avec des résultats variables en termes de pertes d’emplois nettes. Par exemple, l’Allemagne, le Danemark, l’Italie et la Corée du Sud ont lourdement investi dans la robotique entre 1993 et 2007, mais la part du secteur industriel dans l’emploi total y a beaucoup moins reculé pendant cette période qu’au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis où le développement de l’usage des robots a été bien inférieur. D’où vient cette différence? La réponse a beaucoup à voir avec le fait que les marchés ne fonctionnent pas en vase clos. Ils font partie intégrante des sociétés. Les dynamiques d’innovation de produits sont fortement influencées par les capacités sociales spécifiques d’un pays et ces capacités collectives font partie du socle de connaissances d’une société – une combinaison particulière de savoirs techniques et formels, de croyances, de cultures et de cadres institutionnels. C’est ici qu’entrent en jeu les forces politiques et sociétales. Elles mobilisent des changements transformateurs de leur économie, développent de nouveaux secteurs de croissance qui remplacent les secteurs actuels et gèrent des processus de destruction créative avec un fort effet de création d’emplois. Ces dynamiques ne peuvent être obtenues par les forces du marché. Les transitions vers des «âges d’or» de la création d’emploi ont toujours été mues par de nouveaux choix politiques et sociaux. Nous avons aussi besoin d’un processus d’apprentissage sociétal et de dialogue social pour forger un nouveau consensus sur la voie à suivre, pour créer une nouvelle demande politique et sociale et pour améliorer les capacités sociales. Cet apprentissage est une réponse aux conséquences inattendues du changement technologique précèdent comme les effets disruptifs sur les sociétés et l’environnement naturel. Les défis fondamentaux pour les politiques consistent donc à soutenir les changements transformateurs dans les sociétés et les économies, afin d’accélérer la transition vers la phase de création d’emplois des vagues technologiques. Notre avenir de l’emploi n’est pas déterminé, il doit être façonné et pour cela il nous faut un nouveau consensus social et politique sur la voie à suivre. Nous devons donc élargir le thème de notre débat, de la prévision de l’ampleur des pertes d’emplois à l’analyse des forces politiques et sociales, des politiques publiques et des institutions qui peuvent contribuer à transformer les économies et à créer les emplois que veulent les gens. Par Irmgard Nübler, Economiste principale à l’OIT.

Les nouvelles technologies représentent une chance pour les métiers à forte valeur ajoutée

Les nouvelles technologies représentent une chance pour les métiers à forte valeur ajoutée

L’Union postale universelle appelle la poste à se trouver de nouveaux débouchés «L’avènement des technologies modernes de l’information et de la communication a vu émerger de nouveaux consommateurs, qui ne se satisfont plus uniquement de la livraison à domicile, mais veulent aussi des services fournis quand et où ils en ont besoin », a déclaré le directeur général de l’Union postale universelle (UPU), Bishar A. Hussein. Pour ce dernier, « ce nouvel environnement représente une chance pour les postes de devenir plus pertinentes encore dans l’avenir, en tant qu’intermédiaires de confiance et vecteurs pour connecter les gouvernements, les citoyens, les entreprises et les territoires», a-t-il affirmé. Mais, pour rester pertinente pour ses clients, la poste doit continuellement se réformer et trouver de nouveaux débouchés pour aller au-delà de la simple livraison au domicile des clients, a indiqué le patron de cette institution onusienne. Dans un message publié à l’occasion de la Journée mondiale de la poste, célébrée le 9 octobre de chaque année, Bishar A. Hussein a appelé à « œuvrer en faveur de la création d’un réseau postal où l’innovation est partagée, promue et mise en œuvre; où les réseaux postaux sont intégrés aux échelles internationale, régionale et nationale; et où la poste est perçue comme un accélérateur du développement inclusif par les gouvernements, les partenaires œuvrant pour le développement et les organisations internationales ». Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), « en 2012, quelque 5,1 millions d’employés ont traité et distribué 350 milliards d’envois de la poste aux lettres, dont 3,7 milliards d’envois internationaux et plus de 6 milliards de colis. » Elle affirme qu’avec ses quelque 640.000 établissements postaux, le réseau postal constitue le plus vaste réseau de distribution physique au monde. A noter que le Maroc a été élu membre du Conseil d’administration de l’UPU à l’occasion du 26e Congrès postal universel à Istanbul qui s’est tenu quatre jours plus tôt, à Istanbul. En marge de cet événement, une conférence ministérielle a réuni plus d’une cinquantaine de ministres chargés du secteur postal sur le thème « Mise en œuvre du développement durable – Connecter les citoyens, les entreprises et les territoires ». L’occasion pour les dirigeants postaux du monde entier de débattre de la contribution des services postaux à la réalisation des Objectifs de développement durable de l’ONU. Outre la capacité des postes à stimuler l’inclusion financière et sociale, ces derniers ont également réaffirmé le rôle des postes comme moteur du développement mondial et souligné « le rôle des postes dans la facilitation du commerce mondial, notamment pour les petites et moyennes entreprises (PME), qui éprouvent souvent des difficultés à exporter leurs produits », peut-on lire sur le site web de l’agence onusienne. Mais pour améliorer le réseau postal et connecter un plus grand nombre encore d’entreprises avec leurs clients, nombre d’intervenants ont estimé qu’il y avait encore du chemin à faire et qu’il était nécessaire de faciliter les opérations sur la chaîne logistique et de réduire la paperasserie. Au cours de leurs interventions, ils ont également ont mis en avant « le rôle important que peut jouer le réseau postal physique dans la connexion des clients avec le monde numérique et dans la facilitation de la transition vers un nouveau segment de marché, plus jeune », indique la même source. Notons que dans son message, Bishar A. Hussein a assuré : « Nous sommes résolus à rester le fournisseur de services de communication dignes de confiance, fiables et abordables pour les administrations, les entreprises et les habitants de la planète ».