Maroc. Nouvelles mesures prises par la CIMR pour accompagner ses adhérents souffrant des conséquences de la crise du COVID-19

Maroc. Nouvelles mesures prises par la CIMR pour accompagner ses adhérents souffrant des conséquences de la crise du COVID-19

COMMUNIQUE. Le conseil d’administration de la CIMR, réuni le 22 décembre 2021, réitère son soutien aux adhérents souffrant des répercussions de la crise du COVID-19, en mettant en place des nouvelles mesures d’aide leur permettant de régulariser leur situation de paiement. A ce titre, les adhérents dont le chiffre d’affaires des exercices 2020 et 2021 a connu une baisse constatée de 20% ou plus par rapport au chiffre d’affaires de l’exercice de l’année 2019 multiplié par 2 bénéficieront d’un taux d’intérêt spécial de 5% au titre des contributions des années 2020 et 2021 et tenant compte d’une durée d’échéancier maximale de 48 mois à partir du mois d’avril 2022. Dans le cas où l’adhérent serait redevable de contributions au titre de trimestres antérieurs à l’exercice 2020, celles-ci feraient l’objet d’un échéancier séparé avec calcul des majorations aux conditions statutaires. La justification de la baisse du chiffre d’affaires doit être réalisée par la production d’une attestation du commissaire aux comptes ou de l’expert-comptable de l’adhérent selon le modèle fourni par la CIMR. Les équipes du service recouvrement, accessible par mail à l’adresse « sannouti@cimr.ma » et par tel sur le numéro 0694 155 077 se tiennent à la disposition des adhérents pour les assister dans leur démarche.

Maroc. Soutien aux entreprises et plan de relance : de nouvelles mesures sont nécessaires

2021, une année charnière sans doute marquée par de nouvelles mesures pour accompagner les entreprises face à la crise. C’est dans ce sens que la Britcham a organisé ce mardi 26 janvier son premier webinaire de l’année intitulé : « Soutien aux entreprises en période de crise et plan de relance ». Alors que la crise perdure, les intervenants ont d’abord salué les différentes mesures prises par l’Etat pour accompagner les entreprises et salariés durant les premiers mois de la pandémie. Après 10 mois de crise, de nouvelles problématiques s’imposent. Selon M. François Marchal, directeur général de Société Générale Maroc, « la question du financement des entreprises est de nouveau sur la table. « De nouvelles solutions doivent émerger ». En effet, les montants alloués au Plan de relance arrivent bientôt à épuisement. Sur les 75 milliards de dirhams de crédits bancaires destinés aux entreprises, il reste moins de 25 milliards de dirhams. « Une question de semaines » pour M. Hassan Belkhayat, administrateur à la CGEM et Président de South Bridge; qui a rejoint le directeur généralde la bancaire dans l’impératif de trouver de « nouvelles ressources financières sous de nouvelles formes ». Parmi elles : la prise de participation dans le capital d’une entreprise. Pour M. Hassan Belkhayat, l’Etat a été « stratège » dans la relance. « Le Maroc a été un des pays africains qui a le mieux accompagné les entreprises ». De son côté, M. François Marchal a salué les « effets positifs » des crédits Damane où les entreprises bénéficiaires avaient obligation – à travers ces crédits – de régler des prestations de fournisseurs. « Cela a créé un cercle vertueux ». Sur le volet social, M. Abdellatif Mortaki, Directeur Général de la CNSS a dressé le bilan de l’accompagnement de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale. Le montant des aides aux salariés pour les entreprises a avoisiné les 6 milliards de dirhams à travers le Fonds Spécial. Des reports d’échéances étaient aussi proposés aux entreprises. La CNSS a également digitalisé une multitude de services aux entreprises et salariés et compte « intensifier la digitalisation dans les prochains mois ». Enfin, Maître Nesrine Roudane, avocate au Barreau de Casablanca au Cabinet Roudane & Partners Law Firm a notamment insisté sur la formation et la spécialisation des syndics pour faciliter les procédures de difficultés d’entreprises. « La médiation et l’arbitrage doivent aussi être intensifiés » pour permettre des règlements de litiges plus rapides.

Maroc. Les nouvelles mesures de BAM, une dose de soutien à la relance de l’économie et de l’emploi

Maroc. Les nouvelles mesures de BAM, une dose de soutien à la relance de l’économie et de l’emploi

Face aux difficultés sans précédent liées à la crise sanitaire, « les autorités de contrôle bancaire doivent agir de façon décisive pour faire en sorte que les systèmes bancaires continuent à servir l’économie réelle, tout en préservant la stabilité financière ». C’est ce que préconisaient en début de semaine dernière Tobias Adrian du Fonds monétaire international et Ceyla Pazarbasioglu de la Banque mondiale. Dans un article commun intitulé « Lutte contre la Covid-19 : quel rôle pour les autorités de contrôle bancaire ? », le conseiller financier et directeur du département des marchés monétaires et de capitaux du FMI et la vice-présidente chargée de la croissance équitable, de la finance et des institutions au Groupe de la BM estimaient que « cela est indispensable pour éviter que la crise sanitaire et économique ne se transforme en crise financière ». Le Maroc n’a évidemment pas attendu ces conseils pour prendre pleinement la mesure de l’ampleur et de la gravité des effets du Covid-19 sur son économie. En effet, Bank Al-Maghrib a réagi à temps face au coronavirus, en initiant depuis le début de la crise sanitaire une série d’actions et en adoptant des mesures à même de soutenir les ménages, les entreprises et l’économie. C’est toujours en soutien à l’économie nationale que la Banque centrale a pris récemment de nouvelles mesures lors de la deuxième réunion trimestrielle de l’année du Conseil de la Banque. Ainsi que nous l’avions relevé dans une de nos éditions précédentes, au terme de cette session tenue mardi 16 juin courant à Rabat, Bank Al-Maghrib a décidé de procéder à une réduction historique du taux directeur de 50 points de base ramené à 1,5% et une libération intégrale du compte de réserve au profit des banques. A cette même occasion, il a été décidé de mettre en place des dispositions spécifiques pour fournir un appui au refinancement des banques participatives et aux associations de microcrédit. Dans un communiqué, la Banque centrale a expliqué que « ces nouvelles décisions devraient contribuer, avec celles prises par le Comité de veille économique, à atténuer l’impact de la pandémie et à soutenir la relance de l’économie et de l’emploi ». Pour Mohamed Karim, chef de Département d’économie à la Faculté de droit de Salé et ancien Inspecteur divisionnaire au ministère des Finances, la décision de BAM de ramener le taux à 1,5% est « louable ». « C’est de l’artillerie lourde qu’a fait sortir la Banque centrale », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la MAP expliquant que cette baisse vise à pousser les banques commerciales à faire de même et réduire le coût de l’argent en vue d’encourager les investissements notamment chez les PME. Analysant les récentes décisions de Bank Al-Maghrib dans un flash « post-Conseil Bank Al-Maghrib », CDG Capital a, pour sa part, estimé que les nouvelles mesures permettront une relance conditionnée des crédits et de la demande intérieure. Ainsi, l’équipe de CDG Capital pense que « l’objectif espéré suite aux différentes mesures expansionnistes prises par Bank Al-Maghrib est d’accompagner l’économie nationale en vue de surmonter les répercussions de cette pandémie, et ce à travers une facilitation de l’accès au financement à des conditions avantageuses et à un coût réduit », rapporte la MAP. Poursuivant son analyse, CDG Capital assure que cette orientation expansionniste permettra une relance des crédits aussi bien aux entreprises, particulièrement les TPME, qu’aux ménages, une réduction du coût de financement du Trésor public et des entreprises et établissements publics qui devraient jouer le rôle de catalyseur à travers une politique budgétaire contracyclique et une baisse du coût de la dette privée au profit des entreprises ayant accès au marché, souligne-t-on de même source. Les analystes de CDG Capital ont tout de même fait remarquer qu’« à l’image des expériences récentes au niveau des économies développées, la solution monétaire a démontré beaucoup de limites dans la relance économique ». Malgré les mesures expansionnistes menées par les Banques centrales en vue de redresser la croissance et stimuler l’inflation, ils notent que « la reprise s’affiche difficile et les risques désinflationnistes se concrétisent ». Pour Younes Chebihi, enseignant à l’université de Bordeaux et membre du Laboratoire français de recherche en économie et finance internationale (LAREFI), la baisse du taux directeur vient en réponse à un contexte de récession, avec une contraction de 5,2% du PIB en 2020 selon le scénario de Bank Al-Maghrib. Cela conjugué à niveau bas d’inflation (autour de 1% en 2020). Pour cet universitaire, « cette baisse répond au besoin de stimuli nécessaire pour relancer l’économie, à travers l’allégement des conditions de financement, aussi bien pour les entreprises que pour l’Etat, dans le but de soutenir l’investissement et retrouver un niveau soutenu de croissance », a-t-il expliqué à la MAP invitant à lire cette baisse dans la globalité de la stratégie de la Banque centrale qui a initié une série de mesures depuis le début de la crise. A ce propos, rappelons que la nouvelle dose de soutien à la relance intervient après que d’autres actions aient été précédemment prises pour enrayer les effets de la crise sanitaire. Outre la baisse du taux directeur de 2,25% à 2% décidée au terme du Conseil de la Banque du 17 mars dernier, la Banque centrale a déjà mis en œuvre différentes mesures d’assouplissement telles que l’élargissement du collatéral éligible à ses opérations de refinancement, le renforcement de ses programmes non conventionnels, ainsi que l’allègement temporaire des règles prudentielles. Alain Bouithy