Maroc. La location estivale a connu un fort engouement dans les villes balnéaires du nord

Maroc. La location estivale a connu un fort engouement dans les villes balnéaires du nord

Sur la période allant de mai à août 2022, « l’offre sur les biens dédiés à la location saisonnière a connu une hausse de 43,1% par rapport à la même période en 2021. Cette évolution s’est traduite par une augmentation de +46,4% pour les appartements et 23,8% pour les villas, selon les résultats d’une étude de marché réalisée par Mubawab au cours de cette même période. De cette étude, il ressort que « le prix de la location a été un critère considérable durant cette période estivale et la région du nord est celle qui a connu la plus forte hausse », a constaté la plateforme spécialisée de l’immobilier. Dans le détail, et pour une nuitée en appartement, « il faut compter, en moyenne, 500 DHS à Martil, 300 DHS à Chefchaouen, 500 DHS à Al Hoceima et 700 DHS à Tétouan », a indiqué le site leader de l’immobilier au Maroc. En comparaison avec l’année précédente, ces évolutions correspondent respectivement à +67%, +50%, +25% et +75%, a précisé Mubawab dans un communiqué publié récemment. Selon la même source,« pour la location d’une villa, le prix moyen est de 3.700 DHS/nuitée à Tanger, 4.000 DHS/nuitée à M’diq, 3.600 DHS/nuitée à Cabo Negro et 3.100 DHS/nuitée à Martil», peut-on lire. Concernant une nuitée en appartement dans la ville de Marrakech, la plateforme note que le prix moyen est resté stable (en moyenne 600 DHS), tandis qu’il faut compter pour les villas, en moyenne, 2.800 DHS/nuitée, soit +5,6%. Des observations issues de l’étude de Mubawab, il ressort également que le prix moyen par nuitée pour la location d’un appartement est de 400 DHS à Essaouira, soit +33% par rapport à l’année dernière. Les résultats de l’étude montrent qu’il faut compter pour les villas, en moyenne, 2.000 DHS/nuitée. Ce qui correspondant à une augmentation de +14%. Au cours de la même période, les données recueillies par le site spécialisé révèlent que des villes comme Casablanca (600 DHS), El Jadida (400 DHS), Bouznika (700 DHS) ou encore Skhirat (600 DHS) ont gardé la même tendance sur les prix d’appartements que l’année précédente. A noter que les baisses les plus importantes en termes de prix moyen par nuitée d’appartements ont été enregistrées dans les villes de Fès(300 DHS), Meknès(400 DHS) et Ifrane (400 DHS). Selon les analystes de la plateforme Mubawab, les baisses observées au niveau des trois villes ont été respectivement de -25%, -20% et – 20%. En ce qui concerne la demande de biens immobiliers consacrés à la location estivale, il ressort de l’étude qu’elle a également connu une forte hausse de 94% durant la période mai-août 2022 en comparaison avec la même période de l’année 2021. D’après Mubawab, cette évolution s’est traduite par une augmentation de +104% pour les appartements et +18% pour les villas. Autre enseignement de l’étude, c’est que « l’engouement des familles marocaines, des MRE et des touristes internationaux a créé une dynamique, particulièrement dans les villes balnéaires du nord et les villes de Marrakech, Essaouira, Casablanca », a constaté la plateforme. S’agissant des appartements, le site immobilier précise que « cette hausse de demande a été observée principalement au niveau des villes du nord : Tanger, Martil, Assilah, M’diq et Saïdia avec +115%, Marrakech avec+95% et Essaouira avec +204% ». Analysant l’évolution au niveau des villas, la plateforme indique que la hausse a été observée à Tanger (+58%), Essaouira (+66%), Agadir (+47%) et Bouznika (+230%). Il est important de préciser que les observations sur le bilan location estivale 2022 correspondent à des logements destinés exclusivement à la location courte durée, annoncés sur le portail entre mai 2022 et août 2022, comme l’a relevé Mubawab dans son communiqué ajoutant que les riads et les maisons traditionnelles sont ainsi exclus. Quant aux prix moyens, la plateforme explique qu’ils sont calculés par zone géographique, dans l’ensemble et pour chacun des segments retenus pour les villas et les appartements, sur la base des annonces de location de vacances publiées sur le site.  Alain Bouithy

Centrafrique : le cardinal Nzapalaïnga dresse un tableau sombre de la situation sécuritaire et humanitaire dans le Nord

Centrafrique : le cardinal Nzapalaïnga dresse un tableau sombre de la situation sécuritaire et humanitaire dans le Nord

La situation sécuritaire et humanitaire dans les préfectures de l’Ouham et l’Ouham-Fafa, est encore alarmante, selon le Cardinal Dieudonné Nzapalainga. Un tableau sombre présenté, mardi 28 décembre, après une tournée pastorale effectuée du 14 au 22 décembre 2021. Pour l’Archevêque de Bangui, les populations de Batangafo, Bouca, Benzambé, Kabo et bien d’autres localités sont exposées à une précarité sans précédent. La mission pastorale entreprise par le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, dans les régions du Nord et du Nord-ouest de la République centrafricaine, a été une occasion pour lui de toucher du doigt la situation socio-économique des populations de ces régions. Il s’agit, selon lui, de nombreux défis sécuritaire, sanitaire, éducatif et d’infrastructures routières. « A Benzambé, Beaucoup de personnes sont encore en brousse«  L’évolution du contexte sécuritaire à Benzambé empêche les déplacés de regagner la localité, constate le prélat. « Nous avons beaucoup de frères et sœurs qui sont en brousse. Ils confrontés à des intempéries et à des difficultés alors qu’ils ne peuvent pas sortir. Au niveau scolaire, sanitaire et administratif, c’est déplorable », relève Dieudonné Nzapalaïnga. Bouca et le long chemin de la cohésion sociale En outre, le retour de la communauté musulmane fuyant les violences de 2013 à Bouca reste encore un défi à relever. Selon le cardinal, cela constitue un frein à la cohésion sociale. Cependant, toujours selon lui, il existe une réelle volonté de la population à accueillir cette communauté afin de revivre ensemble. « Depuis le déplacement des membres de la communauté musulmane en 2013, ces derniers ne sont pas encore retournés dans la ville de Bouca.  Nous avons eu de nombreux échanges avec les autorités de la ville sur la question de retour de la communauté musulmane. Les gens qui n’avaient pas souhaité leur retour sont disposés à le faire aujourd’hui », assure cardinal Dieudonné Nzapalaïnga. Batangafo abrite le plus grand 2e site des déplacés du pays « Depuis 2012, des populations déplacées continuent de vivre sur des sites dans des conditions d’extrêmes précarités. Elles ont tout perdu (habitations, champs, bœufs…). Des milliers d’enfants sont nés et certains ont neuf ans sur les sites. Ils n’ont jamais connu ce que c’est qu’une maison, un lit. Le retour de ces déplacés dans leurs lieux d’habitation est conditionné par la sécurité et aux kits pour la reconstruction des maisons », déclare le cardinal Dieudonné Nzapalainga. De toutes ses régions sillonnées, le prélat dit constaté l’insécurité qui demeure grandissante, le manque d’infrastructures sociales de base et un réseau routier désuet empêchant l’écoulement des produits alimentaires et la libre circulation des personnes.