Maroc. Le monde des affaires salue l’opération menée par les FAR dans la zone d’El Guerguarat
Lorsque la souveraineté du Maroc, la paix, la sécurité et la circulation des personnes et des marchandises du pays sont menacées par des actes de quelque nature que ce soit, le monde des affaires dans son ensemble n’est jamais loin élever sa voix et apporter son soutien aux actions menées par les autorités nationales pour y mettre un terme et, par ricochet, rétablir de l’ordre. Touchée par ce que l’on pourrait qualifier de provocations fortuites dont le seul but semble être la déstabilisation du pays et le sabotage de son économie, et consciente des répercussions négatives que pourraient entrainer les perturbations signalées depuis octobre dernier dans la zone de l’El Guerguarat sur la stabilité de la région, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) est montée dimanche 15 novembre au créneau pour condamner de manière ferme les actes commis à la frontière avec la Mauritanie. En effet, plus d’une semaine après avoir unanimement célébré l’anniversaire de la Marche verte et après l’insistance des troubles et blocages intervenus au niveau de la frontière marocco-mauritanienne, les opérateurs économiques réunis au sein de la CGEM apportent un soutien Franc et sans ambiguïté à l’opérations menée avec professionnalisme par les Formes Armées Royales afin de rétablir l’ordre dans une zone qui n’avait pas tant besoin de troubles. Dans un communiqué rendu public samedi 15 novembre, le patronat marocain a salué l’intervention des Forces Armées Royales au passage d’El Guerguerat. « La CGEM affirme son soutien ferme et inconditionnel à l’opération menée dans le respect de la légalité internationale par les Forces Armées Royales (FAR), sur Très Hautes Instructions de sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste, Chef Suprême et Chef d’État-Major général des FAR, en vue de restaurer la libre circulation des personnes et des marchandises à travers le passage d’El Guerguerat », a souligné l’organisation patronale. Dans son message, la confédération générale assure que « le blocage engendré par les agissements des ennemis de la Nation, depuis le 21 octobre dernier, avait pour objectif de nuire aux intérêts économiques des entreprises en impactant les flux commerciaux en provenance du Maroc et de l’Europe vers le Continent africain et principalement vers le voisin Mauritanien, et vice-versa ». Comme pour rappeler la menace que pourrait faire peser de tels actes sur l’activité économique nationale et régionale, le patronal marocain rappelle que près de 350 camions de marchandises transitent chaque jour par le poste frontalier d’El Guerguerat. C’est autant dire que tout désordre dans la zone ne saurait arranger le commerce inter Quel qu’en soit les motivations des perturbateurs, la CGEM est persuadée que « grâce à cette opération légitime, les acteurs économiques marocains, ainsi que leurs partenaires africains et européens pourront poursuivre leur activité commerciale en toute sécurité et sérénité ». Tout en saluant l’opération des FAR, la Confédération générale a au nom de l’ensemble des acteurs du secteur privé marocain, réitéré « sa profonde gratitude et reconnaissance, ainsi que sa mobilisation permanente derrière Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans la défense de la stabilité, de la sécurité et de l’intégrité territoriale du Royaume ». Pour rappel, sur Très Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major général, les Forces Armées Royales ont mené une opération vendredi 13 afin de restaurer la libre-circulation au passage d’El Guergarate. Cette opération, qui visait à mettre un terme définitif aux agissements inacceptables du polisario, s’est déroulée « de manière pacifique, sans accrochage ni menace pour la sécurité des civils », a affirmé a affirmé le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Cité par la MAP, le Département a précisé qu’elle est intervenue après avoir donné toute sa chance à une solution diplomatique à travers les bons offices des Nations Unies. Comme l’a constaté l’agence de presse surplace, le trafic routier entre le Maroc et la Mauritanie a repris samedi après-midi au niveau du poste-frontière El Guerguarat. Une bonne nouvelle saluée également par les Chambres professionnelles de la région de Guelmim-Oued Noun qui n’ont pas tardé à affirmer leur appui inconditionnel aux FAR suite à leur intervention. Saluant vivement l’opération menée par les FAR, les Chambres de Commerce, d’industrie et de services, d’Agriculture et d’Artisanat ont estimé que cette action a permis de « mettre un terme aux provocations inacceptables des milices du polisario dans la zone tampon de Guergarate ». Alain Bouithy
Maroc: Le monde des affaires veut s’adapter aux instabilités de l’économie mondiale
Ainsi que l’avait promis la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la première édition de son Université d’été organisée les 28 et 29 septembre dernier sur le campus de l’ISCAE à Casablanca, a constitué un moment fort pour le monde de l’entreprise marquant d’une pierre blanche la rentrée du monde des affaires. Inscrit dans une perspective annuelle, ce nouveau rendez-vous a tenu son pari en réunissant autour d’un thème invitant au défi, « Une entreprise forte, un Maroc gagnant », des intervenants de renom à l’instar des anciens premiers ministres Dominique de Villepin (France), Nika Gilauri (Géorgie) et Moussa Mara (Mali). Deux jours durant, des chefs d’entreprise ont échangé avec les décideurs publics, des universitaires ainsi que de nombreux experts et chercheurs nationaux et internationaux reconnus qui se sont succédé sur l’estrade du campus de l’ISCAE livrant réflexion, analyses et regards sur des thématiques en lien avec l’entreprise. Mais pas que, puisque cet espace d’intenses et riches échanges s’est aussi intéressé au capital humain, à l’évolution technologique, au nouveau rapport au travail, à l’internationalisation ou encore à la responsabilité sociétale dont on a beaucoup parlé ces derniers temps. L’Université d’été de la CGEM a braqué également ses projecteurs sur les enjeux économiques et sociaux auquel le Maroc devait faire face pour formuler les solutions les plus adéquates du moment. Elle a permis, en outre, de sonder les intervenants sur les pistes que les entreprises devront bâtir pour s’adapter aux instabilités de l’économie mondiale et tirer profit des nouvelles opportunités qu’elle offre. Par ailleurs, au cours de leurs échanges, les participants ont aussi décliné le chemin à suivre pour mobiliser les forces et offrir des « perspectives économiques fortes» au profit d’un Maroc que la confédération veut gagnant. C’est dire que « par les temps qui courent, compte tenu des bouleversements que traverse le monde, avoir un espace d’échanges et de partage comme celui-ci pour l’entreprise marocaine est une nécessité. D’autant plus que tout le monde se pose les mêmes questions. Les opérateurs ont besoin d’un tel cadre qui les aide à mieux comprendre les changements que vit le monde et les évolutions qu’il connaît de sorte à orienter leurs prévisions », a d’emblée souligné le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar lors de la séance inaugurale de cette première. Le monde est dans l’incertitude. Ce qui, a-t-il estimé, « nous interpelle aujourd’hui en tant que chefs d’entreprise, citoyens, décideurs politiques, partenaires sociaux, responsables territoriaux, mais également en tant que partenaires internationaux. » Pour le patron de la puissante organisation patronale, il ne fait aucun doute que le secteur privé marocain a grandi, qu’il s’est diversifié et qu’il « joue un rôle fondamental dans l’accompagnement de la croissance, de l’emploi et des réponses aux problématiques sociales ou éducatives ». Compte tenu de sa maturité, «ce secteur a besoin aussi de s’affirmer», a indiqué Salaheddine Mezouar. Et d’ajouter que si «nous sommes déjà dans l’avenir, on ne s’en rend même pas compte du fait qu’on n’a pas la capacité d’apporter des réponses adéquates avec des méthodes, des schémas et des interrogations du passé pour réadapter tout cela », affirmant que telle est l’ambition de la CGEM à travers cette première édition de son Université d’été. S’il est apparu que tout semble bien aller pour le moment, l’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin pense qu’il vaut mieux se préparer à la suite d’autant plus qu’« il n’est pas sûr qu’il y ait que de bonnes nouvelles devant nous dans ce monde interdépendant, changeant et confronté à des crises ». A l’entendre, le contexte dans lequel nous avançons a profondément évolué et que nous sommes dans un temps d’effondrement des grands repères qui avaient organisé le monde après la Deuxième Guerre mondiale. « Ce temps d’effondrement nous conduit soit à un pessimiste qui ne serait pas de bon aloi, soit à voir la réalité du monde d’aujourd’hui. Car, ce qui se cache dernière cet effondrement des repères du monde, c’est une transition, un changement dans l’organisation du monde et de la puissance chinoise. C’est une rebipolarisation ». A propos des crises, le conseiller spécial en chef du Premier ministre et directeur général du Bureau de prospection économique du Sénégal, Boubarack Lo, craint que la prochaine crise soit le fait des politiques. Répondant à une question sur les risques à venir, ce dernier a affirmé que le politique déclenchera la prochaine crise, citant des éléments précurseurs: les comportements, la tentation de protectionnisme ou encore la guerre commerciale. « A mon avis, nous avons là des éléments très précis qui vont annoncer une grande crise si on n’y prend pas garde », a-t-il dit. Pour Jean François Copé, ce n’est pas tant la question des menaces que celle des défis qui dérange. Pour le maire de Meaux et ancien ministre français du Budget, « ce qui est capital, c’est qu’il y a une transformation majeure en cours, qui est celle de l’intelligence artificielle, du Blockchain et du Big Data, qui conduit à des opportunités considérables et nécessitent de nouvelles initiatives et de nouvelles organisations ». Adapter l’économie nationale aux mutations du monde et favoriser le développement humain. Deux orientations qui conviennent au chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani. Mais pour ce dernier, le contexte impose aussi que les secteurs public et privé travaillent ensemble dans le cadre d’un véritable partenariat afin de soutenir une croissance forte à même d’élever le pays et résoudre un tant soi peu l’épineuse question du chômage des jeunes. Des jeunes notamment entrepreneurs qui auraient toute l’attention de la CGEM, selon son président assurant qu’ils constituent «l’un des axes majeurs du mandat qui est le nôtre. A travers cette Université d’été et des différentes initiatives que nous allons prendre en faveur des jeunes entrepreneurs, des start-up et de l’écosystème, on va contribuer à créer, faire en sorte que ce formidable vivier dont on dispose puisse s’exprimer et véritablement trouver sa place dans cette dynamique ». « Le monde change ! Et nous », « L’Etat de l’Etat : nouveau