L’immigration algérienne en France pénalisée : Lettre ouverte au Ministre de l’intérieur, Monsieur Brahim Merad : la non-conformité du formulaire EC 7 des actes de naissance algériens avec la loi de l’état civil

L’immigration algérienne en France pénalisée : Lettre ouverte au Ministre de l’intérieur, Monsieur Brahim Merad : la non-conformité du formulaire EC 7 des actes de naissance algériens avec la loi de l’état civil

Trop souvent, les services de la nationalité contestent le caractère certain de la filiation du demandeur du certificat de la nationalité française en raison de l’irrégularité des documents d’état civil établis à l’étranger. Depuis plusieurs mois, il y a en France, une véritable crise quant à la conformité des actes de naissance algériens “E.C.7”. Cette crise, véritable entrave à l’Etat de droit, empêche de nombreux algériens de faire usage de leurs droits, notamment en ce qui concerne les demandes de certificat de nationalité française. Les actes de naissance présentent des défauts d’édiction, principalement l’absence des mentions concernant les parents et le déclarant, principalement leur âge, leur date de naissance, leur profession et parfois même leur domicile et leur nom complet. Ces défauts quant à la conformité des actes de naissances de type E.C.7 ne sont ni anecdotiques ni sans conséquences sur l’état de droit et le principe de sécurité juridique des individus. En effet, conformément à la loi algérienne et à la loi française, l’acte de naissance fait partie des actes d’état civil[1]. Il s’agit d’un acte écrit dans lequel l’autorité publique constate, d’une manière authentique, un événement dont dépend l’état d’une ou de plusieurs personnes.” [2] Pour rappel, un Décret exécutif n°14-75 du 17 février 2014, modifie l’ordonnance n°70/20 du 19 février 1970 portant code de l’état civil et fixe la liste des documents d’état civil, où figure l’acte de naissance (copie intégrale-extrait), soit le document E.C.7. Pour être conforme et valable, l’acte de naissance doit répondre aux caractéristiques techniques imposées par le Décret exécutif. L’article 30 Ordonnance n° 70/20 du 19 février 1970 portant code de l’état civil  dispose que : “Les actes d’état civil énoncent l’année, le jour et l’heure où ils sont reçus, les prénoms, noms, profession et domicile de tous ceux qui y sont dénommés, les dates et lieu de naissance des père et mère dans les actes de naissance, des époux dans les actes de mariage, du décédé dans les actes de décès, sont indiqués lorsqu’ils sont connus : dans le cas contraire, l’âge desdites personnes est désigné par leur nombre d’années comme l’est, dans tous les cas l’âge des déclarants. En ce qui concerne les témoins, leur qualité de majeur est seul indiquée. Peuvent aussi être indiqués, les surnoms ou sobriquets, si une confusion est à craindre entre plusieurs homonymes ; ils doivent alors être précédés de l’adjectif << dit>>.” De plus, la loi n°14-08 du 9 août 2014 modifiant et complétant l’ordonnance n°70-90 du 19 février 1970 relative à l’état civil, vient rappeler les conditions nécessaires d’édiction des actes de naissance algériens (E.C.7). L’article 63 de l’ordonnance de 1970 dispose que : “L’acte de naissance énonce l’an, le mois, le jour, l’heure, le lieu de naissance, le sexe de l’enfant et les prénoms qui lui sont donnés, les prénoms, nom, âge, profession, et domicile des parents et, s’il y a lieu, ceux du déclarant, sous réserve des dispositions du dernier alinéa de l’article 64 ci-dessous.” Dès lors, il existe au sein du droit algérien un véritable arsenal quant à la validité ou non d’un acte d’état civil, et notamment des actes de naissance. Cet arsenal, nécessaire pour garantir la sécurité juridique des individus nés sur le territoire algérien, aussi bien au niveau national qu’ au niveau international. Cependant, il y a au sein même de cet arsenal juridique, une incohérence sur les exigences d’édiction des formulaires d’état civil. En effet, au regard des articles 30 et 63 de l’ordonnance de 1970, il est clair qu’il y demeure une confusion quant à la mention de l’âge des parents et du déclarant. Les formulaires actuels, tels qu’édictés par l’administration, ne demandent pas l’âge des parents ni du déclarant. Pour autant, la mention apparaît parfois, rajoutée par l’officier d’état civil. Cela contrevient bien sûr à l’homogénéité recherchée des actes d’état civil. Outre l’incohérence juridique, les formulaires édictés par l’administration ne sont pas conformes aux exigences posées par la loi algérienne. La validité d’un acte de naissance, faisant état de la naissance d’une personne, découle des conséquences et des effets juridiques qui garantissent aux individus des droits et la sécurité juridique. En d’autres termes, la conformité des actes de naissance est une des garanties de l’Etat de droit, et par extension, de la démocratie. Comme en dispose le décret exécutif 14-75 du 17 février 2014, l’acte d’état civil, établi à l’étranger, devra remplir plusieurs conditions : 1. L’acte devra être établi par une autorité compétente (très souvent par un officier d’état civil) ; 2. L’acte d’état civil devra être dressé dans le respect des règles de forme voulues par le droit local (ex : mentions que l’acte doit comporter) ; 3. L’acte ne doit pas sembler frauduleux (absence de mentions rajoutées à la main, ratures, etc.). Comment alors garantir les droits aux individus privés de la validité de leur acte de naissance ? Cette négligence de la part des officiers d’état civil, qui édictent ces actes, résonne au-delà des frontières de l’Algérie et impacte fortement les demandes de nationalité.  La responsabilité du gouvernement algérien, plus particulièrement des officiers de l’état civil sous l’égide du Ministre de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire est sans équivoque. Un tel manque de vigilance ou d’application contrevient aux droits des algériens. C’est plus largement l’Etat de droit qui est atteint, en son cœur même. De fait, l’article 47 du code civil indique que tout acte civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d’autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l’acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité. C’est bien là que le bât blesse. Comment, en l’absence de la validité des actes de naissance, les individus pourraient se voir obtenir de quelconques droits, en vertu de leur position, pour une erreur qui

Congo. Pourquoi j’adhère à la démarche de Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’intérieur ?

Congo. Pourquoi j’adhère à la démarche de Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’intérieur ?

TRIBUNE. Dans une correspondance du 22 juillet 2020, adressée à Pascal TSATY MABIALA chef de file de l’opposition congolaise, le Ministre de l’Intérieur sollicite les avis de cette branche politique sur l’avant-projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi électorale n°9-2001 du 10 décembre 2001, modifiée. Il est connu de tous que, lors des échéances électorales dans notre pays, les forces de l’ordre (militaires, gendarmes et policiers) sont habituellement et nécessairement, mises à contribution pour assurer la sécurité à la fois des électeurs qui se déplacent pour aller voter, de celle des populations qui restent à leurs domiciles et pour assurer également la sécurité de tout le processus dans ses différentes étapes. Or, les membres de cette même force publique constituent une partie non négligeable du corps électoral et ont le droit d’accomplir leur devoir civique en apportant leurs voix aux candidats de leur choix, dans la quiétude la plus absolue. Pour faire face à ce double devoir qui consiste à voter et assurer en même temps la sécurité du processus électoral et celle du pays, le Ministère de l’Intérieur suggère que soit intégré, deux jours avant le jour du scrutin, « le vote des agents de la force publique ». Dans son effectivité, Cette mesure permettra de libérer les forces armées et de sécurité de notre pays, afin qu’elles assurent la sécurité nécessaire le jour du scrutin et la défense du pays contre d’éventuelles agressions extérieures. Voici résumé I ‘objet du projet de loi soumis aux partis politiques de l’opposition pour consultation et avis. A cet égard, plusieurs dispositions de la loi électorale devront être modifiées et certaines supprimées pour tenir compte de l’évolution de nos institutions et de cette nouvelle donne. Ainsi, dans le nouveau projet de loi proposé par le ministère de l’intérieur, plusieurs articles (7, 25,89…) de l’actuelle loi électorale seront modifiés pour intégrer entre autres : l’établissement des listes électorales spéciales des militaires et paramilitaires, le déroulement des campagnes électorales et autres aspects indispensables au bon déroulement de tout le processus du vote. Il sied de rappeler que le vote par anticipation des agents de la force publique, lors des élections présidentielles et référendaire, n’est pas une invention congolaise. Plusieurs pays africains à l’instar du Sénégal, du Tchad, du Togo, de la Guinée BISSAU ont eu à expérimenter cet exercice et les résultats étaient satisfaisants. Nous pensons qu’il faudra revoir les termes de la proposition faite à l’article 25 de ce projet de loi sur le point qui concerne la période de la campagne électorale. Il serait incohérent d’interrompre la campagne électorale pour faire voter nos forces de l’ordre et la (campagne électorale) reprendre pour la stopper par la suite à deux jours du vote des civils. Il sera par contre possible d’inclure une exception pour que ces agents puissent voter le dernier jour de la campagne électorale. Partant de cette volonté de vouloir changer les choses et d’aller de l’avant, pourquoi ne pas ajouter une disposition qui permettrait aux congolais de la diaspora d’avoir le droit de vote comme celà se fait pour d’autres diasporas africaines (Sénégal, Mali, Bénin, Cote d’Ivoire…) qui votent ici en France lors de toutes les élections qui se tiennent dans leurs pays respectifs? En définitive, la démarche du ministre Raymond Zéphirin MBOULOU qui donne la possibilité aux partis politiques de l’opposition et de toutes les tendances politiques de faire des propositions, dans le cadre de ce qui leur a été proposé, est un pas en avant dans le cadre du dialogue politique pouvant concourir à la bonne tenue des futures élections dans notre pays.Le Congo d’abord, le Congo pour toujours. Paris le 27 juillet 2020 Henri Blaise NZONZA Président de la Nouvelle dynamique pour le Congo