La terre a des limites mais la médiocrité et le vol sont infinis au Congo-Brazzaville

LIBRES PROPOS. Il faut se méfier de l’amateurisme surtout couplé au vol des deniers publics. Il en résulte une sorte d’addiction que même un infirme cérébro-moteur peut comprendre. Qui ne voit pas l’étalage des richesses que déploient nos ministres, en villas multiples, en construction de villages modernes, poussant sur les cendres de cette authenticité traditionnelle qui nous ressourçait si agréablement. Le vol des ministres et de tous les petits nababs qui se servent gracieusement au Trésor Public s’explique par l’idéologie qui sous-tend la chose. Du jour où bien imprudemment on a laissé faire les premiers cas sans les réprimer, on a créé les bases d’une idéologie. Il faut être d’une naïveté bouffonne pour croire que le Président de la République, qui est cerné par une cohorte de malfaisants et de voleurs, puissent du jour au lendemain traquer ces éternels lèche-bottes. Trêve de plaisanteries ! Tous les congolais savent qu’une fois un ministre est nommé, parents et amis le somment de se servir car un brusque remaniement peut l’emporter. Alors quoi, il reviendrait dans les conditions sobres du passé. Résultat des courses et selon l’expression consacrée, « manger le fonctionnement du ministère au tiers ou quart », est devenue une chose entendue. Qu’attendre de ce pouvoir pour lequel la fidélité prime sur les compétences ? Que dire de la médiocrité ambiante quand on sait qu’il n’y a pas moyen de virer une grappe des ministres relevant du même parti, l’image du parti et du pouvoir en prendrait un coup. C’est cela qui bloque cyniquement la lutte contre les antivaleurs. C’est triste car du jour où cela a été évoqué, cela voulait dire que le phénomène était important. D’ailleurs, il est paradoxal qu’il n’y ait pas eu de suite en tout cas, significative jusque-là. Pourquoi avoir berné ses concitoyens avec un discours lénifiant sur le ver qui serait dans le fruit et revenir une année plus tard et vouloir rejouer le même sketch démagogique et vénéneux, de façon insidieusement habile et indigeste, alors qu’aucun congolais n’y prête la moindre attention. Embarras, voilà le diagnostic énoncé. Les réseaux sociaux ont le tournis depuis que le Général Gabonais, qui n’est pas centralien et qui est venu serrer les fesses devant notre Président à Oyo, a fait étalage d’un bilan de quatre mois absolument époustouflant, qui dépasse largement celui des 40 ans du pouvoir actuel, récité comme des psaumes par les thuriféraires de notre empereur bien-aimé. Il n’y a aucun doute, les voleurs font la loi au gouvernement dans notre pays. Être sans pitié comme c’est le cas aujourd’hui, il n’y a que satan pour soutenir la comparaison. Dans ce pays où la médiocrité est une seconde nature, la clochardisation accélérée des cadres au détriment des arrivistes ne peut pas s’arrêter. Qui plus est, il n’est pas rare d’entendre nos pauvres jeunes dont le Président aurait consacré l’année 2024 s’exclamer « Vieux wana alala kidiba aza na doctorat ! Somo hein !». Voilà le triste sort réservé à ceux qui caressent le doux rêve de transformer positivement ce pays. Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville. Laurent DZABAPrésident de la Dynamique VJ2R
Congo/Fête du travail : Qui est le garant de l’impunité, de la médiocrité et de la fainéantise ?

OPINION. Si des contributions bienveillantes se soucient à haute voix de ce que les mœurs financières devraient être dans notre pays, il s’agit hélas de joie triste. Alors quoi, depuis que se fossilise le vol en col blanc au point de générer des stars du genre, c’est maintenant que l’exaspération de certains explose ! Dans ce pays, refuge mondial des improductifs, où étaient-ils quand très obligeamment la commission Lamyr Nguelet agissant conformément aux souhaits du Président, avait épinglé le fils Thystère Tchicaya qui faisait ses gammes à la Arsène Lupin, au pétrole. Fait curieux, avec une promptitude forcenée, la commission a été décapitée et le ministre conforté dans sa position, qu’il ne quittera que grâce à un jeu de chaises musicales. Un chapardeur venait d’être sauvé par qui ? Répondre à la question ! Jeunes, c’est bien trop jeune et portés vers la connivence, c’est scandaleux. A entendre ceux que 14 000 milliards qui ont fondu comme neige au soleil n’ont pas ému, les mauvaises mœurs seraient révélées par la glorieuse affaire du FIGA, qui en vérité nous enseigne les choses convenues dans le fonctionnement de l’état. Après les élucubrations de feu Clément Mouamba sur la question des frais de mission payés par les sociétés contrôlées, Anatole Collinet Makosso vient de briser le tabou. La circulaire 001/PM-CAB met un coup d’arrêt à la perception illicite par des fonctionnaires et certains collaborateurs des membres du gouvernement. Certains congolais en mal de reconnaissance épaulés curieusement par un ancien ministre, devenus moralisateurs sur les réseaux sociaux, ignorent certainement que dans certains ministères, les frais de mission sont systématiquement payés par la société contrôlée. C’est le cas du Ministre des Hydrocarbures qui a pris une note circulaire opposable aux sociétés pétrolières consistant à payer les frais de mission selon le barème ci-après : Pour information, les frais de mission concernant les cadres du Ministère des Hydrocarbures sont décomptés à partir du jour de départ de Brazzaville jusqu’au retour. Ces frais sont payés de moitié lorsque la réunion est tenue à Brazzaville. Comme on le voit, la route est longue et la pente, forte. Alors, si nous nous accordons à nettoyer les écuries d’Augias partant des saletés premières, nous finirons dans 20 ans par atteindre l’affaire dite FIGA. L’Himalaya de vol est tellement grand qu’il nous faudra du temps pour obtenir des comptes. Il est triste de constater que dans ce pays où l’on fait l’éloge des jeunes et de la jeunesse, aucune perspective ne s’offre à cette tranche de la population qui ne demande aux responsables du pays, qu’un peu d’imagination. Malheureusement, quand on est gouverné par des femmes et des hommes dont les sources d’inspiration ont tari, les populations n’ont que leurs yeux pour pleurer. Entre-temps, amusons-nous à chercher qui est le garant de l’impunité, de la médiocrité et de la fainéantise. Pour être aussi efficace, il doit bien exister le fameux ver dans le fruit. Que Dieu délivre le Congo. Laurent DZABAPrésident du Mouvement Panafricain et Citoyen
Le président Paul Kagame n’accepte pas « la médiocrité » d’Arsenal, sponsorisé par le Rwanda

Après la défaite d’Arsenal sur le terrain de Brentford vendredi 13 août (2-0), Paul Kagame perd patience. Le Rwanda est l’un des sponsors du club londonien, et le président rwandais ne cache pas son agacement face aux résultats des Gunners ces dernières années. « Nous ne devons pas excuser ou accepter la médiocrité », martèle-t-il. Arsenal a terminé sa saison 2020-2021 à une piteuse 8e place en championnat, comme lors de l’exercice 2019-2020. Le club londonien n’a pas garni son armoire à trophées, hormis l’honorifique Community Shield remporté en août 2020. Malgré ces déceptions, Mikel Arteta a été maintenu à son poste, et les Gunners ont recruté Ben White pour 58 millions d’euros afin de remplacer David Luiz et de stabiliser une défense dans le dur. L’exercice 2021-202 a à peine commencé, mais les critiques s’abattent déjà sur Arsenal, qui a ouvert la nouvelle saison de Premier League vendredi face à Brentford. Le promu n’avait plus évolué dans l’élite du football anglais depuis 74 ans. Cela ne l’a pas empêché d’infliger à Arteta et ses hommes une défaite cuisante (2-0). De quoi provoquer l’ire de Paul Kagame. « Ne peut-on pas avoir un plan qui fonctionne vraiment ? » Le Rwanda est, depuis 2018, le partenaire touristique d’Arsenal (ainsi que du PSG depuis fin 2019). Le logo « Visit Rwanda » est affiché sur les manches du maillot des Gunners. Le contrat entre les deux parties court sur trois ans et coûte 40 millions de dollars au pays. Ainsi, le président rwandais goûte très peu aux déboires sportifs du club. Après la défaite à Brentford, Paul Kagame a fait part de son ras-le-bol sur Twitter. « Comment ?? C’est le football, c’est une défaite d’Arsenal contre Brentford. Brentford méritait de gagner et ils l’ont fait. Le match lui-même mis à part, Arsenal et ses fans ne méritent pas de s’habituer à cela… NON !!! Je dis cela comme l’un des plus grands fans d’Arsenal. Le changement a mis trop de temps à venir ! », a-t-il d’abord écrit. Retrouvez cet article sur RFI
Clément Mierassa: quand vous avez opté pour la médiocrité,vous aboutissez à l’auto-destruction

«Le pays n’avancera pas, si les Congolais ne s’asseyent pas, pour un dialogue franc et sincère», a déclaré Clément Mierassa dans un récent entretien accordé au journal La Semaine Africaine. «Les Congolais ont, maintenant, la preuve que non seulement la Commission nationale électorale n’est pas indépendante, mais en plus, ils n’ont pas besoin de la crise dans le Pool, ils n’ont pas besoin des autres aspects, ils ont besoin de vivre en paix», a-t-il soutenu. Concernant la vision du chef de l’Etat sur le changement et la rupture, le président du Parti social-démocrate congolais (P.s.d.c) pense que «nous utilisons les mêmes mots, sans parler de la même chose. Quand je parle du changement et de la rupture, le premier constat que je fais, je vous le dis, franchement, c’est que le président de la République a lamentablement échoué», a-t-il dit. Avant d’ajouter: «Je suis très heureux que ce soient ses propres ministres qui font le constat, maintenant. Suivez toutes les déclarations du ministre Mabiala, au niveau de la justice, pour vous rendre compte que la situation du pays est extrêmement grave. Quand vous suivez les autres ministres, rien qu’à déclarer que les Congolais n’ont plus la volonté d’arriver à l’heure au travail, il faut chercher les causes structurelles». Pour Clément Mierassa, cette situation n’a rien d’étonnant parce que, «quand vous avez opté pour la médiocrité; quand vous faites la promotion des gens qui ne sont pas compétents; quand vous faites la promotion de la gestion clanique; quand vous faites la promotion des antivaleurs pour la gestion de l’Etat, vous aboutissez à l’auto-destruction que nous vivons, maintenant. C’est en ça que nous parlons de changement et de rupture».