Congo/Fête du travail : Qui est le garant de l’impunité, de la médiocrité et de la fainéantise ?

OPINION. Si des contributions bienveillantes se soucient à haute voix de ce que les mœurs financières devraient être dans notre pays, il s’agit hélas de joie triste. Alors quoi, depuis que se fossilise le vol en col blanc au point de générer des stars du genre, c’est maintenant que l’exaspération de certains explose !

Dans ce pays, refuge mondial des improductifs, où étaient-ils quand très obligeamment la commission Lamyr Nguelet agissant conformément aux souhaits du Président, avait épinglé le fils Thystère Tchicaya qui faisait ses gammes à la Arsène Lupin, au pétrole.

Fait curieux, avec une promptitude forcenée, la commission a été décapitée et le ministre conforté dans sa position, qu’il ne quittera que grâce à un jeu de chaises musicales. Un chapardeur venait d’être sauvé par qui ? Répondre à la question !

Jeunes, c’est bien trop jeune et portés vers la connivence, c’est scandaleux. A entendre ceux que 14 000 milliards qui ont fondu comme neige au soleil n’ont pas ému, les mauvaises mœurs seraient révélées par la glorieuse affaire du FIGA, qui en vérité nous enseigne les choses convenues dans le fonctionnement de l’état.

Après les élucubrations de feu Clément Mouamba sur la question des frais de mission payés par les sociétés contrôlées, Anatole Collinet Makosso vient de briser le tabou. La circulaire 001/PM-CAB met un coup d’arrêt à la perception illicite par des fonctionnaires et certains collaborateurs des membres du gouvernement.

Certains congolais en mal de reconnaissance épaulés curieusement par un ancien ministre, devenus moralisateurs sur les réseaux sociaux, ignorent certainement que dans certains ministères, les frais de mission sont systématiquement payés par la société contrôlée.

C’est le cas du Ministre des Hydrocarbures qui a pris une note circulaire opposable aux sociétés pétrolières consistant à payer les frais de mission selon le barème ci-après :

Pour information, les frais de mission concernant les cadres du Ministère des Hydrocarbures sont décomptés à partir du jour de départ de Brazzaville jusqu’au retour. Ces frais sont payés de moitié lorsque la réunion est tenue à Brazzaville.

Comme on le voit, la route est longue et la pente, forte. Alors, si nous nous accordons à nettoyer les écuries d’Augias partant des saletés premières, nous finirons dans 20 ans par atteindre l’affaire dite FIGA. L’Himalaya de vol est tellement grand qu’il nous faudra du temps pour obtenir des comptes.

Il est triste de constater que dans ce pays où l’on fait l’éloge des jeunes et de la jeunesse, aucune perspective ne s’offre à cette tranche de la population qui ne demande aux responsables du pays, qu’un peu d’imagination.

Malheureusement, quand on est gouverné par des femmes et des hommes dont les sources d’inspiration ont tari, les populations n’ont que leurs yeux pour pleurer.

Entre-temps, amusons-nous à chercher qui est le garant de l’impunité, de la médiocrité et de la fainéantise. Pour être aussi efficace, il doit bien exister le fameux ver dans le fruit.

Que Dieu délivre le Congo.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen

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