USA. LA FUGUE DES LEGENDES (in memoriam ROY HAYNES : 13 mars 1925 – 12 novembre 2024)

USA. LA FUGUE DES LEGENDES (in memoriam ROY HAYNES : 13 mars 1925 – 12 novembre 2024)

DISPARITION. QUINCY JONES 91 ans, LOU DONALDSON 98 ans, ROY HAYNES 99 ans se sont successivement éteints en une semaine. La disparition d’un NONAGENAIRE fait couler moins de larmes. C’est un bel âge pour tirer sa révérence, surtout pour ceux et celles qui ont accompli leur mission avec maestria. ROY HAYNES fait incontestablement partie du TOP 10 des plus GRANDS batteurs de toute l’histoire du JAZZ. Il a accompagné et enregistré presque avec tout le gotha du jazz, à commencer par LOUIS ARMSTRONG, CHARLIE PARKER, DIZZY GILLESPIE, JOHN COLTRANE, BILLIE HOLYDAY, ELLA FITZGERALD, SARAH VAUGHAN…Il s’est produit sur scène au-delà de l’imaginable et aurait pu encore continuer de jouer jusqu’au moins 100 ANS si la maladie ne l’avait pas contraint à déposer ses baguettes. Sa discographie en tant que SIDEMAN et leader ne compte pas moins de 500 enregistrements en studio et en live. GRAHAM HAYNES, son fils, est trompettiste, bugliste, tandis que MARCUS GILMORE, son petit-fils, est batteur. On ne peut avoir meilleur professeur qu’une LEGENDE. En dehors du cercle familial, ROY HAYNES a formé des générations de musiciens qui ont fait partie de ses combos. L’avenir du JAZZ est assuré. En écoutant ses disques, je n’aurais jamais imaginé un jour l’approcher. Une légende qui n’aura pas échappé à l’objectif de mon appareil. MATONDO pour l’accomplissement et BONNE transition. Par Nysymb Lascony

USA. Le départ d’un géant (1er novembre 1926 – 9 novembre 2024)

USA. Le départ d’un géant (1er novembre 1926 – 9 novembre 2024)

DISPARITION. Ce mois de novembre n’augure RIEN de bon. Le départ de QUINCY JONES a fait céder les digues.Une semaine après avoir soufflé ses 98 bougies, la LUMIERE s’est éteinte. Un autre GEANT s’est éclipsé dans l’obscurité. La présence de CHARLIE PARKER sur la scène jazz avait fait de l’ombre à bon nombre d’ALTISTES. Aucun ne pouvait rivaliser avec lui. LOU DONALSON était l’un de ses dignes héritiers. LOU DONALSON surnommé « SWEET POPPA », saxophoniste, compositeur de jazz n’a jamais trahi son art. Fidèle au blues, musique dont le JAZZ tire ses racines, a collaboré avec sa fine fleur. Il a longtemps joué avec ART BLAKEY, HORACE SILVER, CLIFFORD BROWN et bien d’autres pointures. Sa discographie est l’une des plus abondantes chez BLUE NOTE RECORDS, célèbre maison de disques dont il a façonné l’identité musicale notamment avec sa fameuse composition « BLUES WALK ». Ses morceaux ont été maintes fois samplés dans le HIP HOP. C’était le genre de musicien qui vous faisait effectuer un long voyage pour l’écouter. C’était le cas au BIRDLAND, à NEW-YORK où je l’ai vu en concert pour la dernière fois en 2003. A l’époque du BE-BOP, je n’étais pas encore né. Néanmoins, je me sens BENI d’avoir rencontré certaines des ses LEGENDES. Le BONHEUR a un PRIX. SWEET POPPA safe journey ! Par Nysymb Lascony

Le public casablancais sous le charme de Mario Biondi

Le public casablancais sous le charme de Mario Biondi

CONCERT. Le public casablancais était récemment sous le charme de Mario Biondi. Le célèbre chanteur et compositeur italien a donné un concert exceptionnel et très relevé en plein air, dans le magnifique cadre adjacent au Théâtre Italia à Casablanca. Accompagné par The Italian jazz players, le chanteur à la voix chaude, profonde et sensuelle a séduit un public nombreux et impressionné par la qualité de la prestation, la prestance et le talent de cet immense artiste. Organisée par l’Association culturelle Dante Alighieri Casablanca en partenariat avec le Consulat général d’Italie de Casablanca, cette soirée de haut niveau a été digne de celui que l’on considère comme l’un des plus grands chanteurs et compositeurs italiens de Soul et de Jazz. Célèbre en Italie et à l’étranger, l’Italien dont le timbre vocal rappelle des figures importantes américaines de la musique soul et de rhythm and blues, Barry White, Isaac Hayes ou encore de Teddy Pendergrass, a enflammé la scène dès les premières notes. Ses titres et ses sonorités inspirés ont entrainé le public dans une ambiance joyeuse, conviviale et enthousiaste tout au long de la soirée. «Mario Bioni donne vie à une musique soul passionnante et chaleureuse», comme l’a décrit la présidente de la Dante Alighieri Casablanca, Marina Sganga Menjour dans une brève présentation du chanteur. Grande admiratrice du crooner originaire de Catane, ville entretenant une relation particulière avec la musique italienne, la nouvelle vice-consule italienne, Maria Grazia Duminuco, a un peu plutôt exprimé sa joie d’accueillir Mario Bioni pour la première fois au Maroc, avant de saluer le public venu nombreux assister à ce concert  haut en couleur. Issu d’une famille d’artistes – un grand-père artiste peintre, une grand-mère chanteuse au Théâtre et un père chanteur populaire en Sicile – il était naturel que celui qui devient des années plus tard le phénomène italien de Soul et de jazz se lance très tôt dans la musique. A seulement 12 ans, et sans grande surprise, Mario Biondi bravait déjà le regard curieux et l’oreille attentive du public. Il s’est ensuite distingué dans un club réputé de Taormina et a été invité à chanter aux côtés de grands noms de la scène italienne et internationale de l’époque. Marina Sganga Menjour a rappelé qu’«il a abordé très jeune le monde de la musique en chantant dans des chorales de jeunes et dans la chorale de l’Eglise. Au fil du temps, ses talents musicaux l’ont amené à collaborer avec des compositeurs renommés comme Ray Charles et à accompagner des chanteurs  italiens de l’époque lors de leurs tournées de concert». En 2006, il connait le succès avec son premier album intitulé «Handful of soul», fruit d’une collaboration avec The High Five Quintet, qui lui vaudra deux disques de platine en quelques mois seulement. Sa carrière, dès lors bien tracée, l’a conduit à chanter en duo avec de grands chanteurs italiens. «Une carrière réussie qui continue de se consolider de plus en plus avec d’autres albums», a noté la présidente de l’Association Dante Alighieri-Casablanca, parmi lesquels «If» (2010), «Sun» (2013) et «Best of soul» (2016)», et plus récemment «Romantic» (2022) et «Crooning Undercover» (2023) Alain Bouity

USA. Thank you sir ! (in memoriam WAYNE SHORTER : 25 août 1933 – 2 mars 2023)

USA. Thank you sir ! (in memoriam WAYNE SHORTER : 25 août 1933 – 2 mars 2023)

DISPARITION. Le JAZZ ne laisse AUCUN espace aux ATALAKU et à la vulgarité. C’est une musique qui a été créée dans la douleur pour préserver l’EXCELLENCE. Elle tire ses racines dans les profondeurs d’une histoire tragique et s’inscrit dans la lutte des justes causes. WAYNE SHORTER, saxophoniste et compositeur de standards, aura participé à cette histoire, vécu la VRAIE vie aux côtés de ses compères dont les noms pour la plupart ont été inscrits dans les HALLS OF FAME, consécration suprême pour un artiste ou un athlète. Lui a été consacré de son VIVANT et s’est éteint à presque 90 ans, un bel âge pour tirer sa révérence. Il lègue à l’humanité toute entière un immense héritage fait de mélodies, de belles notes et de swing. Sa discographie éloquente est la preuve qu’il n’aura bossé ardemment que pour égailler. J’ai eu le bonheur de le voir, le photographier en concert, et d’étudier certaines de ses compositions pendant mes années de conservatoire. « FOOTSPRINT », PINOCCIO », « DANCE CADEVEROUS » et bien d’autres chefs-d’œuvre vont continuer à alimenter l’industrie musicale. Il s’était complètement retiré de la scène depuis une bonne décennie pour mieux préparer sa transition. La route de MPEMBA, le pays des Ancêtres, est sans embûche pour ceux et celles qui ont su se mettre au service de l’humanité. LOVELY CAT, REST IN POWER Par Nysymb Lascony

Maroc/Exposition. Le jazz et le blues dans la palette de Marouane Aouinate

Maroc/Exposition. Le jazz et le blues dans la palette de Marouane Aouinate

ARTS. En marge de la 25 e édition du Festival Jazz in Challah, prévu du 29 septembre au 2 octobre 2022 à l’intérieur des remparts de Chellah à Rabat,  l’artiste visuel marocain Marouane  Aouinat expose ses œuvres récentes dédiées aux musiques jazz et blues.  Cette exposition, dont le vernissage aura lieu le 28 septembre à la Galerie d’art Miloudi Nouiga de Rabat, se veut un vibrant hommage, en noir et blanc, aux figures de proue de ces deux musiques millénaires. Féru de jazz et de blues, le plasticien Marouane Aouinat a choisi de dédier sa récente série d’œuvres en noir et blanc aux figures emblématiques des musiques jazz et blues.  Doublées d’une technique mixte (peinture à l’huile, acrylique sur toile, dessin contemporain, fragments, contrastes…), ses œuvres, qu’il exposera du 28 septembre au 5 octobre 2022 à la Galerie d’art Nouiga de Rabat, affiche tout son talent mais aussi tout son amour inconditionnel pour ces deux genres musicaux élitistes. Inscrite dans le cadre de la 25 e édition du Festival Jazz au Chellah,  cette exposition prouve que la musique et les arts visuels sont unis par des liens anciens mais parfois complexes: un vocabulaire commun (ton, ligne, harmonie), mais sans recourir au même sens ; une recherche de correspondances entre couleurs et notes de la gamme plus ou moins pertinente. Et Si musiciens et instruments de musique figurent depuis longtemps dans les arts visuels, dans les œuvres de Marouane Aouinat, lui-même musicien multi-instrumentiste, les liens entre peinture et musique se resserrent, s’entrelacent et dialoguent. Il y introduit une temporalité plus longue qui le rapproche de celle de la musique.   Dans cette série d’œuvres expressives, pour Marouane Aouinat, native de Rabat en 1987, ex- leader du groupe Afrikulture, une formation de la world music, il s’agit d’un devoir de la mémoire pour rappeler les conditions dans lesquelles est née la musique jazz: l’époque des plantations aux Etats-Unis, la ségrégation, la discrimination, le racisme, l’esclavage…Le Jazz a été un important vecteur pour dénoncer les inégalités aux États unis. Il s’est révélé utile lors du mouvement des droits civiques. «Les ténors de cette musique n’ont pas manqué d’apporter leur touche à travers des titres poignants mettant la lumière sur des réalités de l’époque. Ils ne se sont pas limités à la mélodie mais portaient aussi dans leur musique une âme avec laquelle ils se sont battus pour un monde plus juste», explique à ce propos  Marouane Aouinat. Dans sa série d’œuvres, il retrace également toutes les mutations, les transitions, l’évolution du jazz à travers les générations. Il nous explique ainsi comment aux États-Unis, les Noirs, toujours sous le joug de l’oppression, avaient créé leur propre musique issue du blues, des spirituals, des fanfares et des rythmes hérités de leur passé africain.   Mieux encore, Marouane Aouinat met en avant les aspects instrumentaux de cette musique : la chaleur de la guitare, les partitions du piano, la cambrure rythmique de la contre-basse et des drums, l’énergie de la trompette et de la clarinette, les contre-temps, les claquettes… Cette exposition s’articule également comme un parcours d’éveil et de sensibilisation au Blues. Né des worksongs des premiers esclaves africains sur le sol américain, le Blues a enfanté pratiquement tous les courants musicaux que l’on appelle aujourd’hui « musiques actuelles ».  C’est ce que confirme aussi Marouane.  «On ne peut comprendre l’épopée du Blues sans la replacer dans son contexte socio-historique. Les migrations, la traite des Noirs, la ségrégation, l’exode rural, l’urbanisation, les crises, les guerres, les luttes pour les droits civiques, etc…n’auront cessé de tracer les nouveaux chemins du Blues et d’écrire l’une des plus belles et passionnantes aventures musicales du 20e siècle. C’est très justement ces portées historique, humaine et artistique que je voudrais exprimer à travers cette série d’œuvres»,  conclut-il. Ayoub Akil

Congo/Suède. Marius Billgobenson, sur les « roots » du jazz

Congo/Suède. Marius Billgobenson, sur les « roots » du jazz

MUSIQUE. Avec « The Spirit Love » son dernier album, l’artiste suédois d’origine congolaise marque ses pas dans ceux des grands noms du jazz. Installé en Suède depuis plusieurs années, l’ethnomusicologue a creusé son sillon petit à petit jusqu’à arriver à inscrire son nom dans les charts américains. Discret mais talentueux, Marius Billgobenson sera à l’affiche ce samedi 25 septembre à Stockholm. Les grands froids de la Scandinavie n’ont pas eu raison de sa voix chaude, chaleureuse et veloutée. Dans les 11 titres qui composent l’album « The Spirit love », Marius Billgobenson vous emporte avec des mélodies qui instaurent une intimité voire une complicité avec les auditeurs. Le saxophone ponctue les chansons et dialogue avec le chanteur. Il lui répond ou accentue ses propos. Chaque chanson interprétée a sa propre identité mélodique mais le fil conducteur reste l’esprit d’amour. « The Spirit Love » est un tableau pictural dans lequel chaque morceau crée son propre univers: tantôt mélancolique, tantôt contemplatif ou complètement optimiste. Un album « world music » Il faut le reconnaître, avec « The Spirit Love » l’expression « Word music » prend tout son sens. Car, Marius Billgobenson mêle habilement la langue anglaise, le français, le lingala et une langue congolaise notamment le lari dans ses compositions. L’artiste s’inspire aussi des traditions musicales des peuples autochtones du Kongo, de la Soul  du R’NB tout en usant des  percussions africaines. Marius Billgobenson surfe avec les influences occidentales et africaines, pour créer ce jazz fusion.  Le samedi 25 septembre, Marius Billgobenson présentera au grand public son nouvel album « The Spirit Love »  lors d’un show exceptionnel qui connaîtra des participations exclusives de grands noms du jazz américain. Cet événement sera diffusé à partir de 22h en live sur la chaîne Ziana TV. Dès maintenant, il est possible d’écouter des extraits de l’album « The Spirit Love » sur le site de l’artiste www.billgobenson.com  Vouda NGANOU (En partenariat avec Africawebnews)

Louis Armstrong : Retour aux racines du Jazz il y a soixante ans, en Afrique à Léopoldville (Congo)

Louis Armstrong : Retour aux racines du Jazz il y a soixante ans, en Afrique à Léopoldville (Congo)

Le 29 octobre 1960 le grand trompettiste afro-américain Louis Armstrong pose ses pieds en Afrique sur le continent de ses ancêtres, afin de découvrir un des lieux des origines du jazz. Il a reçu un accueil triomphal à Léopoldville où, venant de Brazzaville, il donnait l’après-midi un récital au Stade Baudouin. Louis Armstrong « Satchmo » arrive à Léopoldville, au Congo, accueilli par le directeur des affaires culturelles congolais, le dramaturge Albert Mongita, qui s’est habillé pour l’occasion en costume traditionnel. A Léopoldville, en République du Congo nouvellement formée la situation politique était turbulente, au moment de la visite d’Armstrong, notamment pendant une crise de sécession dans la province du Katanga. Une trêve d’une journée a été observée pour que les deux parties puissent assister à la performance du grand trompettiste. Armstrong a d’ailleurs commenté plus tard qu’il avait arrêté une guerre civile. Les origines du Jazz On perd parfois de vue que le jazz est bien né sur la terre africaine et que l’Afrique a tous les droits de le revendiquer comme faisant partie du patrimoine artistique qu’elle a offert au monde. Bien que le Jazz ait connu son développement le plus spectaculaire outre-Atlantique, au contact d’une civilisation qui l’a marqué profondément, les musiciens noirs, après un long oubli, se sont souvenus des liens qui les unissaient à leurs frères d’Afrique. Ils ont retrouvé dans les souffrances de l’homme noir, persécuté en Afrique du sud comme en Amérique, des sources d’inspiration qui ont donné au Jazz un nouvel essor, il s’est également produit, depuis de nombreuses années, une influence en retour du Jazz sur les côtes africaines d’où il était parti plusieurs siècles auparavant. Louis Armstrong, qui est le premier afro-américain à prendre conscience de cette situation est venu en Afrique en 1956 au Ghana, avant d’aller dans d’autre pays, dont le Congo-Léopoldville en 1960. Né à Nouvelle-Orléans, le 4 juillet 1900, Louis Armstrong, Pops ou Satchmo pour les jazzfans, est le premier grand personnage du jazz. Du style de ses débuts, celui des musiciens de sa ville. Armstrong devint, dès les premières années trente, une vedette populaire. Il sut le rester jusqu’à sa mort survenue le 6 juillet 1971. Trompettiste à la sonorité ample, brillante et pure, Armstrong chantait aussi admirablement, avec une voix rocailleuse et voilée qui heurtait les auditeurs on initiés mais communiquait une profonde émotion. Joseph Kabasele a honoré cette visite mémorable d’Armstrong au Congo par une chanson légendaire intitulée : « Satchmo Okuka Lokole » Clément Ossinondé

La fin des dinosaures (in memoriam LEE KONITZ : 1927-2020)

La fin des dinosaures (in memoriam LEE KONITZ : 1927-2020)

TRIBUNE. Le JAZZ est touché de plein fouet par le CORONAVIRUS. Une douce sonorité et un jeu aérien, telle était la marque de fabrique d’un saxophoniste alto devenu célèbre en étant DISCRET. LEE KONITZ a évolué à l’ombre de CHARLIE PARKER dont il a volontairement évité l’influence. Il fut de ceux qui accouchèrent le COOL JAZZ, un courant musical né après l’enregistrement de l’album « BIRTH OF THE COOL » du trompettiste MILES DAVIS en 1957. Un instrumentiste de référence qui n’a JAMAIS été avide de succès. Il n’a vécu que pour sa passion et a su garder son souflle jusqu’à la fin. S’éteindre à 92 ANS à cause des problèmes respiratoires est PEUT-ETRE la preuve que les instruments à vents sont d’excellents RESPIRATEURS. Merci d’avoir enrichi la seule MUSIQUE qui me passionne ENCORE. RIP. Nysymb Lascony