Maroc. L’indice des prix à la consommation en hausse de 1,3% en juillet 2024
L’indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une hausse de 1,3% au cours du mois de juillet 2024, en glissement annuel, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). Cette évolution est la « conséquence de la hausse de l’indice des produits non alimentaires de 1,8% et de celui des produits alimentaires de 0,5% », a indiqué l’institution publique dans sa note d’information relative à l’Indice des prix à la consommation (IPC) du mois de juillet 2024. Selon la même source, pour les produits non alimentaires, les variations vont d’une baisse de 1,2% pour la «Santé» à une hausse de 3,8% pour le «logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles». En glissement mensuel, le Haut-commissariat fait état d’un recul de 0,2% de l’indice des prix à la consommation, résultant de la baisse de 0,5% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires. D’après la note, l’indice des prix à la consommation a connu, au cours du mois de juillet 2024, une baisse de 0,2% par rapport au mois précédent suite au recul de 0,5% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires. Les baisses des produits alimentaires observées entre juin et juillet 2024 ont concerné principalement les «Légumes» (6,5%), le «Lait, fromage et œufs» (1,0%) et les «Huiles et graisses» (0,5%), poursuit l’institution. En revanche, les prix ont augmenté de 4,7% pour les «Poissons et fruits de mer», de 0,9% pour les «Fruits» et de 0,4% pour le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie». Pour les produits non alimentaires, la hausse a concerné principalement les prix des «Carburants» avec 1,3%. Les baisses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Errachidia avec 1,1%, à Safi avec 1,0%, à Fès et Marrakech et Dakhla avec 0,5%, à Agadir et Rabat avec 0,4% et à Oujda, Meknès et Settat avec 0,3%. En revanche, des hausses ont été enregistrées à Laâyoune et Beni-Mellal avec 0,5%, à Kénitra avec 0,4% et à Tanger et Guelmim avec 0,2%. Dans ces conditions, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois de juillet 2024 une hausse de 0,1% par rapport au mois de juin 2024 et de 2,1% par rapport au mois de juillet 2023. Martin Kam
Maroc. L’inflation menace de jouer les prolongations
Malgré la dynamique désinflationniste observée depuis le début de l’année L’inflation alimentaire joue les prolongations. Selon le Haut-commissariat au plan, en glissement annuel et mensuel, les prix des produits alimentaires et ceux des produits non alimentaires ont enregistré une hausse au cours du mois de juin 2024. L’indice des prix à la consommation en hausse de 0,4% sur un mois et de 1,8% sur une année « Comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 1,8% au cours du mois de juin 2024 », a indiqué l’organisme public dans une récente note d’information. D’après l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, cette variation s’explique par la hausse de l’indice des produits alimentaires de 1,7% et de celui des produits non alimentaires de 1,9%. Pour les produits non alimentaires, le Haut-commissariat indique que les variations vont d’une baisse de 1,2% pour la «Santé» à une hausse de 3,7% pour les «Logements, eau, gaz, électricité et autres combustibles». En glissement mensuel, l’indice des prix à la consommation a connu une hausse de 0,4% par rapport au mois précédent, résultant de la hausse de 0,5% de l’indice des produits alimentaires et de 0,3% de l’indice des produits non alimentaires. Les données rapportées dans sa note relative à l’indice des prix à la consommation du mois de juin 2024 montrent que les hausses des produits alimentaires observées entre mai et juin 2024 ont concerné principalement les «Fruits» avec 4,5%, les «Viandes» avec 2,2%, le «Café, thé et cacao» avec 0,6%, les «Poissons et fruits de mer» avec 0,5% et le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie» avec 0,2%. En revanche, les prix ont diminué de 1,6% pour les «Légumes», de 1,2% pour le «Lait, fromage et œufs» et de 0,4% pour les «Huiles et graisses» au cours du mois de juin dernier, a constaté le HCP soulignant que la hausse enregistrée au niveau des produits non alimentaires a concerné principalement les prix du «Gaz» qui ont bondi de 10,9%. Les données recueillies montrent en outre que «les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Al-Hoceima avec 1,8%, à Errachidia avec 1,5%, à Marrakech avec 1%, à Fès et Oujda avec 0,7% », a par ailleurs noté l’institution. Des hausses ont également été enregistrées à Tétouan, Guelmim et Safi (0,6%), à Agadir (0,5%), à Meknès, Laâyoune et Béni-Mellal (0,4%), à Casablanca (0,2%) et à Rabat et Settat (0,1%), a-t-elle poursuivi indiquant, en revanche, des baisses à Kénitra et Dakhla avec 0,3% et à Tanger avec 0,1%. Compte tenu de ces variations, le HCP estime que l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu au cours du mois de juin 2024 une hausse de 0,3% par rapport au mois de mai 2024 et de 2,4% par rapport au mois de juin 2023. Pour rappel, dans son Rapport sur le Budget économique exploratoire 2025, l’institution chargée de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc prévoit que « l’inflation mesurée par le niveau général des prix devrait se situer aux alentours de 1,8% au lieu de 6,4% en 2023 ». Toujours selon les prévisions du HCP, la hausse attendue (en valeur) de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 5,9% en 2025 au lieu de 4,8% en 2024, devrait donner « lieu à un niveau d’inflation approché par l’indice implicite du PIB de 2,2% après 1,8% une année auparavant ». Rappelons également que le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a annoncé en juin dernier que l’inflation domestique est revenue à des taux faibles ces derniers mois, après des taux de 6,6% en 2022 et de 6,1% en 2023, en raison principalement de l’atténuation des pressions d’origine externe et de la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils. Tenant compte de ces réalisations et de la reprise du processus de décompensation, la Banque centrale a indiqué, au terme de sa réunion du 25 juin 2024, qu’elle devrait terminer l’année 2024 sur un taux moyen de 1,5% et s’élever en 2025 à 2,7%. Et d’ajouter que «sa composante sous-jacente, qui traduit la tendance fondamentale des prix, est ressortie à 2,1% en moyenne sur les cinq premiers mois de l’année et devrait rester proche de ce niveau d’ici fin 2025». A l’issue de sa réunion, le Conseil a en outre promis continuer «de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et de l’inflation aussi bien au niveau national qu’international ». Alain Bouithy
Maroc. L’inflation en net recul à 0,7% au T2- 2024
L’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation, aurait reculé de près de la moitié au deuxième trimestre 2024 par rapport au premier trimestre, s’établissant à +0,7% au lieu de +1,2%, selon les chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan. « Ce reflux aurait résulté, essentiellement, de la baisse de 0,5% des prix des produits alimentaires, tandis que ceux des produits non alimentaires se seraient, à l’inverse, accélérés de 1,5%, après +0,9% au premier trimestre », a indiqué l’institution dans son Point de conjoncture du deuxième trimestre 2024. D’après l’organisme public, l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix fixés par l’Etat et les produits volatils, se serait également repliée, passant de +2,5% à +2,2%, en raison de la diminution des prix des produits alimentaires et manufacturés. Pour le Haut-commissariat au plan, « la baisse des prix des produits alimentaires frais aurait été le principal moteur du recul de l’inflation globale, avec une contribution de -0,8 point, au lieu de -0,5 point au trimestre précédent ». Selon les explications de l’institution, cette baisse aurait été attribuable à la diminution des prix des légumes frais et des agrumes, après les fortes hausses observées au même trimestre en 2023, souligne-t-elle dans son point de conjoncture. D’après le document, qui s’intéresse par ailleurs aux perspectives pour le troisième trimestre 2024, les prix des œufs, de la volaille et de l’huile de table auraient, également, diminué ; mais certaines denrées alimentaires, telles que les fruits, la viande rouge et les épices, auraient cependant vu leurs prix augmenter, en raison de la sécheresse et de la hausse des coûts de production. Les données recueillies montrent que les prix des produits non-alimentaires auraient connu un retournement à la hausse, après plusieurs trimestres de recul, principalement du fait de l’augmentation de l’inflation énergétique de 4,2%, liée à l’ajustement des prix du gaz et des carburants. Elles suggèrent que les prix des produits manufacturés auraient continué de baisser légèrement, tandis que ceux des services seraient restés stables. A rappeler que, pour le troisième trimestre 2024, l’inflation devrait rester quasi-stable, atteignant environ +0,8% pour l’inflation globale et +2,1% pour l’inflation sous-jacente, selon les estimations du HCP notant qu’elle serait soutenue par une réduction des pressions inflationnistes dans les secteurs de l’alimentation et des biens non énergétiques. Alain Bouithy
Maroc. L’inflation en légère hausse à fin avril
L’inflation reste sur une tendance haussière à fin avril 2024. En effet, selon les chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP), elle s’est établie à 0,2% par rapport au même mois de l’année 2023, enregistrant toutefois un léger recul. « Comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 0,2% au cours du mois d’avril 2024 », a indiqué l’organisme public. Pour rappel, l’IPC s’était établi à 0,9% en mars dernier, en variation annuelle, après les hausses de 0,3% et 2,3%, enregistrées respectivement en février et en janvier de l’année en cours. D’après les explications de l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, cette évolution est la « conséquence de la hausse de l’indice des produits non alimentaires de 1,3% et de la baisse de celui des produits alimentaires de 1,3% », a-t-elle souligné. Pour les produits non alimentaires, les variations vont d’une baisse de 1,2% pour la «Santé» à une hausse de 2,9% pour les «Restaurants et hôtels», a souligné l’organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc dans sa récente note d’information relative à l’IPC du mois d’avril 2024. A titre de rappel, la hausse observée au cours du mois précédent (mars) avait été attribuée à l’accroissement de l’indice des produits alimentaires de 0,9% et de celui des produits non alimentaires de 1,1%. Au cours du même mois, les variations des produits non alimentaires allaient d’une baisse de 1,2% pour la «Santé» à une hausse de 3,3% pour les «Restaurants et hôtels». Comparé au mois de mars, l’indice des prix à la consommation s’est inscrit en hausse de 0,6%, en raison « de la hausse de 0,9% de l’indice des produits alimentaires et de 0,2% de l’indice des produits non alimentaires », selon les explications du HCP rapportées dans sa note. Selon la même source, les hausses des produits alimentaires observées entre mars et avril 2024 ont concerné principalement les «Fruits» avec 5,3%, les «Légumes» avec 5%, les «Poissons et fruits de mer» avec 2,1%. Au cours de cette période, des hausses ont également concerné les «Eaux minérales, boissons rafraîchissantes, jus de fruits et de légumes» et les «Viandes» avec respectivement 0,6% et 0,2%. Le Haut-commissariat note, en revanche, un recul des prix de 1,8% pour le «Lait, fromage et œufs», de 0,5% pour les «Huiles et graisses» et de 0,3% pour le «Café, thé et cacao». En ce qui concerne les produits non alimentaires, la note du HCP indique que la hausse a concerné principalement les prix des «Carburants» qui ont bondi de 1,4% au cours de cette même période. A titre de comparaison, les hausses des produits alimentaires observées entre février et mars 2024 avaient concerné principalement les «Poissons et fruits de mer» (11,6%), les «Fruits» (3,1%), les «Légumes» (2,5%), les «Viandes» (1,7%), le «Lait, fromage et œufs» (1,4%), le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie» (0,3%) et les «Huiles et graisses» et le «Café, thé et cacao» (0,1%). Pour les produits non alimentaires, la hausse avaient concerné principalement les prix des «Articles d’habillement et chaussures» qui avaient bondi de 0,4%. Les données recueillies au cours de cette période montrent que les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Al-Hoceima avec 1,8%, à Agadir (1%), à Oujda (0,9%), à Tétouan et Guelmim (0,8%), à Fès, Kénitra et Tanger (0,7%), à Settat et Errachidia (0,6%), à Casablanca et Rabat (0,5%), à Meknès avec 0,3% et à Marrakech et Safi (0,2%). En revanche, il ressort des mêmes chiffres que des baisses ont été observées à Laâyoune et Dakhla qui ont enregistré respectivement des reculs de 0,6% et 0,3%. Rappelons qu’entre février et mars, les hausses les plus importantes de l’IPC avaient été enregistrées à Al-Hoceima (1,5%), à Laâyoune (1,3%), à Tanger et Safi (1,2%), à Marrakech et Dakhla (1,1%), à Kénitra et Errachidia (1,0%), à Agadir, Tétouan et Béni-Mellal (0,9%), à Fès et Oujda (0,8%), à Rabat et Settat (0,7%), à Meknès (0,6%), à Guelmim (0,4%) et à Casablanca (0,3%). Au final, le Haut-commissariat constate que l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu au cours du mois d’avril 2024 une hausse de 0,2% par rapport au mois de mars 2024 et de 2,2% par rapport au mois d’avril 2023. Alain Bouithy
1er Mai 2024/Guillaume Soro contre l’inflation et la précarisation des travailleurs en Côte d’Ivoire
FETE DU TRAVAIL. « La précarisation exponentielle d’une frange importante des travailleurs du secteur informel est une réalité préoccupante. Les expropriations et les déguerpissements brutaux affectent non seulement leurs moyens de subsistance, mais aussi leurs lieux de vie et de travail », déplore l’ancien Premier ministre et Président de l’Assemblée de Côte d’Ivoire, SORO Kigbafori Guillaume, dans la tribune ci-dessous: MESSAGE POUR LA FÊTE DU TRAVAIL 2024. « Agissons ensemble contre l’inflation et la précarisation des travailleurs » En ce 1er mai 2024, journée dédiée à célébrer le Travail, je tiens à rendre un vibrant hommage à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses de Côte d’Ivoire, véritables piliers de notre société. Chaque jour, avec détermination et courage, ils se battent pour assurer le bien-être de leur famille et contribuer au développement de notre cher pays. Aujourd’hui, alors que nous célébrons leur contribution inestimable, nous ne pouvons ignorer les défis majeurs auxquels ils sont confrontés. L’explosion du coût de la vie due à une inflation devenue insoutenable, grève le pouvoir d’achat de nombreux travailleurs, rendant leur quotidien de plus en plus difficile. De plus, la précarisation exponentielle d’une frange importante des travailleurs du secteur informel est une réalité préoccupante. Les expropriations et les déguerpissements brutaux affectent non seulement leurs moyens de subsistance, mais aussi leurs lieux de vie et de travail. Nous ne devons pas oublier non plus nos jeunes, l’avenir de notre nation. Leur inclusion dans le marché du travail et leur accès à des opportunités équitables sont essentiels pour garantir un avenir prospère à notre pays. Nous devons investir dans leur éducation, leur formation et créer des emplois adaptés à leurs compétences et aspirations. En cette journée spéciale, je lance un appel à l’union et à la solidarité. Ensemble, en tant que nation, nous devons travailler main dans la main pour surmonter les défis qui se dressent devant nous. Nous devons nous engager à bâtir une Côte d’Ivoire prospère, où chaque citoyen peut réaliser son plein potentiel. A toutes et à tous, je souhaite une excellente Fête du Travail. SORO Kigbafori Guillaume
Maroc. La décrue de l’inflation s’est interrompue
La décrue de l’inflation observée au cours des derniers mois ne serait-elle qu’un leurre ? A cette question, on serait tenté de répondre par l’affirmative au regard des dernières évolutions des prix des produits alimentaires qui ont connu un rebond en mars 2024. C’est du moins ce qui ressort de la récente note d’information du Haut-commissariat au plan (HCP) qui fait état d’une hausse de 0,9% de l’indice des prix à la consommation (IPC) par rapport au même mois de l’année précédente, après la légère hausse enregistrée en février (0,3%) de cette année. D’après les explications de l’organisme public, cette évolution est la « conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 0,9% et de celui des produits non alimentaires de 1,1% », a-t-il indiqué dans sa note relative à l’indice des prix à la consommation du mois de mars 2024. En ce qui concerne les produits non alimentaires, «les variations vont d’une baisse de 1,2% pour la «Santé» à une hausse de 3,3% pour les «Restaurants et hôtels»», a également relevé le Haut-commissariat. Dans sa note, le HCP fait état également d’une hausse de 0,7% de l’indice des prix à la consommation par rapport au mois précédent, après les baisses enregistrées en février (0,3%) et janvier (0,6%) de l’année en cours. Pour l’institution, la variation de l’IPC observée au cours du mois de mars dernier «est le résultat de la hausse de 1,7% de l’indice des produits alimentaires et de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires». A titre de comparaison, rappelons que les prix des produits alimentaires avaient reculé en janvier et février derniers respectivement de 0,9% et de 0,7%. Selon le Haut-commissariat, les hausses des produits alimentaires observées entre février et mars 2024 ont concerné principalement les «Poissons et fruits de mer» avec 11,6%, les «Fruits» avec 3,1%, les «Légumes» avec 2,5%, les «Viandes» avec 1,7%. Ces hausses ont également concerné le «Lait, fromage et œufs» avec 1,4%, le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie» avec 0,3% et les «Huiles et graisses» et le «Café, thé et cacao» avec 0,1%. Quant aux produits non alimentaires, l’institution note que la hausse a concerné principalement les prix des «Articles d’habillement et chaussures » avec 0,4%. Toujours selon le HCP, les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Al-Hoceima (1,5%), à Laâyoune (1,3%), à Tanger et Safi (1,2%), à Marrakech et Dakhla (1,1%), à Kénitra et Errachidia (1,0%), à Agadir, Tétouan et Béni-Mellal (0,9%), à Fès et Oujda (0,8%), à Rabat et Settat (0,7%), à Meknès (0,6%), à Guelmim (0,4%) et à Casablanca (0,3%). Au regard de ces évolutions, l’institution estime que l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu au cours du mois de mars 2024 une hausse de 0,3% par rapport au mois de février 2024 et de 2,4% par rapport au mois de mars 2023. Alain Bouithy
Maroc: Le FMI prévoit une inflation à 2,5% en 2025
La croissance économique du Maroc devrait s’établir à 3,1% au terme de l’année 2024 avant de s’accélérer à 3,3% en 2025, anticipe le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale. Selon les projections de l’institution financière internationale, publiées dans sa mise à jour des perspectives de l’économie mondiale, l’inflation devrait ressortir en légère hausse, passant de 2,2% cette année à 2,5% l’année prochaine. D’après le document, qui anticipe un solde du compte courant à -2,6% en 2024 et à -2,9% en 2025, le taux de chômage devrait parallèlement atteindre 12% au cours de cette année avant de reculer à 11,5% en 2025. A l’échelle mondiale, en dépit des relèvements considérables de taux par les banques centrales pour rétablir la stabilité des prix, l’économie mondiale a fait preuve d’une résilience étonnante, analyse le FMI. D’après les dernières projections de croissance des perspectives de l’économie mondiale, la croissance mondiale se maintiendra à 3,2 % en 2024 et 2025, soit le même rythme qu’en 2023. « La reprise est stable mais lente et varie selon les régions », note cependant l’institution de Bretton Woods estimant que la croissance mondiale devrait s’établir à 3,1% d’ici 5 ans, le niveau le plus faible enregistré depuis plusieurs décennies. Selon le rapport, rendu public à l’occasion des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington, « la légère accélération dans les pays avancés (où la croissance devrait passer de 1,7 % en 2024 à 1,8 % en 2025) sera neutralisée par une légère décélération dans les pays émergents et les pays en développement (4,2 % en 2024 et 2025) ». Qu’à cela ne tienne, le FMI projette une croissance de 3,1 % d’ici 5 ans, le niveau le plus faible enregistré depuis plusieurs décennies. En ce qui concerne l’inflation mondiale, l’organisme international prévoit qu’elle recule régulièrement de 6,8 % en 2023 à 5,9 % en 2024, puis à 4,5 % en 2025. De l’avis de l’institution, «les pays avancés retrouveront leur niveau cible plus rapidement que les pays émergents et les pays en développement. Globalement, l’inflation hors énergie et alimentation devrait ralentir plus progressivement ». Le FMI explique la résilience de la croissance et l’accélération de la désinflation «par l’évolution favorable de l’offre, notamment la dissipation des chocs sur les prix de l’énergie et le rebond marqué de l’offre de main-d’œuvre soutenu par des flux d’immigration importants dans de nombreux pays avancés», souligne-t-il dans son rapport. Alain Bouithy
Maroc. Une accalmie sur le front des prix semble engagée
L’inflation a poursuivi sa décrue au premier trimestre 2024. D’après le Haut-commissariat au plan (HCP), elle s’est établie à son niveau le plus bas depuis onze trimestres. Une nouvelle plutôt rassurante pour les ménages fortement touchés par la folle hausse des prix observée au cours des dernières années. Selon les données recueillies par l’institution et rendues publiques récemment, « la progression annuelle de l’indice des prix à la consommation aurait ralenti à +1,1% au premier trimestre 2024, soit 2,7 points de moins qu’au trimestre précédent ». La détente des prix résulterait d’un ralentissement marqué des prix des produits alimentaires D’après les explications du Haut-commissariat, « cette détente des prix aurait résulté d’un ralentissement marqué des prix des produits alimentaires, refluant à +1,4% sur un an, après avoir atteint +7,7% un trimestre auparavant ». Dans sa dernière note de conjoncture du premier trimestre 2024 et perspectives pour le deuxième 2024, le HCP attribue également ce reflux à la « moindre augmentation des prix des produits non-alimentaires, revenant à +0,9% sur un an, contre 1% enregistrée au quatrième trimestre 2023 ». L’inflation sous-jacente aurait parallèlement connu une évolution semblable Excluant les prix soumis à l’intervention de l’Etat et les produits à prix volatils, l’inflation sous-jacente aurait parallèlement connu une évolution semblable, mais à un rythme moindre comparativement à celui de l’inflation globale. Après analyse des données, il ressort qu’elle a atteint +2,5% au premier trimestre 2024, après +3,7% un trimestre plus tôt, suite à l’allègement des pressions inflationnistes dans l’alimentation (hors produits frais) et du recul des prix des produits manufacturés. Grâce notamment à la baisse des prix des produits frais avec une contribution de -0,6 point, surtout celle des légumes frais et des agrumes, les prix alimentaires auraient constitué le principal moteur du recul de l’inflation, après la forte hausse observée l’an dernier. «L’augmentation de la disponibilité sur le marché, occasionnée, en partie, par l’alternance du cycle de production de certaines cultures et une hausse des importations, aurait entraîné un apaisement des tensions sur leurs prix », a en outre indiqué l’institution dans sa note. Selon la même source, hors produits frais, la poursuite du ralentissement des prix, en particulier des produits à base de céréales et des huiles de table, attribuable au repli de leurs prix à l’international, aurait, également, soutenu la décélération continue de l’inflation. A noter que le relèvement habituel des prix du tabac, au mois de janvier, aurait été moindre que celui enregistré une année auparavant (+2,2%, au lieu de +5,4% un an plus tôt), a fait savoir le Haut-commissariat. Toujours selon le HCP, le ralentissement au niveau des prix des produits non-alimentaires aurait marqué plus sensiblement les produits manufacturés (+0,6%, contre +1,6% au trimestre précédent) et, dans une moindre mesure, ceux des services (+1,1%, après +1,2%). D’après l’organisme, « il aurait été, essentiellement, tiré par l’ajustement à la baisse des prix des produits pharmaceutiques au mois de janvier (-0,1 point de contribution à l’inflation), dans un contexte de réduction de la TVA sur ces produits ». Dans sa note, le Haut-commissariat rapporte à l’inverse que « les prix de l’énergie auraient quasiment stagné (-0,1%), après le repli de 1,5% enregistré au trimestre précédent ». Alain Bouithy