36,82 millions d’habitants recensés au Maroc
L’accroissement démographique entre 1960 et 2024 en baisse continue Le Maroc compte désormais 36.828.330 habitants dont 36.680.178 Marocains et 148.152 étrangers. Tels sont les nouveaux chiffres issus du septième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) mené par le Haut-commissariat au plan (HCP) au 1er septembre 2024. D’après les résultats globaux du RGPH 2024, validés par le Conseil de gouvernement du jeudi 7, comparé au recensement de 2014, « l’effectif de la population a enregistré un accroissement absolu de 2.980.088 habitants, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 0,85% au cours de cette période, contre 1,25 % entre 2004 et 2014 », a indiqué l’institution dans une note rendant publique une première analyse de l’évolution de la population et des ménages. 148.152 étrangers vivent au Maroc Selon la même source, « le nombre d’étrangers résidant dans le Royaume a augmenté de 61.946 entre 2014 et 2024, soit une augmentation annuelle de 5,6 % ». Les données montrent en outre que la population a atteint 23.110.108 habitants en milieu urbain, avec une augmentation de 2.677.669 entre 2014 et 2024, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 1,24%. Le taux d’accroissement annuel moyen en milieu rural est en revanche de 0,22%, la population ayant atteint 13.718.222 habitants, soit une augmentation de 302.419 par rapport au recensement de 2014. D’après les experts de l’institution, la population du Maroc a plus que triplé depuis 1960 et «s’est renforcée ainsi, de plus de 25 millions d’habitants en 2024, bien que l’accroissement démographique observé le long de cette période est en diminution continue». Le taux d’accroissement moyen est passé ainsi de 2,6% entre 1960 et 1982 à 1,25% entre 2004 et 2014 et a atteint 0,85% entre 2014 et 2024. Comme l’explique le HCP dans sa note, cette dynamique démographique est portée principalement par le milieu urbain. En effet, «la population urbaine qui s’élevait à environ 3,4 millions en 1960 est passée à 23,1 millions d’habitants en 2024, soit 19,7 millions de plus qu’en 1960 et un accroissement au rythme de 3,04 % par an ». L’organisme fait également remarquer que la population est passée de 8,2 millions à 13,7 millions en milieu rural, avec un taux d’accroissement annuel moyen de 0,8% au cours de la même période. Cinq régions concentrent 70% de la population nationale Toujours selon l’organisme public, cinq régions abritent 71,2% de la population nationale. « La région de Casablanca-Settat vient en tête avec 7 millions et 689 mille habitants et un poids de 20,9%, suivie de la région de Rabat-Salé-Kénitra avec 5 millions et 133 mille habitants, puis la région de Marrakech-Safi avec 4 millions et 892 mille habitants, la région de Fès-Meknès avec 4 millions et 468 mille habitants, et la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 4 millions et 30 mille habitants », a-t-il souligné. Le HCP précise que « la dynamique démographique observée entre 2014 et 2024 est portée principalement par les régions de l’axe Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, d’une part, et par les régions de Marrakech-Safi et Souss-Massa, d’autre part ». Il note en outre que la contribution de ces régions au croît global de l’effectif de la population entre 2014 et 2024 est de 86,2%, avec des taux d’accroissement démographique variant entre 0,79% dans la région de Marrakech-Safi et 1,26% dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. Sept grandes villes accueillent près de 40 % de la population urbaine L’analyse des données recueillies montrent par ailleurs que sept grandes villes accueillent près de 40% de la population urbaine. En effet, l’institution indique dans sa note que sept grandes villes concentrent 37,8% de la population urbaine du Royaume, avec respectivement 3 millions et 236 mille habitants à Casablanca, suivie par Tanger avec un million et 275 mille, Fès avec un million et 183 mille, Marrakech avec un million et 15 mille, Salé avec 945 mille, Meknès avec 562 mille et Rabat avec 516 mille. Ces chiffres font état en outre d’une augmentation du nombre de ménages au Maroc qui s’élève désormais à 9.275.038, répartis entre 6.173.930 ménages en milieu urbain et 3.101.108 en milieu rural. Le HCP précise que ce chiffre a augmenté de 1.961.232 depuis 2014, soit un taux annuel moyen de 2,4%. En milieu urbain, l’augmentation est de 1.366.187 ménages (2,5 % par an) et en milieu rural, de 595.045 (2,2 % par an). Réduction de la taille moyenne des ménages Les données suggèrent en revanche une réduction de la taille moyenne des ménages qui est passée de 4,6 à 3,9 personnes entre 2014 et 2024 à l’échelle nationale, de 4,2 à 3,7 personnes en milieu urbain, et de 5,3 à 4,4 en milieu rural. Les résultats du nouveau recensement font également état d’une urbanisation continue et de disparités régionales marquées. En effet, les chiffres montrent que le taux d’urbanisation a atteint 62,8% en 2024 contre 60,4% en 2014. Dans le détail, « ce taux est plus important dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra (92,4%), Dakhla-Oued Ed-Dahab (80,4%), Casablanca-Settat (73,3%) et Rabat-Salé-Kénitra (70,7%) », a fait savoir le HCP indiquant que les plus faibles taux sont enregistrés dans les régions de Marrakech-Safi (46,0%) et Drâa-Tafilalet (36,7%). Alain Bouithy
Maroc. Entre autres couacs du gouvernement, le chômage continue de gagner du terrain
Le chômage continue de gagner du terrain au Maroc, malgré les politiques mises en place ces dernières années pour améliorer le marché du travail. C’est du moins ce que montrent les données publiées par le Haut-commissariat au plan (HCP) au titre du troisième trimestre de 2024. Selon l’institution publique, désormais dirigée par Chakib Benmoussa, « le nombre de chômeurs a augmenté de 58.000 personnes entre le troisième trimestre de l’année 2023 et celui de 2024, passant de 1.625.000 à 1.683.000 chômeurs, ce qui correspond à une augmentation de 4% ». Dans sa récente note d’information relative à la situation du marché du travail au troisième trimestre, le Haut-commissariat justifie cette hausse par « une augmentation de 42.000 chômeurs en milieu urbain et de 16.000 en milieu rural ». Ainsi, ajoute-t-il, « le taux de chômage s’est légèrement accru au cours de cette période, passant de 13,5% à 13,6%, enregistrant une hausse de 0,4 point en milieu rural (de 7% à 7,4%) et une stagnation à 17% en milieu urbain ». Cette évolution n’est pas pour plaire au gouvernement qui a indiqué récemment disposer d’une stratégie intégrée en matière d’emploi soulignant que celle-ci constitue l’une de ses principales priorités pour le reste de son mandat. Présentant le projet de budget sectoriel de son ministère devant la Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a déclaré que le gouvernement a alloué un budget de 14 milliards de dirhams (MMDH) pour la feuille de route visant à promouvoir l’emploi, dont 12 MMDH pour encourager les investissements à forte valeur ajoutée, 1 MMDH pour améliorer l’efficacité des programmes d’emploi en cours et 1 MMDH pour préserver les opportunités d’emploi, particulièrement en milieu rural, comme l’a rapporté la MAP. Rappelons, par ailleurs, que des groupes parlementaires avaient appelé à placer l’emploi et l’investissement en tête des priorités du gouvernement lors d’une réunion tenue, mercredi 30 octobre, constatant sans doute que cela était insuffisant. Entre-temps, on notera qu’il s’agit de la troisième hausse trimestrielle consécutive du taux de chômage, après les hausses enregistrées au premier et deuxième trimestre de l’année en cours. Rappelons à ce propos qu’au deuxième trimestre de 2024, le taux de chômage était passé de 12,4% à 13,1% au niveau national (+0,7 point), de 16,3% à 16,7% en milieu urbain (+0,4 point) et de 5,7% à 6,7% en milieu rural (+1 point). Un trimestre plus tôt, il était passé de 12,9% à 13,7% au niveau national (+0,8 point), de 17,1 % à 17,6% en milieu urbain (+0,5 point) et de 5,7% à 6,8% en milieu rural (+1,1 point). La situation sur le marché du travail reste donc préoccupante d’autant plus que les hausses du taux de chômage continuent d’être enregistrées « parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+ 1,3 point), passant de 38,2% à 39,5%, parmi les personnes âgées de 45 ans et plus (+0,4 point), de 3,7% à 4,1% et parmi les femmes (+1 point), de 19,8% à 20,8% ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation ne semble pas améliorée comparativement aux chiffres enregistrés au cours des deux précédents trimestres. En effet, au terme du deuxième trimestre de 2024, les jeunes étaient déjà lourdement touchés par ce phénomène que les pouvoirs publics ont du mal à enrayer. Les données d’alors montrent que le taux de chômage était déjà « plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (36,1%), les diplômés (19,4%) et les femmes (17,7%) ». Un constat également observé au premier trimestre avec un taux de chômage de l’ordre de 35,9% enregistré chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, tandis qu’il touchait 20,3% des diplômés et 20,1% des femmes. Il est important de noter qu’au troisième trimestre dernier, selon le type de diplôme, à l’exception des titulaires de diplômes de techniciens et de cadres moyens, ayant connu une hausse du taux de chômage de 2,3 points, et de l’enseignement secondaire qualifiant (+0,5 point), les autres catégories des diplômés ont toutefois vu leur taux de chômage baisser. D’après les experts du HCP, la baisse la plus importante a été observée parmi les diplômés de l’enseignement supérieur (-1,6 point). Le taux de chômage est ainsi passé de 26,5% à 24,9%. Alain Bouithy
Maroc: La confiance des ménages a peu changé au troisième trimestre de 2024
La confiance des ménages est quasi stable au troisième trimestre de 2024, selon les résultats de l’enquête permanente de conjoncture menée auprès des ménages par le Haut-commissariat au plan (HCP). L’enquête de l’institution publique montre que l’indice de confiance des ménages (ICM) a en effet enregistré « une quasi stabilité au troisième trimestre de 2024 aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année 2023», a indiqué le HCP. Les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage restent majoritaires L’indicateur qui la synthétise «s’est établi à 46,2 points, au lieu de 46,1 points enregistrés le trimestre précédent et 46,5 points le même trimestre de l’année précédente », a souligné le Haut-commissariat dans sa récente note d’information sur les résultats de l’enquête de conjoncture auprès des ménages au titre du troisième trimestre de l’année 2024. D’après les résultats de l’enquête, au troisième trimestre de 2024, le solde d’opinion des ménages relatif à l’évolution passée de leur niveau de vie est resté négatif à moins 75,8 points, contre moins 78,2 points au trimestre précédent et moins 81,5points au même trimestre de l’année passée. Soulignons à ce propos que « 80,6% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, 14,6% un maintien au même niveau et 4,8% une amélioration », comme l’a précisé l’institution. A noter que la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie va se dégrader au cours des 12 prochains mois continue d’augmenter, 56,9% d’entre eux s’y attendant. Les résultats montrent que 35,5% s’attendent à un maintien au même niveau et 7,6% à une amélioration. «Le solde d’opinion de cet indicateur est resté ainsi négatif à moins 49, points contre moins 46, points un trimestre auparavant et moins 41,7 points un an auparavant », a estimé l’organisme public. Au troisième trimestre de 2024, les perceptions des ménages concernant l’évolution du chômage restent majoritairement négatives. En effet, «82,2% contre 5,9% des ménages s’attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois», selon le Haut-commissariat. Ainsi, le solde d’opinion relatif à cet indicateur s’est établi à moins 76,3 points contre moins 76,2 points au trimestre précédent et à moins 81,9 points au même trimestre de l’année précédente, a-t-il indiqué. L’enquête du HCP révèle par ailleurs que la part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner est restée négative au troisième trimestre de 2024. En effet, la conjoncture est perçue comme peu favorable à l’achat des biens durables par une majorité d’entre eux. En effet, «78,7% contre 9% des ménages considèrent que le moment n’est pas opportun pour effectuer des achats de biens durables », a noté le HCP constatant que le solde d’opinion de cet indicateur s’est établi à moins 69,7 points contre moins 69,4 points un trimestre auparavant et moins 71,5points un an auparavant. En ce qui concerne la situation financière de ces ménages, 54,9% estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, 42,2% déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne et 2,9% affirment épargner une partie de leurs revenus, commente l’institution. Ainsi, selon son analyse, le solde d’opinion relatif à la situation financière actuelle des ménages s’est établi à moins 39,3 points contre moins 40 points au trimestre précédent et moins 40,2 points au même trimestre de l’année précédente. Concernant l’évolution de leur situation financière au cours des 12 derniers mois, 53% contre 4,6% des ménages considèrent qu’elle s’est dégradée. Par conséquent, le solde d’opinion s’est établi à moins 48,4 points enregistrant ainsi une amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année précédente où il était à moins 53,2 points et à moins 53,3 points respectivement. S’agissant de l’évolution de leur situation financière au cours des 12 prochains mois, seuls 15% des ménages s’attendent à une amélioration de leur situation financière, 51,9% à un maintien au même niveau et 33,1% à une dégradation. Ainsi, le solde d’opinion s’est établi à moins 18,1 points contre moins 13,9 points au trimestre précédent et moins 4,6 points au même trimestre de l’année précédente. Alain Bouithy
L’économie marocaine a progressé de 2,8% au troisième trimestre 2024
ECONOMIeE. «La croissance économique nationale aurait connu une légère accélération de son rythme d’évolution au troisième trimestre de 2024 », a annoncé le Haut-commissariat au plan (HCP). Selon une estimation de l’institution publique, l’économie nationale aurait progressé ainsi de +2,8%, en variation annuelle, au lieu de +2,4% en moyenne au premier semestre. Légère accélération du rythme d’évolution de la croissance économique L’évolution de l’économie nationale s’explique par « une poursuite de la reprise de la demande intérieure et une hausse plus soutenue des exportations qui auraient stimulé une amélioration de la valeur ajoutée de toutes les branches à l’exception de l’agriculture et la pêche », d’après le HCP. Dans le détail, la croissance hors agriculture aurait atteint 3,6%, en rythme annuel, a indiqué le Haut-commissariat dans son Point de conjoncture du troisième trimestre de 2024 et des perspectives pour le quatrième trimestre. D’après ce document, au troisième trimestre, l’ensemble des branches secondaires aurait connu un regain d’activité, avec une hausse de 4,4%, au lieu de 3,8% au trimestre précédent ; tandis que la relance des industries d’extraction se serait poursuivie au rythme de 15,4%, en variation annuelle, stimulée par un rebond des exportations des produits bruts et une demande encore vigoureuse des industries locales de transformation. Sur fond de poursuite du retrait de l’offre à l’export de la Chine pour le troisième trimestre consécutif et l’entrée en vigueur de nouvelles capacités productives en DAP et TSP, le raffermissement des exportations nationales en phosphate et dérivés aurait boosté la demande industrielle adressée au phosphate brut et stimulé un relèvement de sa production de 18,9%, en variation annuelle. La même source indique que les industries manufacturières auraient, également, été plus dynamiques au troisième trimestre de 2024, améliorant leur contribution à la croissance économique globale de 0,2 point. Grâce au retournement à la hausse de leurs ventes à l’extérieur, les branches du textile et certaines filières de l’agroalimentaire auraient connu une reprise significative, apprend-on. Dans un contexte de baisse des prix des matières premières importées, notamment ceux du souffre et de l’ammoniac, la croissance des industries chimiques se serait poursuivie, pour sa part, au rythme de 9,7%, alors que celles des industries de fabrication du matériel électrique et du transport se seraient ajustées à la faible dynamique de leurs ventes sur le marché européen. Toujours selon la même source, la valeur ajoutée dans la construction se serait améliorée au cours du même trimestre de 4,8%, en variation annuelle, après +3,6% au trimestre précédent. Selon le HCP, l’activité du bâtiment se serait redressée et celle des travaux publics se serait renforcée, dans un contexte de stabilité des prix à la production. Cette amélioration aurait été confirmée par les résultats de l’enquête de conjoncture réalisée par le HCP, faisant état d’une hausse de l’utilisation du ciment, de l’acier et de l’agglos et d’une amélioration des appréciations sur les carnets de commandes de 12 points, en variation annuelle. Le HCP constate en revanche que la modération du rythme de croissance des services, à l’œuvre depuis la mi-2023, se serait poursuivie au troisième trimestre de 2024. D’après l’institution, « en variation annuelle, la valeur ajoutée des branches tertiaires aurait crû de 3,4%, au lieu de +5,8%, en moyenne, entre 2022 et 2023 ». Il est à souligner qu’après le rattrapage post-Covid, tant en termes d’activité que d’emploi, les activités du tourisme et du transport auraient réalisé des performances entretenues, indique le document constatant cependant que celles du commerce, des services financiers et de la communication seraient entrées en 2024 dans une phase de ralentissement conjoncturel en raison de l’essoufflement de la demande qui leur est adressée. En ce qui concerne la valeur ajoutée agricole, il ressort dudit document qu’elle se serait infléchie de 4,1% au troisième trimestre de 2024, en variation annuelle, après s’être contractée de 4% au premier semestre. Selon le HCP, « cette contreperformance, ramenant l’activité agricole vers son niveau moyen trimestriel enregistré quatre années plus tôt, masquerait, toutefois, des évolutions contrastées des productions végétales et animales ». Par ailleurs, en dépit des conditions climatiques défavorables, le HCP estime que les récoltes des maraîchères de saison se seraient améliorées au troisième trimestre de 2024, entraînant une baisse des prix à la consommation des légumes et un retournement à la hausse des exportations de tomate, de la pomme de terre et des petits légumes. Ce qui n’est pas le cas des autres cultures, ainsi que de la plupart des productions animales, qui auraient fléchi au cours de cette période. Enfin, la filière avicole aurait connu, en particulier, un retournement à la baisse au troisième trimestre de 2024, avec une régression de 3,3% de la production de viande du poulet. Malgré la reprise des prix des aliments composés, elle « avait fait preuve de résilience pendant les cinq premiers mois de 2024, confortant la production animale, soumise depuis deux années au repli significatif de la production de viande rouge », a souligné l’institution ajoutant que la filière aurait été particulièrement affectée par le repli de l’offre de poussins à partir de juin 2024, sur fond de recul de la production nationale conjugué à une hausse des exportations de leurs effectifs d’un jour type chair. Ainsi, « les prix de vente moyens du poulet chair aurait connu une augmentation de 27,6%, en variation annuelle », a-t-elle précisé alors que ceux de la viande rouge se seraient également appréciés, en dépit d’un accroissement de plus de la moitié des effectifs importés d’animaux vivants au cours de la même période. Alain Bouithy
Industries manufacturières : Légère hausse des prix à la production à fin août
L’indice des prix à la production du secteur des «Industries manufacturières hors raffinage de pétrole» poursuit sa tendance haussière à fin août 2024 pour le deuxième mois consécutif. Les données publiées récemment par le Haut-commissariat au plan (HCP), organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc révèlent, en effet, qu’il a enregistré une hausse de 0,3% au cours du mois d’août 2024 par rapport au mois de juillet 2024. Il est important de noter que l’évolution de l’indice des prix au huitième mois de l’année intervient après une série de hausses observées au cours des mois de mars (0,3%), avril (0,1%), mai (0,1% et juillet (0,2%). Une série qui sera interrompue en juin dernier (-0,2%). Dans sa note d’information relative à l’indice des prix à la production industrielle, énergétique et minière du mois d’août 2024, l’institution publique attribue la dernière hausse à l’augmentation des prix de 0,7% des «Industries alimentaires», de 1,4% de l’«Industrie d’habillement», de 0,6% de la «Métallurgie» et de 0,1% de l’«Industrie du cuir et de la chaussure». Selon la même source, cette évolution résulte également de la baisse des prix de 0,1% observée dans l’«Industrie du textile». A titre de comparaison, la hausse de l’indice des prix enregistrée en juillet dernier résultait de la hausse des prix de 0,5% des «Industries alimentaires», de 0,9% de la «Métallurgie», de 0,8% de l’«Industrie du textile», de 0,3% de l’«Industrie d’habillement» et de 0,1% de la «Fabrication d’équipements électriques». Dans sa précédente note d’information relative à cette période, le Haut-commissariat avait également expliqué cette variation par la baisse des prix de 0,4% de la «Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques». Rappelons également que la baisse observée au cours du mois de juin avait été attribuée au recul des prix de 0,3% des «Industries alimentaires», de 0,1% de la «Fabrication de produits métalliques» et de la «Fabrication d’équipements électriques». Le HCP l’avait en outre expliqué par la hausse des prix de 0,4% de la «Métallurgie», de 0,2% de l’«Industrie d’habillement» et de 0,1% de la «Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques». A titre de rappel, la première hausse de cet indice remontant au mois de mars résultait de la hausse des prix des «Industries alimentaires» (0,7%), de l’«Industrie automobile» (0,6%), de la «Fabrication de boissons» (2,0%), de la «Fabrication d’équipements électriques» (0,4%) et de l’«Industrie chimique» (0,1%) ainsi que de la baisse des prix de la «Métallurgie» (1,4%), de la «Fabrication de produits métalliques» (0,4%) et de la «Fabrication des produits en caoutchouc et en plastique» (0,5%). Quant à la première baisse de l’année, constatée en janvier, le HCP l’avait expliquée par le recul des prix de l’«Industrie chimique» (6,8%), de la «Fabrication des produits en caoutchouc et en plastique» (1,3%) et de l’«Industrie d’habillement» (0,3%), ainsi que par la hausse des prix de la «Métallurgie» et de la «Fabrication de produits à base de tabac» (1,3%), de la «Fabrication de produits métalliques» (0,3%), du «Travail du bois et fabrication d’articles en bois et en liège» (0,8%) et de la «Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques» et de la «Fabrication des machines et équipements» (0,1%). Dans sa récente note, l’institution indique par ailleurs que les indices des prix à la production des «Industries extractives», de la «Production et distribution d’électricité» et de la «Production et distribution d’eau» ont connu une stagnation au cours du mois d’août 2024. Alain Bouithy
Maroc. La croissance économique poursuit son ralentissement au deuxième trimestre de 2024
L’économie marocaine continue de montrer des signes de ralentissement au deuxième trimestre de 2024, les récentes données publiées par le Haut-commissariat au plan (HCP) indiquant une décélération de la croissance pour le deuxième trimestre consécutif de l’année. En effet, « selon l’arrêté des comptes nationaux du deuxième trimestre de 2024, la croissance de l’économie nationale s’est située à 2,4% au lieu de 2,5% durant le même trimestre de 2023 », a indiqué l’institution publique dans sa note d’information sur la situation économique nationale au deuxième trimestre de 2024. La croissance économique a ainsi évolué à un rythme en deçà de celui constaté au trimestre précédent où elle avait atteint 2,5% au lieu de 3,9% durant le même trimestre de l’année précédente. « Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’une inflation maîtrisée et d’un besoin de financement de l’économie nationale représentant 1,1% du PIB », a fait savoir le Haut-commissariat dans sa note qui fait également état de la hausse des activités non agricoles et de la baisse de celles du secteur agricole, respectivement de 3,2% et de 4,5%. Ainsi, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume (corrigée des variations saisonnières) s’est contractée de 5% au deuxième trimestre de 2024, après avoir enregistré un accroissement de 1,2% le même trimestre de l’année précédente. Selon le document, cette variation « s’explique par la baisse de la valeur ajoutée de l’agriculture de 4,5% au lieu d’une hausse de 1,5% et de la baisse de celle de la pêche de 14,7% au lieu d’une baisse de 4,5% ». En ce qui concerne l’évolution de la valeur ajoutée du secteur secondaire, les données montrent une amélioration de 3,8% au lieu d’une baisse de 2,4 durant le deuxième trimestre de l’année précédente. Pour le HCP, cette évolution est le résultat de l’amélioration des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction de 23,6% au lieu d’une baisse de 9,6%, du bâtiment et travaux publics de 3,6% au lieu d’une baisse de 2,4%, des industries de transformation de 2,9% au lieu d’une baisse de 1,6% et de la baisse de celle de l’électricité et eau de 6,3% au lieu d’une hausse de 0,8%. Analysant cette fois-ci l’évolution de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, l’institution a noté un ralentissement de son taux d’accroissement qui est passé de 5% la même période de l’année précédente à 3,1% au deuxième trimestre de 2024. D’après les explications de l’organisme, cet essoufflement est lié au ralentissement des activités de l’hébergement et restauration à 9,3% au lieu de 32,8%, du transport et de l’entreposage à 5,1% au lieu de 6,9%, de la recherche et développement et services rendus aux entreprises à 3,8% au lieu de 4,4%. Cette décélération a été également constatée au niveau des activités des services de l’éducation, de la santé et action sociale (2,7% au lieu de 4,8%), des services immobiliers (2% au lieu de 3,2%), des services financiers et assurances (0,9% au lieu de 3,1%) ainsi que de l’information et communication (0,5% au lieu de 4,2%). Il est important de noter la hausse des activités des services rendus par l’administration publique générale et sécurité sociale de 3,6% au lieu de 3,3% et du commerce et réparation de véhicules de 1,9% au lieu de 0,9%. En conséquence, l’institution estime que « la valeur ajoutée du secteur non agricole a connu une augmentation de 3,2% durant le deuxième trimestre de 2024 au lieu de 2,5% une année auparavant », comme indiqué plus haut. Compte tenu de l’accroissement des impôts sur les produits nets des subventions de 3%, le HCP en arrive à la conclusion que « le produit Intérieur brut a affiché un accroissement de 2,4% en volume, au lieu de 2,5% le deuxième trimestre de l’année précédente », estimant en outre que le PIB a connu une hausse de 3,6% aux prix courants, dégageant une hausse du niveau général des prix de 1,2% au lieu de 7,3% le deuxième trimestre de l’année précédente. Alain Bouithy
Maroc. Les prix à la consommation bondissent de 1,7% à fin août
Conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires L’inflation a bondi au cours du mois d’août 2024. Selon le Haut-commissariat au plan (HCP), l’indice des prix à la consommation (IPC) a en effet enregistré une hausse de 1,7% par rapport au même mois de l’année 2023. L’inflation continue ainsi de s’inscrire dans une tendance haussière, les prix à la consommation ayant enregistré leur huitième hausse consécutive de l’année en cours. En effet, cette nouvelle hausse de l’IPC intervient après les hausses enregistrées durant les mois de janvier (2,3%), février (0,3%), mars (0,9%), avril (0,2%), mai (0,4%), juin (1,8%) et juillet (1,3%). Selon les explications de l’institution chargée de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, l’évolution de l’IPC observée en août dernier est la « conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 2% et de celui des produits non alimentaires de 1,4% ». En ce qui concerne les produits non alimentaires, les variations vont d’une baisse de 1,4% pour la «Santé» à une hausse de 3,7% pour le «Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles», a également relevé le Haut-commissariat dans sa note d’information relative à l’Indice des prix à la consommation (IPC) du mois d’août 2024. A titre de rappel, la hausse de l’IPC de 1,3% enregistrée en juillet 2024 avait été attribuée à celle de l’indice des produits non alimentaires de 1,8% et de celui des produits alimentaires de 0,5%. Pour les produits non alimentaires, les variations étaient allées d’une baisse de 1,2% pour la «Santé» à une hausse de 3,8% pour le «Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles». L’indicateur d’inflation sous-jacente en hausse de 0,3% sur un mois et de 2,6% sur une année Dans sa note, l’organisme public indique en outre que l’IPC a connu, au cours du mois d’août 2024, une hausse de 0,8% par rapport au mois précédent, expliquant que « cette variation est le résultat de la hausse de 1,8% de l’indice des produits alimentaires et de la stagnation de l’indice des produits non alimentaires ». Selon la même source, les hausses des produits alimentaires observées entre juillet et août 2024 ont concerné principalement les «Viandes» (6,8%), le «Lait, fromage et œufs» (3,5%), les «Poissons et fruits de mer» (2,8%), les «Légumes» (2,4%), le «Café, thé et cacao» (0,3%) et les «Huiles et graisses» (0,1%). En revanche, poursuit le Haut-commissariat, les prix ont diminué de 4% pour les «Fruits». Pour les produits non alimentaires, la baisse a concerné principalement les prix des «Carburants» avec 1,8%, a-t-il fait savoir. A titre de comparaison, les baisses des produits alimentaires observées entre juin et juillet 2024 avaient concerné principalement les «Légumes» (6,5%), le «Lait, fromage et œufs» (1,0%) et les «Huiles et graisses» (0,5%). En revanche, les prix avaient augmenté de 4,7% pour les «Poissons et fruits de mer», de 0,9% pour les «Fruits» et de 0,4% pour le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie», comme l’avait souligné le HCP dans sa précédente note affirmant, pour ce qui est des produits non alimentaires, que la hausse avait concerné principalement les prix des «Carburants» avec 1,3%. A noter que les hausses les plus importantes observées en août dernier ont été enregistrées à Al-Hoceima (2,8%), à Safi (1,5%), à Errachidia (1,2%), à Agadir, Dakhla, Settat et Beni-Mellal (1,1%), à Oujda (1,0%), à Fès et Tétouan (0,9%), à Kénitra (0,8%), à Meknès (0,7%), à Casablanca, Marrakech et Rabat (0,6%), à Guelmim (0,5%) et à Tanger et Laâyoune (0,4%). Entre juin et juillet 2024, rappelons que les baisses les plus importantes de l’IPC avaient été enregistrées à Errachidia (1,1%), à Safi (1,0%), à Fès et Marrakech et Dakhla (0,5%), à Agadir et Rabat (0,4%) et à Oujda, Meknès et Settat (0,3%). Toujours selon l’institution, des hausses avaient été enregistrées durant cette même période à Laâyoune et Beni-Mellal avec 0,5%, à Kénitra avec 0,4% et à Tanger et Guelmim avec 0,2%. A la lecture de l’évolution de l’IPC telle qu’observée au cours du mois d’août 2024, le Haut-commissariat a déduit que l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu une hausse de 0,3% par rapport au mois de juillet 2024 et de 2,6% par rapport au mois d’août 2023. Alain Bouithy
Maroc: Industries manufacturières: L’indice des prix à la production reste sur une tendance haussière au deuxième trimestre
L’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole est ressorti en hausse au deuxième trimestre de 2024, selon les chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP). Il reste ainsi sur une tendance haussière pour le deuxième trimestre consécutif. En effet, d’après l’institution publique dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, « l’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole a enregistré une hausse de 5,8% au cours du deuxième trimestre de 2024 par rapport à la même période de 2023 ». Au cours du premier trimestre de 2024, il était ressorti en hausse de 2% en glissement annuel. Selon les explications du Haut-commissariat, l’évolution observée au deuxième trimestre résulte notamment de la hausse de l’indice de la production de l’«industrie chimique» de 18,8%, de celui de l’«industrie automobile» de 22,7%, de celui de la «fabrication de produits à base de tabac» de 25,8%, de celui de la «fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques» de 25,9%. Dans une récente note d’information relative à l’indice des prix à la production industrielle, énergétique et minière (IPPIEM), le HCP indique que cette variation s’explique également par la hausse de l’indice de la production de la «fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» de 3,2%, de celui de la «métallurgie» de 8,9% et de celui de la «fabrication de produits en caoutchouc et en plastique» de 7%. A titre de comparaison, l’évolution observée au cours du premier trimestre 2024 était justifié notamment par la hausse de l’indice de la production de l’«industrie chimique» de 13,2%, de celui de l’«industrie automobile» de 9,2%, de celui de la «fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques» de 31,3%, de celui des «industries alimentaires» de 2,6% et de celui de l’«industrie pharmaceutique » de 7,3%. Toujours selon l’institution chargée de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, au deuxième trimestre de l’année en cours, l’indice des «industries alimentaires» a en revanche enregistré une baisse de 6,9%, celui de la «fabrication de boissons» 13,4%, celui de l’«industrie de l’habillement» 6,3%. Ce recul est aussi observé au niveau de l’indice de la production de la «fabrication de produits métalliques, à l’exclusion des machines et des équipements» de 6,9%, de celui de la «fabrication d’équipements électriques» de 10,7% et de celui de la «fabrication de textiles» de 8,8%. Une tendance déjà observée au premier trimestre dernier. En effet dans sa précédente note d’information, le HCP avait fait état d’une baisse de l’indice de production de la «fabrication de produits à base de tabac» de 28,6%, de celui de la «fabrication de produits métalliques, à l’exclusion des machines et des équipements» de 11,7%, de celui de la «fabrication de l’habillement» de 8,4% et de celui de la «fabrication d’équipements électriques» de 7,4%. Dans sa dernière note, le Haut-commissariat indique par ailleurs que l’indice de la production des industries extractives a enregistré une hausse de 29% au titre du deuxième trimestre de 2024. Cette évolution résulte de la hausse de l’indice de la production des «produits divers des industries extractives» de 30,4% et de celui des «minerais métalliques» de 0,6%, a expliqué l’organisme public ajoutant que l’indice de la production de l’énergie électrique a enregistré, de son côté, une baisse de 6,6%. A titre de comparaison, rappelons qu’au trimestre précédent, l’indice de la production des industries extractives avait enregistré une hausse de 28,6%, résultant de la hausse de l’indice de la production des «produits divers des industries extractives» de 30,2% et de celui des «minerais métalliques» de 0,2%. De son côté, l’indice de la production de l’énergie électrique était ressorti en hausse de 3,2%. Alain Bouithy