L’écrivain Serge Armand Zanzala à E. Macron: la France a une dette politique et morale à l’égard du peuple congolais

Dans une lettre adressée au président frrançais Emmanuel Macron, l’écrivain congolais, Serge Armand Zanzala, estime que » la France a une dette politique et morale à l’égard du peuple congolais » pour avoir « précocement interrompu notre processus démocratique en rappelant Denis Sassou-Nguesso au pouvoir par la force des armes, lors de la guerre civile de 1997 ». L’intégralité de la lettre est à lire ci-dessous. « À l’attention de Monsieur Emmanuel Macron Président de la République française Palais de l’Élysée 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris, France 02.06.2025 Objet : Appel à la cohérence et à la responsabilité historique de la France envers le peuple congolais Monsieur le Président, Le magazine Jeune Afrique Éducation, dans son édition de juin 2025 (n°545), a rapporté le contenu du dernier tête-à-tête que vous avez eu avec le président Denis Sassou-Nguesso lors de sa récente visite d’État à Paris. Cet échange, présenté comme tendu, révèle un tournant subtil mais significatif dans les relations entre la France et le Congo-Brazzaville. Un tournant que de nombreux Congolais et Africains perçoivent comme une inflexion salutaire de la politique française vis-à-vis des régimes africains autocratiques, longtemps soutenus sans condition. Cette rencontre, rapportée comme ayant laissé M. Sassou-Nguesso sans voix, marque peut-être le début d’une ère nouvelle. Une ère où la France ne serait plus associée, par complicité ou passivité, au maintien de régimes impopulaires et illégitimes, mais plutôt reconnue pour son engagement en faveur de la démocratie, de la dignité des peuples, et du respect des droits humains. Les Congolais ont pris acte de cette évolution. Nous vous encourageons à aller plus loin, à faire de cette inflexion une rupture franche et assumée. Car la France ne peut plus, ne doit plus, protéger des systèmes politiques qui étouffent leurs propres peuples. Monsieur le Président, Permettez-nous de vous rappeler que la France a une dette politique et morale à l’égard du peuple congolais. Elle a précocement interrompu notre processus démocratique en rappelant Denis Sassou-Nguesso au pouvoir par la force des armes, lors de la guerre civile de 1997. Ce retour au pouvoir, orchestré depuis la capitale française et soutenu militairement par des forces françaises et angolaises à la demande du président Jacques Chirac, a plongé le Congo dans une guerre civile dévastatrice. Une tragédie dont le bilan dépasse 400.000 morts, et pour laquelle aucune justice n’a, à ce jour, été rendue aux victimes. Depuis plus de quarante et deux ans, la France a activement soutenu un régime congolais autoritaire, corrompu et prédateur. Ce soutien – politique, militaire, diplomatique et financier – a contribué à l’effondrement de la société civile, à l’étouffement de la volonté populaire, et à la destruction méthodique de toute possibilité d’alternance démocratique au Congo. Ce n’est pas une simple erreur de jugement : c’est une complicité historique assumée, dont les conséquences sont aujourd’hui dramatiques. Le Congo est exsangue, ruiné par une dette publique de plus de 100 %, étranglé par une corruption généralisée, et livré à une élite hors-sol, totalement coupée des réalités vécues par une jeunesse sans avenir. Continuer à accorder un appui – même discret – à un tel pouvoir ne serait pas seulement une faute politique, ce serait une trahison morale. Cela reviendrait à bafouer les discours que vous tenez sur le renouveau des relations franco-africaines, et à mépriser les espoirs d’un peuple en souffrance. Nous, Congolais, n’attendons pas que la France décide à notre place. Mais nous exigeons qu’elle cesse de barrer la route au changement, en protégeant un régime discrédité. Le peuple congolais aspire à une refondation nationale, à la mise en place d’institutions crédibles, d’un dialogue politique sincère, et d’un gouvernement de transition capable d’ouvrir une ère nouvelle. Ce renouveau sera impossible tant que les puissances comme la vôtre enverront des signaux ambigus, préférant la stabilité de façade aux exigences de justice, de liberté et de dignité. Il est temps pour la France de faire un vrai choix : celui de tourner la page de la Françafrique, et de se tenir enfin du bon côté de l’Histoire. Monsieur le Président, Nous vous invitons solennellement à inscrire la France dans le camp de ceux qui accompagnent la démocratie, et non ceux qui bloquent son avènement. Votre responsabilité historique est immense. Le moment est venu d’honorer les principes que la France proclame en cessant tout soutien politique, militaire ou économique à un régime dont la légitimité est aujourd’hui rejetée par la majorité des Congolais. Nous espérons vivement recevoir une réponse à ce courrier, car le silence, dans de telles circonstances, serait perçu comme une forme de désintérêt – voire de mépris – pour la souffrance d’un peuple ami. Nous espérons que votre mandat laissera dans l’histoire une empreinte de courage et de clarté, plutôt qu’une trace d’ambiguïté diplomatique. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération. Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain E-mail: litterairelasociete@gmail.com »
RELIGION EN FRANCE. Célébrationdu 125è anniversaire de la canonisation de Sainte Rita par les Congolais de l’Eglise catholique

Le 25 mai 2025, l’église catholique a eu l’honneur de célébrer le 125 anniversaire de la canonisation de Sainte Rita. En effet, le 25 mai, journée de la Fête des mères, a permis à l’église catholique de célébrer l’anniversaire de la canonisation de Sainte RitaEt à cette occasion, se sont faites remarquer en grande partie les femmes chrétiennes du Congo et quelques-uns de la République du Congo. Prières après prières, l’image de Sainte Rita a été présente au cœur des « Abeilles », en particulier les femmes des confréries et diocèses chrétiennes du Congo auxquelles s’étaient ajoutées quelques-unes de leurs « sœurs » de l’autre rive comme annoncé précédemment. Au cours de cette messe, douze chrétiennes ont adhéré à cette grande famille des Abeilles, cela par une cérémonie de la promesse et du port de foulard. Sainte Rita, une femme qui a marqué la gent féminine chrétienne des deux rives du Congo. En l’église Notre Dame de l’Assomption d’Eaubonne, la messe a été célébrée par Monseigneur Benoit Bertrand, évêquede la ville de Pontoise, assisté par d’autres éminentes figures du monde chrétien français. Que dire de cette femme qu’est Rita qui marqué l’église catholique ? De nationalité italienne et de son vrai nom Margherita Lotti, Sainte Rita voit le jour en mai 1381 (États pontificaux). Après une vie sur terre de 76 ans, elle meurt le 25 mai 1457 à Cascia (États pontificaux) après un destin mystérieux marqué par un essaim d’abeilles quand Margherita Lotti est encore bébé. « Selon la légende, un essaim d’abeilles blanches aurait tournoyé autour du bébé endormi dans le berceau le lendemain du baptême. Elles lui posaient du miel dans la bouche, sans lui faire le moindre mal. Un homme qui s’était blessé à la main et qui rentrait se faire soigner chez lui voulut chasser les abeilles avec sa main blessée et se trouva mystérieusement guéri La famille était plus étonnée qu’inquiète.». (cf. W Rita de Cascia – Wikipédia). Canonisée le 24 mai 1900, son corps est exposé à la basilique de Cascia. Aussi, la lumière de son image éclaire-t-elle le cœur des Abeilles à travers le chant de rassemblement chanté pendant la messe de cet après-midi du 24 mai 2025 : « Sainte Rita notre avocate Soit louée parmi tous les Saints Sainte Rita exemple d’épouse et de mère Conduit nos pas sur le chemin du ciel ». Aussi, en l’église Notre Dame de l’Assomption d’Eaubonne a été présentée la Relique représentant Sainte Rita par une partie d’un de ses habits. Conservée momentanément dans la commune d’Eaubonne, cetteRéplique en provenance de la commune de Cascia a été exposée en l’église Notre Dame de l’Assomption et sera remise plus tard à la paroisse de l’église Saint-Flaive dans le diocèse de Pontoise. Notons que cette journée mémorable du 25 mai du 2025 s’est déroulée avec la participation des frères et sœurs Abeilles de Meaux, Créteil et Saint Denis. Le 25 mai 2025, une journée que ces chrétiens et chrétiennes congolais présents à cette messe ne pourront jamais oublier, une journée marquée par le 125è anniversaire de la commémoration de Sainte Rita, une figure emblématique de l’église catholique. Noël Kodia-Ramata
Denis Sassou Nguesso en France : 48 heures pour faire la manche et sauver Antoinette Tchibota ?( lecture 5 minutes)

Après les ministres Gakosso, Yoka, Mikolo, Ngouolondélé, Collinet Makosso et le conseiller Malanda, le président de la république du Congo, Denis Sassou Nguesso atterrit en France ce 22 mai 2025 pour une visite officielle de 48 heures. Objectif principal : revisiter certains accords. Mais, face au poids de la dette, M. Sassou sera obligé de tendre la paix à qui veut la saisir. La délégation de la mission présidentielle composée des ministres Jean Jacques Bouya, Christel Denis Sassou Nguesso, Arlette Soudan Nonault, Ingrid Ebouka Babakas, Christian Yoka arrivé depuis mardi, Aimé Ange Bininga et Jolie la vipère rwandaise. C’est un indice qui confirme que le Gouvernement congolais est à la recherche des moyens de survie. Dans l’agenda de cette mission, une descente est prévue au MEDEF où l’homme d’affaires, Issa Attié et Cie ont préparé le terrain après plusieurs aller et retour. Difficile de prédire ce qu’elle accouchera avec les opposants interne du système Sassou dont certains ont tenté de faucher l’opposant Lassy Mbouty. Toutefois, l’on sait qu’au moment où M. Sassou entame une visite en France, le Congo se trouve devant une rude équation qui consiste à rembourser près de 1500 milliards de fcfa d’ici décembre 2025. Une situation financière qui impose un recentrage stratégique sur les « créanciers domestiques ». Ce recentrage soulève autant d’interrogations structurelles que d’opportunités de réforme dans un pays marqué par une dictature et une gestion opaque. Mais dans un pays où le climat des affaires n’est pas garanti et l’insécurité s’amplifie, les choses semblent être complexes pour M. Sassou. De même, les normes économiques de la CEMAC et démocratique, les principes de soutenabilité budgétaire et des logiques de captation rentière, dans un contexte marqué par une dette publique culminant à 94,74 % du PIB, ne rassurent pas pour le Congo. Une architecture de désendettement partielle et asymétrique D’après les données de la Caisse congolaise d’amortissement (CCA), 80,54 % du service de la dette en 2025 sera consacré aux engagements intérieurs. Ce recentrage traduit moins une stratégie de consolidation structurelle qu’un arbitrage conjoncturel entre pression extérieure (bailleurs multilatéraux, crédibilité internationale) et souplesse interne (contrôle institutionnel des créanciers domestiques). Il renforce le risque d’éviction du secteur privé par l’État sur les marchés financiers locaux, tout en masquant l’incapacité à restructurer en profondeur le profil d’endettement du pays. En clair, les « barons suspectés dans le vol » des deniers publics dont nombreux ont « lavé » leurs vols en achetant les OTA/BTA* sont ceux qui posent des problèmes actuellement. On cite de plus en plus, le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso, le conseiller à la dette du Président de la République, Rodrigues Nguesso, le Chef de service des titres et valeurs au trésor public Raymond Yoka-Ikama et son homologue à la BEAC Gatien Ondaye Obili. Idem pour Gilles Tchamba de l’Archer Capital et Yannick Mefane de Premium Securities Capital pour les arrangeurs privés. Rechignant à remettre l’argent au pot, les fameux « créanciers » du Congo (Pierre Mabiala, ya Bruno Jean Richard Itoua, Jean jacques Bouya, Gilbert Ondongo…) ont l’épée de Damoclès qui pèse sur leur tête. Il n’y a pas que Dongou Armel Sylvère qu’il faut inéluctablement relancer, loin s’en faut ! Temporalité et fragilité de trésorerie Le pic attendu en octobre 2025, avec 309,86 milliards FCFA de service de la dette intérieure, illustre un défaut majeur de lissage des échéances des OTA et BTA distribués tous azimuts. Ce désalignement temporel met en tension la trésorerie publique et révèle une absence de stratégie intemporelle cohérente, pourtant essentielle dans les contextes de forte volatilité des recettes pétrolières. À défaut d’un mécanisme anti-procyclique institutionnalisé, l’État se condamne à des arbitrages d’urgence, potentiellement récessifs. En termes clairs, le Congo est en quasi-cessation de paiements et il faut rassurer les créanciers externes et maîtriser les apporteurs de fonds voleurs internes (cités plus haut). En attendant que les fonds négociés autrefois par le groupe de Raould Ominga, Louis Marc Sakala et Cie au Moyen Orient et çà et là renflouent les caisses congolaises, les mois de mai et juin sont rudes. Témoins, les retards d’échéances qui s’accumulent partout et toutes les échéances qui arrivent à maturité au même moment. Si le recentrage sur la dette domestique pourrait donner l’illusion d’une maîtrise retrouvée dans la gestion de la dette, il s’agit en réalité d’une transformation du risque externe en vulnérabilité interne, exposant les finances publiques à une concentration du risque de refinancement. L’absence de transparence sur les conditions d’émission (collusion d’entente des spécialistes en valeur du trésor avec les fameux créanciers internes), les taux servis (usuraire de plus de 6,5% au lieu de 2-3%) et les bénéficiaires (cf. arrêté n° 1859 du 10 mars 2017 octroyant 1% au cabinet et au trésor public gratuitement) aggrave cette situation. La dette intérieure est en grande partie détenue par des acteurs institutionnels liés à l’exécutif (gouvernement), créant une opacité systémique. Absence d’ancrage dans un cadre macro-fiscal de discipline Le maintien du ratio dette/PIB au-dessus de 94 % témoigne de l’échec des mécanismes d’ajustement automatique pourtant requis par les normes CEMAC (dont le PNOT à 2314 milliards de J-B Ondaye, Rodrigues Nguesso et Ibrahim Magassa). À l’absence de règle d’or budgétaire s’ajoute le manque d’instruments techniques de gouvernance : pas de plafond de déficit primaire, pas d’audit public annuel des engagements, pas de publication des risques contingentés (dettes garanties, PPP). Cette faiblesse institutionnelle neutralise toute tentative de consolidation budgétaire crédible. Prélude d’y revenir, il sied de dire que l’unique garantie qui est donnée à cette délégation c’est l’argent que fait gagner Arlette Soudan Nonault via les créneaux environnementaux et la révision des accords juridiques pour sauver Antoinette Tchibota. Mais le reste ne sera que promesse. Ghys Fortuné BEMBA DOMBE *OTA : obligations du trésor assimilables, ce sont des titres de créance à moyen et long termes, à capital fixe. *BTA, bons assimilables du trésor, ce sont des titres de créance à court terme émis par l’État par voie d’adjudication.
Congo. Collinet et Cie tentent de déminer le terrain en France avant l’arrivée de M. Sassou, mais… ( 4 minutes )

Le 21 mai prochain, Denis Sassou Nguesso effectuera une visite officielle en France. Après Hugues Ngouolondélé qui est entre plusieurs villes et Paris comme dans tous les voyages de son beau-père en France, Anatole Collinet Makosso (ACM) est arrivé à Paris le 14 mai pour tenter de déminer le terrain parsemé de manipulations, de manœuvres politiques et des affaires juridiques. Parmi les dossiers qui font échos, les affaires, dame Antoinette Tchibota, Abbé Alain Louemba Makosso et l’Église catholique du Congo, etc. Après avoir exhibé les pas de danse du ventre à Oyo dans son pathétique message du 12/05/25, ACM est arrivé à Paris avec une délégation de 5 membres qui l’avaient précédé (sa première conseillère spéciale, son directeur de cabinet adjoint, un protocole, le responsable des relations publiques, un chargé de mission); son docteur et deux gardes du corps sont montés avec lui dans l’avion au lieu de 8 prévus au départ. Et pour cause, problème des visas. Certains ont suivi le jour d’après, tandis que d’autres ont été débarqués par l’ambassade de France malgré la note verbale et les passeports de service… Certes, les congolais doivent s’émouvoir pour les règles administratives qui ne sont pas respectées ( l’interim d’ACM qui est toujours assuré par Claude Alphonse N’Silou à la place de Firmin Ayessa). Mais, ils devraient se préoccuper des refus des visas à des personnes dûment habilitées à les obtenir. S’il le refuse à des personnes orientées par le ministère des affaires étrangères et la primature, à combien plus forte raison le refuseront ils aux citoyens lambda ? Sont ce les signatures, du premier ministre ou celle du ministre des affaires étrangères qui sont mises en doute pour que des visas soient refusés à leurs collaborateurs immédiats pour la nième fois ? Est-ce que cela augure la dégradation des relations franco-congolaise ? Est-ce parce qu’il y a trop de flou dans les dossiers que présentent les officiels congolais ? Le Congo interdirait-il un visa à un membre de la délégation d’un premier ministre français ? Surtout si celui ci est muni d’une note verbale ? Le Congo applique-t-il la réciprocité comme certains Etats à l’instar de la Namibie… ? Des personnes consultées respectivement au Quai d’Orsay et à l’ambassade de France au Congo, nous disent : » le refus des visas dépend de plusieurs facteurs. Mais en règle générale toute personne remplissant les conditions l’obtient facilement… ». Mission de sauvetage et constat alarmant Aussitôt arrivé, ACM s’est mis avec des lobbyistes pour avancer la candidature congolaise à l’UNESCO, des juristes, des financiers, avant de terminer avec son directeur de thèse. Après, il s’est envolé pour le Moyen-Orient revoir certaines niches, soulager des milliers de Congolais et faire escale au mariage de Christel Denis Sassou. Parlant justement des niches, il est aberrant que le Congo soit toujours en mode suppositoire chaque mois pour que les dignitaires aillent chercher de l’argent pour verser les émoluments des personnes qui dépendent des budgets de transfert et autres. Comment le Congo est-il passé de 65 milliards à 92 milliards de masse salariale en 3 ans alors que les recrutements dans la fonction publique n’ont pas vraiment évolué ? La production pétrolière nationale est estimée à 100 milliards dans le budget 2024. Le calcul de cette production est de plus étonnant en s’appuyant sur les données ci-dessus fournies par Ludovic Ngatse 74§ x 615 XAFx100.000.000 de barils = 4554700.000.000milliards (4554,7 milliards de FCFA). D’où viennent les 1231 milliards dans le budget de la loi des finances 2025 ? Comment justifier le gap de 4554,7-1231=3327, milliards ? Ou a-t-on caché cet argent ? Est-ce au Moyen Orient pour que tous les mois, Bouya, Ominga, Collinet et Cie se rendent dans cette partie du globe ? Pourquoi ne veut-on pas mettre de l’ordre dans les finances comme le demande les autorités de certains pays pour enfin bénéficier de leurs financements négociés précédemment ?…? Autant de questions qui taraudent les esprits. Le bouc émissaire En sa qualité d’Ancien des églises faisant partie du Conseil œcuménique des églises du Congo, comme il le fait régulièrement sans bruit dans divers contentieux, ACM a jeté un regard sur l’affaire qui empoisonne l’Église catholique via, l’abbé Alain Louemba et monseigneur Olaverri. Bien que nous reviendrons longuement sur cette affaire, il sied de dire, selon nos informations, cette dernière remonte à 2020. En effet, en juin 2020, une plainte avait été déposée à Paris par Poussy Nsangou, un ancien séminariste congolais, contre l’Abbé Alain Loemba Makosso, Vicaire Général de l’archidiocèse de Pointe-Noire, et Monseigneur Olaverri. » Trop vague et trop fumeuse », ne pouvant pas prospérer, cette plainte a été recentrée et réorientée avec pour cible unique, l’Abbé Alain Loemba Makosso. Ce dernier est perçu comme une «personne politiquement exposée», réputée proche d’Antoinette Sassou Nguesso. Le crime allégué – agression sexuelle – frappe désormais nommément cet homme. Une stratégie qui, en visant une figure influente, espère donner du poids à l’association des victimes de l’intolérance et réconforter des dossiers et d’exil. Une démarche initialement bancale et, in fine, qui consiste à « déstabiliser Sassou Nguesso » en s’attaquant à l’un de ses proches supposés. Ghys Fortune BEMBA DOMBE
France : Impact Centre Chrétien attaque en justice le ministère de l’intérieur via la Miviludes (lecture en 3 minutes)

C’est une grande première dans l’histoire francophone. Une association évangélique attaque en justice le ministère de l’intérieur français via la Miviludes. Et pour cause, le rapport 2024 de la MIVILUDES qui traite des dérives sectaires et accuse Impact Centre Chrétien (ICC) des pratiques manipulatrices, tant sur le plan psychologique, social, corporel, spirituel que financier. C’est « l’affaire de tous les dangers », a commenté un magistrat au sujet des allégations graves qui ont suscité l’ire des cofondateurs de l’ICC, Yvan et Yves Castanou et leur église. D’Abidjan à Luanda et Barcelone, où nous venons d’effectuer un périple de 96 heures, l’affaire fait grand bruit. En France, pendant ce temps, des médias et plusieurs officines sont déconcertés par ces allégations qui reposent sur des éléments méthodologiquement fragiles. Le rapport de la MIVILUDES repose en grande partie sur des témoignages et des déclarations de personnes ayant vécu des expériences négatives avec l’église mère d’ICC. Cependant, ces témoignages ne permettent pas d’étayer objectivement les accusations portées. En effet, la Miviludes n’a pas mené des enquêtes systématiques et des audits financiers pour valider les allégations concernant la manipulation financière et le contrôle psychologique des membres de cette église. À ce jour donc, aucune vérification indépendante et approfondie n’a été réalisée pour étayer ces accusations, notamment celles de pression financière liée aux dons ou de pratiques coercitives (mentionnées en pages 118-120). Pire, l’appel aux dons n’est pas une pratique spécifique de l’ICC. Tenez, pour la reconstruction de Notre dame de Paris, 846 millions d’euros ont été récoltés auprès de 340 milles donateurs de 150 pays. De même, ce rapport souligne que l’ICC recourt à des techniques de manipulation psychologique sans distinguer clairement les actions de l’organisation dans son ensemble de celles de certains individus. Une telle généralisation s’avère trompeuse. En effet, l’ICC, comme toute organisation, est composée de membres aux comportements variés. Il est donc plus pertinent d’analyser les pratiques spécifiques à l’organisation ou prônées par des responsables identifiés, plutôt que de présenter une image de l’organisation dans son ensemble et de la décalarer systématiquement manipulatrice. La MIVILUDES a-t-elle produit un rapport biaisé ? Le rapport repose principalement sur des signalements reçus de personnes anonymes ayant quitté l’église. Il n’y a pas de témoignages des membres qui sont restés dans l’organisation ou qui ont eu des expériences positives. Ce manque d’équilibre crée un biais ou une distorsion dans la collecte des données. Dans cette perspective, une comparaison des pratiques observées au sein de ICC à celles des autres organisations culturelles ou spirituelles similaires est nécessaire en vue de conclure à des dérives sectaires. Une telle comparaison aurait offert une perspective plus équilibrée et nuancée des accusations formulées. C’est le cas de la problématique du consentement éclairé dont l’analyse dans le contexte de l’ICC doit prendre en compte, non seulement la nature des enseignements, mais aussi la manière dont les individus s’engagent librement et volontairement. Dans ce sens, le rapport MIVILUDES ne mentionne pas qu’à la différence des autres organisations, ICC ne baptise que des adultes, en âge de consentir librement à cet engagement spirituel. Cela contraste avec les autres traditions, comme dans le catholicisme, où les enfants sont baptisés dès leur plus jeune âge, ou dans l’islam, où le consentement des jeunes enfants n’est pas requis pour certaines pratiques religieuses. Ne se reconnaissant pas à travers ce rapport qui a été ventilé auprès de plusieurs institutions, missions diplomatiques et ministères dont, la primature française, l’ICC a déposé une plainte avec constitution de partie civile en diffamation publique au Tribunal judiciaire de Paris. Désormais, il revient à la Miviludes de démontrer en quoi de tels griefs sont fondés et ne constituent pas des dénonciations calomnieuses. Prélude de revenir sur l’affaire ICC et ces multiples facettes, il sied de dire, que la justice est basée sur des preuves. La Miviludes risque d’être confondue à nouveau comme dans l’affaire Kibboutz de Malrevers ou elle a été sanctionnée par le Tribunal administratif de Paris (TA Paris, 21 février 2025 n*2307350). Si les faits ne sont pas avérés, les auteurs des signalements, en d’autres termes, la Miviludes qui les protègent, encourront des peines pour dénonciation calomnieuse tel que prévu par les dispositions de l’article 226-19 et suivant du code pénal. Selon certaines indiscrétions, c’est en réalité, les têtes des pasteurs de ICC en général et des deux cofondateurs (Yves et Yvan Castanou) qui sont mis à prix. Ghys Fortune BEMBA DOMBE Écrivain – Journaliste d’investigation – Expert en Cybersécurité et Consultant en Communication et sur les questions de sécurité et de paix.
France. Cinq bénéfices du concert caritatif de « Solidarité Congo »

PARLONS-EN. . Les rideaux sont tombés sur le mega concert coorganisé à Paris par des stars congolaises et africaines. Il y a eu des moments magiques porteurs de grands messages et il importe de relever quelques avantages d’une pareille production musicale inédite. 1.L’initiative très louable des congolais de la diaspora qui ont compris l’importance de médias dans la conquête des libertés d’un peuple. Au-delà de l’argent à récolter, l’intention de ce concert a été surtout de tenir informer le public du drame qui se déroule en RDC. Ce concert n’est pas qu’un simple concert pour récolter des fonds ni éclater sous une ambiance musicale. Non! Il traduit la détermination de jeunes congolais de la diaspora, vivant en France et ailleurs, soucieux du devenir de leur pays d’origine En parlant haut et fort du génocide congolais et du sort des enfants congolais, ils ont mis sur la place publique ce que le Rwanda et ses parrains ont voulu couvrir d’une omertà jamais pareille. Les effets de cette publicité seront bien entendu incalculables contre le camp adverse. 2.Il va sans dire que ce concert de solidarité Congo va bien au-delà de la sphère musicale. Il faut l’interpréter comme un cri du cœur, un message puissant adressé au monde entier en faveur des millions de victimes de crimes et de violences, la voix des sans-voix en faveur des enfants innocents congolais touchés par les atrocités en RDC ou encore pour ces femmes violées dont deux ont eu le courage de parler durant ledit concert. Ce concert de SOLIDARITÉ est une manière singulière de dire à toutes les victimes : « vous ne serez PLUS JAMAIS SEULS ». 3.Le fait du ralliement à la cause du Congo des stars d’autres pays africains fait du génocide des congolais une AFFAIRE AFRICAINE. Tous les africains, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, savent désormais les causes profondes de la crise congolaise, ses acteurs visibles et invisibles, les pantins et les tireurs des ficelles. Ils en râlent et pour cette raison, il devient très difficile pour Paul Kagame de continuer à utiliser ses habituelles armes de MENSONGE et de RUSE face à une opinion africaine de mieux en mieux informée de ce qui se passe réellement en RD CONGO. 4.Le moment fort de ce concert c’est lorsque maître Gims a fait monter sur scène la jeune artiste gomatracienne, Gloria Bash, qui a chanté sans complexe aucun devant un grand public parisien. L’honneur porté à cette jeune artiste tout comme aux deux mamans jadis violées qui luttent sur place à Goma est un signal fort envoyé à la jeunesse congolaise de l’Est congolais qui subit les affres de la violence et de la guerre. Un message fort comme quoi « Tenez bon devant l’oppresseur. Ne baissez jamais les bras. Criez votre rage mais aussi votre espoir des lendemains meilleurs à Bunagana, à Goma, à Bukavu ». Il viendra un moment où l’ennemi du Congo et ses complices intérieurs et extérieurs seront complètement défaits et ce jour-là n’est plus loin. 5.Et in fine, un profond sentiment de gratitude à tous les artistes qui ont tenu à participer à titre gratuit à ce concert. Ils ont inauguré quelque chose de nouveau dans le concept de MUSIQUE DE RÉSISTANCE contre le chaos organisé en Afrique par le nouvel ordre ou plutôt désordre mondial. Gims a raison : « Des actions pareilles, on doit les avoir partout. Il faut multiplier ces genres d’action » pour mobiliser l’opinion internationale autour de la Cause du Congo. Par Germain Nznga
USA-FRANCE-FMI : une crise de confiance aux portes des dictateurs de la CEMAC (lecture 5 minutes)

Malgré les tentatives de préservation de sa stabilité monétaire face à des chocs exogènes persistants, la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) est dans le collimateur de la diplomatie américaine qui a lancé le projet de loi « CEMAC Act » et, en même temps, dans le viseur de la France qui vient de convoquer ses sujets ce 17 avril à Paris. Le dépôt au Congrès des États-Unis du projet de loi “CEMAC Act” révèle un malaise grandissant autour de la gouvernance des réserves de change de cette institution et de sa relation avec le FMI. Cette séquence diplomatique met en lumière un jeu d’équilibre fragile entre orthodoxie monétaire, pressions extérieures et souverainetés nationales, avec des implications profondes pour les pays les plus vulnérables de la sous-région. Au premier rang desquels le Congo-Brazzaville. La ‘‘CEMAC Act’’ : une interpellation américaine sur la transparence financière Le projet de loi déposé en mars 2025 par le représentant républicain Bill Huizenga — surnommé CEMAC Act — propose de suspendre l’appui des États-Unis aux décisions du FMI impliquant la CEMAC, tant que cette dernière n’aura pas procédé à une évaluation complète et vérifiable de ses réserves de change brutes. Officiellement, ce texte exige plus de transparence. Mais en réalité, il cible la BEAC, accusée d’opacité dans la gestion des fonds de restauration environnementale imposés depuis 2018 aux multinationales pétrolières opérant dans la sous-région. Lesdits fonds destinés à financer la réhabilitation des sites d’extraction sont placés sous le contrôle de la BEAC, qui entend les inclure dans les réserves officielles de la zone. Pour les initiateurs du projet de loi, cette démarche va à l’encontre des standards du FMI, lesquels stipulent qu’une réserve de change doit être “disponible rapidement” et “effectivement contrôlée” par l’État. À leurs yeux, la BEAC ne remplit pas ces conditions, tout en refusant de lever son immunité souveraine, ce qui soulève des inquiétudes juridiques et financières à l’international. Ce projet de loi américain et la gestion des finances des pays de la CEMAC ont fait réagir Paris qui a illico convoqué les ministres des finances et de l’économie de la zone CEMAC pour un conciabule dont nous vous livrerons la teneur très bientôt. Une orthodoxie monétaire défensive risque d’asphyxier la croissance Face à ces accusations, la BEAC affiche sa volonté de rester fidèle à son mandat fondamental : garantir la stabilité extérieure de la monnaie régionale dans un contexte post-pandémique marqué par des vulnérabilités persistantes. En mars 2025, la couverture des importations dans la CEMAC est tombée à 4,8 mois, en dessous du seuil minimal recommandé par le FMI (cinq mois). En réponse, la BEAC a durci sa politique de réserves obligatoires et imposé aux IOC une date limite — le 30 avril 2025 — pour signer un accord sur la gestion des fonds environnementaux, avec à la clé des pénalités pouvant atteindre 150 % des montants dus. Dans le même temps, le FMI reste prudent. Tout en saluant la stabilisation apparente des réserves (estimées à 7 584,9 milliards FCFA), il appelle à maintenir des taux d’intérêt élevés pour juguler l’inflation. Cette stratégie, bien qu’efficace sur le papier, risque de pénaliser la reprise économique dans plusieurs pays membres. En effet, les économies les plus fragiles, à faible diversification structurelle, subissent de plein fouet le renchérissement du crédit et la contraction de la liquidité bancaire. Le Congo en dissidence silencieuse : entre contournement du franc CFA et « révolte » de souveraineté Dans cette configuration tendue, le Congo se démarque. Confronté à des contraintes budgétaires structurelles, à une dette publique encore élevée et à une forte dépendance aux exportations pétrolières, le pays semble avoir pris ses distances vis-à-vis de la discipline monétaire régionale depuis le règne de Gilbert Ondongo. Au terme d’un accord conclu avec la BSCA Bank, établissement congolais à capitaux mixtes (54 milliards de capital) dont 50% détenus par la Banque agricole de Chine (ABC) ayant pour PCA, M. Gu Shu qui a effectué le déplacement de Brazzaville en septembre 2023. Une partie des réserves stratégiques de change du Congo est désormais domiciliée en Chine, en dehors du traditionnel Compte d’Opérations du Trésor Français. En clair, les 2200 milliards/an en moyenne planqués par les entreprises du fameux contenu local (dont nous avons déjà parlé) sont « exfiltrés » du Congo par cette voie. Le Congo coincé Selon certaines indiscrétions, quand la crise s’installe, le Congo est dans l’impossibilité de payer des salaires, absence de trésorerie, etc. Obligé, de « rapatrier » une infime partie de ce trésor de guerre avec la complicité de certains responsables de la BEAC (à confirmer). Pourtant cette pratique est strictement interdite. Ce choix, hautement symbolique et politique, marque une tentative de desserrement du carcan du franc CFA français, dont la gestion centralisée à Paris via le Compte d’Opérations reste un sujet de débat international. En optant pour une domiciliation alternative, le pouvoir congolais réaffirme ses ambitions à une gestion autonome de ses actifs stratégiques, tout en s’alignant discrètement sur une logique de rééquilibrage géopolitique vers l’Asie, en particulier la Chine et les Emirats Arabes Unis (EAU) qui viennent de recevoir M. Sassou pour la énième fois. Mais cette dissidence silencieuse soulève des questions. Peut-on durablement participer à une union monétaire tout en contournant ses principes fondateurs ? Quelle crédibilité accordée à une convergence régionale fondée sur des règles que certains États jugent pénalisantes ? Le CEMAC Act, en mettant à jour ces failles, offre une opportunité rare : réinterroger la gouvernance monétaire de la CEMAC, afin d’y intégrer plus de différenciation, de transparence et d’équité. D’ailleurs le Secrétaire Permanent actuel du Groupe d’Action contre le Blanchiment d’argent en Afrique Centrale (GABAC), M. André KANGA, parent de M. Sassou de Likendze (Loukolela), précédemment Directeur Général de l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF), organe central de la lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive (LBC/FT) au Congo. A ce titre, aurait couvert de nombreuses enquêtes graves au sujet de crimes et délits économiques de haut
Congo – France : les réels enjeux cachés des reports successifs du voyage de M. Sassou à Paris et de l’affaire Dabira (lecture 5 minutes)

PARLONS-EN. Annoncé initialement pour la fin du mois de février, puis pour les 26 et 28 mars, le voyage en France de M. Sassou a été reporté au 4 et 5 avril 2025. Le 26 mars, un nouveau report sine die a été publié. Que se passe-t-il entre ces deux pays et quel en est l’onde de choc ? pourquoi la résurgence de l’affaire des disparus de beach ? M. Sassou a reçu le mardi 18 mars 2025 à sa résidence du plateau, le Sénateur américain, Ronny Jackson soi-disant pour des échanges sur la crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), ainsi que sur les perspectives de coopération bilatérale entre Brazzaville et Washington. Trois jours avant, nous avons prévenu que ce Sénateur était un usurpateur. Il a fallu qu’un journal qui nous a plagé en parle pour que les gens se rendent à l’évidence. Comment croire à un envoyé de Donald Trump au Congo alors que le même jour, une rencontre se tenait à Doha (Qatar) entre Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23 et l’alliance du Fleuve Congo. La rencontre surprise de Doha a poussé l’Angolais João Lourenço à lever le pied sur la médiation dans le conflit RDC-Rwanda, même si Tshisekedi s’est rendu à Luanda le 26 mars 2025. Ces différentes séquences démontrent la reprise en main de la sous-région Afrique-centrale par les USA de Donald Trump. Devant ce bulldozer, les attitudes trop engagées de M. Sassou risquent de lui porter préjudice. Il est de notoriété publique que la mise en place du corridor de Lobito place le centre de gravité économique de la sous-région vers le duo RDC-Angola, avec, à la clé pour cette dernière, le rôle de gendarme sous-régional assumé. Les chances de M. Sassou, pour une initiative rêvée de prendre le leadership d’une conciliation est nulle. Quand les intérêts français, congolais et américains divergent dangereusement La convergence temporelle des différentes initiatives diplomatiques, impliquant à la fois Washington, Doha, Luanda et désormais un panel conjoint des chefs d’États, illustre la complexité de la situation à l’Est de la RDC. Le dialogue direct entre Tshisekedi et Kagame sous l’égide discrète du Qatar reflète une évolution stratégique majeure : une tentative de contourner les impasses rencontrées dans les cadres traditionnels. Cette nouvelle dynamique intervient à un moment où la région connaît une reconfiguration diplomatique significative, exacerbée par les difficultés rencontrées par la SADC-EAC. Le retrait de Luanda marque une inflexion notable, soulignant la fragilité et les limites des médiations régionales face aux réalités politiques et sécuritaires sur le terrain. Dans ce contexte, jouer la carte française à travers M. Sassou devient pour la France un viatique sans réelles perspectives et dans lequel M. Sassou et le Congo deviennent des outils superflus. En effet, à court terme, la multiplication des médiateurs et des initiatives parallèles pourrait compliquer davantage les négociations en fragmentant les efforts diplomatiques. Toutefois, le récent consensus autour d’une feuille de route commune entre les processus de Luanda et de Nairobi, appuyé par les anciens chefs d’États de la SADC et l’EAC, offre une opportunité cruciale d’harmoniser et de renforcer la réponse régionale à la crise, sous le parapluie des USA. Exit donc la France, la Belgique et toutes les autres puissances d’intérêts moyens. Le rôle émergent du Qatar pourrait s’intensifier, apportant une nouvelle dimension internationale au processus de médiation. Cela pourrait inciter d’autres acteurs internationaux, comme les États-Unis, à renforcer leur engagement politique et sécuritaire dans la région, augmentant ainsi les chances d’une solution diplomatique durable. Pour le Congo, cette situation représente à la fois une opportunité diplomatique et un défi majeur, exigeant de sa part une diplomatie proactive et nuancée pour préserver sa position stratégique dans la médiation régionale, tout en tentant de renforcer ses partenariats, notamment avec les États-Unis. Pourvu que Anatole Collinet Makosso, le colonel – major Landry Simplice Olita et, les généraux Jean Dominique Okemba et Florent Tsiba ne laissent pas Joly la rwandaise conduire les destinées de l’institution présidence de la république qu’elle humilié au quotidien. des reports du voyage Certes, la question a été effleurée, mais il sied de citer d’autres facteurs : bruits de bottes, multiplication des grèves comme ce fut le cas en 1989, tension de trésorerie, contrat d’affermage entre le gouvernement et la SENELEC qui suscite de brouhaha jamais vu dans d’autres contrats au point où Denis Sassou Nguesso demande de revoir toutes les concessions, convocation d’Antoinette Tchibota par le juge français Serge Tournaire dans le cadre de l’affaire des biens mal acquis et perquisition de sa résidence en litige. Avant cet incident, nous avons alerté sur les relations crispées entre le Congo et la France : le refus des visas d’entrée en France au conseiller le plus proche du premier ministre ACM et de l’aide de camp de madame Sassou. Sur la liste des refus : il convient d’ajouter un dignitaire de Brazzaville (qui est pourtant répertorié comme les deux autres dans les fichiers français car ils effectuent plusieurs allers-retours annuellement entre Brazzaville et Paris) ; ajoutons aussi des dizaines d’étudiants qui n’ont pas pu quitter le Congo récemment, faute de visas… Dans le ciel nuageux plane également, l’ombre de la libération d’André Okombi Salissa et Jean-Marie Michel Mokoko réclamée plus d’une fois par certains officiels français, Belges et un Sénateur américain, la sécurité renforcée de Ghys Fortune BEMBA DOMBE et de Norbert Dabira en France. Cette dernière raison a fait émerger la spéculation et la réalisation de fausses fiches. Or, Dabira ne s’est plus jamais présenté devant un juge et encore moins pour le dossier « affaire des disparus du beach» c.f dossier n*du parquet 1209672605. De même, le procès de Ghys Fortune a été renvoyé pour complément d’informations, changement de conseils et recomposition du tribunal. Pour ne pas brouiller les pistes et gripper la machine franco-congolaise déjà rouillée, toutes les parties au procès ont convenu de ne pas médiatiser l’affaire jusqu’au 18 juin. Les situations que le Congo traverse