Fonds Bleu pour le Bassin du Congo: lancement de l’évaluation des offres techniques pour la réalisation de l’étude de préfiguration

Fonds Bleu pour le Bassin du Congo: lancement de l’évaluation des offres techniques pour la réalisation de l’étude de préfiguration

La Commission d’évaluation des offres techniques et financières relatives à l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo entame ses travaux aujourd’hui, lundi 28 mai, à partir de 13h, dans les locaux du Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Rabat. Soulignons que le lancement des travaux de ladite commission se déroulera sous la présidence de la Coordonnatrice technique de la Commission Climat du Bassin du Congo et ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, Arlette Soudan-Nonault et qu’il connaîtra également la participation de Nezha El Ouafi, Secrétaire d’Etat chargée du Développement Durable du Royaume du Maroc et du Représentant Résident du PNUD-Maroc. A propos de l’évaluation des offres techniques et financières, signalons qu’elle fait suite à l’appel d’offres du 2 avril 2018 du PNUD Maroc et de l’ouverture des offres qui s’est tenue le 4 mai 2018. Notons, par ailleurs, que la Commission d’évaluation est constituée des représentants du Secrétariat d’Etat chargé du Développement Durable du Maroc, du Centre de compétences en changement climatique (4C Maroc), du PNUD, de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) ainsi que des représentants du Ministère du Tourisme et de l’Environnement du Congo et de la Société civile. Enfin, précisons qu’au terme de ces travaux, le meilleur cabinet sera sélectionné, pour l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, principal instrument financier de la Commission Climat du Bassin du Congo.

Discours de SM le Roi devant le 1er Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat et du Fonds Bleu du Bassin du Congo

Discours de SM le Roi devant le 1er Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat et du Fonds Bleu du Bassin du Congo

Ci-dessous, le texte intégral du discours de SM le Roi du Maroc devant le 1er Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat et du Fonds Bleu du Bassin du Congo: « Louange à Dieu, Paix et Salut sur le Prophète, Sa Famille et Ses Compagnons. Monsieur le Président Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République du Congo, Monsieur le Président Paul KAGAME, Président en exercice de l’Union Africaine, Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine, Mesdames et Messieurs, Je souhaiterais remercier notre Auguste Hôte, le Président de la République du Congo, Son Excellence Denis Sassou-Nguesso, de nous avoir réunis ici, au cœur de l’Afrique Centrale, autour d’un grand projet : un projet fédérateur qui ouvre de belles perspectives pour le Bassin du Congo, pour la région et pour Notre continent. Excellences, Mesdames et Messieurs ; L’Afrique s’est engagée dans la voie de la transformation, de manière irréversible. Elle s’affirme chaque jour davantage et elle se projette dans l’avenir avec confiance et sérénité. Mais nous ne l’ignorons pas, les défis sont nombreux. Et le plus important aujourd’hui est sans doute d’associer le nécessaire développement de notre continent à un éveil des consciences écologiques. Notre réunion aujourd’hui sonne comme une urgence pour tous. Elle est capitale pour Notre continent, elle l’est également pour l’humanité toute entière, car elle est l’expression d’une prise de conscience collective, des effets dévastateurs du réchauffement climatique pour la planète. Nous avons une responsabilité collective, la préservation de la biodiversité africaine. L’appauvrissement de ce patrimoine qui nous est commun, engendre de lourdes conséquences sur la vie quotidienne des populations, et nuit au développement socio-économique des communautés qui en dépendent. Au centre de cette préoccupation, se trouve le Bassin du Congo : au niveau mondial, il est le second réservoir de carbone, et le deuxième plus grand bassin fluvial, constituant ainsi une des plus grandes zones forestières et abritant plus de la moitié des espèces animales du continent ; Il est par conséquent un régulateur du climat de la planète, et fait de l’Afrique le « deuxième poumon » du monde. C’est ici et maintenant que se dessine l’avenir de ce patrimoine vital. Excellences, Mesdames et Messieurs ; Nous avons accordé une place de choix à l’Afrique lors de la COP22 qui s’est tenue à Marrakech en novembre 2016. Afin de conforter cette priorité, J’ai tenu à réunir, en marge de la COP22, le premier Sommet Africain de l’Action, placé sous le sceau de la co-émergence de l’Afrique. Soucieux de donner une orientation opérationnelle aux travaux du Sommet, Nous avons créé trois Commissions sous régionales : La Commission du Sahel, présidée par la République du Niger ; La Commission des Etats insulaires, présidée par la République des Seychelles ; et La Commission du Bassin du Congo, présidée par la République du Congo. Grâce au Leadership du Président Denis Sassou-Nguesso, cette dernière Commission a enregistré des progrès tangibles pour que se transforment en opportunités les défis climatiques que connaît la région. Plusieurs étapes ont été franchies depuis le Sommet Africain de l’Action. A Oyo, en mars 2017, le Fonds bleu a été lancé ; son opérationnalisation a été conçue à Brazzaville, en novembre 2017 et, à Rabat, en mars 2018, sa mise en place a été accélérée, lors d’une rencontre sur les termes de référence de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu. Tout au long de ce processus, le Royaume du Maroc s’est mobilisé, et, pour assurer la réussite de ce projet ambitieux, il a déployé l’expertise qu’il a acquise, en matière de lutte contre les changements climatiques. Nous avons choisi de soutenir ce programme, car il est fondé sur un nouveau paradigme qui répond aux besoins présents et futurs. Il s’appuie, en effet, sur des programmes intégrés, inclusifs et solidaires de la nouvelle économie bleue et verte. Nous avons été confortés dans notre soutien par la dimension humaine placée au cœur du projet. En effet, l’adoption d’une approche inclusive et participative à l’égard des habitants de la région est essentielle. Excellences, Mesdames et Messieurs, Mus par un esprit de fraternité et de solidarité africaine, nous sommes ici pour contribuer à créer une dynamique vertueuse. Le véritable enjeu est la sauvegarde et la valorisation d’un patrimoine africain précieux : le Fleuve Congo. Nous avons ce devoir envers les 200 millions d’Africains et Africaines qui vivent dans ce Bassin et envers Notre continent. La mise en place du Fonds Bleu doit s’accompagner de la mobilisation de tous les acteurs économiques et de la société civile, pour que s’engagent des actions concrètes d’atténuation et d’adaptation, et que soit garantie l’émergence d’un mode résilient de développement. Le financement de ce projet, constitue le défi majeur à sa mise en œuvre : Nous devons ainsi innover et créer des mécanismes qui identifieront et mobiliseront les ressources financières ; il nous faut convaincre les bailleurs de Fonds bilatéraux et multilatéraux, publics ou privés. Le Fonds bleu entraînera, nécessairement, une dynamique positive, porteuse de projets capables de soutenir les économies des Etats membres. Je pense en particulier à l’amélioration des voies de navigation intérieure, à l’aménagement des ports secondaires, au développement de la pêche durable, à la lutte contre la pollution des cours d’eaux, et au renforcement de l’irrigation, dans la perspective de l’amélioration de la productivité agricole. Cette nouvelle économie de l’eau et autour de l’eau, sera le moteur du développement. Excellences, Mesdames et Messieurs ; Au-delà des conséquences induites par les changements climatiques, les pénuries alimentaires et les baisses des réserves en eau, risquent d’entraîner d’importantes migrations de population, de fragiliser les Etats et de favoriser la précarité. Comment admettre en effet, que, dans un continent qui dispose de plus de 5000 milliards de mètres cubes d’eau dans ses nappes phréatiques, 320 millions d’Africaines et d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable ? Ce constat probant est d’autant plus alarmant que, si nous n’agissons pas, dans les années à venir, le changement climatique conduira à une dégradation des terres et

1er Sommet sur le Bassin du Congo: Texte intégral de la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement

1er Sommet sur le Bassin du Congo: Texte intégral de la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement

Nous reproduisons ci-dessous l’intégralité de la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement réunis à Brazzaville le 29 avril 2018, à l’occasion du 1er Sommet sur le Bassin du Congo. « Nous, Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, réunis à Brazzaville le 29 avril 2018, Rappelant la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains réunis à Marrakech le 16 novembre 2016, lors du 1er Sommet Africain de l’Action en faveur de la co-émergence continentale, à l’initiative de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc et en marge de la 22e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 22), au cours de laquelle il a été décidé de la création de trois commissions dédiées : – à la région du Sahel, présidée par la République du Niger ; – à la région du Bassin du Congo, présidée par la République du Congo ; – Aux Etats Insulaires, présidée par la République des Seychelles. Rappelant la Décision de la 28e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, tenue les 30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba, en Ethiopie, qui a entériné la décision portant création de ces trois commissions ; Rendant un vibrant hommage à Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui, de par sa présence exceptionnelle, réaffirme son engagement constant en faveur d’une co-émergence durable de l’Afrique ; Saluant le rôle pionnier joué par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et sa Vision pour une Afrique forte et résiliente, qui se traduit, entre autres, par un renforcement de l’engagement africain dans la lutte contre le changement climatique et la mobilisation d’un ensemble de leviers novateurs et structurants au service d’un développement durable et inclusif du continent ; Saluant le leadership et la disponibilité du Royaume du Maroc, en tant que Partenaire Fondateur, à partager son expérience et son expertise reconnues pour faire émerger des réponses innovantes et concrètes face aux défis posés par les changements climatiques, dans le cadre d’une coopération sud-sud ambitieuse, à même de garantir un développement harmonieux et durable de l’Afrique ; Félicitant le Royaume du Maroc pour son engagement dans l’opérationnalisation du Fonds Bleu à travers l’appui technique du Centre de Compétences Changements Climatiques (4C Maroc) ; Saluant l’engagement résolu de l’Union Africaine et du Comité des Chefs d’Etat et de Gouvernement africains sur les Changements Climatiques (CAHOSCC), des Communautés Economiques Régionales (CER), de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), de la Banque Africaine de Développement et des banques de développement sous-régionales ; Félicitant Son Excellence Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République Française, de l’initiative de l’organisation, en collaboration avec la Banque Mondiale et les Nations Unies le 12 décembre 2017 à Paris, du « One Planet Summit » sur la finance climat en vue d’accélérer les investissements en faveur d’une économie bas carbone ; Rappelant la création du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, concrétisée par la signature, le 9 mars 2017 à Oyo, dans le Département de la Cuvette en République du Congo, du Mémorandum d’Entente entre la République de l’Angola, la République du Burundi, la République du Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, la République Gabonaise, la République du Rwanda, la République du Tchad, et le Royaume du Maroc ; Reconnaissant le Fonds bleu et le Fonds pour l’économie verte en Afrique Centrale comme outils de financement de la Commission Climat du Bassin du Congo ; Rappelant la Déclaration de Brazzaville, du 05 octobre 2017, des Ministres africains de l’environnement, de l’économie et des finances, des représentants des Communautés Economiques Régionales (CER), sur l’accélération de l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo et la position commune africaine à la 23e Conférence des Parties (COP23) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de novembre 2017; Rappelant le Communiqué final des travaux de la session inaugurale du Comité ad’hoc régional sur le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, tenue à Rabat le 12 mars 2018, qui a validé les termes de référence de l’étude de préfiguration dudit Fonds ; Conscients du rôle des forêts du Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical humide après l’Amazonie, dans la régulation du climat mondial, en raison de sa très haute capacité de séquestration de carbone ; Considérant la Déclaration de Yaoundé du 17 mars 1999 sur la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale; Rappelant la Déclaration de Brazzaville issue de la troisième réunion des partenaires de l’Initiative Mondiale sur les Tourbières, tenue du 21 au 23 mars 2018 ; Considérant le potentiel important en énergies renouvelables du Bassin du Congo, notamment l’hydroélectricité ; Considérant le rôle important en apport minéral que joue la poussière de Bodélé du désert du Tchad dans l’équilibre écologique mondial à travers son dépôt dans la forêt amazonienne ; Réaffirmant notre volonté de promouvoir un développement inclusif et durable, et de faire de la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques une haute priorité dans la zone de la Commission Climat du Bassin du Congo ; Considérant à cet égard les efforts de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) sur la lutte contre les changements climatiques notamment à travers le rôle joué par la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) dans la préservation des forêts du Bassin du Congo et sa contribution au développement durable ; Tenant compte de la contribution de la Commission Internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) à une meilleure gestion des ressources en eau ainsi que de celle de la Commission Régionale des Pêches du Golfe de Guinée (COREP) en matière de gestion durable des ressources halieutiques ; Prenant acte du Protocole instituant la Commission Climat du Bassin du Congo ;

SOMMET SUR LE BASSIN DU CONGO: le Souverain à Brazzaville en qualité d’« Invité spécial »

SOMMET SUR LE BASSIN DU CONGO: le Souverain à Brazzaville en qualité d’« Invité spécial »

La République du Congo accueille ce week-end le 1er Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo (F2BC). S.M le Roi Mohammed VI est l’«Invité spécial » de cette rencontre de haut niveau dont les travaux se dérouleront au Centre international de conférences de Kintélé situé dans la banlieue nord de la capitale congolaise, Brazzaville. D’après le programme présenté par les autorités congolaises, le Souverain, dont la dernière visite au Congo remonte à février 2006, devrait prononcer une allocution à l’ouverture de ces Assises, programmées le 29 avril, et qui verront la participation de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement dont ceux des pays de la Commission. Signalons que le Souverain, qui apporte son soutien au Fonds bleu au niveau international, s’exprimera en premier en sa qualité d’«Invité spécial ». Il sera suivi par ses homologues Paul Kagame du Rwanda et Ali Bongo Ondimba du Gabon, respectivement président en exercice de l’Union africaine (UA) et coordonnateur du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC). Président de la Commission climat du Bassin du Congo et initiateur du Fonds bleu, le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, prononcera par la suite le discours d’ouverture. S’ensuivra un huis clos des chefs d’Etat autour des points inscrits à l’ordre du jour de ces Assises. Lequel comprend l’examen du projet de la Déclaration des chefs d’Etat, l’examen du budget de démarrage du Fonds bleu de la Commission climat du Bassin du Congo et l’examen des autres points. Soulignons que l’allocution de Sa Majesté le Roi est très attendue au Sommet de Brazzaville qui doit s’approprier la Commission climat du Bassin du Congo et le Fonds bleu pour le Bassin du Congo pour une croissance inclusive en Afrique centrale et de l’Est; susciter un ensemble d’engagements pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’Unité de démarrage du Fonds bleu pour le Bassin du Congo ainsi qu’adopter la Déclaration des chefs d’Etat sur l’opérationnalisation de la Commission ad hoc. Et pour cause. Comme cela a été judicieusement rappelé dans une note du ministère du Tourisme et de l’Environnement du Congo, S.M le Roi Mohammed VI est l’« initiateur du Sommet de l’action de Marrakech ayant débouché sur la création de trois commissions dédiées à la région du Sahel, la région du Bassin du Congo et la région des Etats insulaires ». Ce fut en marge de la COP22 tenue en novembre 2016 à Marrakech. Ensuite, l’expérience du Maroc sur les questions écologiques et environnementales et son savoir-faire dans la préservation de la nature et la gestion des ressources naturelles n’est pas échappé aux autorités congolaises. Autant dire que le Souverain est au fait des enjeux et des attentes de ce Sommet, particulièrement sur la « Commission climat du Bassin du Congo » dont le Fonds bleu est le principal instrument financier. Sur ce point précis, rappelons que le Congo et le Maroc ont signé le 12 mars dernier un protocole confiant au Royaume une étude de faisabilité portant sur la préservation du Bassin du Congo, considéré comme l’une des plus importantes réserves biologiques de la planète. Pour rappel, l’accord avait été signé par la secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, Nezha Ouafi, et la ministre du Tourisme et de l’Environnement du Congo, Arlette Soudan-Nonault. Selon le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, « cette étude sera réalisée à travers le Fonds bleu pour le Bassin du Congo ». Signalons aussi que lors de sa dernière visite de travail au Maroc, Arlette Soudan-Nonault s’était entretenue le lendemain de la signature de cet accord avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita. A cette occasion, la responsable congolaise, qui est aussi coordonatrice technique de la Commission climat du Bassin du Congo, avait salué le partenariat solide entre le Maroc et le Congo et souligné l’importance du rôle joué par le Maroc sur le continent africain. Rappelons également que le Maroc a organisé au cours du même mois un atelier de validation des termes de référence (TDR) de l’étude de préfiguration du Fonds bleu pour le Bassin du Congo. Organisé par le secrétariat d’Etat chargé du Développement durable, avec l’appui de la coopération allemande, cet atelier avait connu la participation des experts du Fonds bleu du Bassin du Congo désignés par les pays membres de l’Afrique centrale et d’autres éminentes personnalités. L’objectif de cet atelier est de procéder à la validation technique des TDR de l’étude de préfiguration du Fonds bleu pour le Bassin du Congo par les points focaux dudit fonds et les membres de la société civile de la sous-région de l’Afrique centrale, soulignait un communiqué du secrétariat d’Etat chargé du Développement durable. Comme l’a relevé le département dirigé par Nasser Bourita, le Fonds bleu est « un fonds international de développement qui vise à permettre aux Etats de la sous-région du Bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, notamment celles des fleuves ». La création de cet outil financier, panafricain et stratégique a été actée à Oyo, une ville du nord du Congo, pour être au service des projets concrets des Etats, des entreprises, des collectivités locales, des ONG et des populations du Bassin du Congo. Pour bien comprendre son intérêt, la ministre Arlette Soudan-Nonault a jugé bon de préciser lors d’une rencontre tenue récemment à Brazzaville qu’il « a pour objectifs de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs, en vue du financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable et à la promotion de l’économie bleue dans son champ d’intervention ». Au cours de cette rencontre, elle a aussi affirmé que le Sommet de Brazzaville sera l’occasion de « faire le bilan des activités de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour

S.M le Roi Mohammed VI à Brazzaville: Plusieurs accords maroco-congolais attendus en marge du Sommet sur le fonds bleu

S.M le Roi Mohammed VI à Brazzaville: Plusieurs accords maroco-congolais attendus en marge du Sommet sur le fonds bleu

La présence de S.M le Roi Mohammed VI au Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo devrait être marquée, au lendemain de ces Assises, par la signature de plusieurs accords de coopération entre le Royaume du Maroc et la République du Congo. Selon la presse congolaise, le Souverain devrait mettre à profit sa présence en terre congolaise pour redynamiser la coopération entre les deux pays. S.M Mohammed VI, qui s’est rendu en visite au Congo il y a une douzaine d’années, et le président Denis Sassou N’Guesso devraient procéder lundi 30 avril à la pose de la première pierre de l’édification du port de pêche à Yoro à Mpila (est de Brazzaville) qui tire son nom du propriétaire du lieu où il est établi depuis les années 1950, le Sénégalais Yéro Thiam. D’après “Les Dépêches de Brazzaville”, une réunion bilatérale serait prévue entre les experts du Maroc et du Congo dans différents domaines. A en croire le quotidien congolais, la signature de plusieurs accords est attendue dans les domaines de l’économie, de l’industrie, des TIC, du commerce, de l’équipement, des transports et des infrastructures. Ces accords concerneraient également l’agriculture, la pêche maritime, l’énergie, les mines, l’environnement, le développement durable, la santé, l’enseignement, la culture et la formation, la fonction publique et l’administration publique, croit savoir le journal. Signalons qu’en 2007, les deux pays avaient signé quatre accords en vue de renforcer les relations bilatérales dans divers domaines, notamment ceux de l’éducation et de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle, de la promotion et du développement des petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu’un accord relatif aux services aériens. Le 23 février 2010, le Maroc et le Congo avaient également signé un accord dans le domaine du transport maritime visant à consolider et renforcer la coopération entre les deux pays au niveau des transports maritimes. En outre, le 12 mars dernier, les deux pays avaient signé un protocole confiant au Royaume une étude de faisabilité portant sur la préservation du Bassin du Congo.