La route Lomé-Cotonou, réhabilitée avec l’appui du Fonds africain de développement, renforce l’intégration économique et dynamise l’entrepreneuriat

La route Lomé-Cotonou, réhabilitée avec l’appui du Fonds africain de développement, renforce l’intégration économique et dynamise l’entrepreneuriat

Sous le soleil éclatant d’Aného, ville côtière, située à une quarantaine de kilomètres de Lomé, la capitale du Togo, Lionel Djondo traverse, à pas mesurés, le chantier de son futur hôtel en bord de mer. Bruits de pelleteuse, odeur du ciment frais qui se dégage des murs en construction, sous le clapotis des vagues de l’Atlantique, Lionel Djondo décrit avec enthousiasme, l’ambition de son projet qui sort de terre. « On voit les choses en grand, lance-t-il. Ce sera un hôtel d’une quarantaine de chambres. On aura la piscine face à la mer et aux palmiers. Un vrai petit paradis, à peine à quelque 30 mètres de la voie principale. C’est l’élément qui a déterminé le choix de l’endroit ». Cet ancien banquier de 44 ans s’est lancé dans l’hôtellerie et la restauration en misant sur un pari audacieux : l’impact de la réhabilitation de la route Lomé-Cotonou. Pour lui, cette route, qui relie deux des capitales les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest, est une promesse d’avenir, une source d’opportunités. Pas très loin du chantier de l’hôtel, son restaurant « le Miadjoe », est idéalement situé en face de l’embouchure du lac Togo, une nouvelle villégiature de plus en plus prisée des touristes. Là aussi, c’est la proximité de la route qui a déterminé l’implantation du restaurant. L’entrepreneur a rapidement constaté une nette augmentation de la fréquentation, portée par la fluidité des déplacements rendus possibles par la route réhabilitée et par l’éclairage nocturne nouvellement installé, qui permet aux clients de venir en toute sérénité, de jour comme de nuit. « Depuis qu’on a la route, on a beaucoup plus de clients, et comme la route est éclairée la nuit, ils peuvent aussi rester plus tard », raconte Lionel, convaincu d’avoir flairé le bon filon. Une aubaine pour un établissement qui s’anime fréquemment à la nuit tombée en proposant des spectacles musicaux et des évènements culturels. Cette route a été financée à hauteur de 40,85 millions de dollars américains dans le cadre de la deuxième phase du Projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou, par le Fonds africain de développement, le guichet de prêts à taux concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement. Avec ce financement, le Groupe de la Banque réaffirme sa volonté de faire des corridors de puissants viviers économiques et industriels de développement des pays africains. Pour l’institution, en effet, l’investissement dans des infrastructures d’envergure peut transformer les économies et les conditions de vie des populations en Afrique. Cette route constitue un tronçon du corridor routier stratégique Abidjan-Lagos, long de 1 028 kilomètres, véritable épine dorsale du développement en Afrique de l’Ouest qui doit relier le Togo, le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Nigéria. La Banque assure le rôle de chef de file dans la mobilisation des financements de ce gigantesque projet intégrateur. Désormais en 2×2 voies élargies, avec un revêtement de qualité et un éclairage solaire, la portion de route concernée par le mégaprojet Abidjan-Lagos garantit une sécurité accrue aux automobilistes et aux piétons, notamment grâce à la construction de passerelles-piétons surélevées, conçues pour protéger les usagers les plus vulnérables. Des infrastructures annexes ont également été modernisées, comme le poste de contrôle frontalier Sanvee Condji/Hillacondji entre les deux pays, où les opérations sont désormais plus fluides, favorisant le transport de marchandises et les déplacements des habitants. Le poste-frontière incarne une nouvelle approche de la gestion des flux aux frontières : efficace, rapide et adaptée à l’essor des échanges commerciaux entre les pays de la région. Plus qu’un simple chantier routier, le tronçon Lomé-Cotonou réhabilité incarne une intégration régionale réussie, accompagnée d’un dynamisme économique certain, avec notamment des retombées positives qui dépassent les frontières des deux pays concernés. Entre Lomé et Cotonou, Lionel Djondo n’est pas le seul à profiter de cette transformation. En parcourant la route, longue de 150 kilomètres, désormais élargie et modernisée, on découvre comment elle redessine la vie de toute une région et stimule l’activité économique de nombreuses communautés. Accélérateur de développement Alexis Coffi Aquereburu, le maire d’Aného observe, avec fierté, la métamorphose de sa commune.  « C’était une route difficile, étroite et dangereuse. Aujourd’hui, elle a complètement changé le visage des villes et villages qu’elle traverse. Elle a accéléré le développement d’Aného dans le sens où elle a permis l’installation d’hôtels, l’organisation d’événements culturels et touristiques, mais également l’installation de plusieurs entreprises ». « La route bâtit l’intégration africaine en développant à la fois une économie de proximité et une économie de distance. C’est vraiment un outil indispensable pour construire un développement dans la paix », poursuit l’édile, qui salue le renforcement des échanges commerciaux, la fluidité des échanges humains et l’amélioration de la coopération régionale. Maël Gnancadja, concessionnaire automobile entre Lomé et Cotonou, profite lui aussi de la dynamique régionale de l’intégration. Installé à Lomé, où se déroule l’essentiel de ses activités, il parcourt, chaque week-end, ce tronçon pour retrouver sa famille au Bénin voisin. La fluidité des passages au poste-frontière rénové de Sanvee Condji/Hillacondji a grandement facilité ses déplacements tant personnels que professionnels. La réhabilitation de la route lui a donné pour ambition de développer non seulement ses concessions existantes au Togo et au Bénin, mais également d’étendre son activité aux pays voisins d’Afrique de l’Ouest, notamment le long du corridor Abidjan-Lagos. En attendant, Maël Gnancadja est satisfait des retombées économiques sur ses affaires. « Quand une route est bonne, on peut y mettre des véhicules de qualité, des bus et des camions de qualité. On peut offrir un meilleur service. C’est un cercle vertueux, accélérateur de croissance », se réjouit-il. Un peu plus loin, le long des rivages d’Aného, Johnny Humpati, pêcheur depuis son enfance et actuel conseiller pour la Fédération nationale des unions des coopératives de pêche du Togo, a les yeux rivés sur l’océan. « Toute la région dépend de notre pêche, et la route a transformé notre activité », se félicite-t-il. Johnny révèle que désormais, même à la tombée de la nuit, des commerçantes attendent en bord de mer le retour des pêcheurs pour récupérer le poisson frais et l’acheminer rapidement vers les marchés. Les

Le Fonds africain de développement débloque près de 81 millions de dollars pour financer l’aménagement d’un axe routier reliant la Guinée et le Sénégal afin de favoriser l’intégration et les échanges commerciaux

Le Fonds africain de développement débloque près de 81 millions de dollars pour financer l’aménagement d’un axe routier reliant la Guinée et le Sénégal afin de favoriser l’intégration et les échanges commerciaux

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, le 27 novembre 2024 à Abidjan, un prêt de 80,93 millions de dollars américains au profit du Sénégal et de la Guinée pour mettre en œuvre le Projet d’aménagement de la route inter-États Labé-Mali (ville)-Kédougou-Fongolembi. Le prêt du guichet à taux concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement au Sénégal s’élève à 41,47 millions de dollars et à 39,46 millions de dollars à la Guinée. Le financement contribuera à la construction et au bitumage de ce tronçon routier inter-États qui contribuera au renforcement de l’intégration et du commerce entre les deux pays, à soutenir la résilience des populations et à favoriser un écoulement rapide des produits sylvo-agro pastoraux et miniers. La route offrira aussi aux transporteurs maliens une alternative plus intéressante pour accéder au port de Conakry en utilisant le corridor Dakar-Bamako par le sud, qui passe par la ville de Kédougou. En outre, la construction de pistes rurales connexes jouera un rôle important dans l’approvisionnement en intrants et la collecte et l’acheminement des produits agricoles vers les grands centres de consommation. Au total, 240,71 kilomètres (178,11 kilomètres en Guinée et 62,60 kilomètres au Sénégal) de route revêtue en béton bitumineux résiliente au climat à 2×1 voies de 3,60 mètres, avec deux accotements de 1,5 mètre, seront construits, en cofinancement avec la Banque islamique de développement (BID), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et les gouvernements des deux pays. Le projet prévoit, en outre, l’aménagement de 150 kilomètres de pistes rurales, dont 100 kilomètres en Guinée et 50 kilomètres au Sénégal, et 20,26 autres kilomètres de voiries en pavé, dont 14,26 kilomètres en Guinée dans les villes de Labé et de Mali (à ne pas confondre avec le pays) et 6 kilomètres de voiries à Kédougou au Sénégal. « La Banque africaine de développement est un partenaire stratégique dans le secteur des transports de la sous-région ouest-africaine et au-delà ; et grâce à ses différentes interventions et à son savoir-faire dans le secteur, elle joue un rôle clé dans le financement des projets liés au transport au Sénégal et en Guinée. L’intervention à travers ce projet confirme le leadership de la Banque dans le développement des infrastructures sur le continent afin de renforcer l’intégration et la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine », a déclaré Joseph Ribeiro, directeur général adjoint de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest. Le projet impacte directement une zone dont la population est estimée à 1 370 812 habitants en 2020, soit 4,76 % de la population des deux pays voisins.

Rwanda : le Fonds africain de développement va fournir une garantie partielle de crédit pour soutenir le financement d’initiatives vertes et durables

Rwanda : le Fonds africain de développement va fournir une garantie partielle de crédit pour soutenir le financement d’initiatives vertes et durables

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, a approuvé une garantie partielle de crédit pour soutenir le Rwanda dans la mobilisation de financements pour la mise en œuvre d’initiatives vertes et sociales. Le projet de garantie partielle de crédit pour la mobilisation de financements durables pour le Rwanda permettra au pays de lever jusqu’à 200 millions d’euros auprès de banques commerciales internationales de manière compétitive, diversifiant ainsi ses sources de financement. Les fonds seront alloués à des projets éligibles dans les domaines des énergies renouvelables, de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets, de la réduction et de la gestion des risques de catastrophe, de la préservation de la biodiversité et de l’efficacité énergétique ; mais aussi de la sylviculture, de la sécurité alimentaire, de la santé et du bien-être, du logement abordable et de l’accès aux services sociaux, entre autres. Cette opération est conforme à la Stratégie nationale de transformation du Rwanda (NST-1) 2017-2024 et à la Vision 2050, tout en établissant le pays comme un emprunteur durable crédible grâce à la création d’un historique sur les marchés financiers internationaux. Le financement est également aligné sur le Cadre de financement durable du Rwanda qui définit la manière dont les fonds peuvent être déployés, les processus de sélection et d’évaluation des projets verts et durables, et les rapports sur les projets, conformément aux meilleures pratiques au niveau mondial. « Cette opération montre comment les pays peuvent tirer parti de manière innovante des ressources fournies par le Fonds africain de développement pour obtenir des financements à long terme en faveur du développement. Cette garantie permettra de débloquer des financements durables pour le Rwanda tout en attirant de nouveaux fournisseurs de capitaux vers le pays, contribuant ainsi à la diversification de ses sources de financement », a déclaré Ahmed Attout, directeur par intérim du Département du développement du secteur financier du Groupe de la Banque africaine de développement. « L’opération contribuera à mobiliser des financements pour l’investissement dans des secteurs cibles alignés sur les objectifs de la Stratégie décennale (2024-2033) du Groupe de la Banque visant à accélérer une croissance verte inclusive et à stimuler des économies prospères et résilientes en Afrique, ainsi que sur la Stratégie nationale de transformation et la Vision 2050 du Rwanda », a ajouté Mme Aissa Touré, cheffe du Bureau pays pour le Rwanda du Groupe de la Banque africaine de développement.

Centrafrique : le Fonds africain de développement apporte un appui de cinq millions de dollars pour contribuer à renforcer les capacités des agents publics et améliorer la gestion des finances publiques

Centrafrique : le Fonds africain de développement apporte un appui de cinq millions de dollars pour contribuer à renforcer les capacités des agents publics et améliorer la gestion des finances publiques

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, le 6 septembre 2023, à Abidjan, un don de 5,3 millions de dollars américains à la République centrafricaine pour appuyer la mise en œuvre du Projet d’appui à la mobilisation des ressources et à la transparence des politiques de développement. L’appui provient du pilier 1 de la Facilité d’appui à la transition du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement. Il va contribuer à renforcer les capacités de mobilisation et de gestion des ressources internes et à élaborer et mettre en œuvre des politiques publiques de développement plus efficaces et transparentes. La première composante du projet prévoit d’accompagner la direction générale des impôts et la direction de la dette à moderniser leurs méthodes et les outils de travail. Le but est d’accroître la mobilisation des ressources, de soutenir l’efficacité de l’administration afin d’élargir la base de l’assiette fiscale, mais aussi de renforcer les capacités pour une politique d’endettement et de gestion efficiente de la dette publique. La deuxième composante du projet va mettre l’accent sur le renforcement des capacités des structures de contrôle externes afin de créer les conditions idoines pour réduire les risques de corruption, notamment à travers l’adoption d’une loi anti-corruption. Le projet appuiera les efforts de suivi des réformes des finances publiques et de la transparence budgétaire. Il facilitera la participation des organisations de la société civile aux débats d’orientation budgétaire ce qui devrait conduire à élaborer des budgets nationaux plus participatifs. Le projet aidera aussi à renforcer les capacités d’analyse de la société civile et du parlement, afin de minimiser les risques de suspension des appuis budgétaires. Les principaux bénéficiaires directs du projet sont les structures de l’État en charge de la mobilisation des recettes fiscales (direction des impôts, des douanes, du trésor), et de la gestion de la dette. Sont aussi concernées les structures de contrôle et de suivi des politiques publiques, de la lutte contre la corruption et des flux financiers illicites. L’ensemble de ces structures vont bénéficier de renforcement de capacités à travers une assistance technique de haut niveau et de programmes de formation ciblés. 

RDC : le Fonds africain de développement contribue à l’aménagement du tronçon routier Lovua-Tshikapa et améliore les conditions de vie des populations

RDC : le Fonds africain de développement contribue à l’aménagement du tronçon routier Lovua-Tshikapa et améliore les conditions de vie des populations

Débutés en 2016, les travaux du tronçon routier Lovua-Tshikapa (en République démocratique du Congo), long de 56 kilomètres sont quasiment achevés. La distance, parcourue par le passé en huit heures, l’est désormais en une heure, indique un rapport de la Banque africaine de développement, publié le 19 janvier La route Lovua-Tshikapa est une section du Projet d’aménagement de la route Batshamba-Tshikapa. Pour les travaux d’aménagements de la route et la réhabilitation/construction des infrastructures connexes, elle a bénéficié d’un don de 68,82 millions de dollars américains et d’un prêt de 660 000 dollars du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel pour des prêts à taux préférentiel du Groupe de la Banque. « Les travaux de l’axe principal entre Lovua et Tshikapa sont exécutés à 100%. Les nouveaux ponts sur les rivières Kasaï et Tshikapa ainsi que le Bac à treille mis en service par l’Office des routes sont opérationnels. La réception technique de la route, ainsi que celle du pont de Kasaï et son essai de chargement sont intervenus en mars 2022 », note le rapport. Aussi des infrastructures connexes, telles que le linéaire de 100 kilomètres des pistes rurales, les cinq écoles primaires et un institut, le marché rural de Katanga, les équipements de la station fixe de pesage et les deux pèses-essieux sont achevés. Reste désormais la réhabilitation du marché moderne du Dibumba, la station fixe de pesage de Menkao en vue d’évaluer la charge à l’essieu sur la route nationale 1 ainsi que les équipements et matériels destinés aux centres de santé des sections Loange-Pont Lovua (64,4 km), Lovua-Tshikapa (56 km) et de l’hôpital général de référence de Tshikapa. Les travaux y sont réalisés à environ 70 %. Par ailleurs, les travaux de réhabilitation de cinq centres de santé et de pavillons de chirurgie et de maternité de l’hôpital général de référence de Tshikapa ainsi que les 18 forages au niveau de 14 villages, sont en phase d’être relancés, après un léger coup d’arrêt. Avec la fin des travaux de l’axe principal, outre l’amélioration du temps de parcours sur le trajet Lovua-Tshikapa, le coût d’exploitation des véhicules par kilomètre a baissé de 0,82 dollar à 0,36 dollar. Quelque 2 000 emplois, dont 500 pour les femmes, ont été créés au cours des travaux d’aménagement de la section Lovua-Tshikapa. L’achèvement définitif du projet est prévu à la fin de l’année 2023.

Tchad : 21,5 millions de dollars du Fonds africain de développement pour augmenter la production d’électricité propre et durable et améliorer la qualité de service

Tchad : 21,5 millions de dollars du Fonds africain de développement pour augmenter la production d’électricité propre et durable et améliorer la qualité de service

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a donné son feu vert, mardi 13 décembre 2022, à Abidjan, à l’octroi d’un don de 21,51 millions de dollars américains au Tchad, pour mettre en œuvre le Projet d’appui au secteur de l’énergie électrique (PASET). Le projet est cofinancé par plusieurs dons :  19,6 millions de dollars du Fonds africain de développement, le guichet de prêts à taux préférentiel du Groupe de la Banque africaine de développement ; 1,6 million de dollars du Fonds vert pour le climat (FVC) dans le cadre de la Facilité de financement « Desert to Power » G5 Sahel ; et 292 000 dollars de l’initiative Power Africa des États-Unis. La Société nationale tchadienne d’électricité assume un financement à hauteur de 138 602 de dollars. Le projet entre dans le cadre de l’initiative « Desert to Power » dont la feuille de route nationale a été validée par le Tchad. Cette initiative couvre 11 pays du Sahel (Burkina Faso, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Tchad) avec un objectif d’accélérer le développement économique dans la région du Sahel à travers le déploiement à grande échelle de technologies solaires. Le projet a pour objectif d’améliorer l’accès à l’électricité et la qualité de l’énergie fournie. Pour répondre à la demande croissante d’électricité (environ 5% par an), il va aider à augmenter la capacité de production d’énergie électrique propre et durable, notamment dans les zones défavorisées du pays ; de réduire les coûts de production dans certaines localités et de contribuer à améliorer les performances techniques, financières et commerciales de la Société nationale d’électricité (SNE), l’entreprise publique chargée de la production, du transport et de la distribution de l’électricité au Tchad. Le projet permettra notamment à la SNE d’acquérir et de poser 45 000 compteurs à prépaiement, pour réduire les pertes d’électricité non techniques, d’aménager et d’équiper des postes moyenne et basse tension et de renforcer certains tronçons du réseau de distribution pour réduire les pertes techniques, améliorer le taux d’accès ainsi que la qualité de service. Le projet va aussi permettre l’hybridation de trois centres de production d’électricité situés à Bongor (250 km de Ndjamena), à Bol (300 km de Ndjamena) et à Biltine (1 000 km), pour réduire les consommations de carburant et, de facto, les coûts de production. Il va permettre aussi d’acquérir et d’installer des équipements informatiques pour la gestion à distance de la distribution et interconnecter douze centres secondaires de production d’électricité pour améliorer la qualité de la facturation et du recouvrement ; et de renforcer les capacités de la SNE et des autres acteurs du secteur énergétique (agence de régulation, ministère de l’énergie). Le projet devrait aussi contribuer à améliorer la compétitivité des entreprises formelles et du secteur informel, réduire le délai de paiement des clients grâce aux compteurs prépayés, améliorer les délais de paiement des fournisseurs de la SNE, augmenter le nombre de ses clients ainsi que ses effectifs, outre accroître l’offre d’énergie dans les centres de production visés. « L’intervention de la Banque se justifie par la nécessité d’accompagner le Tchad dansle processus de sortie graduelle de la situation de fragilité économique et sociale, en contribuant à résoudre la crise énergétique. Nous allons accompagner le Tchad dans la mise en œuvre des réformes et la réalisation d’infrastructures pour faire face aux contraintes et défis majeurs du sous-secteur de l’électricité. Le projet vient s’ajouter à des interventions antérieures de la Banque et d’autres partenaires techniques et financiers, comme l’interconnexion Tchad-Cameroun, et en amplifier l’impact », a déclaré le directeur général pour l’Afrique centrale de la Banque, Serge N’Guessan. Le projet cible directement 15 000 nouveaux abonnés qui bénéficieront, grâce aux nouveaux compteurs à prépaiement, d’un meilleur accès à l’électricité et suivi de leur consommation énergétique, mais il profitera à toute la population tchadienne. Par ailleurs, l’amélioration de la qualité de service touchera l’ensemble de la clientèle. Le Tchad a un objectif ambitieux de porter son taux d’accès à l’électricité de 38 % en 2023, contre 6,4 % en 2020. « La Banque sera l’une des premières institutions à mettre en œuvre un programmed’hybridation des centrales thermiques au Tchad dont la réussite pourrait entraîner desduplications dans d’autres localités du pays et avoir un impact très positif sur les coûtsde production et l’environnement », a ajouté le responsable pays de la Banque au Tchad, Ali Lamine Zeine. Le projet, exécuté dans le cadre du Document de stratégie pays 2015-2020 de la Banque pour le Tchad prorogé jusqu’en 2023, s’inscrit dans la vision 2030 du gouvernement tchadien, intitulée « Le Tchad que nous voulons » et est aussi en phase avec la Feuille de route du gouvernement de transition. Il s’aligne sur la Stratégie décennale de la Banque (2013-2022) et va contribuer à atteindre trois des cinq priorités opérationnelles de la Banque, ses « High5 » : « éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie », « industrialiser l’Afrique » et « améliorer les conditions de vie des populations en Afrique ». Le 30 novembre 2022, le portefeuille actif de la Banque au Tchad était de 399 millions de dollars pour un total de 40 opérations.

Niger : le Fonds africain de développement accorde un financement de 16 millions de dollars pour appuyer l’approfondissement du secteur financier et l’inclusion financière

Niger : le Fonds africain de développement accorde un financement de 16 millions de dollars pour appuyer l’approfondissement du secteur financier et l’inclusion financière

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, a approuvé, le 24 novembre 2022 à Abidjan, un financement de 16 millions de dollars américains sous forme de prêt et de don au Niger pour mettre en œuvre le Projet d’approfondissement du secteur financier et d’inclusion financière. Le projet va permettre d’assurer une meilleure mobilisation des ressources longues pour les prestataires de services financiers et d’améliorer l’inclusion financière des populations vulnérables notamment les femmes, les jeunes, les populations vivant en milieu rural et les micros, petites et moyennes entreprises. De façon spécifique, le projet va contribuer à mettre en place un mécanisme de financement propice et adapté aux besoins des micros, petites et moyennes entreprises à travers la capitalisation du Fonds de développement de l’inclusion financière et le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des prestataires de services financiers, notamment les systèmes financiers décentralisés. Cela leur permettra de développer des produits et services financiers adaptés aux besoins des populations. Tout ceci, dans une perspective d’une plus grande résilience du secteur financier et de la réduction de la pauvreté au Niger.  Ahmed Attout, chef de la Division du développement des marchés de capitaux à la Banque africaine de développement a déclaré à propos de ce financement : « Nous nous réjouissons de cette collaboration entre le Groupe de la Banque africaine de développement et le Niger. En renforçant les capacités du Fonds de développement de l’inclusion financière et des prestataires de services financiers, ce projet va contribuer à diversifier les sources de financement des petites et moyennes entreprises nigériennes et augmenter l’inclusion financière au Niger ».  Le ministre nigérien des Finances, Ahmat Jidoud a salué « cet appui de la Banque africaine de développement qui va renforcer les capacités techniques et financières à plus long terme des prestataires des services financiers au Niger, en particulier les systèmes financiers décentralisés, ce qui permettra d’élargir l’accès aux services financiers au plus grand nombre de nos populations, notamment celles vivant en milieu rural ».

Guinée : le Fonds africain de développement accorde près de 23 millions de dollars pour améliorer la production et la productivité vivrières

Guinée : le Fonds africain de développement accorde près de 23 millions de dollars pour améliorer la production et la productivité vivrières

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, vendredi 18 novembre 2022, à Abidjan, un appui financier de 22,98 millions de dollars américains à la Guinée. Objectif : mettre en œuvre le Projet de production alimentaire d’urgence, en vue d’atténuer les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires de base, dus à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine. Le financement du guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement se compose d’un prêt de 12,98 millions de dollars et d’un don de 10 millions de dollars. « L’appui du Fonds africain de développement va permettre de renforcer les capacités des agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles. Cela afin d’augmenter la production et la productivité vivrières pour ainsi améliorer la sécurité alimentaire des populations guinéennes », a déclaré Marie-Laure Akin Olugbade, la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest. Le projet va notamment permettre d’acquérir et de distribuer aux producteurs des semences ordinaires : 50 tonnes de riz, 10 tonnes de maïs, 20 000 boutures de manioc, 3 200 000 semenceaux d’igname et 500 tonnes de pomme de terre. À quoi s’ajoute 50 tonnes de riz et 10 tonnes de maïs de semences hybrides ainsi que des semences certifiées climato-résilientes : 2 000 tonnes de riz et 750 tonnes de maïs. Les producteurs de 344 communes du pays vont bénéficier de transfert de technologie et de conseils agricoles intégrant l’information climatique. Enfin, pour permettre une plus grande utilisation des engrais et booster la production de riz, de maïs et de tubercules, les producteurs recevront un appui en engrais, à coût partagé. Ainsi, 4845 tonnes de NPK (azote, phosphate et potassium), 3185 tonnes d’urée et 3570 tonnes de matière organique seront acquises et mises à la disposition des agriculteurs et des services d’appui. Le recours aux engrais chimiques et à la fumure organique va permettre d’améliorer de façon sensible les rendements. L’objectif est de porter les rendements de riz de 1,5 tonne à 2,5 tonnes à l’hectare, le maïs de 1 tonne à 2,5 tonnes, le manioc de 8 tonnes à 12 tonnes, l’igname de 8 tonnes à 18 tonnes et la pomme de terre de 10 tonnes à 15 tonn Les résultats attendus du projet sont l’amélioration de la production et la productivité des filières riz, maïs et tubercules. En termes de production, les volumes attendus sont estimés à 71 429 tonnes pour le riz, 57 000 tonnes pour le maïs, 12 000 tonnes pour le manioc, 7 200 tonnes pour l’igname et 6 250 tonnes de pomme de terre. Quelque 35 750 agriculteurs vont être directement touchés par ce projet, dont au moins 30% d’agricultrices et 1650 fermes d’éleveurs y compris celles appartenant et gérées par les femmes. Les bénéficiaires indirects sont estimés à 71 500 agriculteurs et 3 300 éleveurs.