Sénégal : l’élection de Bassirou Diomaye Faye, qui a deux épouses, consacre la « tradition de la polygamie »

La scène est inédite au Sénégal. À quelques minutes seulement de la fin de la campagne présidentielle, Bassirou Diomaye Faye s’avance d’un pas mesuré sur une tribune en tenant la main de ses deux épouses, Marie et Absa. Applaudi par des milliers de sympathisants en liesse, le candidat de la rupture et du panafricanisme a fait le choix d’afficher ouvertement sa polygamie, une pratique traditionnelle et religieuse solidement ancrée dans la culture sénégalaise, avant son élection triomphante dès le premier tour du scrutin avec 54,28 % des voix. Méconnue jusque-là, Marie Khone, la première femme qu’il a épousée il y a quinze ans et avec laquelle il a quatre enfants, est originaire du même village que lui. Il s’est marié à la seconde, Absa, il y a un peu plus d’un an. « C’est une consécration de la tradition de la polygamie au sommet de l’État avec une situation qui va coller à la réalité sénégalaise »… Lire la suite sur Leparisien.fr

RD Congo. Publication du vote de la diaspora : une piètre opération de manipulation psychologique ?

RD Congo. Publication du vote de la diaspora : une piètre opération de manipulation psychologique ?

LIBRES PROPOS. L’une des manifestations de l’intelligence sociale est la capacité de tricher, affirment certains. En d’autres termes, « tricher » nécessite un minimum de jugeote et d’intelligence. Quand on voit ce qui se passe avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Denis Kadima, on se pose des questions sur le quotient intellectuel (QI) de ce monsieur et de ses larbins. À la différence de ses prédécesseurs (Apollinaire Malu Malu, Daniel Ngoyi Mulunda et Corneille Nangaa) qui, faut-il le dire, étaient tout aussi véreux que lui, Kadima ne fait même pas semblant d’être sérieux. Les élections ont été chaotiques; les images et les témoignages ne cessent d’affluer. Dans les circonstances, je ne vois pas comment on peut être serein face à une telle fiction éRectorale. Tout est à refaire, et dans un pays sérieux, Denis Kadima serait déjà aux arrêts. S’agissant des résultats du vote, la CENI, comme on le sait, a publié des résultats partiels de la présidentielle portant essentiellement sur le vote de la diaspora congolaise. Félix Tshisekedi aurait ainsi obtenu 4294 voix, soit 80,99%, loin devant Moïse Katumbi (584 voix, soit 11, 01%), Martin Fayulu (3, 81%) et le docteur Denis Mukwege (3,06%). Ces résultats ont fait bondir de joie le pouvoir et ses supporters, qui affirment à qui veut bien l’entendre que c’est le signe que Félix Tshisekedi est le vrai gagnant du scrutin du 20 décembre dernier. Piètre exercice de manipulation psychologique pour préparer les esprits… En réalité, ces résultats ne veulent rien dire du tout. Pour ceux qui, visiblement, ne l’ont pas encore réalisé, le vote de la diaspora est une goutte d’eau dans l’océan. Il représente 0,01% des électeurs. Pour être plus clair, le nombre des Congolais de la diaspora qui ont voté représente le 1/5 des étudiants de l’Université de Kinshasa. C’est dire… Je comprends l’euphorie des Tshilombistes et allié, mais il faut être patient et attendre la proclamation définitive des résultats. Denis Kadima et sa CENI n’étant pas dignes de confiance, on explique dans certaines chancelleries étrangères qu’on va attendre la déclaration définitive de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) sur le scrutin avant de se prononcer… Par Patrick Mbeko.

Sénégal/Aminata TOURE: situer les responsabilités sur les tueries de 16 de nos enfants

Sénégal/Aminata TOURE: situer les responsabilités sur les tueries de 16 de nos enfants

HAUT ET FORT. « L’élection présidentielle devra impérativement se tenir à date échue, en février 2024 avec la participation de TOUS les candidats », a prévenu l’ancien Premier ministre du Sénégal, Aminata Touré. « Seul le Président Macky Sall n’y participera pas selon les dispositions très claires de la Constitution », a cependant estimé l’ex présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE, 2019 -2020) dans un message posté sur twitter. Pour elle, « aucun report de l’élection présidentielle ne peut être envisagé! ». En revanche, plaide l’ancien ministre de la Justice, « les plaintes nationales et internationales doivent rapidement permettre de situer les responsabilités sur les tueries de 16 de nos enfants et les commanditaires ». Ce, afin que les auteurs répondent rapidement de « leurs actes de barbarie », a-t-elle conclu. Alain Thyg

Maroc. Élection de M. Hamid BENTAHAR à la tête de la Confédération Nationale du Tourisme

Maroc. Élection de M. Hamid BENTAHAR à la tête de la Confédération Nationale du Tourisme

La Confédération nationale du tourisme a tenu son Assemblée générale ordinaire et élective, vendredi 17 juillet à Marrakech, en présence de l’ensemble des adhérents, notamment les Fédérations métiers, des Associations professionnelles régionales, des Conseils régionaux et provinciaux du tourisme, ainsi qu’en présence du Directeur de la Règlementation du Ministère du Tourisme, représentant la tutelle, et le représentant de la CGEM. Après validation du quorum, sous l’oeil d’un huissier de justice, par 164 voix présentes ou représentées sur 186 voix statutaires, l’Assemblée a été valablement ouverte par le Président sortant, qui dans son mot d’ouverture a tenu à féliciter l’ensemble des membres pour leur engagement et leur détermination à contribuer à hisser le secteur du tourisme marocain à la place qu’il mérite, dans un contexte économique très tendu en raison de la crise sans précédent que le monde traverse depuis plus de 18 mois. Après présentation et approbation des rapports moral et financier et lecture du rapport du Commissaire aux comptes, l’assemblée générale a donné quitus plein et entier au bureau sortant, qui a présenté sa démission à l’issu de son mandat de 3 ans. Le processus électoral a ensuite été ouvert pour élire le prochain binôme qui présidera aux destinées de la Confédération Nationale du Tourisme pour un nouveau mandat de 3 ans. Ainsi, l’assemblée a procédé à la désignation d’un président de séance, assisté par 2 scrutateurs et un secrétaire de séance, désignés parmi les adhérents présents. À l’issu du vote, le binôme constitué de M. Hamid BENTAHAR et M. Hicham MHAMMEDI ALAOUI ont été respectivement élus Président et Vice-Président Général de la CNT, par 139 Voix sur 142 exprimées dans l’urne. Pour rappel, l’autre binôme candidat à l’élection, à savoir M. Jalil BENABBES TAARJI et M. Abdelaziz CHERIF ALAMI, après avoir participé à l’ensemble des travaux de l’Assemblée, a annoncé le retrait de sa candidature, au moment de l’ouverture du processus électoral.

Election en catimini du recteur de la Grande Mosquée de Paris

Election en catimini du recteur de la Grande Mosquée de Paris

Tout d’abord un rappel historique sur cette Grande Mosquée de Paris, unique Mosquée française de pure style mauresque dotée d’un minaret de 33 mètres de hauteur, située dans le 5ème arrondissement au quartier Latin de Paris. Cette première Mosquée en France métropolitaine, fondée sur décision de la République française en hommage aux dizaines de milliers soldats musulmans morts pour la France durant la Première Guerre Mondiale, dont son premier Recteur ne fut autre que Kaddour Benghabrit, fut inaugurée le 16 juillet 1926. Cette inauguration, en présence du Président français Gaston Doumergue et du Sultan marocain Moulay Youssef, célébra l’amitié franco-musulmane scellée dans le sang sur les champs de bataille européens et affirma que la République française protégera toutes les croyances. La Grande Mosquée de Paris est régie, depuis 1921, par la Société des Habous et lieux Saints de l’Islam, une association de type loi 1901, propriétaire de l’édifice à la suite d’une donation de la ville de Paris.  Or, dans les années 1980, le Ministre de l’Intérieur Gaston Deferre retire la tutelle de la Mosquée du Ministère et de la ville de Paris, ce qui permet depuis à l’Algérie de financer un tiers du budget de la mosquée. Si la Mosquée est juridiquement indépendante, les autorités algériennes exercent un droit d’immixtion non écrit sur la nomination de son Recteur. Aussi, l’élection impromptue, le 11 janvier 2020, d’un nouveau Recteur, en la personne de l’avocat d’affaires Chems-Eddine Hafiz, chef de file d’un cabinet d’avocats florissant et installé sur les Champs-Élysées à Paris, a suscité la polémique. Ses opposants l’accusent d’avoir longtemps soutenu l’ancien Président Bouteflika et surtout qu’il n’est point doté d’un profil d’intellectuel et encore moins de théologien. Certes Dalil Boubakeur, médecin de profession et très proche des milieux de la droite, n’était guère apprécié par les milieux musulmans qui le voyaient comme un notable de l’islam compromis avec le pouvoir français et avec les autorités d’Alger. Or, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir si Chems-Eddine Hafiz a-t-il eu ou non la caution de l’Algérie, principal bailleur de fonds de la Grande Mosquée de Paris ? Les détracteurs d’Hafiz affirment qu’il y a eu coup de force et lui reproche d’avoir soutenu jusqu’au bout Abdelaziz Bouteflika. C’est pourquoi, le départ inattendu de Dalil Boubakeur fait craindre au régime vert-kaki la perte de contrôle sur cette vieille officine algérienne en France et que le nouveau Recteur s’est vu remonter les bretelles par l’Ambassadeur d’Alger à Paris. Il est clair et net qu’il a fallu un changement à la tête de la Grande Mosquée de Paris pour que le régime algérien sorte de ses gonds et tombe le masque. Un changement qui n’a pas été au goût des autorités algériennes, d’autant que celles-ci craignent fortement de perdre le contrôle de cette institution transformée par Dalil Boubakeur en officine aux ordres des services de renseignements algériens et en un instrument de propagande sans pareil au profit du régime algérien.  Ce coup de force du régime vert-kaki algérien répond à un agenda bien précis car le 19 janvier 2020 des tractations doivent avoir lieu au sein du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) pour l’élection de son Président. Or, selon, ses statuts, cette Présidence tournante devrait revenir au Recteur de la Grande Mosquée de Paris. Mais, voilà que même au sein du CFCM, Chems-Eddine Hafez a des ennemis résolus d’en découdre avec lui, notamment pour être un fervent défenseur du polisario, ce qui est un casus belli pour le Maroc et que donc n’a aucune chance d’être élu à la tête du CFCM. Quoi qu’il en soit, la véritable question est de savoir au nom de quelle logique et du haut de quelle irresponsabilité le régime vert-kaki s’est-il autorisé à s’immiscer dans une affaire purement franco-française et ce, bien que près de deux millions d’Algériens vivent en France ? Le régime devrait savoir, une fois pour toute, que la France ne peut tolérer une quelconque ingérence flagrante dans ses affaires intérieures et ce, bien qu’elle ait fermé les yeux sur des pratiques plus que douteuses d’Alger. L’heure, aujourd’hui, a sonné pour faire savoir au régime vert-kaki algérien qu’il n’est plus autorisé à interférer dans les affaires d’autrui, notamment celles de la France. Farid Mnebhi.

L’heure du choix : Le changement dans la continuité par une élection ou faire table-rase du passé par une transition !

L’heure du choix : Le changement dans la continuité par une élection ou faire table-rase du passé par une transition !

TRIBUNE. Nous vous remercions pour l’attention que vous avez accordée à travers la lecture de la lettre adressée au peuple congolais, publiée il y’a un mois. Cela est la preuve que votre volonté et votre détermination à voir l’émergence d’un sursaut patriotique et citoyen qui permettrait d’affronter les enjeux majeurs de notre société sur le plan national, sous régional et mondial est sans faille et à la hauteur des ambitions collectives des congolais. Notre peuple souffre et nous ne le dirons jamais assez. Les auteurs et artisans de cette débâcle sont connus. Si la faillite totale de notre pays venait uniquement de la chute du prix du baril de pétrole comme certains esprits étroits essayent de le vendre aux congolais, les plus grands producteurs de pétrole en Afrique comme le Nigeria, l’Angola seraient logés à la même enseigne que le Congo. Malheureusement, la banqueroute dont nous payons aujourd’hui le prix est d’abord le fruit d’une défaillance dans le choix des hommes, dans la complaisance, dans la lutte contre la corruption et le vol généralisé, dans le déficit permanent de leadership de M. Sassou Nguesso Denis et aussi dans l’incapacité, l’arrogance et la carence managériale des dirigeants de ce système agonisant qui peine à fixer les priorités pour le développement du pays. Ce pouvoir qui a axé toute sa stratégie dans un management pathogène qui cherche avant tout à asseoir une relation de subordination entre lui et le peuple, a donc tout misé sur une politique d’intimidation basée sur la volonté de priver le peuple des moyens rudimentaires de subsistance afin de l’empêcher à cogiter sur son avenir, à penser développement mais l’obliger à se concentrer exclusivement sur sa survie. Être incapable de décider, c’est être inapte au management. Si M. Sassou Nguesso Denis qui avait affirmé à mi-mandat qu’il voulait d’un gouvernement efficace, soit à ce jour incapable de faire ce qu’il avait décidé en son âme et conscience, c’est simplement parce qu’il n’a plus la lucidité et la marge de manœuvre suffisante pour le faire. Alors le devoir de tout patriote c’est d’aider notre pays à se débarrasser de ses enfants les plus turbulents qui l’empêchent de grandir. Il est important de rappeler que les patriotes ne luttent pas seulement contre M. Sassou Nguesso Denis, mais également contre les monstres qu’il a créés et qui hantent le sommeil de tous les congolais. Aujourd’hui, comme il arrive très souvent dans les films d’horreur, le génie maléfique éprouve des pires difficultés à apprivoiser les monstres qu’il a créés. C’est donc ce système malfaisant qui broie les congolais qui doit être la cible de toutes les filles et de tous les fils de ce pays, qui militent pour le changement et l’alternance. C’est donc pendant ce moment décisif et de vérité que doivent intervenir les dignes filles et fils du pays. Eux seuls ont suffisamment de recul pour éveiller les consciences citoyennes dans le seul but d’arrêter cette machine infernale pilotée par les semeurs de division, éternels thuriféraires de la haine et fossoyeurs de la démocratie. Pour nous, cette prise de conscience doit se construire dans le temps pour qu’elle soit pérenne, et non, dépendre des aléas de l’immédiat, source de tous les fanatismes possibles. La démocratie a des exigences, pour lesquelles, seul le peuple détient la légitimité. Un de ces principes durement acquis le 15 mars 1992, a été interrompu brutalement. Après le deuil de la démocratie, est venue l’heure de la réflexion, de l’introspection individuelle et collective, pour jeter les bases d’un avenir plus radieux. Affirmer son attachement à la patrie n’est plus une doléance mais une exigence impérieuse car la démocratie n’est pas seulement le vote mais aussi et surtout le droit au débat. C’est pour fermer la porte aux rapines, refuser l’enterrement de nos libertés et freiner les ardeurs de ceux qui sont habités par la compulsion obsessionnelle du coup d’état permanent, que tous les citoyens, responsables politiques, femmes et hommes doivent faire le choix entre : le changement dans la continuité avec les mêmes, ou faire table-rase du passé à travers une transition. Le lundi 27 juillet 2015, quand feu André Obami Itou, président du Sénat et président du présidium des travaux du dialogue de Sibiti a transmis les conclusions du dialogue au chef de l’Etat en exercice, M. Denis Sassou Nguesso, ce dernier a promis d’en faire bon usage. Malheureusement, quatre (4) ans après cette galéjade, aucune des décisions sérieuses prises sans contrainte à Sibiti par les émissaires de M. Sassou Nguesso Denis, n’a été respectée. Pour rappel, outre quelques enfumages, les représentants de M Sassou Nguesso Denis à Sibiti avaient décidé de : faire de la CONEL un organe indépendant, de revoir le découpage électoral, d’instaurer une carte d’électeur biométrique, de réviser et non dépoussiérer les listes électorales sur la base d’un recensement administratif spécial, d’instaurer la transparence électorale, d’étudier le principe du plafonnement des budgets des campagnes électorales …. A cette date, rien de cela n’a été fait ! Alors, pourquoi convoquer le peuple aux urnes ? Bien sûr, les partis et mouvements politiques dits de l’opposition trouveront toujours le moyen d’affirmer qu’ils ont vocation à participer aux élections parcequ’ils ont été créés pour aller à la conquête du pouvoir. Mais soyons réalistes. Tout aussi important soit-il de respecter le choix de ces partis mais aussi celui de la constitution, aucune élection ne peut être validée dans le contexte actuel. Aller aux élections dans les conditions dictées par le pouvoir c’est rabaissé la démocratie au rang d’un simple artifice de peu d’importance qui donne l’occasion de devenir intouchable. L’opposition actuelle est trop abstraite et atone pour servir de fondement à un véritable changement de paradigme politique dans notre pays. Boycotter diront certains, c’est faire le jeu du pouvoir. Cela est exact ! Alors, c’est à ceux qui se considèrent comme véritables rivaux du pouvoir de créer les conditions d’un rapport de force qui permettra de changer la donne sur le terrain et de créer le big bang nécessaire pour la transformation en profondeur

Cameroun : «Sauf énorme surprise, Paul Biya va être réélu»

Cameroun : «Sauf énorme surprise, Paul Biya va être réélu»

Entretien du 7/10/2018 avec Leslie Varenne, géopolitologue. Pour RT France, elle revient sur l’élection présidentielle au Cameroun où deux candidats de l’opposition se sont ligués pour contrer le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 36 ans.