Khaled El-Enany élu Directeur général de l’UNESCO

Khaled El-Enany élu Directeur général de l’UNESCO

La Conférence générale de l’UNESCO a élu M. Khaled El-Enany (Egypte) Directeur général de l’Organisation, par 172 voix sur un total de 174 votants. Le nouveau Directeur général succèdera le 15 novembre prochain à Audrey Azoulay, en poste depuis 2017. Khaled Ahmed El-Enany Ali Ezz, né en 1971, est un éminent égyptologue et professeur d’égyptologie à l’Université d’Hélouan (Egypte), où il enseigne depuis plus de trente ans. Il a occupé les fonctions de vice-doyen de la Faculté du Tourisme et de l’Hôtellerie, directeur du Centre d’apprentissage ouvert et chef du département des guides touristiques. Il est titulaire d’un doctorat en égyptologie de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 (France), où il a été professeur invité à plusieurs reprises. Il a dirigé le Musée national de la civilisation égyptienne (2014 2016) et le Musée égyptien du Caire (2015 2016). De 2016 à 2022, il a exercé les fonctions de ministre des Antiquités, puis de ministre du Tourisme et des Antiquités de la République arabe d’Égypte.Il est membre de plusieurs sociétés savantes internationales. En novembre 2024, il a été nommé ambassadeur spécial pour le tourisme culturel par l’Organisation mondiale du tourisme et, plus récemment, parrain du Fonds africain pour le patrimoine mondial. Il est titulaire de plusieurs distinctions internationales. Il parle l’arabe, le français et l’anglais.Khaled El-Enany est le 12e Directeur général de l’UNESCO. Il est le premier Directeur général originaire d’un pays arabe et le deuxième Africain après le Sénégalais Amadou Mahtar Mbow (1974-1987) à occuper ce poste. Il prendra ses fonctions le 15 novembre pour un mandat de quatre ans.

Diplomatie congolaise : le naufrage d’un régime en échec et mat ! ( lecture en 5 minutes )

Diplomatie congolaise : le naufrage d’un régime en échec et mat ! ( lecture en 5 minutes )

PARLONS-EN. La débâcle du candidat Firmin Édouard Matoko, écrasé par Khaled El-Enany (55 voix contre 2) à l’élection au poste de Directeur général de l’UNESCO, marque bien plus qu’un revers diplomatique. Elle consacre le vide stratégique et symbolique du Congo dans le système international. À Brazzaville, on assiste désormais à la montée des périls entre les clans rivaux du pouvoir pour une prochaine conflagration dont les bébés noirs ne sont qu’une mise en bouche. Le 3 août dernier nous avions prédit un échec cuisant et hors norme du Congo. Le soutien explicite de la France, de l’Union africaine et celui du Congo lui-même ( !) à l’Égypte, avait clairement défini le rapport de force. Pourtant, ACM, Moungala, Ossebi, Okiemi préoccupés par leurs frais de missions, ont choisi l’entêtement : tromper M. Sassou afin qu’il maintienne une candidature notoirement vouée à l’échec. Conseiller M. Sassou pour se faire les poches est regrettable. Cela révèle l’isolement croissant d’un pouvoir coupé des réalités internationales, régionales et même locales. C’est la preuve que les 4 mousquetaires cités supra sont prisonniers des illusions des pseudo prophètes et syncrétistes. Dans les cercles diplomatiques, la défaite du Congo à la tête de l’UNESCO est assimilée au symptôme d’une extinction d’influence et de régime. Qui blâmer ? Le manque de crédibilité des dirigeants congolais sans doute. Mais à cela s’ajoutent la faute diplomatique du Premier Ministre congolais et les sorties médiatiques inappropriées des membres de son Gouvernement qui n’ont fait qu’enfoncer le candidat Matoko. La dernière session extraordinaire des chefs d’État de la CEEAC à Sipopo à Malabo n’avait pas non plus pris position pour le candidat Matoko. Curieux ! À l’annonce des résultats, M. Sassou aurait déclaré, « j’étais trop pressé de féliciter ACM pour son interview. Si je savais que cela devait m’enfoncer de plus belle, je me serais abstenu de lui envoyer un message pour l’applaudir ». Jadis interlocuteur respecté et incontournable de l’Afrique, le Congo n’a plus de relais dans l’Union africaine, ni auprès de ses voisins immédiats. Les voisins considérés comme alliés tacites, se sont progressivement distancés. Félix Tshisekedi à Kinshasa et João Lourenço à Luanda ont consolidé un axe stratégique RDC–Angola centré sur la stabilité énergétique et la sécurité frontalière avec le corridor de Lobito inauguré en présence de Joe Biden le 4 décembre 2024. Au même moment, Brazzaville s’enferme dans une alliance opportuniste avec Paul Kagame en bradant ses propres terres. Cette orientation, censée affaiblir Kinshasa sur le plan diplomatique, a paradoxalement plongé Brazzaville dans une zone de défiance, perçu désormais comme un acteur instable, contradictoire et peu crédible. La diplomatie congolaise est devenue un viatique de survie autoritaire : nouer des alliances ponctuelles, flatter les puissances du moment, sans cohérence d’ensemble. D’ailleurs l’alliance conjoncturelle avec Kagame illustre ce naufrage stratégique. Tous ces mauvais choix d’alliance traduisent l’incapacité du Congo à exister indépendamment des autres. Sassou, ACM, Gakosso et Cie : l’alliance du repli et la faillite du système diplomatique L’isolement diplomatique de M. Sassou est le produit d’un système à bout de souffle, personnifié par ACM, Gakosso et Cie, dont la politique extérieure se résume à la mise en scène du protocole. Distributeur de passeports diplomatiques à des personnalités peu recommandables et des « petites » de Raymond Mboulou, ACM et autres, n’ont jamais eu ni doctrine régionale, ni stratégie multilatérale de leur côté. Ils sont tout simplement incompétents dans leurs tâches. Il faut dire qu’ils doivent leur survie à l’appartenance au cercle de minables loges sorcières. Seulement en politique, seuls prévalent les intérêts. M. Sassou va s’y retrouver confronté à Trump sous peu. Macron ne l’aidera pas, bien au contraire. La diplomatie congolaise s’est donc vidée de sa substance. Les vastes capitales – Paris, Berlin, Washington, Londres – n’accordaient plus à Brazzaville qu’une tolérance polie. Cela s’est transformé en volonté d’éjection depuis peu sous nos yeux. Il faut réinterpréter la situation des pseudo « Bébés Noirs – Kuluna » à l’aune de cette situation de futur « printemps congolais » en gestation : présence des réseaux peulhs chassés du Mali, des réseaux Peuhls islamisés djihadistes de la Centrafrique, des services d’intelligence de la RDC, des filières internationales de drogues et blanchiment… Bref le Congo prend l’eau de toute part ! Matoko, victime expiatoire d’une diplomatie de l’illusion ? Dans ce théâtre d’ombres, Matoko, certes compétent, a servi de bouc émissaire consentant à un régime en quête de prestige. Sa candidature n’aurait jamais pu symboliser l’excellence intellectuelle française au regard de certains dossiers scabreux qu’il laisse derrière lui à l’UNESCO (fermez le ban!). Élu de la voûte étoilée sous le glaive de feu Nzoungou Alphonse, Matoko révèle une contradiction fondamentale : comment prôner la culture, l’éducation et la science alors que le système national de l’enseignement congolais s’est effondré ? Comment imposer Fatimata Barry Marega, représentante UNESCO au Congo sans qu’elle n’ait l’expérience requise et tuer le mort déjà mort ? Ces choses se savent. Les partenaires de l’UNESCO ne s’y trompent pas. Le Congo ne peut être un ambassadeur crédible de la connaissance alors que ses écoles forment au rabais, ses enseignants et médecins sont impayés et ses universités privées de moyens de base. Au-delà de l’humiliation, sa défaite diplomatique sonne comme un verdict ironique de l’histoire. En effet, né d’une mère indochinoise, elle-même fille de parents déportés en travail forcé pour la construction du CFCO dès 1921, Matoko n’a pas suivi l’exemple d’Hô Chi Minh et Vo Nguyen Giap qui ont conduit leurs compatriotes à la libération au terme de la défaite française à Dien Bien Phû en 1954 ! Ils ont ensuite battu les USA en 1975 pour devenir le Vietnam indépendant et respecté de nos jours. A l’inverse, l’échec de la candidature congolaise cristallise l’évidence du régime Sassou qui vit hors des temps et des leçons de l’histoire. Le monde, lui, avance sans le Congo, désormais relégué au rang de spectateur marginal de sa propre histoire. Nous doutons que la France en reste là. Elle va solder ses comptes assurément… Ghys Fortune BEMBA DOMBE

Le Maroc valide son billet pour la Coupe du Monde 2026

Le Maroc valide son billet pour la Coupe du Monde 2026

Les Lions de l’Atlas décrochent leur billet pour les Amériques après une large victoire face au Niger. En effet, pour l’inauguration du stade Moulay Abdellah à Rabat, l’équipe marocaine a battu ‘équipe nigérienne sur le score de 5-0. Elle valide ainsi son billet pour la Coupe du Monde 2026. Le Maroc a inauguré de la plus belle des manières le stade Moulay Abdellah rénové à Rabat. Dans une ambiance exceptionnelle marquée par un show lumineux et une ferveur populaire, les Lions de l’Atlas ont déroulé face au Niger, validant dans la foulée leur billet pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026, rapporte la Cafonline. Réduits à dix après, l’expulsion d’Abdoul-Latif Goumey à la 26’, les Nigériens ont subi la vague offensive marocaine. Ismael Saibari a ouvert le score sur un centre d’Eliesse Ben Seghir (29’) puis a doublé la mise sur une passe décisive d’Achraf Hakimi (38’), souligne la même source. Le score s’est aggravé au retour des vestiaires : Ayoub El Kaabi a inscrit son quatrième but des qualifications (51’), avant que Hamza Igamane et Azzedine Ounahi ne parachèvent le festival (69’, 84’). Patricia Engali

Candidature de Matoko à la tête de l’UNESCO : un échec diplomatique discréditant M. Sassou ( lecture en 5 minutes )

Candidature de Matoko à la tête de l’UNESCO : un échec diplomatique discréditant M. Sassou ( lecture en 5 minutes )

PARLONS-EN. Le 22 juillet, la France a officialisé son soutien à l’Égypte au poste de Secrétaire général de l’UNESCO. Le choix de l’Élysée a entamé le peu de légitimité internationale du régime de M. Sassou, entraînant lentement la désagrégation méthodique de son architecture de conservation du pouvoir à l’approche de la fin du mandat présidentielle en 2026. Le courrier officiel de Paris annonce son soutien « à tous les tours de scrutin » à la candidature de M. Khaled El-Enany au poste de Directeur général de l’UNESCO pour la période 2025-2029. Ce choix relègue au second plan la candidature de Firmin Édouard Matoko, haut fonctionnaire et prétendant du Congo. La candidature de Firmin Matoko visait à repositionner le Congo comme acteur international respectable, après une décennie de discrédit liée à la gouvernance opaque, à la crise de la dette, à la dégradation des droits fondamentaux. M. Sassou compte sur ce symbole pour réactiver une narration : celle d’un Congo fiable, cultivé, pivot culturel de l’Afrique francophone. Mais la France, pilier historique de cette zone d’influence, lui préfère ouvertement l’Égypte. Et ce, au moment même où l’Union africaine laisse entendre qu’elle soutient aussi l’égyptien. Le message est limpide. M. Sassou ne dispose plus ni du socle africain, ni du parapluie parisien pour défendre ses ambitions internationales. Matoko sacrifié : la mort d’une option de transition feutrée L’échec de Firmin Matoko, quoique vénérable grand maître de la franc-maçonnerie, dépasse le cadre de l’UNESCO et démontre qu’en politique, seuls les intérêts comptent et non la loge. Les récents contrats commerciaux conclus le 26 avril 2025 entre la France et l’Égypte d’un montant de 3,95 milliards d’euros, comprenant la vente de trente avions de chasse Rafale, ainsi que deux autres contrats au bénéfice du missilier MBDA et de Safran Electronics et Defense, ajoutent au rôle crucial de l’Égypte dans le monde arabe ne peuvent que jouer en faveur de l’Égypte. Le désaveu de Matoko scelle la fin d’une stratégie de transition, dans laquelle un diplomate loyal, modéré et connu dans les chancelleries aurait pu incarner une relève acceptable, sans danger pour les intérêts familiaux et patrimoniaux du clan Sassou. Ce refus international d’appuyer un profil respectable signifie une chose : personne ne veut cautionner une succession maquillée au Congo. L’alternative Matoko, si elle aboutit, deviendrait l’interface d’une recomposition post-Sassou : une figure de pont, entre le système et la réforme. En torpillant cette option, la diplomatie française renvoie le régime à ses propres impasses. Une réédition de l’affaire de 2002 où Henri Lopez, déjà désavoué au profit de Boutros Boutros-Ghali, Égyptien, par Jacques Chirac. Mais ce dernier, entouré des mafieux, n’a pas tiré les enseignements de sa politique tribale. Cela ne pouvait être autrement dans une république où même les intellectuels comme ACM traîne derrière lui un conseiller diplomatique disloqué, Tchitembo-Tchilouemba et son adjoint, le photographe Lumière Moussala, bon à rien. La preuve, aucun rdv n’a été décroché pour que ACM atterrisse en France le 20 juillet comme prévu. 2026 : vers une présidentielle sans relais, sans filet, sans partenaires À huit mois de la présidentielle, le signal est glaçant pour M. Sassou : son crédit géopolitique est épuisé. Ni Paris, ni l’Union africaine, ni l’UNESCO ne sont disposés à l’appuyer. Le régime, déjà discrédité par une gouvernance rentière et la captation des flux pétroliers, se retrouve nu diplomatiquement, incapable de produire des alliances stables. Face à cette réalité, il ne reste à Sassou que 3 options que nous développeront le lundi. Mais en prélude, il sied de rappeler, que la diplomatie et le jubilé que nous évoquions autrefois ne mentent pas. Ledit jubilé marque la fin du pouvoir spirituel de M. Sassou qui devient actuellement qu’une coquille vide. Le jubilé et la diplomatie devancent la chute. La note verbale française est un acte politique majeur, signifiant que le régime congolais n’est plus perçu comme un interlocuteur d’avenir. Contrairement aux griots qui présentent M.Sassou comme un médiateur international alors qu’il n’a jamais réussi une médiation. En diplomatie, l’absence de soutien à une candidature est une sanction douce. La France a enterré un projet politique de transition contrôlé au Congo. Octobre 2025, lors du vote à l’UNESCO, risque d’être l’épilogue symbolique d’une décennie d’érosion en passant par 2026. Malgré nos alertes sur le sérieux de Matoko, mais le 5 mars 2025, Sassou, conseillé par Jean Claude Gakosso, Bienvenue Okiemi et Florent Tsiba, avait jeté son dévolu sur le candidat égyptien, témoins : le ministre Badr Abdel A., la presse. Pourquoi stigmatiser la France et l’Union Africaine alors que les dirigeants congolais veulent une chose et son contraire à défaut de souffrir d’Alzheimer ? Certes, nous devrions croiser les doigts pour le compatriote Matoko, mais pour éviter de courir, il est impérieux de commencer le lobbying de la candidature de Luc Missidimbazi à la tête de l’UAT qui a été portée par Louis Marc Sakala et Léon Juste Ibombo. Ghys Fortuné BEMBA DOMBE

La Serbie annonce son soutien à la candidature de Khaled El-Enany à la direction générale de l’UNESCO

La Serbie annonce son soutien à la candidature de Khaled El-Enany à la direction générale de l’UNESCO

La République de Serbie a officiellement annoncé son soutien à la candidature de Khaled El-Enany, ancien ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, au poste de Directeur général de l’UNESCO. Cette annonce a été faite à l’occasion d’une rencontre à Belgrade entre le Premier ministre serbe, le professeur Đuro Macut, le ministre des Affaires étrangères Marko Đurić, et le candidat égyptien, accompagné de l’ambassadeur d’Égypte en Serbie et du directeur de campagne Wael Abdel Wahab — ministre plénipotentiaire au ministère égyptien des Affaires étrangères —. La Serbie a salué la vision portée par Khaled El-Enany, fondée sur un renforcement du rôle de l’UNESCO dans la promotion de la paix, de la solidarité internationale et du dialogue interculturel, ainsi que sur une action concrète face aux défis mondiaux, tels que la transition numérique, les inégalités, et le changement climatique. La Serbie a réaffirmé son attachement aux principes fondateurs de l’Organisation, soulignant le rôle central de l’UNESCO dans la construction d’un multilatéralisme fondé sur l’inclusion et la coopération. Elle a également rappelé les liens d’amitié profonds entre la Serbie et l’Égypte, ainsi que leur coopération de longue date au sein des instances internationales. Cette visite s’inscrit dans une tournée de Khaled El-Enany dans les Balkans, qui l’a également conduit en Albanie, après des déplacements dans plus de 60 pays à travers le monde depuis le lancement de sa campagne en avril 2023. La campagne de Khaled El-Enany promeut une vision de l’UNESCO centrée sur les peuples, axée sur l’écoute, la coopération technique et la valorisation des diversités culturelles comme socle du multilatéralisme. La Serbie rejoint ainsi les plus de dix États membres du Conseil exécutif de l’UNESCO ayant déjà exprimé publiquement leur soutien à la candidature de Khaled El-Enany, dont ceux de la France, de l’ Allemagne, de l’Espagne, du Brésil, de la Turquie, du Gabon, de Djibouti, de l’ Angola, de l’Union africaine, de la Ligue des États arabes, et de la Slovaquie. CP

Égypte : la Banque africaine de développement, British International Investment et la BERD soutiennent un projet pionnier dans l’énergie solaire et le stockage par batterie avec un prêt de 479,1 millions de dollars

Égypte : la Banque africaine de développement, British International Investment et la BERD soutiennent un projet pionnier dans l’énergie solaire et le stockage par batterie avec un prêt de 479,1 millions de dollars

La Banque africaine de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et British International Investment (BII), l’institution de financement du développement et investisseur d’impact du Royaume-Uni, accordent un financement de 479,1 millions de dollars à Obelisk Solar Power SAE, un véhicule ad hoc enregistré en Égypte et détenu par Scatec ASA. Ce financement soutiendra le développement d’une centrale solaire photovoltaïque (PV) d’un gigawatt (GW) équipée d’un système de stockage d’énergie par batterie (BESS) de 200 MWh dans la région de Nagaa Hammadi, en Égypte. Le financement du Groupe de la Banque africaine de développement, d’un montant de 184,1 millions de dollars, comprend 125,5 millions de dollars de prêts commerciaux, ainsi qu’un financement concessionnel provenant de deux fonds spéciaux gérés par le Groupe de la Banque, le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA) à hauteur de 20 millions de dollars, et le Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement, un partenariat entre la Banque africaine de développement et le gouvernement du Canada, à hauteur de 18,6 millions de dollars. Un montant supplémentaire de 20 millions de dollars sera canalisé par le Fonds pour les technologies propres des Fonds d’investissement climatiques, par l’intermédiaire de la Banque africaine de développement. Le Conseil d’administration de la Banque a approuvé le financement le 11 juin 2025. La BERD fournira un financement pouvant atteindre 173,5 millions de dollars, dont 101,9 millions de dollars bénéficieront d’une garantie de couverture des premières pertes du Fonds européen pour le développement durable (FEDD+) pendant les 18 premières années, en plus d’un don de 6,5 millions de dollars provenant du Fonds spécial des actionnaires de la BERD. Le financement de la BII comprend un prêt concessionnel de 100 millions de dollars et un don remboursable de 15 millions de dollars qui contribue à réduire le coût global du volet BESS du projet, le rendant ainsi plus viable et abordable financièrement, tout en attirant la participation du secteur privé et en créant des modèles pour de futurs investissements. Le financement de la BII est soumis à des conditions de décaissement. Le financement mixte du projet, d’un montant de 475,6 millions de dollars, correspond à environ 80 % du total des dépenses d’investissement estimées à 590 millions de dollars. La centrale électrique intégrée sera développée par Scatec, fournisseur leader de solutions d’énergie renouvelable, et construite en deux phases. La première phase, d’une capacité de 561 MW d’énergie solaire et de 100 MW/200 MWh de stockage par batterie, devrait être opérationnelle au premier semestre 2026. La seconde phase, d’une capacité de 564 MW d’énergie solaire, devrait être opérationnelle au second semestre 2026. L’énergie sera vendue dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) de 25 ans, libellé en dollars américains, avec la Compagnie égyptienne de transport d’électricité, assorti d’une garantie souveraine. Une fois achevé, ce projet sera le premier projet intégré d’énergie solaire photovoltaïque et de stockage par batterie de cette envergure en Égypte, ce qui représente une étape importante dans la transition énergétique du pays. L’Égypte vise à atteindre 42 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030. La centrale solaire devrait produire environ 3 000 GWh par an d’électricité renouvelable supplémentaire, ce qui améliorera la stabilité du réseau et permettra de gérer les pics de demande. Elle permettra également de réduire jusqu’à 1,4 million de tonnes par an les émissions de dioxyde de carbone. Cette installation favorisera la diversification du mix énergétique de l’Égypte et accroîtra la part des énergies renouvelables, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la réalisation des objectifs de décarbonisation du pays. Pour la ministre égyptienne de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale, Mme Rania A. Al-Mashat, « le projet Obelisk Solar Power marque une étape importante dans la transition de l’Égypte vers une énergie propre, non seulement en tant que première installation intégrée d’énergie solaire et de stockage par batterie, mais aussi en tant que modèle de financement innovant grâce à des partenariats multilatéraux efficaces. Il reflète nos efforts continus pour développer les énergies renouvelables, renforcer la résilience du réseau et faire progresser la mise en œuvre de la plateforme nationale égyptienne Nexus Eau – Sécurité Alimentaire – Énergie (NWFE), faisant ainsi progresser nos ambitions climatiques et créant de nouvelles opportunités pour l’engagement du secteur privé et le développement durable. » « Ce projet illustre l’ampleur du potentiel des énergies renouvelables en Afrique et démontre comment des partenariats solides et des solutions innovantes peuvent faire progresser la transition énergétique et favoriser un développement économique durable », a souligné Wale Shonibare, directeur des solutions financières, de la politique et de la régulation de l’énergie à la Banque africaine de développement. « Il présente un fort potentiel de démonstration et de reproduction pour des initiatives similaires à travers le continent. » Selon Iain Macaulay, directeur à la BII et responsable du financement de projets en Afrique et au Pakistan, « cet accord souligne l’engagement de la BII en faveur de solutions énergétiques innovantes et durables. L’intégration du stockage par batterie à l’énergie solaire photovoltaïque change la donne pour le secteur énergétique égyptien, en fournissant une énergie renouvelable fiable et répartissable, tout en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles. Ce projet répond non seulement aux besoins énergétiques actuels de l’Égypte, mais il crée également un précédent pour de futurs projets d’énergie renouvelable hybride répartissable dans la région. » « Nous sommes ravis de travailler avec nos partenaires de longue date, SCATEC, la Banque africaine de développement et la BII, pour soutenir ce projet transformateur, qui fait passer la transition énergétique de l’Égypte à un niveau supérieur en exploitant l’énergie solaire non seulement pendant la journée, mais aussi pendant la nuit, grâce à la combinaison de l’énergie solaire et du stockage par batterie. Il répond à la demande croissante d’électricité et réduit la nécessité d’importer des combustibles fossiles coûteux. Le projet contribue aux objectifs du programme phare égyptien “Nexus Eau – Sécurité Alimentaire – Énergie”, lancé lors de la COP27 à Charm el Cheikh, et pour lequel la BERD est le principal partenaire

Coupe du Monde U-20 : Les Africains fixés

Coupe du Monde U-20 : Les Africains fixés

L’Afrique du Sud, le Maroc, le Nigeria et l’Égypte savent désormais ce qui les attend. À quatre mois de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA (27 septembre – 19 octobre 2025), les représentants africains connaissent leurs adversaires. Et le tirage, effectué à Santiago,vendredi n’a pas été tendre. C’est un frisson d’anticipation qui a parcouru les rangs africains au moment où les boules se sont ouvertes, une à une, dans l’auditorium de la Fédération chilienne. Le Nigeria a été le premier à entrer en scène. Logé dans le chapeau 2, le sextuple champion continental s’est vu offrir un groupe dense et ouvert : Colombie, Arabie Saoudite, Norvège. Un cocktail de puissance physique, de discipline tactique et d’inspiration sud-américaine. Rien d’impossible, mais rien de confortable non plus. Championne d’Afrique en titre, l’Afrique du Sud savait que les projecteurs seraient braqués sur elle. Le tirage l’a placée dans un Groupe E redoutable, aux côtés des États-Unis, de la France – championne en 2013– et de la Nouvelle-Calédonie, habituée des joutes océaniennes. Une double confrontation de prestige pour l’Amajita, qui aura là une occasion unique de mesurer leur niveau face à deux grandes écoles du football mondial. Pour le Maroc, le tirage a pris des allures de parcours du combattant. Le Groupe C, dans lequel les Lionceaux de l’Atlas ont été versés, est un concentré de talent brut : Brésil, Espagne, Mexique. Enfin, l’Égypte, qui revient à ce niveau après une décennie d’absence, retrouvera le goût du très haut niveau dans un groupe relevé, dominé par le pays hôte, le Chili, dans ses terres, et complété par la Nouvelle-Zélande et le Japon. Un groupe où le moindre détail comptera, où la gestion émotionnelle sera primordiale, notamment face à un stade plein de supporters chiliens. Les groupes de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2025  Groupe A Chili Nouvelle-Zélande Japon Égypte* Groupe B République de Corée Ukraine Paraguay Panama Groupe C Brésil Mexique Maroc* Espagne Groupe D Italie Australie Cuba Argentine Groupe E États-Unis Nouvelle-Calédonie France Afrique du Sud* Groupe F Colombie Arabie Saoudite Norvège Nigeria* CAF

Des perspectives mitigées pour la production de blé en Afrique du Nord

Des perspectives mitigées pour la production de blé en Afrique du Nord

Les prévisions pour 2025 à l’échelle mondiale restent globalement inchangées La production mondiale de blé en 2025 devrait s’élever à 795 millions de tonnes, ce qui correspond à la production de l’année précédente, selon les dernières prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En mai, « les prévisions restent globalement inchangées par rapport au mois précédent, seuls des ajustements mineurs ayant été apportés pour tenir compte de facteurs météorologiques », a estimé l’agence onusienne dans son nouveau Bulletin sur l’offre et la demande de céréales. Selon les prévisions de la FAO, les perspectives sont mitigées en Afrique du Nord. D’après le document publié en début de ce mois, « le Maroc connaît une récolte inférieure à la moyenne, l’Algérie prévoit une récolte de blé proche de la moyenne, et l’Egypte (où l’irrigation est très utilisée) devrait enregistrer une production moyenne ou bien supérieure à la moyenne ». Il est à noter que la production totale de maïs en Afrique du Sud connaît une légère révision à la hausse en mai. L’institution l’impute à la « constance des conditions météorologiques favorables depuis le début de l’année ». Elle prévoit ainsi « un relèvement de la récolte en 2025 après la production de 2024 qui avait été réduite par le temps sec ». Le Maroc connaît une récolte inférieure à la moyenne, selon la FAO Il ressort dudit rapport que les prévisions de production de blé dans l’Union européenne ont été légèrement revues à la hausse ce mois-ci, suite à l’amélioration des conditions météorologiques dans les pays du Sud qui ont soutenu les prévisions de rendement global. Après le creux observé au terme de l’année écoulée, l’organisation internationale s’attend ainsi à un fort rebond de la production en 2025. Elle prévient toutefois que la sécheresse, qui touche les régions septentrionales fait peser un léger risque de dégradation des rendements. La FAO revoit également à la hausse ses prévisions de production concernant le Royaume-Uni, la  Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord qui se rapproche de la moyenne quinquennale, constatant cependant  que « les températures anormalement chaudes du mois d’avril ont soulevé quelques inquiétudes sur les rendements potentiels ». A cause des conditions météorologiques défavorables et de la réduction des superficies, les prévisions concernant la Fédération de Russie restent identiques. Quand bien même les perspectives concernant le blé tablent toujours sur une production inférieure à la moyenne, du fait des effets du conflit, les précipitations du mois d’avril ont contribué à améliorer les conditions de culture dans certaines régions d’Ukraine, fait remarquer la FAO. De l’avis de l’agence,  les perspectives de production en Amérique du Nord restent proches de celle de l’année dernière. «Aux Etats-Unis d’Amérique, les craintes de sécheresse persistent, ce qui devrait maintenir la production totale de blé à un niveau légèrement inférieur à celui de 2024», estime-t-elle. En dépit du fait que le temps chaud et sec observé en Inde a entraîné une révision à la baisse des prévisions de production nationales, l’institution «s’attend toujours à ce que 2025 soit l’année d’une récolte de blé record  en Asie et revoit légèrement à la hausse les prévisions de production du Pakistan. En mai, les prévisions de production de blé en République islamique d’Iran et en Turquie restent inférieures à la moyenne, annonce la FAO. Si les prévisions de production dans l’hémisphère Sud sont légèrement revues à la hausse, l’institution s’attend en revanche à ce que la production de blé recule par rapport à 2024 en Australie, bien qu’elle reste supérieure à 30 millions de tonnes. Alain Bouithy