Secteur manufacturier : L’activité maintient une dynamique positive à fin 2024

Secteur manufacturier : L’activité maintient une dynamique positive à fin 2024

L’activité du secteur manufacturier a poursuivi sa dynamique positive au terme de l’année 2024, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Selon ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances, «la valeur ajoutée du secteur manufacturier s’est améliorée, en moyenne, de 4,2% au terme des neuf premiers mois de 2024, au lieu d’une hausse de 1,1% un an plus tôt». Cette progression s’explique par une accélération significative de la croissance observée au cours du troisième trimestre 2024 (+7,5%), suite à une augmentation de 2,9% au deuxième trimestre et de 2,1% au premier trimestre de la même année, a indiqué la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de février 2025 (N°336). Selon la même source, cette évolution à fin septembre 2024 a bénéficié, d’une part, de la croissance, en moyenne, consolidée des valeurs ajoutées de la «fabrication de matériel de transport» (+15,2%) et de la «fabrication de produits chimiques» (+16,3%). Dans sa note, la Direction ajoute qu’elle est liée, d’autre part, à l’amélioration de la valeur ajoutée des branches de la «fabrication d’articles en caoutchouc et en matières plastiques, et autres produits minéraux non métalliques» (+3,2%), de la «fabrication de produits alimentaires et de boissons» (+1%), de la «fabrication d’ordinateurs, d’articles électroniques et optiques» (+23,7%) et de la «fabrication de produits métallurgiques de base et d’ouvrages en métaux, sauf machines et matériel» (+0,8%). Comme l’indique le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) qui a atteint 77,7% en moyenne durant l’année 2024, cette progression favorable se serait poursuivie au terme de l’année écoulée, réalisant ainsi un record par rapport aux dix-sept dernières années. Il est important de noter que le TUC s’est accru de 3,3 points en une année, après une progression de 2,1 points un an auparavant, d’après les derniers résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib menée auprès des patrons opérant dans le secteur manufacturier. La DEPF rapporte dans la note de conjoncture que cet accroissement s’explique par le renforcement du TUC au niveau des industries «mécanique et métallurgie» (+10,3 points), «électrique et électronique» (+3,8 points) et «chimique et parachimique» (+3points). Les exportations du secteur manufacturier ont clôturé l’année 2024 sur une performance des expéditions de l’automobile de +6,3% avec un chiffre d’affaires à l’export record de 157,6 milliards de dirhams, a par ailleurs fait savoir la DEPF dans sa note. Selon la même source, la valeur des ventes des dérivés de phosphates à l’étranger s’est raffermie de 13,5% et celle de l’aéronautique de 14,9% ; tandis que la valeur ajoutée des exportations de l’électronique et électricité et de l’industrie alimentaire est restée quasiment stable par rapport à fin 2023 (+0,1%et -0,1% respectivement). Alain Bouithy

Maroc. Le secteur bancaire dans une dynamique positive

Maroc. Le secteur bancaire dans une dynamique positive

Le secteur bancaire marocain devrait rester dans une dynamique positive au terme de l’année 2021, a indiqué CDG Capital Insight dans une note d’analyse rendue publique récemment. Il «devrait continuer de bénéficier globalement d’une toile de fond assez favorable», a affirmé la Direction de CDG Capital Insight dans ce document intitulé «Secteur bancaire – des performances solides prévues pour 2021». Ainsi, selon Fatima Zahra Erraji, analyste financière à CDG Capital Insight, «pour cette fin de 2021, le secteur bancaire devrait continuer de bénéficier d’une dynamique de croissance des crédits et d’une quasi-stabilité de la qualité des actifs». Livrant son opinion sur l’évolution des principaux facteurs et enjeux auxquels le secteur bancaire marocain fait face aujourd’hui, la direction de CDG Capital Insight a noté que la distribution des crédits est portée principalement par la reprise de la croissance économique nationale prévue pour cette année. Une évolution qu’attestent «les croissances enregistrées du PIB courant deuxième et troisième trimestres 2021 de 15,2% et 5,9% respectivement». La direction de CDG Capital Insight estime, par ailleurs, que « la poursuite des mesures de soutien et de relance, qui ont été prolongées jusqu’à la fin du deuxième trimestre de 2021, a contribué au dynamisme qu’ont connu les crédits de trésorerie ». Dans sa note d’analyse, la direction rappelle à ce propos qu’à fin juin 2021, l’encours des crédits débiteurs et de trésorerie est ressorti à 227 Mrd MAD, contre 206 Mrd MAD à fin décembre 2020. Ce qui correspond à un accroissement de 21 Mrd MAD. Comme le relève également la même source, l’encours des crédits distribués dans le cadre des programmes Relance a atteint environ 45 Mrd MAD à fin juin 2021 contre 35 Mrd MAD à fin 2020, progressant ainsi d’environ 10 Mrd MAD. Ainsi, et selon les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib, «le rythme d’évolution des crédits destinés au secteur non financier devrait terminer cette année avec une progression de 3,7%, soit un niveau légèrement inférieur à celui enregistré en 2020», anticipe la note. Sur la qualité des actifs, et après la montée des créances en souffrance enregistrée en 2020, CDG Capital Insight anticipe une légère hausse du taux d’impayé à 8,7% à fin 2021. Cette évolution tient compte de leur rythme d’évolution courant les neuf premiers mois de l’année, a précisé la direction dans sa note d’analyse expliquant que «cette hausse limitée traduit à notre sens l’évolution positive des indicateurs macroéconomiques couplée à l’assouplissement progressif des mesures contre la Covid-19, suite à une campagne de vaccination réussie ». Qu’à cela ne tienne, CDG Capital Insight a toutefois noté que «ce niveau demeure assez élevé par rapport à la moyenne historique du fait que les effets de la pandémie continuent de peser sur certains secteurs d’activité et, par conséquent, la solvabilité des ménages et des entreprises est toujours mise à rude épreuve». Sur les taux d’intérêts que la note juge bas, la direction de CDG Capital Insight constate effectivement que les banques marocaines évoluent aujourd’hui dans un environnement de taux d’intérêt bas ; après que la Banque centrale a décidé de mettre en place «plusieurs actions visant l’assouplissement de la politique monétaire». Parmi ces mesures, qui visent à relancer la distribution des crédits et soutenir l’économie, on peut citer la diminution du taux directeur qui est passé de 3,25% en 2009 à 1,5% en 2020 et qui s’est globalement traduite par celle des taux d’intérêt. Comme le fait remarquer la note, cette tendance se poursuit encore cette année avec la baisse enregistrée de 34 pb du taux débiteur global entre le premier semestre 2020 et le deuxième semestre 2021 en moyenne. Ainsi, pour CDG Capital Insight il ne fait aucun doute que «cette contraction des taux devrait impliquer une légère pression sur la marge d’intermédiation des banques». Quoi qu’il en soit, tout porte à croire que «la baisse du taux directeur constatée en 2020 a profité au marché des taux qui a affiché globalement une performance remarquable l’année dernière», a constaté la direction estimant que cela représente un effet de base défavorable pour le résultat des activités de marché provenant de l’activité obligataire en 2021. Alain Bouithy