GITEX Africa ouvre ses portes dans la ferveur des grands rendez-vous mondiaux à Marrakech

GITEX Africa ouvre ses portes dans la ferveur des grands rendez-vous mondiaux à Marrakech

Le GITEX Africa, le plus grand salon technologique et startups d’Afrique, a ouvert ses portes, mercredi 31, à Marrakech, dans une ambiance des grands rendez-vous internationaux. La ville ocre a ainsi accueilli la première édition de ce grand événement placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI et affilié au GITEX Global considéré à juste titre comme le plus grand salon mondial de la technologie et des startups et organisé depuis quatre décennies à Dubaï. La cité ocre déroule le tapis au gotha du digital du monde Malgré un soleil de plomb et une chaleur peu conciliante avec l’ambiance des lieux, le très attendu rendez-vous des leaders de la tech fait déjà des émules parmi les visiteurs dont de nombreux jeunes et professionnels venus du Maroc et des quatre coins du monde se connecter. Très tôt dans la matinée, alors que les exposants s’activaient dans leurs stands respectifs pour offrir aux visiteurs et à d’éventuels partenaires un cadre idéal d’échanges, les organisateurs s’affairaient de leur côté à canaliser la foule qui ne cessait de grandir en l’orientant vers les lieux indiqués pour retirer ses badges et ainsi accéder au temple africain de la tech. C’est finalement à 11h, comme prévu par les organisateurs, que les premiers visiteurs ont pu accéder directement aux stands et à leurs principaux animateurs pour de longs échanges souvent immortalisés par une photo, un échange de cartes de visite, des promesses et sans aucun doute des engagements qui se confirmeront dans les jours à venir. Pour rappel, le GITEX Africa réunit jusqu’au 2 juin toutes les communautés de l’écosystème et de l’innovation du continent. Cet important rassemblement technologique rassemble quelque 900 entreprises tech et startups exposantes, plus de 30 délégations gouvernementales, plus de 250 investisseurs mondiaux, 250 conférenciers internationaux et des dizaines de milliers de cadres technologiques de plus de 100 pays. Portée par l’Agence de développement du digital (ADD), sous la tutelle du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, cette première édition offre l’occasion de connecter « les leaders technologiques, les gouvernements, les startups, les investisseurs et les pôles d’innovation mondiaux pour accélérer, collaborer et explorer », selon les organisateurs. Marrakech – Alain Bouithy

Afrique. Le digital accélère le processus de transformation des collectivités et des villes

Afrique. Le digital accélère le processus de transformation des collectivités et des villes

MAROC. Comment les villes africaines peuvent-elles concilier développement durable, modernisation et innovation ? Tout bien considéré, c’est à cette question lancinante et à bien d’autres que les acteurs de la transformation digitale en Afrique et les responsables des collectivités territoriales du continent ont tenté de répondre récemment à Casablanca. C’était lors du Digital African Tour (DAT)- Edition 2022, «un événement itinérant qui réunit depuis plusieurs années des responsables IT des villes, des collectivités territoriales et des décideurs autour de la transformation digitale des pays et des entreprises», a souligné le président de cet important rendez-vous et des ATDA, Mohamadou Diallo.   «L’idée autour de cette rencontre, c’est de voir comment le digital peut aider à accélérer le processus de transformation et de modernisation des villes et des collectivités territoriales», a-t-il relevé soutenant que «le digital peut aider à transformer ces villes et ces collectivités territoriales». Sur la nouveauté de cette édition, organisée par la revue panafricaine «Cio Mag» dont il est le président fondateur, sous le thème «Villes africaines, comment concilier développement durable, modernisation et innovation», Mohamadou Diallo a déclaré que le DAT a choisi cette année de mettre en avant les collectivités territoriales et les villes. Ce qui n’était pas le cas lors des précédentes éditions  au cours desquelles étaient mis en avant les directeurs de cellules d’information, les entreprises et les utilisateurs. Au cours de cette édition, les participants ont examiné les problématiques liées à l’urbanisation rationnelle des villes africaines et évoqué les pistes de réflexion pour le développement durable, la modernisation et l’innovation des villes africaines. Les échanges ont notamment été axés sur la «stratégie numérique & gouvernance : quelles tendances pour les collectivités africaines ?», «Le numérique, une clé pour le renforcement de l’attractivité et la compétitivité des villes et des territoires en Afrique» et «Co-contruire la Smart City : de la réflexion stratégique au modèle de financement : quelles spécificités pour l’Afrique ?». Les débats ont également porté sur les données personnelles et publiques, notamment comment rétablir la souveraineté et la confiance par le traitement et le stockage en terre africaine ; les datacenters, la cybersécurité et le haut débit, rôle et importance dans l’attractivité numérique et économique des territoires. Les participants ont en outre porté attention aux questions liées à la gestion des déchets en tant que défi majeur pour l’Afrique, au «Futur des mobilités africaines : le digital est-il garant de l’avenir ?», aux «Energies renouvelables en Afrique : comment bâtir des territoires connectés et respectant l’environnement ?» ainsi qu’au thème «Connectivité, innovation et digital : pour une ville intelligente et inclusive». Pour bien comprendre les enjeux de la transformation digitale des territoires, point central de cette rencontre, il est important de relever ce constat : la crise de Covid-19 a précipité le basculement, quasi-forcé, vers le numérique. Comme l’avaient relevé les organisateurs, quelques semaines plus tôt, le basculement a été tel que ce mouvement a touché « les collectivités territoriales où le digital est de plus en plus au service de la gouvernance, du développement économique local et de la création d’emplois, surtout pour les jeunes ». Ainsi, par la force des choses, le digital s’est imposé au cœur du processus de transformation des collectivités. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le DAT Maroc 2022 a été l’occasion de mieux comprendre les stratégies « smart » mises en place par de grandes villes africaines comme Benguerir, Berkane, Casablanca ou encore Dakar et Kanel au Sénégal.  «Nous sommes très heureux et honorés de participer à cette rencontre autour du digital. Et en tant que porte d’entrée de l’Afrique, vous comprenez aisément notre présence au Maroc », a confié le maire de Dakar, Barthélémy Dias. « Aujourd’hui, Dakar aspire à être une ville digitale, une ville connectée, une smart city et c’est la raison pour laquelle nous sommes venus participer à cet échange, espérant pouvoir rencontrer les partenaires techniques et financiers, découvrir des potentialités et surtout les mettre à la disposition des Dakaroises et Dakarois, permettre à des jeunes de pouvoir bénéficier de formations des éventuellement d’emploi», a-t-il poursuivi. «A Dakar, nous avons depuis une dizaine d’années lancé un programme  consistant à changer à peu près 25.000 points lumineux et à les transformer en led. Certes pour une économie d’énergie, mais aussi pour pouvoir créer des prédispositions pour que, d’ici quelques années, Dakar puisse aussi accueillir entre autres le Li-Fi, qui permet d’avoir accès à internet à travers des points lumineux ». Maire de Kanel, commune rurale située à 670 km au nord de Dakar, Mamadou Sadio Diallo a, de son côté, confié : «Nous sommes venus dans cette belle ville de Casablanca pour écouter, apprendre, et s’il y a possibilité pour exposer notre petite expérience sur la manière de traitement des déchets» Alain Bouithy

L’appel à candidatures pour le programme DigiFemmes Academy est désormais lancé

L’appel à candidatures pour le programme DigiFemmes Academy est désormais lancé

DigiFemmes Academy est un programme 100% gratuit, financé par l’USAID (l’Agence des États-Unis pour le développement international) et la Millennium Challenge Corporation (MCC), en partenariat avec Microsoft. Ce programme est destiné à toutes les femmes qui souhaitent évoluer dans le secteur de la technologie en entreprise ou alors créer leur propre entreprise. Les candidates sélectionnées bénéficieront de 18 mois de formation en Full stack development et 6 mois d’incubation. 𝐂𝐫𝐢𝐭𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐝’𝐞́𝐥𝐢𝐠𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́: ✨Avoir 16 ans au minimum ✨Être disponible pour suivre une formation deux ans à temps plein 𝓝𝓑: 𝓟𝓪𝓼 𝓫𝓮𝓼𝓸𝓲𝓷 𝓭𝓮 𝓭𝓲𝓹𝓵𝓸̂𝓶𝓮, 𝓷𝓲 𝓭𝓮 𝓫𝓪𝓼𝓮 𝓮𝓷 𝓲𝓷𝓯𝓸𝓻𝓶𝓪𝓽𝓲𝓺𝓾𝓮 Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 15 octobre 2022 à 23h59 GMT. Prenez part à la première étape du processus de sélection en passant le test en ligne ici : academy.digifemmes.com Le compte à rebours est lancé. Vous avez désormais 6 semaines pour candidater et rejoindre la première cohorte de Digifemmes Academy. Pour en savoir plus sur l’ensemble du programme DigiFemmes Academy: Visitez le site web https://www.digifemmes.com/digifemmes-academy  ou écrire à l’adresse suivante : academy@digifemmes.com

Le digital, premier apporteur d’affaires dans l’immobilier au Maroc ?

Le digital, premier apporteur d’affaires dans l’immobilier au Maroc ?

Le digital joue un rôle prépondérant dans la sphère immobilière, ont unanimement admis les participants à une rencontre tenue récemment à Casablanca sur le thème « L’immobilier redessiné par le digital » et à laquelle ont pris part une centaine d’experts et professionnels de l’immobilier et du digital. Au cours de ce premier « Meet up immobilier digital », les participants ont eu droit à des exposés et des échanges édifiants sur cet outil de communication de plus en plus apprécié des annonceurs de par le monde, au point de surclasser les médias traditionnels. Comme l’a relevé Kevin Gormand, cofondateur et DG de Mubawab, la plateforme digitale organisatrice de ce rendez-vous, le digital représente aujourd’hui 41,7% du budget des annonceurs dans le monde, devant la télévision (34,7%) et les journaux (8,3%). Il a pris le dessus face aux autres médias traditionnels en devenant « l’élément privilégié des annonceurs de par sa pertinence et son efficacité », a-t-il indiqué. Mais avant d’aborder plus en détail la question de l’apport du digital et de son impact dans l’écosystème de l’immobilier, l’exercice de Kevin Gormand a jugé utile de dépeindre l’état actuel du marché immobilier national. Lequel, selon lui, serait loin d’être « superflorissant » et d’afficher des croissances à contenter les professionnels du secteur. La complexité de ce marché serait telle qu’« aujourd’hui les banques, les notaires, les promoteurs et les agences immobilières en souffrent aujourd’hui », a-t-il lancé. Parmi les raisons qui fragilisent ce secteur, le DG de Mubawab a noté la baisse des transactions résidentielles notant qu’«il y a un gap entre ce que le marché attend et ce qui se grouille dans la réalité ». Tout autant responsables de cette situation : l’amenuisement des crédits qui sont au plus bas depuis une dizaine d’années ; l’impact du foncier sur les projets neufs, qui représente 30% au niveau mondial et 55% à Casablanca, pousse vers le haut les prix de l’immobilier ainsi que la prolifération de l’informel. En dépit des efforts fournis par les autorités pour en sortir, l’intervenant a fait remarquer que l’informel a gagné du terrain dans le secteur puisqu’en l’espace de 15 ans il a progressé de 50%, passant de 270.000 en 2004 à 391.497 en 2017. Qu’à cela ne tienne, et malgré un environnement peu reluisant, Kevin Gormand s’est voulu rassurant quant aux perspectives pour l’année en cours qu’il juge plutôt encourageantes pour le secteur immobilier. Et pour cause : premier indicateur de l’état du secteur, les ventes de ciment ont grimpé de 5,3% en janvier 2019, tandis que le luxe affiche une résilience relative face à la crise et la structuration du métier d’agent immobilier se poursuit. Ceci étant dit, K. Gormand s’est empressé de rappeler qu’en termes de pénétration d’Internet, 62% de la population marocaine (22,57 millions) sont connectés (dont près de 90% se connectent au moins une fois par jour) contre une moyenne de 53% dans le monde (4.021 billions); près de la moitié des utilisateurs d’Internet (47%) est active sur les réseaux sociaux contre une moyenne mondiale de 42% et presque autant (44%) d’utilisateurs de réseaux sociaux sont actifs sur le mobile (39% au niveau mondial). Ces chiffres montrent à tel point le téléphone est devenu le premier vecteur de communication. On peut dès lors penser que « l’impact du digital sur l’ensemble de l’économie et notamment sur l’immobilier est inévitable parce qu’il est question d’une tendance qu’on ne peut pas arrêter », a-t-il soutenu. Sur son utilité et son impact sur le secteur, K. G. a indiqué que « le digital incite à aborder différemment l’ensemble des actions commerciale, marketing et de suivi ; il permet de renforcer la notoriété, mettre en place un ciblage plus efficace, d’aider à l’acquisition d’un bien et (surtout) de mieux apprécier le retour sur investissement», a-t-il soutenu ajoutant qu’il est devenu le moyen le plus efficace pour la génération de contacts qualifiés pour les promoteurs. Notaire de renom à Casablanca, Maître Jad Aboulachbal est intervenu, par la suite, pour évoquer les nouvelles mesures fiscales en matière immobilière. L’occasion pour ce spécialiste, titulaire du diplôme d’aptitude aux fonctions de notaire (Centre de formation professionnelle notariale de Paris) et d’une maîtrise de droit notarial (université Paris 2 Assas), d’éclairer les participants sur le régime de la cotisation minimale en matière de cession immobilière, les honoraires de la profession et les droits d’enregistrement. Et donc, d’apprécier à sa juste valeur, l’impact du nouveau projet de loi de Finances sur ce secteur. Parmi les changements relevés lors de son intervention, il y a lieu de citer celui relatif à l’instauration de la cotisation minimale au titre du profit lors des opérations de cession d’immeuble ou partie d’immeuble dont le prix de cession excède 4 millions de DH pour un montant de 3% sur la fraction du prix de cession supérieure audit montant. A propos de cette disposition de la loi de Finances, on retiendra qu’avant le 1er janvier 2019, quel que soit le profit immobilier réalisé, était exonérée d’impôt la cession de la résidence principale sur la plus-value. Depuis le 1er janvier 2019, la tranche supérieure à 4 millions de dirhams est taxée sur la base de la cotisation minimale de 3%. Poursuivant son exposé sur les avantages des changements intervenus pour l’immobilier, Maître Jad Aboulachbal a fait remarquer : «En matière de droit d’enregistrement, le fait de ne plus taxer à 1,5% les avances est incitatif du versement d’une avance. Parce que, maintenant une personne sait, lorsqu’elle signe un compromis, qu’elle ne paie pas de droit d’enregistrement sur la somme versée ». Cette disposition incitera à la déclaration, a-t-il apprécié. Tout en invitant les professionnels à apprécier les nouveautés fiscales au cas par cas, l’intervenant a toutefois souligné que la véritable nouveauté concerne la collecte de l’impôt à la source par le locataire. « Puisqu’on va obliger maintenant le preneur à être collecteur d’impôts et, sans doute, qu’il y aura plus d’argent collecté qu’avant. Or, c’est le but même de cette disposition au regard de nombreuses fraudes

Le marketing et le digital, nouveaux chevaux de bataille de l’ONMT

Le marketing et le digital, nouveaux chevaux de bataille de l’ONMT

L’Office national marocain du tourisme (ONMT) dont l’une des missions est de promouvoir la destination Maroc à l’international a toutes les raisons de se réjouir. En effet, l’industrie touristique nationale se porte bien et l’ensemble des indicateurs indiquent qu’elle est sur la bonne voie. Mieux, elle évolue dans une conjoncture plutôt positive. Il faut dire qu’en l’espace de dix années, le pays a pu se hisser au premier rang des pays touristiques à l‘échelle continentale en devenant la première destination en Afrique, a souligné le directeur général de l’ONMT, Adel El Faki, citant les données statistiques publiées par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Lors d’une rencontre tenue mercredi 22 janvier dans un palace à Casablanca, il a indiqué que les estimations en rapport avec l’évolution du secteur touristique pour l’année 2018 confirment la tendance haussière observée en 2017. En effet, il apparaît que le nombre de touristes a atteint 11,3 millions de touristes à fin novembre dernier. Ce qui correspond « à une moyenne d’un million de touristes par mois et une hausse de 8,5% par rapport à l’année précédente », a-t-il précisé. A noter que cette rencontre, consacrée à la présentation des réalisations et des perspectives de l’ONMT dans le cadre de la promotion de la destination Maroc, a été aussi l’occasion pour son DG de rappeler qu’entre 2000 et 2017, l’Organisation mondiale du tourisme a relevé que le taux de croissance annuelle moyenne de la destination Maroc (TCAM) en termes d’arrivées a été de 6%, dépassant de 2 points le TCAM monde. A en croire l’Office, ces chiffres ont une signification particulière pour le tourisme marocain dès lors qu’ils traduisent la résilience et l’incontestable croissance qui « résulte en grande partie des actions de promotion et de commercialisation de la destination Maroc». Pour l’ONMT, il n’y a pas de doute que ces chiffres sont également le fruit de stratégies nationales multisectorielles qui ont permis le développement des infrastructures routières, aéroportuaires et notamment ferroviaires couronnées par le lancement de la LGV, sans oublier le renforcement de l’attractivité de la destination avec l’arrivée d’enseignes internationales. Et de rappeler, en 2017, le Maroc a enregistré 11,3 millions de touristes, correspondant à une hausse de 10% par rapport à 2016, et qu’en parallèle ses recettes touristiques ont attient plus de 70 milliards de dirhams durant cette même période. Pour le directeur général de l’ONMT, il est important de souligner toutes ces avancées et les évolutions que connaît le tourisme national d’autant que l’organisme public dont il a la charge a conçu un plan d’action 2019 qui ambitionne de mettre en œuvre une dynamique de renouveau dans l’objectif d’aboutir à court et moyen termes à une transformation profonde de l’Office, tout en maintenant l’accélération des plans et chantiers en cours. Soulignons que le nouveau plan dont les grandes lignes ont été dévoilées lors de cette rencontre s’appuie sur des fondamentaux du marketing et du digital. Il «vise à faire prendre à l’ONMT le virage digital tant attendu, notamment à travers l’adoption d’une communication en phase avec l’évolution du secteur touristique mondial », a indiqué l’organisme public assurant qu’il capitalise sur les acquis des chantiers précédemment menés. Selon les précisions de l’ONMT, ce plan s’articule autour de deux missions principales : marqueter et commercialiser la marque touristique Maroc en utilisant des moyens innovants permettant de faire face à la concurrence régionale et mondiale. A propos de ce retour sur les fondamentaux du marketing et du digital, Adel El Fakir a précisé que ledit plan d’action prévoit la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions structurelles dont l’objectif principal est de faire prendre à l’organisme pleinement le virage en s’appuyant sur l’analyse constante des données (data et big data), estimant que cela est un préalable indispensable pour l’adoption d’une stratégie marketing plus pointue et mieux affinée. Pour l’ONMT et son DG, cette analyse est capitale dans le sens qu’elle «permettra la flexibilité et la réactivité nécessaires dans ce secteurs mondialement très compétitif», assurant que la promotion du tourisme interne ainsi qu’une campagne ciblant les Marocains du monde figurent également au titre des challenges de l’Office. Afin d’assurer plein succès à son plan, signalons que l’organisme compte s’appuyer sur les atouts dont il dispose. A savoir l’expertise avérée de ses ressources humaines en matière de promotion touristique et les acquis des chantiers qu’il a déjà entamés sur le développement de l’accessibilité aérienne, entre autres. Alain Bouithy

Quel digital pour l’Afrique dans le futur ?

Quel digital pour l’Afrique dans le futur ?

La Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) organisera la troisième édition de l’Africa It Expo (AITEX), le business forum international entièrement dédié à l’innovation, les 4 et 5 octobre prochain à Rabat au Maroc. Rendez-vous annuel phare des nouvelles technologies au Maroc, ce forum est organisé sous l’égide du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, en partenariat avec l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE). Pour rappel, les deux précédentes éditions se sont déroulées en 2016 et en 2017 à Casablanca. Pour cette troisième édition, les organisateurs ont décidé de délocaliser l’événement à Rabat, au cœur de la sphère décisionnelle de la capitale, question d’être plus proches des décideurs, avec un concept innovant. Placée sous le thème « Quel digital pour l’Afrique du futur?», Africa It Expo 2018 sera, à l’instar des deux précédentes éditons, «l’occasion pour tous les acteurs du continent et d’ailleurs de débattre des dernières innovations du secteur et de leur impact économique et sociétal », ont indiqué les organisateurs notant que le Maroc, à l’instar de nombreux autres pays sur le continent, a mis en œuvre un plan stratégique de développement de l’économie numérique. Dénommée « Maroc numérique 2020 », cette stratégie vise à faire de l’innovation un pilier essentiel de l’économie nationale et faire émerger les startups et les jeunes porteurs de projets, ont-ils rappelé. Le Forum AITEX se voulant le cadre idéal pour approfondir la réflexion sur les défis du développement du continent africain, ces derniers ont estimé que le partage d’expériences s’avère indispensable pour accompagner cette transition de la révolution numérique en marche et proposer de nouvelles solutions adaptées à l’Afrique, à ses ressources, ses spécificités, ses contraintes et ses objectifs de développement. Ainsi, « l’AITEX 2018 proposera un programme de conférences inspirantes, des échanges, des explorations pratiques et une analyse prospective visant à mobiliser toutes les parties prenantes, pour soutenir et promouvoir l’innovation et l’accompagnement efficace et durable des écosystèmes d’innovation en Afrique », ont affirmé les organisateurs. Ils ont promis que l’innovation sera au cœur de tous les débats lors de ce rendez-vous auquel prendront part de nombreux professionnels et des acteurs en provenance de 15 pays d’Afrique et d’ailleurs. En l’occurrence, des innovateurs, entrepreneurs, décideurs politiques, dirigeants du public et du privé, chercheurs et universitaires. Des séances de networking figurent également au programme de cette édition. Offertes et organisées lors des « Africa networking afters » de l’AITEX, elles « donneront l’opportunité à tous les participants de tisser des liens et de nouer des partenariats propices au développement économique et sociétal du continent », a-t-on souligné. Il est à rappeler que cet événement s’assigne pour objectifs de positionner le forum comme une vitrine IT pour le continent, renforcer les échanges Sud-Sud et Nord-Sud, présenter des projets innovants et structurants des donneurs d’ordre ainsi que de programmer des conférences de haut niveau animées par des guest speakers de renom. Le forum vise aussi à présenter les dernières innovations et promouvoir les solutions, les produits et services lors des Afritechs et dans le Village expérientiel ainsi qu’à promouvoir les services au citoyen/ plateformes e.Gov par les offices, organismes… A ce propos, signalons que le village expérientiel sera le point d’orgue de ce grand rendez-vous continental qui sera également marqué par des accompagnements pour un parcours entrepreneurial réussi à l’échelle locale ou internationale proposés par des partenaires institutionnels ou privés participant à cette édition. Alain Bouithy

Maroc: digital et paiement mobile, cheval de bataille de BAM en 2018

Maroc: digital et paiement mobile, cheval de bataille de BAM en 2018

Après avoir analysé les évolutions récentes de la conjoncture économique et les projections macroéconomiques de la banque pour les deux prochaines années, le Conseil de Bank Al-Maghrib a jugé que le niveau actuel du taux directeur reste approprié. A l’issue de sa dernière réunion trimestrielle de l’année, tenue le mardi 19 décembre à Rabat, et sur la base de ces analyses, le Conseil a ainsi décidé de le maintenir inchangé à 2,25%, a indiqué le wali de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, lors d’une rencontre tenue le jour même dans la capitale. En ce qui concerne la tendance baissière de l’inflation observée au cours des premiers mois de l’année, le Conseil a relevé qu’elle s’est inversée depuis le mois d’août, en grande partie grâce à l’atténuation du recul des prix des produits alimentaires à prix volatils. « L’inflation devrait terminer l’année sur une moyenne de 0,7%, après 1,6% en 2016, tandis que sa composante sous-jacente, qui mesure la tendance fondamentale des prix, s’accélèrerait de 0,8% à 1,3% », a indiqué le wali soulignant qu’à moyen terme, l’inflation augmenterait tout en restant à des niveaux modérés et qu’elle s’établirait à 1,5% en 2018 et à 1,6% en 2019. Par ailleurs, sous l’effet de la consolidation de la demande intérieure et de l’accroissement de l’inflation importée, il a affirmé que l’inflation sous-jacente devrait s’inscrire également dans un mouvement haussier pour atteindre 1,5% en 2018 et 1,9% en 2019. Abdellatif Jouahri s’est aussi exprimé sur l’évolution de la croissance qui s’est établie à 4,2% au deuxième trimestre principalement grâce à la bonne campagne agricole. S’appuyant sur les projections de Bank Al-Maghrib, le wali a indiqué qu’elle « devrait ressortir pour l’ensemble de l’année à 4,1%, avec un rebond de 14,7% de la valeur ajoutée agricole, après un recul de 12,8% en 2016, et une amélioration de 2,2% à 2,7% pour celle des activités non agricoles ». D’après ces mêmes projections, ces dernières devraient poursuivre leur reprise à moyen terme à un rythme lent alors que leur valeur ajoutée devait s’accroître de 3,4% en 2018 et de 3,6% en 2019. Bank Al-Maghrib a cependant prévenu que la croissance globale ralentirait à 3% en 2018 avant de s’accélérer à 3,6% en 2019, sous l’hypothèse de campagnes agricoles moyennes. Du côté de la demande, la Banque centrale a estimé que sa composante intérieure se consoliderait avec notamment une reprise de l’investissement, tandis que la contribution des exportations nettes à la croissance ressortirait légèrement négative. Commentant l’actualité du marché du travail, Abdellatif Jouahri a indiqué que les données du troisième trimestre font état d’une relative amélioration de la situation par rapport au même trimestre de 2016, avec une création de 89 mille emplois dont plus de la moitié dans le secteur agricole. En parallèle, il a fait observer que « le marché a connu une entrée nette de 131 mille demandeurs d’emplois, avec toutefois une nouvelle baisse du taux d’activité de 0,3 point à 45,5%». C’est ainsi que «le taux de chômage s’est légèrement accru de 10,4% à 10,6% au niveau national et de 14,5% à 14,9% en milieu urbain», a-t-il noté. Dans ses échanges avec la presse, le wali a aussi fait état d’une nette accélération de la progression des exportations à 9,4% selon les données recueillies au cours des onze premiers mois de l’année, soulignant des accroissements importants pour les ventes de phosphates et dérivés et des produits agricoles et agroalimentaires. Il a, en parallèle, noté que les importations ont connu un accroissement de 6,7%, reflétant essentiellement une augmentation de 28,6% de la facture énergétique. Tout comme les recettes de voyage et les transferts des MRE qui se sont accrus respectivement de 6,5% et de 3,0%. Tenant compte d’une entrée de dons du CCG autour de 8 milliards de dirhams, le déficit du compte courant devrait terminer l’année 2017 à 3,6% du PIB, au lieu de 4,4% en 2016, et les réserves de change avoisineraient 239 milliards de dirhams, a-t-il soutenu. Ce qui équivaut à 5 mois et 24 jours d’importations. «A moyen terme, la dynamique des exportations devrait se maintenir et le rythme des importations resterait proche de son niveau actuel. Sous l’hypothèse d’entrées de dons du CCG de 7 milliards en 2018 et de 2,5 milliards en 2019, le déficit du compte courant se maintiendrait à 3,6% du PIB en 2018 avant de s’atténuer à 3,3% en 2019», a-t-il expliqué. Dans ces conditions, et sous l’hypothèse de la poursuite d’entrées d’IDE d’un montant annuel équivalent à 3,5% du PIB, le wali a estimé que l’encours des réserves de change se stabiliserait à un niveau équivalent à 5 mois et demi d’importations de biens et services. Soulignant l’assouplissement des conditions monétaires au troisième trimestre, il a affirmé que celles-ci devraient rester accommodantes à moyen terme, avec une dépréciation du taux de change effectif réel. «Après une baisse de 22 points de base au deuxième trimestre, les taux débiteurs ont augmenté de 34 points au troisième trimestre à 5,6%, reflétant principalement une hausse des taux favorisant les facilités de trésorerie aux entreprises. Le crédit bancaire au secteur non financier a continué de s’améliorer modérément, avec en particulier une légère reprise des prêts aux entreprises privées. Son rythme a atteint 5,2% à fin octobre et terminerait 2017 à 4,5%», a fait observer Abdellatif Jouahri. En ce qui concerne le crédit bancaire, il a déclaré que son rythme au secteur non financier devrait se situer autour de 5% pour les deux prochaines années, en tenant compte de l’amélioration prévue des activités non agricoles et des mesures mises en place par BAM. Commentant les données relatives aux finances publiques, il a relevé que «l’exécution budgétaire des dix premiers mois de l’année s’est soldée par un déficit en allègement de 5,1 milliards par rapport à la même période de 2016 à 30,4 milliards. Les recettes ont augmenté de 4,1%, avec notamment une hausse importante de 13,7% pour l’IS, tandis que la progression des dépenses s’est limitée à 2,2% en dépit d’un accroissement de 31,1% de la charge de