RDC/LU POUR VOUS. « La mort de Kabila: Ne nie pas c’était bien toi », Georges Mirindi

RDC/LU POUR VOUS. « La mort de Kabila: Ne nie pas c’était bien toi », Georges Mirindi

LIVRE. Le 16 janvier 2001, le président Laurent-Désiré Kabila trouve la mort alors qu’une fusillade éclate au Palais des Marbres à Kinshasa. Dans son livre « La mort de Kabila: Ne nie pas c’était bien toi », publié aux éditions Vérone en 2019, Georges Mirindi, un des gardes du corps de LD Kabila, donne la lumière sur ce qui s’était passé. Il livre un autre son de cloche, une version supplémentaire qui vient corriger la part de vérité de Mwenze Kongolo. Lisez attentivement ces extraits. Dans cet ouvrage, ayant loupé l’opportunité des enquêteurs, j’ai voulu tout simplement démontrer et prouver les mises en scène l’une après l’autre, d’abord en confrontant les versions initiales du GLM aux versions officielles médiatisées après le faux procès de Makala et plus tard la propagande médiatique par Mwenze Kongolo, présentant Rachid comme l’assassin de Mzee Kabila; au motif que Rachid vengeait l’assassinat de Masasu Nindaga. Puis, les célèbres contradictions d’Emile Mota qui, ayant nettoyé les lieux en ramassant les douilles et les ayant cachées chez lui, dit en différentes versions contradictoires avoir été présent lors de l’assassinat, ses contradictions avec la version d’Annie Kalumbu, et surtout le fait que si Chiribagula dit avoir déjà neutralisé Rachid et donné conseil. à Kapend de ne pas tuer Rachid pour la vérité; pourquoi le colonel Eddy Kapend l’avait-il achevé en hâte et vite caché son arme au lieu de suivre le sage conseil de Chiribabula pour permettre de connaître la vérité là-dessus? La vérité sur la mort de Mzee Kabila ne se trouve ailleurs que dans le régime qui a pris le pouvoir le 16 jan 2001. Une série de preuves en béton me permet de le confirmer, moi qui suis témoin des mises en scène que le nouveau régime a inventées et que vous lisez ici. Le 16 janvier 2001, comme nous avions 2 équipes à la sécurité rapprochée de Mzee, j’étais du groupe qui était de service le jour durant cette semaine. Le matin, j’étais arrivé au palais un peu plus tôt, comme nous étions avertis la veille de la réunion du Colonel Eddy Kapend Tous les officiers affectés à la sécurité du Président de la République étaient convoqués ce matin-là, pour la toute première fois depuis juillet 1998 quand le Général John Numbi avait amené et présenté Eddy Kapend à Mzee Kabila. Depuis son arrivé et sa prise de fonction comme aide de camp du chef de l’Etat, le Colonel Eddy Kapend n’avait jamais organisé une telle causerie, pas la moindre réunion avec le personnel de sécurité du Président de la République. Et cette réunion spéciale à cette date ne suscitait pas la moindre curiosité parmi nous, tellement Eddy Kapend, bien qu’il fut arrivé à côté du chef plus tard, était devenu non pas le fidèle des fidèles qu’il prétendait pour des raisons connues, mais l’homme le plus fort. Chacun des officiers présents était averti de ne plus oser penser à un autre chef qu’à lui seul, le colonel Kapend, qui, par cette parade du matin, demandait aux officiers de prêter allégeance à son autorité et de s’allier à lui seul, en exécutant ses ordres promptement. Après avoir dissous malignement la brigade du GSSP jadis commandé par le Colonel Jean Claude Kifwa fin 2000, la veille du 16 janvier, cependant, toute la garnison de la ville de Kinshasa avait été soumise à un désarmement stratégique. Les 2 hommes forts, Kapend-Joseph Kabila, agissaient sous couvert de ce qui était perçu comme une opération de routine, alors qu’en réalité le compte à rebours avait commencé, les étapes se succédant les unes après les autres vers la fin d’un roi et la naissance d’un autre. Ce 16 janvier à 9h. Mzee Kabila quittait son domicile pour la dernière fois au volant de sa jeep Mercedes noire, vers le bureau d’où il sortira mort. Nous nous hâtions derrière lui vers le bureau comme d’habitude pour lui ouvrir les portes et faire entrer les visiteurs. Laurent Désiré Kabila, en vrai rebelle toute sa vie, n’avait presque pas de protocole d’Etat, d’autant plus qu’il travaillait en dehors du Palais de la Nation. Il ne s’y rendait rarement que lors des réceptions avec ses pairs Présidents. Ce qui fait que nous servions à la fois comme son protocole et comme sa sécurité… […] Même Mwepu, qui était le directeur du Protocole, pouvait facilement faire tout un mois sans avoir rencontré le Président de la République. Le Président Laurent Désiré Kabila lui-même, ou via ses maîtresses Anny Kalumbu Lwengesa, ou Nelly Ngoy Twite, nous communiquait ses visiteurs et nous disait après combien de minutes nous devrions les faire sortir pour faire entrer les autres. […] Après quelques minutes dans son bureau le matin du 16 janvier, il se tint débout devant la porte; il me fit signe de venir auprès de lui, me disant de lui ramener ses lunettes et un petit carton de papiers mouchoirs laissés sur le siège arrière de sa jeep. C’était la dernière fois que j’ai vu et parlé au Président de la République. […] Ainsi, contrairement à la version qui dit que j’ai fait des aveux la veille et que je me serais évadé de la prison alors que je devais révéler et réaliser ma promesse, je n’ai jamais fait. des aveux de leur crime comme ils prétendent. J’ai plutôt été empêché de parler aux enquêteurs comme ils savaient que nous allions sûrement les démasquer, que nous ne pouvions pas louper l’occasion de dénoncer leurs mises en scène aux Angolais, Zimbabwéens et Namibiens. Il nous fut forcé de signer des papiers, et nombreux aveux de circonstances furent faits par nombreux parmi nous sous torture, notamment au GLM, par les déclarations lucratives des taupes glissées parmi nous et des récits truqués furent confectionnés avec de faux témoins. […] Une personne agressée ne peut jamais ne pas réagir. Lutter pour la vie est inné. Emile Mota doit nous dire la vérité. Une blessé réel doit au moins réagir, bouger à défaut de parler, une fois criblé des balles rien ne peut