Les dangers de la désinformation pour les jeunes Africains

Les dangers de la désinformation pour les jeunes Africains

SOCIETE. Alors que l’Europe durcit le ton envers les réseaux sociaux, concernant la propagation de fake-news, les dirigeants africains n’ont pas encore pris en compte ce phénomène. Le président du mouvement citoyen  et numérique dénommé La jeunesse Africaine pouvoir, N’Guessan M’Bahia, estime qu’il faut agir, et vite. De la pandémie de Covid-19 aux violences intercommunautaires en Côte d’Ivoire, fin 2020, en passant par le faux coup d’État au Congo-Brazzaville ces derniers jours… L’Afrique vit au rythme des fake-news. Une tendance qui s’inscrit dans un phénomène mondialisé. Sauf que sur le continent, la majorité des jeunes Africains se réfèrent à internet pour s’informer et que la culture du fact-checking n’est pas encore très présente. Plus qu’ailleurs, les fake-news ont un impact grave sur les événements : un faux rapport de gendarmerie, après la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire, avait attisé les tensions intercommunautaires. Dans les pays en développement, où WhatsApp règne en maître, les fausses informations circulent tel un virus, à une vitesse impressionnante. La jeunesse africaine ne croit plus en ses médias Une tendance qui doit beaucoup à un triste constat : si les jeunes Africains ne croient ni en leurs médias, ni en la voix officielle, c’est bien souvent parce qu’ils sont désabusés. Surtout, la désinformation s’est amplifiée et a changé la donne. Une étude sud-africaine, publiée en 2020 par le cabinet PSB Research, indique à point les jeunes Africains sont vulnérables aux fausses informations, même s’ils sont 4 sur 10 à trouver les réseaux sociaux « indignes de confiance ». Selon ce rapport, cette désinformation quasi quotidienne a pour conséquence de porter atteinte au droit à l’information de près de 90 % des jeunes du continent. Mais quelles solutions existent ? À vrai dire, l’Afrique manque de moyens pour les journalistes professionnels, qui n’ont que peu de latitude face à une presse dépendante des États qui la financent. Une exposition quotidienne aux fake-news Et les réseaux sociaux ne sont pas innocents : depuis juin, les médias américains ont vu leur trafic baisser, pour certains, de 70 %, à cause des algorithmes des réseaux sociaux, principalement X et Facebook, qui sont en perpétuelle évolution. Après avoir été des relais importants pour les médias, ces réseaux sociaux tentent aujourd’hui de devenir des vecteurs d’informations. Un choix qui interroge, au moment où l’Occident et l’ancien bloc soviétique se livrent une guerre de l’information sans relâche. Or, on l’a vu lors de la dernière présidentielle au Kenya, 9 habitants sur 10 de ce pays ont été confrontés aux fake-news, selon une étude de Portland Communications et Géopoll. Facebook a bien tenté de sensibiliser ses utilisateurs, cela s’est avéré inefficace. Manque d’engagement politique contre la désinformation Plusieurs initiatives ont été lancées : AfricaCheck par l’AFP, FactoScope par CFI et Nothing2Hide, et Africtivistes, par un pool de professionnels africains. Mais il convient aujourd’hui de combattre de façon plus vigoureuse la désinformation. Parce que l’Afrique est un terrain particulier. Sur le continent, les habitudes de consommation de WhatsApp, Telegram et Signal donnent une force incommensurable aux fake-news. Les portails de fact-checking, s’ils restent indispensables, n’ont que peu de force face à la propagation de la désinformation. Surtout, la recherche de la vérité est victime d’un manque de volonté politique. Là où, en Europe, les réseaux sociaux comme X ou Facebook doivent, depuis le mois d’août, montrer leurs engagements contre la désinformation, en Afrique, rien ne les oblige à lutter contre les fake-news. Si internet peut être un véritable outil de débat pour les jeunesses africaines, laisser cet espace en dehors de toute régulation peut participer à déstabiliser des démocraties aujourd’hui toujours en construction. N’Guessan M’Bahia, président de JAP (La jeunesse Africaine au pouvoir)

« Main cachée de la Russie »: Washington mal à l’aise face aux influenceurs panafricains

« Main cachée de la Russie »: Washington mal à l’aise face aux influenceurs panafricains

La diplomatie américaine a accusé les militants panafricains Kémi Séba et Nathalie Yamb de servir la « désinformation russe » en Afrique. Washington voit décidément l’ombre du Kremlin planer partout. Le département d’État américain vient ainsi d’accuser les deux militants Kémi Séba et Nathalie Yamb d’être à la solde du Kremlin, dans un communiqué. Washington semble avoir du mal à avaler le succès des deux militants, dont les chaînes YouTube ont recueilli plus de 28 millions de vues. Kémi Séba se voit ainsi qualifié de « colporteur de désinformation et de propagande russe », et Nathalie Yamb de « colporteuse très prolifique de désinformation ». Plus cocasse encore: Washington va jusqu’à se demander si Kémi Séba n’est pas un porte-parole du « projet néocolonial du Kremlin ». Osé, alors que le militant a fait de la lutte contre le néocolonialisme le cœur de son combat politique. Mais ce qui semble froisser le département d’État américain, c’est surtout le combat des deux militants contre l’influence occidentale sur le continent africain. Nathalie Yamb aurait ainsi invité la France à « retirer ses troupes et à cesser de piller le Mali et les ressources naturelles du Sahel », déplore le communiqué américain. Alors que Kémi Séba appellerait pour sa part « le Mali et les pays du Sahel à se libérer de l’influence de la France et de l’Occident, [en] présentant la Russie comme un pays partenaire ». Autant de discours qui ne passent pas côté américain. Et Washington de voir « la main cachée de la Russie » derrière les dénonciations du néocolonialisme chez les deux militants. La Chine y passe aussi, l’Ukraine sujet tabou Moscou n’est d’ailleurs pas le seul à passer à la moulinette américaine, puisque que le développement de partenariats avec Pékin, parfois évoqué par les deux influenceurs, est aussi pointé du doigt. Parler de politique étrangère africaine sans passer par la case « françafrique » ou « hégémonie américaine » ne semble guère être du goût de Washington. Quant au conflit ukrainien, Kémi Séba se voit reproché des vidéos « défendant les actions de la Russie et accusant l’Occident et l’Otan d’avoir détruit l’URSS, encerclé la Russie et armé les anciennes républiques soviétiques pour [la] menacer ». Cette thèse de l’expansion de l’Otan est pourtant des plus banales, et a été défendue par des personnalités aussi différentes qu’Éric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon, ou Emir Kusturica. Retrouvez cet article sur Sputniknews

« Désinformation et délation »: l’ambassadeur français en RCA perd son statut privilégié

« Désinformation et délation »: l’ambassadeur français en RCA perd son statut privilégié

Un nouveau signe de la dégradation des relations entre Paris et Bangui. Le Haut représentant de France en Centrafrique s’est vu annuler son statut diplomatique privilégié. La ministre centrafricaine des Affaires étrangères l’a accusé d’ »attitudes irrespectueuses » et de s’être adonné à « la désinformation et à la délation ». L’ambassadeur et Haut représentant de France en République centrafricaine (RCA) a perdu son statut de doyen du corps diplomatique dans cet État. En cause, la personnalité du diplomate français lui-même, Jean-Marc Grosgurin, selon la lettre de la ministre centrafricaine des Affaires étrangères qui fuité le 8 novembre. Adressant ce courriel à la chef de la diplomatie française Catherine Colonna, son homologue centrafricaine Sylvie Baïpo-Témon a accusé l’ambassadeur de France d’avoir fait preuve « d’attitudes irrespectueuses aux invitations du chef de l’État ». Le diplomate a en outre été critiqué pour s’être adonné à « la désinformation et à la délation ». La RCA a ainsi accusé la France de ne pas avoir fait preuve de « réciprocité » en matière diplomatique. Le statut particulier en question existe conformément à un accord entre Paris et Bangui conclu le jour de l’indépendance de la RCA, le 13 août 1960. Il a été attribué aux ambassadeurs de France. La RCA dit adieu aux derniers blindés français Fin octobre, les derniers blindés de l’armée française ont quitté la République centrafricaine, où ils ont été présents pendant près de 62 ans, le pays étant plongé dans la guerre civile depuis 2013. L’année dernière, Paris a dénoncé la présence des mercenaires russes du groupe privé Wagner sur le territoire centrafricain et les a accusés de se « substituer » à l’autorité de l’État en Centrafrique et d’accaparer sa capacité fiscale. Bangui a pour sa part pointé l’ »acharnement » de la partie française, ainsi que son « souhait d’infantiliser la République centrafricaine et ses autorités ». Retrouvez cet article sur Sputniknews

Sultana Khaya ou l’art de la désinformation au service commandé du polisario et de son mentor algérien

Sultana Khaya ou l’art de la désinformation au service commandé du polisario et de son mentor algérien

TRIBUNE. Depuis la ville du Sud marocain de Boujdour, la dénommée Sultana Sidi Brahim Khaya a lancé un message fallacieux à de nombreux organismes et instances onusiennes des Droits de l’Homme sur les soi-disant graves violations auxquelles sont exposées sa famille et elle de la part des autorités marocaines. Ces accusations mensongères, orchestrées depuis le Palais de la Mouradia à Alger par les Généraux algériens et le directoire du polisario, illustrées par des photos montages, une spécialité algérienne, ont pour unique objectif celui de ternir l’image internationale du Royaume du Maroc quant au respect des Droits de l’Homme sur l’ensemble de son territoire. Ces fausses allégations de la manipulatrice patentée Sultana Khaya ont été lues, le 22 mai 2021, par des polisariens en Espagne, au Royaume-Uni, en France, en Italie, au Canada et, bien entendu, depuis les camps de la mort des réfugiés Sahraouis marocains à Tindouf, en Algérie. Khayya est bien connue à Boujdour, au Sahara marocain, pour vivre de la générosité algérienne qui l’entretient à charge pour la polisarienne de fabriquer régulièrement de faux témoignages. Khayya, tout en s’attaquant au Maroc, ne rechigne pas à bénéficier des aides sociales de ce même pays. Belle leçon d’éthique chez cette soi-disant militante de quartier. Les chiens aboient, mais finalement, la caravane passe ! Farid Mnebhi.

Désinformation de l’APS et réponse de Washington au régime algérien

Désinformation de l’APS et réponse de Washington au régime algérien

TRIBUNE. Au moment où le régime algérien se met à trembloter à nouveau face au retour des manifestations hebdomadaires, raison pour laquelle la désinformation atteint des niveaux grotesques à l’agence algérienne de presse officielle, APS. Selon cette agence de presse algérienne, les manifestants seraient sortis pour chanter les louanges du régime en place en arborant l’emblème national, scandant des slogans glorifiant la mémoire des martyrs de la révolution nationale et appelant à la cohésion entre le peuple et son armée tel « Djeïch, chaâb, khawa khawa », tout en dénonçant les opportunistes de la politique et l’instrumentalisation de la religion et ce, après la fin de la 106ème manifestation du Hirak, donnant la mesure de son aveuglement. Quel gros mensonge ! En effet, il est certain que le siège de l’APS soit sous l’emprise d’hallucinogènes qui ne font voir à ces journaleux qu’un monde de béni Oui-Oui quoi qu’il se passe dans la rue. Il est acquis que les pseudo journalistes de cette officine vivent dans un monde parallèle, radicalement opposé à celui qui a vu défilerdes milliers, pour ne pas dire des millions, d’Algériens, le 26 février 2021. Mais le beau revers reçu par la partie hostile à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, à savoir les responsables et caporaux algériens,est venue de l’agence spatiale américaine, la réputée NASA, qui vient d’adopter la carte complète du Maroc, incluant son Sahara. En effet, sur son site Internet, l’agence spatiale américaine montre désormais la carte complète du Maroc, intégrant légitimement son Sahara, au milieu d’une cartographie interactive du monde. Ainsi donc, après l’Administration US, le Pentagone, la CIA et l’OTAN, c’est au tour de la NASA de confirmer l’évidence historique de la souveraineté du Royaume du Maroc sur ses Provinces sahariennes et ce, en en adoptant la carte complète du Maroc etqui continue d’être officiellement adoptée par les autorités américaines et les organismes internationaux. A signaler que dans un dernier rapport la CIA prédit un scénario apocalyptique en Algérie. En effet, selon les services secrets américains, un embrasement populaire généralisé en Algérie serait imminent. Une information sur ce tableau très sombre de l’Algérie que Washington aurait décidé de faire fuiter, le 24 février 2021, par « Agence Afrique ». Farid Mnebhi.