Congo/Transport fluvial : Vers une ligne Oyo-Brazzaville

Congo/Transport fluvial : Vers une ligne Oyo-Brazzaville

Le président directeur général (PDG) de la société Codexo Oyo Groupe, Amos Hadar, a annoncé l’ouverture, dans quelques mois, de la ligne fluviale reliant le port d’Oyo, dans le département de la Cuvette, à celui de Brazzaville. Cette annonce a été faite à la fin de l’audience auprès du ministre de l’Economie fluviale et des Voies navigables, Guy Georges Mbacka, le 18 janvier 2023 à Brazzaville.Amos Hadar a dit en substance que son groupe a fait élaborer un plan d’action immédiat qui changera un peu la donne du port d’Oyo par rapport aux activités qui s’y déroulent actuellement. Il a expliqué que son entreprise envisageait ouvrir, dans quelques mois, la ligne raccordant Brazzaville et Oyo ainsi que tous les villages situés à l’Ouest, notamment Leketi et autres. Selon lui, une fois ouverte, cette ligne sera permanente, fiable, permettant à tous les acteurs d’emprunter cette autoroute qui est le Congo et permettra, entre autres, de réduire les coûts de transport d’une manière significative. Mis en service le 10 août 2017, le port fluvial d’Oyo n’a toujours pas encore comblé les attentes placées en lui : fluidifier le transfert des productions en provenance du Nord du pays vers Brazzaville et, au-delà, l’océan Atlantique. Parmi les raisons évoquées, il y a des problèmes de navigation sur l’Alima qui n’est pas profonde que la société Codexo Oyo entend pallier à l’immédiat. Son PDG a annoncé avoir fait récemment venir au Congo des experts pour étudier le terrain. L’engin en charge du dragage serait en route dans des containers. Une fois arrivé, cet appareil travaillera, a-t-il souligné, en permanence dans le port d’Oyo à partir du mois de juin pour s’assurer que l’Alima est ouvert pendant toute l’année. Il a dit mettre en place des outils de dragage, l’Alima sera ouvert et l’axe Brazzaville-Oyo le sera aussi toute l’année. Il a également promis trouver des meilleures solutions sans gêner personne, au contraire et que ce sont des choses programmées, finalisées et qui vont être mises en marche très prochainement. Nous avons des bateaux et pensons que cette ligne va être inaugurée dans les trois ou quatre prochains mois. Le Président Directeur Général a en outre indiqué que sa société est présente au Congo depuis quelques années avec un investissement de plus de dix milliards FCFA pour la construction d’une scierie à Makoua dont la date de mise en service sera connue sous peu. En service depuis le 10 août 2017, le port fluvial d’Oyo n’a toujours pas encore fluidifié le transfert des productions en provenance du Nord du pays vers Brazzaville et, au-delà, l’océan Atlantique.   Amos Hadar a, par ailleurs, indiqué que sa société qui est présente au Congo depuis quelques années a investi plus de dix milliards FCFA pour la construction d’une scierie à Makoua dont la date de mise en service sera connue sous peu. Pour lui, il s’agit de dupliquer l’impact de Makoua à Oyo et dans d’autres localités. Florent Sogni Zaou

Congo/Culture : Rechy Edzoualiko Ngassaï du département de la Cuvette entre dans l’histoire de la danse Mopacho

Congo/Culture : Rechy Edzoualiko Ngassaï du département de la Cuvette entre dans l’histoire de la danse Mopacho

Le candidat du département de la Cuvette, Rechy Edzoualiko Ngassaï, a remporté la meilleure place de la première édition du concours Mopacho Challenge National, ayant mis en vedette la danse Mopacho, le 7 janvier 2023 à Brazzaville. Il a reçu un chèque de 500 000 FCFA et un ajout de 300 000 FCFA des membres du gouvernement, d’où un total à 800 000 FCFA. Wizy Okemba et Lurda Mienanzambi ont collecté chacun une enveloppe de 300 000 FCFA renforcée par 300 000 FCFA d’où l’encaisse de 600 000 FCFA et 200 000 et 300 000 FCFA donnant la somme de 500 000 FCFA. Les différents candidats ont encaissé la somme de 100 000 F CFA. Ce candidat a pris la tête devant Wizy Okemba de Brazzaville et Lurda Mienanzambi de Pointe-Noire. Cette finale a opposé douze candidats des douze départements du Congo, sélectionnés lors de la demi-finale du 3 janvier 2023 sur toute l’étendue du territoire national. Ce concours a eu pour but, selon le ministère de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, de renforcer l’unité nationale et le vivre-ensemble. Le ministre de ce département, Lydie Pongault, a été assistée de ses collègues Irène Marie-Cécile Mboukou Kimbatsa des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, de Juste Désiré Mondelé, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local et de Léon Alfred Opimbat, Premier vice-président de l’Assemblée nationale, de l’ambassadeur de l’Union européenne et des députés. Les candidats ont démontré le Mopacho devant un public enthousiasmé venu nombreux. Une finale chaleureuse de par le public lui-même et par les artistes qui ont animé cette compétition nationale et surtout le passage de l’artiste musicien Tidiane Mario alias Pagaille. L’ambiance était au rendez-vous. Les candidats ont tous été à la hauteur de la taille de l’événement et le candidat de la Cuvette, Edzoualiko Ngassaï alias Ateka Molimo na danse, a été désigné par la liesse du public qui a reconnu son talent avant le jury. Il a dédié ce succès à son père. Florent Sogni Zaou

Politique : Le nouveau Préfet du département de la Cuvette installé

Politique : Le nouveau Préfet du département de la Cuvette installé

Le nouveau Préfet du département de la Cuvette, M. Jean-Pierre Heyko Lekoba, a été récemment intronisé à Owando dans le département de la Cuvette. Ancien préfet du département du Niari pendant six ans, M. Heyko Lekoba espère avoir rempli sa mission dans le département du Niari. Il a réitéré le même engagement devant l’assemblée de la cuvette qui le recevait à l’occasion de cette intronisation. «Le moment de vérité n’est-il pas venu, celui d’une discussion responsable sur les conformités qui régulent la vie politique dans notre pays, qui permettrait, enfin, de découvrir le lien qui « objectivise » la complexité des rapports qui existent entre les différentes réalités socio-politiques juxtaposées qui la compose ? C’est aux congolais, les bénéficiaires de toutes les réalisations économiques des quinze dernières années de calme et de paix, de trancher», a déclaré le préfet. Il a souligné en substance que c’est surtout aux cadres de ce pays d’argumenter pour s’assurer que les logiques qui construisent les enjeux de pouvoir n’appellent pas, comme le souhaite le Président de la République, une halte bilancielle pour une vérification de leur congruence avec l’âge culturel du Congo. Me suis-je égaré ? «Ce que j’essaye d’exprimer Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs, c’est le sentiment des cadres dit politiques qui, comme moi, se retrouvant en responsabilité pendant que la société s’interroge, continuent à bénéficier de la confiance du Président de la République, alors que toute remise en cause de la pensée unique dans leurs organisations politiques respectives est blâmée ». M Heyko Lekoba a ensuite indiqué que le Congo, était au croisement de son histoire et que son devenir s’ouvrait sur tous les possibles, qui toutes, appellent une mutualisation des différences, pour un seul possible, celui, discursif d’une société refondée sur le long chemin d’avenir, qui seul, féconde son futur. «Tel est à mon sens, la seule approche possible, délibérative de cette quête de notre destin commun, en débat actuellement dans notre pays », a-t-il martelé. Nous vivons en effet des temps accélérés, où le mouvement est devenu le paradigme de toute activité humaine, où l’agir politique dépend désormais, grandement, de la réactivité des élites, pour la simple raison, que toute société condense et formule selon les époques et ses spécificités propres, l’ensemble des contradictions qui la traversent. Citant le sociologue français Georges Balandier, le préfet Heyko Leykoba a dit que la pensée de ce temps, située en ce temps, conduit inévitablement à penser le mouvement et est condamné à s’inscrire dans ce mouvement continu, stratifié et générationnel, qui déconstruit les vérités d’hier et avance avec les atouts de sa culture, se construit en se différenciant, en réponse aux désordres qui déstructurent actuellement de nombreux Etats dans le monde. Car à l’observation, pendant ce temps, l’Afrique, elle, se disloque devant des exigences politiques discutables, faites de luttes particulières, neutralisantes et éclatées, lesquelles ne servent pas toujours la cause de ses peuples. Chaque possible est une porte ouverte Le préfet pense qu’à tous les croisements de l’histoire des peuples, chaque possible est une porte ouverte sur leur imaginaire, ajoutant qu’à ce croisement des possibles du Congo, carrefour de l’histoire en devenir, la mobilisation différenciée de tous est souhaitée pour, complémentairement, négocier le meilleur pour demain, dans la diversité des sensibilités, faire naître la nouvelle histoire sur les cendres des divisions et des dogmes. «Autrement dit, a-t-il indiqué, exprimer sa différence ne devrait pas se donner à comprendre comme une marginalité ; signifier sa divergence ne devrait pas se donner à lire comme la négation d’une espérance portée par tous », a exprimé le nouveau préfet de la Cuvette qui s’est déclaré satisfait que, dans les mêmes lieux de cette agitation sociale, des veilleurs des destins comme je les nomme, s’activent à décloisonner les murs de l’intrigue, soufflent aux oreilles des décideurs le Président de la République en premier, les vérités d’un monde où la critique est devenue un mode de vie, la seule manière de gérer les différences ; mieux, de désagréger les divergences. Il a estimé que cette réalité chamboule l’ordinaire politique auquel les congolais sont habitués. «Elle commande une autre vision de notre avenir, sollicite une autre forme de l’organisation de notre société qui dépasse les enjeux démocratiques classiques ; le cœur du débat actuel». Pour lui, les bonnes réponses n’adviendront qu’à la condition que les veilleurs de destin dont il a parlé, se mobilisent contre des barricades politiques classiques qui ressurgissent, décuplés dans ces temps de tous les possibles. Une prise de conscience qui donnera enfin, à tous les Congolais, les moyens d’aller à la rencontre du Congo, de marcher dans les sillons des porteurs de charge de leur unité, dans le sens de l’histoire, en direction des possibles de leur vivre ensemble.