Superbes «Ballades» entre musique et théâtre à Casablanca

Avec Cesare Capitani, Stephane Resche et Stefano Pepemauro Les Casablancais passionnés de culture, d’art, de musique et de théâtre ont récemment retrouvé l’ambiance joyeuse du Théâtre Italia, à l’occasion de la présentation du spectacle de musique et de théâtre intitulé «Ballades ». En effet, après près de deux mois de pause, ce joyau du théâtre du consulat général d’Italie a ouvert ses portes au trio franco-italien Cesare Capitani (acteur), Stephane Resche et Stefano Pepemauro (musiciens) qui inaugurait à cette occasion la nouvelle saison culturelle de l’association culturelle italienne Dante Alighieri de Casablanca. Fidèle à ce genre d’événements, le public casablancais, accompagné de ses habituels invités, venant parfois de très loin, a savouré un magnifique moment de détente, mêlant subtilement humour, musique, rire et même histoire. Ce soir-là, les trois musiciens-acteurs ont offert un splendide voyage du Nord au Sud de l’Italie et également en France, notamment à Paris, à travers la culture, l’art et les traditions italiennes et françaises. Racontées avec un certain talent, les pérégrinations de trois hommes entre la France et l’Italie ont emporté le public à travers le temps et l’histoire lui gratifiant «de rires avec les clichés des Italiens sur les Français et des Français sur les Italiens pour les désavouer et nous divertir», comme l’avait annoncé un peu plus tôt la présidente de la Dante Alighieri de Casablanca, Mme Marina Sganga Menjour. Dans un parcours entre culture, art et tradition – sans oublier les traditions culinaires-, le spectacle entremêlait l’italien et le français, la prose et la poésie, les paroles et la musique, des scènes de théâtre et des anecdotes personnelles. «Nous sommes très heureux d’avoir joué dans une salle aussi remplie. Cela nous touche d’autant plus que nous n’habitons pas ici. C’était une belle découverte et un immense plaisir de se produire dans cette ambiance, face à un public si réactif », a confié satisfait Cesare Capitani qui réside en France depuis plusieurs années et y mène une brillante carrière d’acteur. «C’était vraiment formidable de jouer dans un consulat, au sein d’une institution culturelle à l’étranger. Ce n’est pas toujours simple en raison des questions linguistiques, des invitations, voire des protocoles, qui peuvent parfois rigidifier la représentation. Mais ce soir, c’était fantastique, et nous remercions chaleureusement le public d’être venu si nombreux. Cela fait toujours plaisir, car c’est pour lui que nous jouons», a pour sa part déclaré Stéphane Resche. Quant à Stefano Pepemauro, il rappelle que parfois, quand on rit, quelque chose en nous se déclenche. Peut-être que certains messages vont émerger, s’il y en a. Et s’il n’y en a pas, nous laissons la liberté au public d’en percevoir ou d’en créer. Cela dit, il y a tout de même une direction globale dans le spectacle», a-t-il conclu. A noter que ce soir-là, le nouveau consul général de Casablanca a pris la parole avant le début du spectacle déclarant : «Le théâtre nous permet d’être ensemble et surtout de voyager ensemble». Le diplomate italien a ensuite salué « l’énergie particulière » des Casablancais, le dynamisme de la communauté italienne et le travail de la Dante qui « représente un morceau de l’Italie ». Alain Bouithy
Concert lyrique à Casablanca en hommage à Puccini

Elena Rossi, Alessandro Fantoni et Matteo Cavicchini offrent une magnifique soirée aux mélomanes Pour sa dernière activité culturelle de l’année 2024, le Théâtre Italia à Casablanca a récemment accueilli un concert lyrique en hommage à l’un des plus grands compositeurs d’opéra de tous les temps : Giacomo Puccini. Une soirée magistralement interprétée par un trio de musiciens aguerris : Elena Rossi (soprano), Alessandro Fantoni (ténor) et Matteo Cavicchini (piano). Alors qu’un temps doux, empreint d’un léger vent frais, régnait à l’extérieur, le public, installé dans la salle, attendait patiemment de célébrer cette ultime soirée d’une année très riche en événements culturels qui aura offert de nombreuses merveilles musicales. Ce soir-là, les artistes étaient particulièrement attendus par les mélomanes casablancais et leurs invités prestigieux, parfois venus de loin, voire d’autres villes du Royaume. Inscrite dans le cadre des festivités de Noël et de fin d’année 2024, et marquant le centenaire de la disparition de Giacomo Puccini, cette soirée a été organisée par le consulat général d’Italie et la Dante Alighieri de Casablanca. L’événement invitait le public et les amateurs de musique lyrique à écouter des airs et duos célèbres tirés des opéras emblématiques de Puccini, interprétés par Elena Rossi et Alessandro Fantoni, accompagnés au piano par le maestro Matteo Cavicchini. Dans une ambiance sereine et conviviale, souvent ponctuée par de chaleureux applaudissements, les trois artistes ont transporté le public dans l’univers envoûtant de la musique lyrique, exécutant avec brio un programme à la hauteur du génie de Puccini. « Ses œuvres les plus célèbres font partie du répertoire des plus grands théâtres du monde, comme La Bohème, Tosca, Madame Butterfly et Turandot – cette dernière n’ayant pas été achevée en raison de la mort du compositeur», a rappelé en début de soirée Mme Marina Sganga Menjour, présidente de l’Association culturelle italienne. Le concert, qui clôturait une année exceptionnelle, a tenu toutes ses promesses. Les commentaires élogieux fusaient dans la salle : «C’était magnifique», «Bravo», pouvait-on entendre ici et là, tandis que les artistes, visiblement émus, rangeaient leur matériel. Des mots d’encouragement qui ont également touché Carlo Pesta, président et directeur artistique du Ballet de Milan, présent pour l’occasion : «Je suis très satisfait du résultat, surtout d’avoir trouvé une solution pour présenter un spectacle d’opéra dans un lieu plus intime tout en offrant une expérience riche et complète. J’ai également trouvé admirable la collaboration entre la Dante Alighieri et le consulat général.» Pesta a également exprimé son espoir de revenir bientôt : « Le public marocain peut absolument s’attendre à une nouvelle production. Nous travaillons au Maroc depuis longtemps et j’espère revenir très vite à Casablanca. » A noter que Mme Marina Sganga Menjour a, dans son mot d’introduction, rappelé l’importance de l’héritage de Puccini : «Les premières compositions de Giacomo Puccini s’inscrivaient dans la tradition de l’opéra italien de la fin du XIXe siècle. Par la suite, il a développé un style personnel, intégrant des thèmes issus du réalisme musical, un goût pour l’exotisme et l’utilisation du leitmotiv. » Elena Rossi, soprano internationale de renom, a débuté très jeune dans des rôles d’opéra majeurs avant d’interpréter des premiers rôles dans les opéras les plus importants des compositeurs italiens, notamment Puccini. Quant au ténor Alessandro Fantoni, il a également incarné des rôles principaux dans des théâtres italiens prestigieux. Le maestro Matteo Cavicchini, lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux, a pour sa part ébloui le public avec des airs de Puccini interprétés en solo au piano. La soirée s’est conclue par un moment de convivialité dans la grande cour adjacente à la salle de concert, où le public a pu échanger des vœux de fin d’année autour de délicieuses spécialités italiennes. Alain Bouithy
Rencontre à Casablanca avec l’auteure et traductrice Patrizia d’Antonio

Echange autour de l’ouvrage « Ogni Altro sono io – Alberto Manzi : maestro e scrittore umanista » Le Théâtre Italia de Casablanca a servi récemment de cadre à une rencontre avec l’auteure et traductrice Patrizia d’Antonio autour de son livre intitulé «Ogni Altro sono io» – Alberto Manzi : maestro e scrittore umanista (Tous les autres, c’est moi : Alberto Manzi, professeur et écrivain humaniste). Cette rencontre, riche en enseignements, a eu lieu devant un public jeune dont de nombreux lycéens, à l’occasion de la Semaine de la langue italienne dont le thème cette année est « L’italien et le livre : Le monde entre les lignes ». Alberto Manzi, écrivain humaniste et auteur de plusieurs ouvrages, fut un grand formateur et pédagogue ayant contribué à la lutte contre l’analphabétisme dans l’Italie des années 60, a déclaré l’écrivaine et professeure d’italien devant une salle attentive. Grâce à ses capacités pédagogiques et l’émission télévisée «Non è mai troppo tardi» (il n’est jamais trop tard), qu’il a animée durant près de 10 ans sur la chaîne de télévision RAI, cet humaniste a réussi à alphabétiser des millions d’Italiens, a-t-elle expliqué lors de cette rencontre organisée par le Consulat général d’Italie et la Dante Alighieri de Casablanca. Cette rencontre a permis au jeune public de découvrir un pan de la vie et de l’œuvre de ce grand pédagogue italien au parcours très inspirant, qui s’est illustré dans la lutte contre l’illettrisme permettant ainsi l’alphabétisation du peuple italien à une époque où chaque village, chaque région parlait un dialecte. Selon l’écrivaine, détentrice d’un doctorat européen en langue et civilisation italiennes et qui a connu personnellement Alberto Manzi, ce dernier fut appelé « le Maestro des Italiens». Grâce aux cours révolutionnaires qu’il dispensait, ce pédagogue a changé la vie de nombreux Italiens, ce qui lui a valu de recevoir le prix UNESCO. Il a également formé plusieurs autres personnes dans d’autres pays, notamment en Argentine. Il est à noter que cette rencontre a été marquée par des échanges riches et passionnants avec le public, témoignant de la curiosité des lycéens présents ce soir-là qui ont manifesté leur soif d’apprendre plus sur ce pédagogue. Modérée par Salvatore Pugliese, elle a été enrichie par un accompagnement musical de Francesco Pagnini, qui a apporté une ambiance chaleureuse à l’événement. «Cette rencontre est très intéressante, elle nous a permis d’évoquer un grand auteur de l’époque. J’ai constaté que beaucoup de questions sur des sujets d’actualité ont été abordées lors des échanges avec le public, comme l’enseignement actuel et l’aide apportée par ce pédagogue aux personnes dyslexiques. Quant au livre, je dirais que c’est une œuvre très intéressante », a confié le jeune lycéen Ghali Farhane. Pour Inas, lycéenne, « cette conférence m’a donné une impression très créative, car l’auteure a mis beaucoup d’effort dans l’écriture de ce livre, qui a visiblement nécessité une grande attention. C’était intéressant, et les réflexions sont profondes. Je l’ai ressenti à travers ses paroles, et on voit bien que ce travail est le fruit d’une passion très forte». Pour d’autres lycéens, « c’était vraiment très intéressant et le fait d’interagir avec le public était super ». Qu’est-ce que les jeunes pourraient retenir de cette soirée? A cette question, Patrizia d’Antonio répond : « J’aimerais qu’ils retiennent Alberto Manzi comme un exemple, un homme qui s’est engagé dans sa vie et a eu le courage de défier, parfois, les institutions. Il a été perçu par certaines d’entre elles comme un révolté et a même été renvoyé ». L’auteure, qui vit et enseigne à Casablanca, rappelle qu’« il a été un exemple d’engagement, agissant d’une façon cohérente avec ses valeurs, que ce soit dans la vie professionnelle ou ses choix de carrière. Chaque été, il partait comme bénévole en Amérique latine, risquant sa vie, emprisonné et même torturé pour être aux côtés de personnes à l’autre bout du monde. C’est un exemple dont les jeunes peuvent s’inspirer, pour comprendre qu’eux aussi sont importants». Certes, « tout le monde ne peut pas faire exactement la même chose, mais ils peuvent y réfléchir. D’ailleurs, certaines questions posées lors de cette soirée montrent qu’ils ont été sensibles à ces idées », a-t-elle conclu. Alain Bouithy
Paolo Nespoli : Observer la Terre depuis l’espace est un spectacle incroyable

Paolo Nespoli a participé à trois missions spatiales en octobre 2007, décembre 2010 et juillet 2017, cumulant ainsi 313 jours passés dans l’espace. L’ex-astronaute de l’ESA (Agence spatiale européenne) a récemment animé une conférence intitulée « Farsi Spazio » au Théâtre Italia, organisée par l’association culturelle Dante Alighieri de Casablanca en collaboration avec le consulat général d’Italie à Casablanca. Dans cet entretien, il nous livre ses impressions. PAGESAFRIK.COM/LIBE: Vous avez déclaré, durant les premiers jours sur la station spatiale, que la Terre vous manquait. Aujourd’hui, diriez-vous que l’espace vous manque ? Paolo Nespoli : C’est un débat quelque peu psychologique et philosophique, car en tant qu’êtres humains, il est difficile d’affirmer que nous sommes dans un endroit et que nous sommes pleinement heureux d’y être. C’est un peu le fond du débat. Autrement dit, vous êtes satisfait, mais il vous manque toujours quelque chose. Et cela fait partie de la philosophie humaine. Il y a un proverbe qui dit que l’herbe est toujours plus verte de l’autre côté. C’est un peu ça. Donc, paradoxalement, si vous êtes dans l’espace, la Terre vous manque, mais si vous êtes sur Terre, l’espace vous manque. Et c’est vrai, quand j’étais dans l’espace à un moment donné, surtout au début, j’avais l’impression que la Terre me manquait. J’ai donc cherché des choses spéciales que je ne pouvais faire que dans l’espace. Par exemple, regarder la Terre, ce qui est vraiment un spectacle incroyable. À mon retour, notamment durant les premiers jours, l’espace me manquait : cette liberté physique d’évoluer dans l’espace et de se déplacer en trois dimensions malgré le poids et l’attraction terrestre. Donc, j’étais un peu nostalgique de l’espace. Mais quand j’ai ressenti cette nostalgie, j’ai réalisé qu’il valait peut-être mieux me concentrer sur le fait que j’avais réussi à devenir astronaute, que j’avais été dans l’espace, que j’avais volé en navette, que j’avais volé à bord de Soyouz, que j’avais passé 300 jours là-haut, et que je ne pouvais donc pas demander mieux que ça. Et j’aurais dû être heureux comme ça.Alors, j’ai essayé de faire quelque chose qu’on oublie parfois de faire : Plutôt que de se concentrer sur ce qui nous manque, il est préférable de penser à ce que nous avons déjà eu et d’en être satisfaits. Votre parcours est tout à fait unique. Dès le plus jeune âge, vous avez eu cette obsession de devenir astronaute. Bien que vous ayez été recalé à deux reprises, vous avez continué à y croire. D’où tirez-vous cette détermination ? Je ne saurais dire d’où elle émane. C’est peut-être un trait de caractère. Ma mère avait l’habitude de dire que j’étais très têtu. Avec le temps, j’ai réalisé que cette obstination pouvait être bénéfique pour atteindre mes objectifs; en me fournissant l’élan nécessaire pour surmonter des obstacles qui auraient autrement semblé insurmontables, bien que parfois elle puisse être excessive.Savoir discerner entre le moment où cela devient trop et celui où cela peut être utile est ce qui distingue l’intelligence humaine. Mais cette distinction n’est pas toujours évidente. Si vous n’aviez pas réalisé ce rêve, comment pensez-vous que votre vie aurait été ? J’ai envisagé une carrière en ingénierie non pas parce que c’était une exigence pour devenir astronaute, mais parce que j’avais une réelle passion pour ce domaine. Ainsi, j’ai étudié l’ingénierie pendant 10 ans, sachant qu’il était beaucoup plus probable que je devienne ingénieur plutôt qu’astronaute. Si j’ai finalement réalisé mon rêve d’être astronaute, c’était un bonus. J’ai toujours eu un amour pour l’ingénierie et je savais que c’était une voie qui me correspondait, même indépendamment de mes aspirations spatiales. A quel moment avez-vous senti que votre rêve allait cette fois-ci se réaliser ? Quel était le signe distinctif ? Car vous avez rencontré de nombreuses difficultés? Je vais vous raconter une anecdote : lors de la deuxième sélection, les examinateurs m’ont posé une question technique complexe sur le fonctionnement des satellites en laisse à laquelle j’ai répondu. Mais je n’étais pas satisfait de ma réponse. Alors, quand j’ai vu le résultat de la sélection, je me suis dit que c’était peut-être pour cette raison que je n’avais finalement pas été retenu. C’est ainsi que, lors de la troisième sélection, j’ai étudié cette question technique sur les satellites en orbite dans tous les détails. J’étais prêt à répondre en me disant que si on me la posait à nouveau, cette fois-ci j’allais « cartonner ». Lorsque je me suis présenté à la troisième sélection, il y avait une dizaine d’examinateurs. C’était assez impressionnant et angoissant, car c’étaient tous des professeurs très spécialisés chacun dans son domaine. Peut-être pour me rassurer, l’un de ces professeurs m’a demandé quel était mon hobby. J’ai répondu en disant que j’aime la photographie et là j’ai peut-être touché une corde sensible puisqu’on a commencé à parler de photographie. Puis, à un moment donné, j’ai regardé l’horloge, 40 minutes s’étaient écoulées. Alors que la sélection dure normalement 45 minutes, je me suis arrêté et j’ai demandé : quand parlons-nous d’espace ? L’un des professeurs m’a dit : « Ça va, l’entretien est terminé ». Et je suis sorti en me disant, « j’ai bien étudié cette question des satellites, je la connaissais parfaitement, mais on n’a parlé que de photos ! ». Ce n’était pas une sensation géniale… Cela dit, quelques semaines plus tard, j’ai reçu un télégramme m’informant que j’étais sélectionné. Et quelques mois plus tard, j’ai rencontré un des professeurs qui étaient là, alors je lui ai demandé : « Ce n’est pas pour me plaindre, mais pourquoi m’avez-vous choisi ? » Il m’a dit : « Tout le monde était sûr que vous connaissiez très bien les sujets techniques mais dans cette question de photographie, nous avons un plus qui pouvait apporter des émotions, nous l’avons vu en vous et c’est pour ça qu’on vous a sélectionné ». Justement vous avez pris plusieurs photos lors de votre séjour à bord de la station spatiale… La photographie a toujours été une de mes passions depuis mon enfance. Ce n’était donc pas quelque chose de nouveau. Malgré les
Maroc: Le concert « Les fabuleux 7 : hommage à l’Italie » reçoit un bel accueil des Casablancais

MUSIQUE. Sept jeunes musiciens issus des plus prestigieuses académies italiennes ont posé leurs valises à Casablanca, à l’occasion d’un concert de musique donné récemment au Théâtre Italia (Consulat général d’Italie). Le quartet Goldberg, composé de Jingzhi Zhang (violon), Giacomo Lucato (violon), Matilde Simionato (alto) et Martino Simionato (violoncelle) et les musiciens Monica Zhang (piano), Sofia Manvati (violon) et Lara Biancalana (violoncelle) ont offert un magnifique spectacle devant un public casablancais cosmopolite et admiratif. Intitulé « Les fabuleux 7 : hommage à l’Italie », ce concert de musique était organisé par le Consulat général d’Italie et la Dante Alighieri de Casablanca qui ont choisi ce soir-là de braquer les projecteurs sur des musiciens pétris de talents dans une salle comble et entièrement conquise. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les mélomanes venus parfois de très loin n’ont eu d’yeux et d’oreilles ce soir-là que pour ces sept jeunes et talentueux musiciens dont la prestation a reçu un accueil des plus chaleureux. Un public ouvert à la musique et qui aura suivi avec beaucoup d’attention des musiciens magnant subtilement leurs instruments avec une attention toute particulière, témoignant de l’affection pour leur profession. Faut-il rappeler que le Quartet Goldberg a été récompensé récemment en Italie du Prix du meilleur quartet de l’année ». Agé seulement de 16 ans, la jeune pianiste Monica Zhang a remporté de nombreux concours et joué pour le président de la république d’Italie, Sergio Matterella. Elle a en outre récemment remporté la section musique instrumentale du programme Prodiges sur RAI1. La violoniste Sofia Manvati et la violoncelliste Lara Biancalana ont pour leur part également remporté de nombreux concours internationaux. Bien qu’encore jeunes, ces deux musiciennes revendiquent déjà une intense carrière internationale. Vainqueurs de plusieurs concours nationaux et internationaux, les jeunes musiciens ont interprété subtilement au cours de cette soirée un programme couvrant plus de trois siècles d’histoire de la musique italienne du Baroque au XX siècle dans une ambiance paisible et inspirante. Pour la petite histoire, ces jeunes ont été choisis par la Fondation « La Sociéta dei Concerti » de Milan pour devenir « Les artistes en Résidence » de la saison 2022-2023, comme l’a déclaré plus tôt Mme Marina Sganga Menjour, présidente de l’association culturelle italienne Dante Alighieri de Casablanca, dans une courte présentation du spectacle. Considérée comme la première grande association de concerts à se consacrer exclusivement aux jeunes, depuis 2018, La Sociéta dei Concerti est connu pour avoir « mis en place le programme des artistes en Residenza », a-t-elle rappelé à propos de cette Fondation. Ce programme, structuré et organisé, permet chaque année à un groupe de jeunes et talentueux musiciens de moins de 30 ans d’exprimer leur qualité dans le cadre d’une saison de concert stable », a expliqué la présidente de l’association culturelle italienne avant d’inviter les musiciens à rejoindre la scène pour un spectacle de plus de plus d’1h30. A la joie des organisateurs, les mélomanes curieux et fidèles des lieux ont eu l’honneur de recevoir ce soir-là les sept jeunes musiciens sélectionnés – pour la saison 2022-2023 – dans le cadre de ce programme qui « vise à faciliter le dialogue entre musiciens, l’échange d’expériences avec d’autres artistes, contribué à leur épanouissement humain, personnel et musical », comme cela a été rappelé. Alain Bouithy
Casablanca. Bel Canto Ensemble ouvre son concert par un hommage aux Lions de l’Atlas

MUSIQUE. Actualité sportive mondiale oblige, Bel Canto Ensemble a décidé d’ouvrir son concert, dimanche 11 décembre, au Théâtre du consulat général d’Italie de Casablanca, par un vibrant hommage aux Lions de l’Atlas dont les exploits au Mondial 2022 ont séduit aussi bien les musiciens du groupe que la communauté italienne au Maroc très présente ce soir-là. Le Groupe de Chambre italien a ainsi exceptionnellement consacré ses premières notes à l’interprétation de l’hymne national marocain, en témoignage de son soutien à la sélection marocaine, après sa qualification en demi-finale au Qatar, et de son amour pour le Maroc dont il foulait une nouvelle fois le sol. Un bel hommage rendu, à cette même occasion, au peuple marocain en général qui lui a toujours réservé un bel accueil, à chacune de ses prestations. A la demande de Bel Canto Ensemble, « le concert de ce soir va s’ouvrir par l’hymne national marocain. Le groupe a ainsi souhaité partager la joie des Marocains suite à la victoire de ce week-end de l’équipe nationale au Mondial », avait un peu plus tôt pris le soin d’annoncer Marina Sganga Menjour, présidente de l’Association culturelle Danté Alighieri de Casablanca, sous les applaudissements nourris d’un public cosmopolite venu nombreux ce soir-là. Un joli clin d’œil aux Lions de l’Atlas qui, rappelons-le, affrontent ce mercredi les poulains de Didier Deschamps. Précisons que l’ensemble a interprété par la suite l’hymne national italien également très applaudi ce soir-là. « Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir reprendre aujourd’hui une de nos vieilles habitudes qui nous a manqué durant ces deux dernières années de pandémie et qui est le Concert de Noël », avait déclaré la plus Marocaine des Italiens avant de céder la scène aux artistes pour un magnifique spectacle d’environ 1h20. Comme l’avait également annoncé la présidente de l’Association culturelle italienne, le programme de ce soir-là comprenait des morceaux instrumentaux de célèbres compositeurs italiens du XIXème siècle et des extraits de leurs opéras les plus fameux tels que « La Traviata » de Giuseppe Verdi, « L’elisir d’amore » de Gaetano Donizetti, « la Cenerentola » de Gioacchino Rossini ». Et c’est justement par des morceaux instrumentaux que le groupe Bel Canto annonça la couleur de cette soirée, avant d’enchaîner avec une prestation très élevée de Rosaria Buscemi et Michele Bruno. Des sonorités et des compositions magnifiquement interprétées dans une salle comble et devant un public habitué aux prestations du groupe italien qui jouait devant un public conquis d’avance. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les ovations ont maintes fois bouclé les prestations de deux musiciens qui, individuellement et en duo, ont égayé les mélomanes par une prestance et des voix d’une grande beauté. Composé de Rosaria Buscemi (soprano), Michele Bruno (basse), Ivan Nardelli (clarinette), Massimo Celiberto (cor) et d’Alessandro Vuono (piano), Bel Canto Ensemble est considéré comme l’un des groupes de Chambres italien les plus actifs sur la scène internationale. Il faut dire que l’ensemble italien a soigneusement su construire sa réputation au fil des ans et des spectacles. Depuis une décennie, il n’a cessé de récolter de grands succès poursuivant avec une certaine détermination et un dévouement sans pareil « son projet de promotion de la culture musicale italienne dans le monde et notamment des opéras, un genre qui est né et s’est développé en Italie», a rappelé la présidente de l’Association culturelle italienne. Il est à préciser que cette soirée, organisée par le consulat général d’Italie à Casablanca et le Centre culturel Danté Alighieri de Casablanca, a été marquée par la présence de nombreux invités dont le consul général de France à Casablanca. Soulignons enfin que la soirée s’est achevée par des chants de Noël interprétés dans leur version italienne, l’occasion pour Mme Marina Sganga Menjour de souhaiter « une bonne année 2023, pleine de joie, de bien-être et surtout de santé » au public visiblement très ravi d’avoir pris part à ce grand gala lyrique. Alain Bouithy
L’Orchestre de Piazza Vittorio électrise le public casablancais

CONCERT. Le très célèbre Orchestre de Piazza Vittorio était à Casablanca pour un concert très attendu des mélomanes et de nombreux curieux, à l’invitation du Centre culturel italien « Dante Alighieri » de Casablanca – qui inaugurait sa nouvelle saison culturelle – et du consulat général d’Italie à Casablanca. Reporté à maintes reprises en raison de la crise sanitaire du Covid-19, le concert a récemment eu lieu, au grand bonheur du public venu nombreux pour voir l’ensemble multiethnique italien qui s’est produit dans la cour du consulat général où plus de 450 personnes passionnées de musique et des rythmes envoûtants l’attendaient avec impatience. Le moins que l’on puisse dire, c’est que leur patience n’aura pas été vaine vu l’ambiance qui a prévalu durant ce concert très relevé où sonorités et mélodies rivalisaient avec les ovations d’un public très enthousiaste que les musiciens ont tenu en haleine durant toute la durée du spectacle. Il faut dire que le groupe, considéré comme l’un des premiers et plus importants ensembles multiethniques italiens, n’a pas tardé à mettre le feu sur la scène aménagée pour la circonstance. L’ensemble, composé de musiciens de différentes nationalités, s’est rapidement mis dans le bain, ne ménageant aucun effort pour mettre de l’ambiance et répondre aux attentes du public auquel il a offert une magnifique soirée. Dans une ambiance acoustique féerique, chaleureuse et décontractée, l’Orchestre de Piazza Vittorio a mis en lumière -comme il sait le faire- des artistes talentueux jouant à divers instruments comme l’oud avec une certaine maîtrise et interprétant des mélodies qui ont rapidement séduit un public cosmopolite, ouvert, chaleureux et surtout pas du tout avare d’ovations. Comme l’a relevé au début du concert la présidente de la Dante Alighieri de Casablanca, Marina Sganga Menjour, la création de l’ensemble italien « se base sur l’idée que la diversité constitue une richesse et que chaque musicien faisant partie du groupe l’enrichit musicalement grâce à sa propre culture et à sa différence artistique». Mais pour atteindre ce niveau de perfection, il est important de signaler que le répertoire du groupe est tout de même « le résultat de plusieurs années de travail pendant lesquelles chaque musicien a partagé avec les autres sa musique qui, souvent, parle de lui-même et de son pays », a-t-elle précisé. Il est à souligner que «cette constante collaboration, ce mixage de cultures a pour but de transmettre au public les mêmes émotions et sensations qu’ils ressentent quand une chanson d’un musicien devient celle de tous les autres membres de l’orchestre», a souligné la présidente de la Dante Alighieri de Casablanca. Ce qui est sûr, c’est que Houcine Ataa (voix), Emanuele Bultrini (guitare et voix), Carlos Paz Duque (flûtes andines et voix), Marcello Tirelli (piano), Mohamed Ziad Trabelsi (oud, wtar et voix), Pino Pecorelli (basse électrique), Peppe d’Argenzio (saxophone) et Ernesto Lopez Maturell (batterie et voix) ont réussi à électriser les Casablancais présents ce soir-là, en leur offrant une magnifique soirée témoignant du talent et du génie d’un ensemble pas comme les autres. Pour la petite histoire, l’Orchestre de Piazza Vittorio a été créé à Rome en 2002 grâce à la volonté d’un groupe d’artistes, d’intellectuels et d’opérateurs culturels qui voulaient mettre en valeur Piazza Vittorio, considérée comme «le quartier multiethnique de la ville éternelle par excellence», a rappelé Marina Sganga Menjour, qui a annoncé la reprise des événements culturels de la Dante Alighieri de Casablanca. Alain Bouithy
La Dante Alighieri de Casablanca s’offre un voyage dans le temps en musique et en images

Le Comité de la Dante Alighieri de Casablanca a fêté récemment les 70 ans de sa création au Théâtre Italia (consulat général d’Italie) en proposant une magnifique soirée avec les solistes de la Nuova Orchestra Sarlatti. L’ensemble italien fondé en 1993 par l’ancien clarinettiste soliste de l’Orchestra Scarlatti RAI, le Maestro Gaetano Russo, a offert à cette occasion un délicieux et fascinant voyage musical qui a ravi le public venu nombreux ce soir-là. Pasquale Faucitano (violon), Ilaria Metta (violon), Alessandro Zerella (alto), Pierluigi Marotta (violoncelle) et Gaetano Russo (clarinette) ont interprété au cours de cette soirée un florilège d’airs du temps de Vivaldi, Boccherini, Puccini, Pilati ou encore de Miceli. Dans une atmosphère intimiste, le quintet a dévoilé toute la beauté sonore des instruments de musique qu’il manie avec habileté, jouant avec une certaine élégance des airs évocateurs des diverses couleurs de la musique italienne. Organisée par le consulat général d’Italie et la Dante Alighieri de Casablanca, cette soirée a été couverte par de chaleureux applaudissements d’un public ému et séduit par des musiciens qui leur auront fait vivre un pur moment de détente et de sérénité dont eux seuls détiennent le secret. Egalement ovationnée ce soir-là, Mme Marina Sganga Menjour, pour le dévouement dont elle fait preuve à la tête de l’Association culturelle italienne. Présidente de la Dante Alighieri de Casablanca depuis de nombreuses années, cette dernière a reçu un vibrant hommage du consul général d’Italie à Casablanca, Marco Silvi. « Nous célébrons cette année les 70 ans de l’activité de l’Association Dante Alighieri à Casablanca. Pour ma part, je voudrais remercier surtout Mme Marina et toutes les personnes qui ont travaillé pendant des années avec le consulat d’Italie pour réaliser un programme culturel qui marche bien», a déclaré le consul général d’Italie à Casablanca, quelques minutes avant que les premières notes du concert ne raisonnent. «Je me réjouis d’avoir trouvé ici, à Casablanca, une équipe aussi formable de la Dante Alighieri. Je suis persuadé que nous allons ensemble proposer beaucoup d’événements pour cette année et les années à venir», a-t-il ajouté promettant que le consulat général renforcera autant que possible ce partenariat. Un peu plus tôt dans la journée, le consul général d’Italie et son équipe, des membres de la communauté italienne de Casablanca et ses environs, des amoureux de la culture et de la langue italiennes, des partenaires, des étudiants et de nombreux invités s’étaient retrouvés dans la cour du consulat où se tenait une exposition très instructive sur le parcours de l’Association culturelle italienne. L’occasion pour les uns de se remémorer de bons souvenirs des équipes qui l’ont dirigée par le passé et pour d’autres d’apprécier les principales activités menées au fil des années par la Dante Alighieri en vue de promouvoir le rayonnement de la culture et la langue italiennes au Maroc. Pour la petite histoire, c’est en 1932 que le premier Comité de la Dante Alighieri fut constitué. Mais l’aventure n’ira pas loin pour cause de guerre mondiale. C’est ainsi qu’il sera reconstitué près de vingt ans plus tard, précisément en 1951. Ce n’est donc qu’après sa reconstitution et quelques années plus tard que le Comité entama enfin une activité intense et durable, multipliant des initiatives et des actions qui le hisseront parmi les centres importants de la vie culturelle de Casablanca. Dante Alighieri de Casablanca promeut la culture italienne à travers diverses activités dont des spectacles, concerts, rencontres, conférences et expositions. L’association dispense également des cours d’italien. Alain Bouithy